Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
|
Archives ·
Devenir membre ·
Log in · Contact
· Blog
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 1:49 Sujet du message: un sans second |
|
|
bonsoir à tous
UN SANS SECOND
Telle est la formule de la non-dualité
Par ‘’UN ‘’on entend que la réalité en elle-même, substrat absolu de tout ce que l’on perçoit, est indivisible et unique.
Il ne peut y avoir d’autre qu’elle, elle est par nature sans dehors et donc sans limite
Il ne peut pas y avoir une autre réalité, elle est sans second.
Pourtant nous vivons en permanence avec l’idée qu’il y a un autre que la réalité que l’on vit ou que l’on est, un autre que’’ ce qui est’’
Quelque chose qui n’est plus ou qui n’est pas encore et qui relativise ‘’ce qui est ‘’et le limite.
Un autre cad une réalité extérieure dont on est séparé
Telle est la dualité, le second : il y a ceci et cela, L’un et l’autre
Le réel est dédoublé
Il y a nous et ce qui nous entoure, nous et le monde, nous et les autres, nous et ce qu’on a été ou ce qu’on veut être etc
Cette façon de voir et de vivre s’accompagne d’un sentiment permanent de séparation qui nous extériorise et du monde et de nous-mêmes.
C’est pourtant une pure création mentale qui ne correspond pas du tout à la réalité.
En dédoublant le réel, on le double dans le sens d’une trahison
Cette trahison a son utilité, c’est une interprétation de la réalité, qui nous permet de distinguer les choses, de les délimiter et donc d’agir sur elles
Mais en les limitant, on se limite soi-même car on n’est pas extérieur au monde
La pensée consiste à créer constamment un second cad un autre, un dehors, une extériorité.
Nos perceptions quotidiennes ne sont jamais pures.
à chaque instant nous leur injectons un’’ second’’, je perçois quelque chose et en même temps je projette sur lui quelque chose que je ne perçois pas qui provient de ma mémoire, donne un sens à ce que je perçois et en fait un objet reconnaissable et donc utilisable.
Chaque perception s’accompagne ainsi d’un autre monde qui pourtant ne m’est pas donné directement
Il y a un cube, je n’en perçois qu’une face pourtant je projette sur lui les autres faces que je ne perçois pas mais qui me permette de le reconnaitre comme cube, de le nommer.
Chaque perception est constamment référée à autre chose qu’elle-même
Le résultat c’est que je ne suis pas complètement dans la perception mais dans la pensée et l’action à venir qu’elle suscite.
Ma vision des choses est toujours intéressée et utilitaire.
Je ne perçois plus les choses telles qu’elles sont mais toujours par rapport à autre chose qu’elles-mêmes.
Ma perception est toujours relative, jamais absolue et donc limitée
et ainsi je me coupe de l’absolu et de la totalité que je suis.
En me considérant comme une partie, je ne vois que des parties, jamais le tout
Je ne perçois plus le réel ou plutôt je le perçois à travers un filtre quadrillé que je surimpose sur lui et je prends la carte pour le territoire
Je suis dans cette pièce mais en même temps je ne la perçois que par rapport à un dehors : de façon inconsciente, je sais qu’il y a quelque chose derrière les murs de ma chambre, que cette chambre est dans un immeuble, lui-même dans une ville, un pays, une planète, une galaxie etc
Que se passerait-il si je supprimais tout ce savoir, si je ne concevais plus un dehors derrière les murs, ni même du vide ?
Que se passerait-il si je considérais que toute la réalité est là sans un ailleurs qui la relativise sans cesse et sans un hier ou un demain Cad si je réduisais la réalité à ce que je perçois ici et maintenant ?
J’ai bien l’impression que le temps et l’espace disparaîtraient et que tout se rassemblerait là où je suis, toutes les limites éclateraient car tout serait là où je suis
Ne considérant plus que derrière le mur de ma chambre, il y a quelque chose, un dehors alors le mur disparait car il cesse d’être une limite, toute limite supposant un dehors
,
En considérant mon corps comme une partie de l’espace bien distincte de son environnement immédiat, lui-même partie à laquelle se juxtaposent d’autres parties qui s’étendent à l’infini, je crée l’espace
Pourtant le réel étant indivisible n’est pas spatial, il est doit être entièrement là où je suis, il n’y a pas de parties en lui, il est un tout , je ne peux même pas dire que je fais partie de ce tout, je ne peux pas être autrement que le tout lui-même
Et donc là où je suis tout est là, rien ne manque,
Là où je suis il n’y a pas de temps ni d’espace, le temps et l’espace n’existent pas objectivement mais sont le produit de la pensée dont la nature est de créer du second, de l’autre (pour jouer au monde)
Sans autre, il n’ y a plus de temps et de l’espace
Quand il n’y a plus d’autre, il n’y a plus de pensée, juste le silence, juste l’ici et le maintenant, juste ce qui est et que je suis. Car ’’ ce qui est ‘’est sans dehors
Je suis dans cette pièce, tout est là, visible, tout l'univers, non pas un univers caché derrière l'apparence, avec ses galaxies et ses espaces infinis, non tout l'univers c'est ma chambre et rien d’autre
Et c'est ce que je suis, c'est cela la conscience absolue
Mais avec un tel regard, est-elle encore une chambre ?
Je ferme les yeux, je sens l'espace que je suis, limité à la sensation corporelle, il ne faut pas tenter d'élargir les limites de cet espace ou de visualiser un dehors sans limite à ce corps, il faut considérer que cet espace limité que je suis est tout l'espace alors il n'y a plus de limites car il n'y a plus de dehors à l'espace que je suis
l'éveil c'est la cessation d'un rêve,, le rêve d’un autre, d’un ailleurs ou d’un demain, c’est aussi la cessation du rêve des autres .
Tout se rassemble et se résorbe en un point que je suis
Comme si le réel cessait de s’étendre à l’infini et revenait à son origine, au point infinitésimal que je suis et où je suis.
Nous sommes tous à l’origine du big bang.
Nous sommes Dieu qui dans son expiration s’étend, s’éclate en mille morceaux, se fait chacun de nous et se reconnait comme étant ce monde étendu
et dans son inspiration se rassemble et revient à lui-même.
Dans son inspir, il n’est rien et dans son expir, il est tout
L’éveil c'est une compréhension et une compréhension qui fait cesser la croyance ‘’au second ‘’cad à nos limites, aux limites d’espace et de temps,
C’est cesser d'entretenir le fantasme d'un dehors, d'un autre, c’est cesser de vivre avec des fantômes
Quand on se pense soi-même, on se pense toujours par rapport aux autres, on se regarde à travers le regard des autres, même quand on est seul dans sa chambre,
On ne vit jamais seul mais toujours avec des fantômes.
, être éveillé c’est être vraiment seul, une solitude sans limite
Et parce que sans limite, elle cesse d’être vécue comme solitude.
On est seul que par rapport aux autres
Sans l’autre, la solitude n’a plus de sens et disparait
La solitude de l’éveil est un vide plein, rempli par tous les autres nous-mêmes que sont nos semblables
- l'un sans second, c’est regarder le monde sans le considérer comme un autre que soi
C’est aussi être conscient de soi en tant que non autre que le monde, cela implique un regard pur sur le monde, un regard absolu.
En fait l'extériorité, le sentiment que le monde est extérieur à soi vient de ce que la conscience, le regard est focalisée, cad ne met en lumière qu'une toute petite partie du réel , le reste est mis dans l'ombre et devient ''extérieur'', extérieur à ce qui est focalisé.
Cette focalisation qui est limitation est le fait de la pensée, c'est un regard intéressé et objectivant
L’attention ou regard désintéressé et donc désobjectivant est, lui, libre, global, il englobe tout, il intériorise tout
C’est un regard absolu sur ce qui est qui nous ramène à l’absolu que nous sommes.
Autre exemple d’un sans second :
On peut considérer qu’il n’y a pas d’autre réalité que celle qui nous apparait,
Le monde est alors une image
L’un sans second, c’est considérer qu’il n’y a pas de spectateur séparé de l'image.
On peut dire alors qu'il n'y a que l'image et pas de spectateur puisque les deux sont identiques, il y a vision sans voyant ni objet vu.
On peut dire aussi que ce qui est vu c'est le voyant et réciproquement
Il n’y a plus séparation sujet voyant et objet vu, il n’y a que vision.
Le sujet voyant en lui-même n'a aucune réalité, il est vide,
Ce qui lui permet d’accueillir tout qui est vu et de ne pas se sentir séparé du monde
N’étant rien, rien ne le sépare du monde.
C’est seulement quand il se prend pour quelque chose ou quelqu’un qu’il se fait différent du monde et donc crée une opacité entre lui et le monde.
La conscience n’éclaire pas l’image car elle n‘est pas extérieure, on peut dire alors que l’image est auto-lumineuse, auto consciente
La conscience ne regarde rien, elle est sans objet ni sujet
On peut se passer du moi et du non moi et simplement dire, il n'y a que ce qui apparait, il n'y a que l'image et personne qui la regarde.
Le sujet, l'ego supposé extérieur, le voyant sont de pures croyances
Il s'agit de disparaitre en tant que pseudo moi extérieur, en tant qu'autre que l'image.
On crée du second en pensant qu'on est limité, en pensant que l'éveil est pour demain.
Non, il est maintenant car il n'y a qu'ici et maintenant
''pas d'espace, pas de temps'' veut dire il n'y a qu'ici et maintenant et rien d’autre,.
Voila ce que signifie 'ce qui est', pas d'autre, pas de limite, pas de temps ou d'espace
Bref en un mot, si on comprend bien que ce qui est=ici et maintenant=pas de temps et d'espace=pas d'autre et donc pas de limites
Alors c'est l'éveil immédiat, c'est la conscience absolue
L’idée d'un sans second’’ est suffisamment explicite et se suffit à elle- même:
Elle implique le retour à notre état naturel, le non effort, le lâcher prise,
Elle implique le silence et dépassement la pensée et donc la présence.
La pensée n'étant que représentation cad création d'un second, d’un double, d'un autre.
Il suffit de voir comment à chaque instant, nous ne cessons de créer du second
Quand cela est reconnu, la pensée disparait et ne reste que l’un sans second
L’un sans second est une formule magique, un fil d’Ariane qui nous permet de ne plus se perdre et nous retrouver.
C’est une compréhension qui nous éveille à l’ici et maintenant
Amicalement Joël
Ps - Advaita : tu écris :l’absolu, : ''Du latin absolutus, participe passé du verbe absolvere qui signifie « détacher de », « séparer de », « achever »''.
Je lis aussi :'' verbum absolutum. verbe sans complément d'aucune sorte (Prisc. 2, 375, 10), qui exprime l'action complète ''
Et par rapport à ce que je viens d’écrire
La vision absolue, c’est voir complètement ce que l’on voit
Sans être ailleurs, sans penser à autre chose, sans référer ce que l’on voit à un autre, à une pensée, à un ailleurs
sans référent.
Le réel alors peut commencer à exister car il n’est plus écrasé par tous nos référents et références
Il commence à briller d’une lumière intérieure
Dernière édition par riseohms le Lu 21 Fév 2011 9:55; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 10:32 Sujet du message: |
|
|
bonjour Rise
merci pour ce texte,c'est complet,simple,claire.
il va sûrement éclairer du monde
j'ai une question pour toi.
dans ton exposer,peut on dire que c'est la penser elle meme qui se coupe la tete?
bien sur il y a prise de conscience,on sais.
mais on va passer par la penser quoi qu'il en soi.
c'est la penser elle meme qui c'est vu,a reconnu son trouble une bonne fois pour toute.
alors est ce que l' éveil,est un fruit de la penser?
avant de sauter de la falaise,ce sera bien une penser qui m'aura pousser dans le vide.
est ce qu'on sort vraiment de la penser?
ou la penser devient ce qu'elle doit être,a sa place?
LE UN SANS SECOND
c'est le penseur,sans image?
c"est parler a cet instant meme,plus a sois meme.
tu m'avais averti suite a une vidéo que j'ai poster ou je traite de la non separation
(je la reposte ici
cliquer ici http://vimeo.com/16655395)
que la penser pouvais nous faire vivre des états et non faire perdre le fil.
je te remercie pour cela.
j'ai arreter les effort,et ne reposer sur rien,et cela vien peu a peu sans faire quoi que sois.
ami calment dodo |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 11:34 Sujet du message: Re: un sans second |
|
|
riseohms a écrit: |
Le monde est alors une image
L’un sans second, c’est considérer qu’il n’y a pas de spectateur séparé de l'image.
|
une diapositive,animé,perspectiver,statique et mouvante a la fois
ou j'ai le loisir de penetrer,ou de fondre en elle simplement |
|
Revenir en haut |
|
|
riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 12:58 Sujet du message: |
|
|
dodo-chan a écrit: | bonjour Rise
merci pour ce texte,c'est complet,simple,claire.
il va sûrement éclairer du monde
j'ai une question pour toi.
dans ton exposer,peut on dire que c'est la penser elle meme qui se coupe la tete?
bien sur il y a prise de conscience,on sais.
mais on va passer par la penser quoi qu'il en soi.
c'est la penser elle meme qui c'est vu,a reconnu son trouble une bonne fois pour toute.
alors est ce que l' éveil,est un fruit de la penser?
avant de sauter de la falaise,ce sera bien une penser qui m'aura pousser dans le vide.
est ce qu'on sort vraiment de la penser?
ou la penser devient ce qu'elle doit être,a sa place?
LE UN SANS SECOND
c'est le penseur,sans image?
c"est parler a cet instant meme,plus a sois meme.
tu m'avais averti suite a une vidéo que j'ai poster ou je traite de la non separation
(je la reposte ici
cliquer ici http://vimeo.com/16655395)
que la penser pouvais nous faire vivre des états et non faire perdre le fil.
je te remercie pour cela.
j'ai arreter les effort,et ne reposer sur rien,et cela vien peu a peu sans faire quoi que sois.
ami calment dodo |
En écrivant ce texte sur l’un sans second :
, je pensais à toi et notamment à ce passage qui m’avait frappé dans un de tes textes : ICI"]
dodo-chan a écrit: | Cricri peu tu imaginer ce que pourrai etre un etat definitif?
je peu te donner un exemple:
imagine toi au toilette,un espace clos ou tu es seul,puis prend conscience qu'il n'y a que ta presence ton corp et la piece,il n' y a rien d autre,l exterieur n'existe plus,la penser de ce qui vie derriere les mur est nul na aucune valeur,le monde se resume a cela ta presence et la piece.
de quoi devenir fou |
Oui, on peut dire que c’est la pensée qui se coupe la tète, se suicide
La pensée pour nous emprisonner ou nous libérer, c’est une arme à double tranchant
On peut sortir de la pensée parce que nous ne sommes pas nos pensées, l’erreur est nous identifier à nos productions mentales
Celles-ci ne sont que des outils, des indicateurs, on sait les utiliser ou pas
Mais raisonner n’est pas l’unique voie pour sauter dans le vide
L’éveil n’est pas fruit de la pensée mais de la compréhension, ce qui n’est pas la même chose.
L’esprit en lui-même est intelligence ( à ne pas confondre avec l’intellect )
Comprendre n’est pas de l’ordre de la pensée, même si la pensée en tant que raisonnement peut y mener
La compréhension est de l’ordre de l’intuition et donc est silencieuse en elle-même
Il y a d’autres voies pour accéder à cette compréhension, par exemple l’expérience de la vie et ses épreuves.,
la pensée tel le raisonnement autour de l’un sans second est une méditation qui peut apaiser la pensée et l’aider à se relâcher, à s’abandonner pour laisser place à ce silence intelligent
Ce raisonnement sur l’un sans second est une méditation
On a tendance à identifier méditation et silence, comme dans les traditions orientales
Pourtant chez nous dans les monastères chrétiens méditer c’est réfléchir autour d’un thème, une réflexion qui rassemble l’esprit et lui permet d’accéder à la contemplation cad au silence
Ce que l’orient appelle méditation, en occident nous l’appelons contemplation
L’un sans second, c’est soi-même en tant que réalité, conscience pure
Est-elle le penseur sans images?
y a t’il un penseur sans pensées ?
Le penseur n’est peut être qu’une pensée source mais la conscience est pensée pure par delà le sujet penseur et sa pensée produite
La pensée pure n’est autre que la pensée en acte qui unifie penseur et pensée, comme la vision unifie le voyant et le vu
L’acte cad la conscience en lui-même est silence
Il y a un penser qui se manifeste en penseur et pensée, en sujet et objet, l’illusion est de croire en leur séparation
La réalité est unité de l’acte de conscience et de ses pôles qu’il actualise
L’acte est relation
Il n’y a pas de relation sans termes reliées
L’éveil nous introduit dans cette unité, nous sommes relation avant d’être quelqu’un de relié au monde
Amitiés
Joël
Dernière édition par riseohms le Lu 21 Fév 2011 9:56; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 18:02 Sujet du message: |
|
|
riseohms a écrit: |
L’esprit en lui-même est intelligence ( à ne pas confondre avec l’intellect )
Comprendre n’est pas de l’ordre de la pensée, même si la pensée en tant que raisonnement peut y mener
La compréhension est de l’ordre de l’intuition et donc est silencieuse en elle-même
Amitiés
Joël |
merci pour cet clarification.
riseohms a écrit: |
Est-elle le penseur sans images?
y a t’il un penseur sans pensées ?
|
dans l'idée d'un retournement sans retour,c'est peut etre vers cela qu'on tend.
un penseur inutile,maintenan,un sujet pur,MOI
la merveille
amicalement
dodo |
|
Revenir en haut |
|
|
riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
|
Posté le: Sa 19 Fév 2011 18:47 Sujet du message: |
|
|
bonsoir dodo, bonsoir à tous
suite de mon post
Cette méditation sur l’un sans second mène à la présence
En éliminant l’idée d’un second, d’un autre, elle élimine toute distance entre soi et ce qui est, en l’occurrence le monde qui nous apparait
S’il n’y a plus de distance à parcourir pour atteindre au réel, il n’ y a plus d’effort à faire
La présence est alors naturelle
Cette présence est elle simplement présence à soi ?
Si je la réduis à cela, je risque d’être distrait par ce qui n’est pas soi, cad par tout ce qui m’apparait
En privilégiant l’absolu par rapport au relatif, je crée une division et donc une tension
L’absolu n’est pas autre que le relatif et réciproquement,
tout est un
Je constate que si j’aborde cette présence comme étant à la fois et de façon égale présence à soi et présence au monde, sans privilégier l’une par rapport à l’autre
La présence est d’autant plus facile et naturelle, il n’ y a plus de lutte puisque ce qui n’est pas soi est intégré en soi
ce que je suis c'est à la fois moi et ce qui n'est pas moi, réduire le soi au moi maintient la dualité
dire que je suis moi-non moi c'est dire que je suis relation cad amour
d'où l'importance d'être ouvert au monde extérieur et pas seulement focalisé sur l'intérieur, cette ouverture s'appelle attention ou présence
C’est un double regard dirigé vers l’intérieur et l’extérieur les deux visions s’équilibrent mutuellement.
De même que dans notre vision naturelle nos deux yeux ne font qu’un et nous permettre de voir les choses en relief
Pas besoin d’aller au cinéma pour voir de la 3d, il suffit d’ouvrir nos yeux et c’est gratuit !
De même cette vision à la fois intérieure et extérieure devient une
, ce qui est vu progressivement prend de la réalité, de la profondeur et du relief
Tout devient enfin vivant et réel,
on perçoit comme dit Joachim la réalité de la réalité ( à propos, il commence à nous manquer … il a disparu depuis plus d’un mois )
On voit les choses comme avant mais surtout on voit qu’elles sont, elles prennent substance et consistance
on ne se contente pas de regarder la table pour y placer un objet,(et ce faisant on la regarde à peine )
on s'aperçoit que la table est , elle est présence
Voir et contempler le monde devient un vrai bonheur, parler d’intérieur et d’extérieur n’a plus vraiment de sens, on est au-delà de cette distinction
Il y a juste ce qui est et on ne se ressent plus séparé de lui
Il y a une unité de tout ce que notre pensée distingue
une unité qu’il est difficile de décrire
Sauf à dire que tout est un
Un sans second
Amitiés
Joël |
|
Revenir en haut |
|
|
advaita
Inscrit le: 25 Mai 2010 Messages: 187
|
Posté le: Di 20 Fév 2011 0:15 Sujet du message: |
|
|
un sans second ..
Au moins ça évite la torture mental lol
Parceque dés qu'on parle d'un truc, ça implique l'opposé, l'absolue et le relatif, détachement et attachement, mouvement et immobilité etc..
tout ça c'est un... |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Di 20 Fév 2011 14:27 Sujet du message: |
|
|
dodo-chan a écrit: | un sans second.
la première personne est la place de dieu.
dans l'instant je suis couper de toute histoire,COUPER,et je ne sais pas ce qui va arriver. je ne me situe plus dans un imaginaire,fait de gens de personne que je connais, de chose qui se passe au meme moment ou "moi"je suis dans l'instant T,non il ne se passe que l'instant,vivant,maintenant.
libre de toute imaginaire sali d'une histoire
|
|
|
Revenir en haut |
|
|
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5638 Localisation: Suisse
|
Posté le: Di 20 Fév 2011 23:00 Sujet du message: |
|
|
Bonjour à tous,
Merci Joël pour ce magnifique exposé. Et merci dodo de persister à donner vie à ce forum lorsqu’il s’endort.
C’est vrai, on ne peut s’empêcher de créer une seconde réalité, à côté de la première, et de réaliser que cette seconde réalité est factice. Et pourtant, sans cette réalité factice, la réalité première ne nous serait jamais apparue. La réalité première brille à travers le prisme de la réalité factice. Sans elle, la réalité première demeurerait telle qu’elle est, mais inconnue, inconnaissable. Réaliser cela, accepter qu’on ne peut s’empêcher, parce qu’on est un humain, de se dire la réalité et de ne la percevoir qu’à travers ce que l’on s’en dit; accepter cela vraiment, non pas seulement à travers une compréhension intellectuelle, mais réaliser vraiment que cela est ainsi, qu’il est impossible que nous fassions autrement, que la réalité première, pure, vierge, est irrémédiablement hors de notre portée, puisque nécessairement nous nous l’approprions par le geste de la percevoir; réaliser cela, c’est découvrir que nous sommes nous-mêmes tissés au plus serré qu’il soit possible dans l’étoffe de la réalité, que cette distance que nous croyons exister entre elle et nous, et que nous créerions nous-mêmes par la conscience que nous en prenons, n’existe pas, parce qu’il n’existe pas de réalité première, vierge, mais seulement une réalité-je — factice si l’on dort, mais vivante si l’on s’éveille.
Comme tu le dis, Joël :
riseohms a écrit: | Tout se rassemble et se résorbe en un point que je suis
Comme si le réel cessait de s’étendre à l’infini et revenait à son origine, au point infinitésimal que je suis et où je suis. |
dodo-chan a écrit: | dans ton exposer,peut on dire que c'est la penser elle meme qui se coupe la tete?
bien sur il y a prise de conscience,on sais.
mais on va passer par la penser quoi qu'il en soi.
c'est la penser elle meme qui c'est vu,a reconnu son trouble une bonne fois pour toute.
alors est ce que l' éveil,est un fruit de la penser?
avant de sauter de la falaise,ce sera bien une penser qui m'aura pousser dans le vide.
est ce qu'on sort vraiment de la penser?
ou la penser devient ce qu'elle doit être,a sa place?
LE UN SANS SECOND
c'est le penseur,sans image? |
On ne saurait parler d’éveil sans faire référence à la pensée. Je veux dire que pour un être qui ne penserait pas, la notion même d’éveil serait dépourvue de sens. Seul un être qui pense peut accéder à l’éveil. Parce que c'est la pensée qui sépare, comme tu le relèves, et que l'éveil est la levée de cette séparation. La pensée sépare lorsqu’elle est morte, figée. L’éveil, c’est s’ébrouer à l’intérieur de la pensée, de sorte que la vie qu’on découvre alors en elle, c’est soi. Pour ma part, le UN SANS SECOND, ce n’est pas le penseur sans image, c’est le penseur confondu avec l’image à laquelle il donne sa propre vie, et dans laquelle il se découvre.
Je rejoins encore une fois les paroles de Joël :
riseohms a écrit: | La pensée pure n’est autre que la pensée en acte qui unifie penseur et pensée, comme la vision unifie le voyant et le vu |
|
|
Revenir en haut |
|
|
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
|
Posté le: Lu 21 Fév 2011 4:22 Sujet du message: |
|
|
bonjour tout l'monde !
joaquim dit :
Citation: | Pour ma part, le UN SANS SECOND, ce n’est pas le penseur sans image, c’est le penseur confondu avec l’image à laquelle il donne sa propre vie, et dans laquelle il se découvre. |
pffou ! comment dire ...
je viens, enfin, de parvenir à ressentir, comprendre, ce qui s'exprime dans le contenu de ce que j'ai mis, en, italique, dans la phrase de joaquim ... ouais !
ce "comment le non-manifesté, émerge, et se manifeste !" ...
entre le non-manifesté et le manifesté, il y a, comme, un "interface" : moi ! (= la Conscience qui prend conscience de son existence ! )
voila, comment, je vois cela ...
tout ce qui existe, a, lieu dans l'Instant ! tout ce qui est, est, là ! ... et aussi, la prise de conscience, dont, je parle, plus haut ...
c'est, lors de cette prise de conscience, que "ce qui est" s'actualise "pour soi" ... que, ce qui est, "jusque là", potentiel, devient "réalité tangible" ...
petite reprécision, donc ... : tout ce qui "pourrait" exister (en terme de probabilités), se déroule, et à un moment ou un autre, cela (qui est possible) s'actualise ... (voir plus haut) ... c'est comme, sous le coup, d'un aimant ... tout, ce qui a amené à la prise de conscience (voir plus haut), d'un coup, se redresse ! ... c'est "mon histoire" qui prend corps ! (et qui, jusque là, faisait partie de l'ensemble qui a lieu ...) ...
on peut dire, aussi, sans doute, que ce tour de force qui prend corps, là, n'est pas une fin, en soi ... mais, simplement, un mouvement dans le Mouvement ... qui apparaît, comme, un évènement, mais ... qui en réalité n'est qu'un éclairage, particulier, de/sur ce qui se passe dans l'ensemble ...
cet "Ensemble" étant, l'"Un, sans second" ...
enfin, quelque chose comme ça !
Dernière édition par daniel le Lu 21 Fév 2011 14:24; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Lu 21 Fév 2011 12:23 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | Pour ma part, le UN SANS SECOND, ce n’est pas le penseur sans image, c’est le penseur confondu avec l’image à laquelle il donne sa propre vie, et dans laquelle il se découvre.
|
bonjour joaquim et a tous
sa fait du bien de te relire
quand je dit penseur sans image,je ne sais pas si c'est dans le bon sens que c'est compris,je croit mettre mal exprimer.
le penseur sans image,c'est le penseur sans l'image d'un penseur.
"je"dans son pur étonnement,le penseur désenclaver du concept de penseur."je" déraciner du concept "je"
et la on pourrai meme ne plus parler de penser,de mots,d'image mais seulement de substance.
bien sur,on passera toujour par nous meme pour voir le monde.
mieu faut il passer par le present,le maintenant ,pour que sa vaille le coup,et c'est a ce moment la, qu'on sera au plus proche
d'une realiter reel,vrai,vivante,unifié.
dodo |
|
Revenir en haut |
|
|
riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
|
Posté le: Lu 21 Fév 2011 16:46 Sujet du message: |
|
|
Bonjour Joaquim, dodo, advaita et Daniel
Moi, aussi très heureux de te relire
joaquim a écrit: | On ne saurait parler d’éveil sans faire référence à la pensée. Je veux dire que pour un être qui ne penserait pas, la notion même d’éveil serait dépourvue de sens. Seul un être qui pense peut accéder à l’éveil. Parce que c'est la pensée qui sépare, comme tu le relèves, et que l'éveil est la levée de cette séparation. La pensée sépare lorsqu’elle est morte, figée. L’éveil, c’est s’ébrouer à l’intérieur de la pensée, de sorte que la vie qu’on découvre alors en elle, c’est soi. Pour ma part, le UN SANS SECOND, ce n’est pas le penseur sans image, c’est le penseur confondu avec l’image à laquelle il donne sa propre vie, et dans laquelle il se découvre. |
Oui l’éveil n’est pas l’absence de la pensée mais la pensée vivante, c’est retrouver une liberté et une fluidité dans la pensée.
La pensée vivante c’est se placer dans la comète et non plus dans la queue de la comète.
, les pensées séparées et figées sont la trace de cette comète, c’est pourquoi il ne faut pas s’arrêter sur elles.
Elles expriment la comète, elles ont leur utilité immédiate par rapport aux situations concrètes et aux actions qu’elles appellent mais c’est tout.
Mais s’arrêter sur elles, s’identifier à elles, c’est s’arrêter de vivre, c’est arrêter sa pensée vivante et créatrice,.
En se focalisant sur le produit de sa pensée, on s’oublie comme penseur cad comme pensée en acte, vivante
Le silence, l’ineffable n’est donc pas l’absence de la pensée mais le lieu de la pensée vivante, en action.
, en ne quittant pas ce lieu, on garantie notre liberté, la liberté dans notre pensée, sa fluidité, sa créativité et son unité avec la réalité
La pensée n’est plus séparée de la vie mais l’épouse, elle coule de source parce qu’on demeure à la source qui est la vie même et que l’on est
Et les mots ne s’opposent plus au silence
N’est-ce pas la nature même de la poésie ?
De même la musique, jeu entre silence et sons
Dans l’improvisation musicale où l’on n’a pas non plus l’impression de penser pourtant on ne fait pas n’importe quoi, le jeu musical reste logique et intelligent, le penseur est toujours là mais ses pensées sont tellement rapides qu’elles ne se séparent pas de l’action en cours.,
Dans l’interprétation d’œuvres classiques, il faut veiller à l’expression des nuances et surtout à maintenir un équilibre dans le jeu, une telle vigilance écarte toute pensée
La moindre pensée ou image de soi jouant qui pourrait interférer pourrait casser cet équilibre et introduire des tensions et crispations
Mais il ne faudrait pas croire qu’il y aurait dans le silence une pensée plus vraie que celle qui s’exprime en mots et privilégier l’ineffable, le silence par rapport aux mots
Y aurait-il une pensée avant le langage ?
Il ne faut pas réduire non plus le langage aux mots, il y a aussi un langage des images
L’intuition semble dépasser le langage verbal
L’intuition est elle sans mots ?
Bergson disait que la pensée dans le moi superficiel est contaminée par son contact avec le monde extérieur cad avec l’espace
Espace qui est pour lui celui de l’intellect dont le rôle est de distinguer les choses et pour cela mettre de l’espace entre eux, rendre les choses extérieures les unes aux autres
L’espace est le principe de l’extériorité et l’intellect est le moyen pour la créer.
Son rôle est de découper le réel perçu en choses et objets pour pouvoir agir dessus
Mais l’intellect ne doit pas être confondu avec notre véritable vie intérieure dont le principe est le temps
Tout le problème vient de la confusion entre l’espace et le temps, entre l’intellect tourné vers l’extérieur et la conscience qui est pure intériorité
Cette confusion fait que l’intellect va spatialiser notre vie intérieure, nous rendant extérieur à nous-mêmes,
Notre vécu, nos pensées et émotions nous apparaitront alors comme distinctes et séparées comme les choses extérieures,
Le temps même sera séparé en présent, passé et futur il sera appréhendé comme une ligne, donc tout spatiale, dont l’instant présent est la césure qui se déplace et sépare le passé du futur, un futur non réel puisqu’il n’est que la projection du passé
Alors que dans la réalité intérieure le temps est vertical .passé et présent y sont simultanés.
Simultanéité qui signifie que le passé est conservé dans le présent et donc qu’il est vivant.
Le présent nous dit Bergson étant la pointe actuelle d’un cône, cône où le passé est conservé
Le passé n’est pas actuel mais virtuel mais ce virtuel n’est pas un souvenir mais une forme d’existence cad reste vivant
Je pense à Proust et à sa madeleine où ce n’est pas un souvenir qui revient mais une vie qui revient, même si elle est transfigurée par rapport à ce qui avait été effectivement vécu dans le passé.
Pour Bergson notre moi profond est temporel, un flux, un continuum sans les discontinuités qui caractérise l’espace extérieur.
Autant nous divisons le monde en parties extérieures les unes aux autres, autant notre moi intérieur ne connait pas une telle extériorité,
Les éléments de notre vie intérieure sont mêlées entre eux, sont intérieurs les uns aux autres, le passé est conservé dans le présent, les pensées ne se succèdent pas mais sont simultanées, simultanéité qui caractérise l’intuition qui est une pensée plus profonde que celle qui nous apparait dont on peut se désidentifier .
L’intuition est immédiate donc sans distance.
La différence entre le langage discursif et le langage intuitif n’est elle pas plutôt une question de rapidité et d’intensité dans la pensée ?
Les pensées qui apparaissent dans notre esprit comme se succédant sont le résultat d’un ralentissement, d’une baisse d’intensité de notre vie cad de notre pensée vivante
Je ne pense pas que cette pensée profonde et intuitive soit sans langage ou sans mots mais sa vitesse est telle qu’on ne peut pas isoler ses pensées
La différence entre intuition ou intuition silencieuse et la pensée formulée ou discursive ne serait qu’une différence de vitesse et d’intensité
En tout cas au niveau de l’intuition il n’y a aucun décalage entre la pensée en acte, vivante et la pensée produite,
ce décalage n’intervient que lorsque la vitesse ralentie, vitesse qui refroidit la pensée, celle-ci alors n’est plus que figée, morte et a en quelque sorte perdu son esprit
La pensée vivante c’est lorsque l’esprit habite encore la lettre
‘’Le second ‘’dans l’un apparait à l’occasion de ce refroidissement ou arrêt de la vie ou de la vraie pensée
Bergson dirait que l’espace ou principe d’extériorité et de séparation contamine la vie intérieure.
Vie intérieure qui est purement temporelle, une temporalité qui ne connait pas la discontinuité mais un continuum de pensées où tout se passe dans la verticalité cad dans la simultanéité alors que dans l’espace tout se passe dans l’horizontalité ;, tout se succède , se développe et s’étend
L’espace c’est le domaine de l’extension et des choses ou objets
Le temps c’est le domaine du vécu, du subjectif, de l’intensif cad de la conscience et de sa pensée
La pensée pure est celle qui ne se confond pas avec l’espace et avec les images spatiales de ses pensées
Pourtant en exprimant nos pensées comme dans ces pages, on le fait sur le plan spatial et horizontal, on les déploie.
Telle est la pensée discursive
Plutôt que de renoncer à cette pensée ; il nous faut la fluidifier.
Fluidifier notre pensée à ce niveau serait cesser de considérer nos concepts et nos idées, qui apparaissent d’abord fixes et figées, comme opposés,
Tel est le sens aussi de l’un sans second,
rendre nos pensées mobiles, l’un devient l’autre et l’autre devient l’un, ceci ne s’oppose plus cela mais se pénètre et s’interpénètre, usage libératoire des paradoxes,.
C’est le rôle de la vraie pensée, faire transparaitre la non-dualité au cœur même de la pensée qui s’exprime de manière duelle à l’aide de termes opposés,
C’est ce que tente aussi la pensée chinoise avec sa pensée ou sa voie du milieu,
Il faudrait se situer au milieu de la pensée, cad au milieu de ses contraires
Ce milieu n’est il pas le moteur immobile d’une roue dont la circonférence serait les termes pensées ?
Être dans la pensée vivante, en acte s’est se situer en ce milieu et faire tourner la roue et surtout ne pas l’arrêter sur un terme ou une pensée cad la figer
Et à un moment cela va tellement vite qu’on ne distingue plus les termes de la pensée, on est alors dans la pensée verticale ou intuitive car les pensées sont toujours là mais fusionnent
Un peu comme le cercle du tao divisé en ying ou yang .
Si on le fait tourner, à un moment on ne distingue plus le yin du yang, ne reste que le tao
Mais ce tao n’est pas indifférencié ou homogène, il est fait d’hétérogénéité, de différenciation( yin, yang) mais tellement rapide et intensif qu’on peut plus les distinguer ou les discerner.
Restent les paradoxes pour tenter de les exprimer, ce que fait parfaitement lao Tseu dans le tao te king
La pensée chinoise tente de penser le mouvement, la relation et donc l’interdépendance au lieu de figer le réel en choses et en choses autonomes
comme dit advaita :
advaita a écrit: | un sans second ..
Au moins ça évite la torture mental lol
Parceque dés qu'on parle d'un truc, ça implique l'opposé, l'absolue et le relatif, détachement et attachement, mouvement et immobilité etc..
tout ça c'est un... |
Je lis dans Hegel à propos de cette fluidité de la pensée :
Citation: | <<Les pensées deviennent fluides des lors que la pensée pure, cette immédiateté intérieure, se connait comme moment ou que la pure certitude de soi-même fait abstraction d’elle-même-non point qu’elle se congédie, qu’elle se met de coté mais qu’elle abandonne ce qu’a de fixe son auto-position ; aussi bien ce qu’il y a de fixe dans le pur concret qu’est le moi lui-même par opposition à un contenu différencié, que ce qu’ont de fixes les choses différenciées<<Hegel préface à la phénoménologie de l’esprit |
Pour retrouver cette fluidité Hegel nous dit que l’esprit ne doit non pas se fuir mais se détacher des liens qui l’attachent à toutes ses représentations,( représentations ou ensembles d’idées ou d’images figées et arrêtés dans l’esprit qui interfèrent et l’empêchent d’avoir un rapport immédiat au monde .
Détachement qui fait que les choses n’apparaissent plus comme séparées cad choses fixes mais en relation et interdépendantes
On retrouve le mouvement et la vie dans notre pensée mais aussi la vie et le mouvement dans nos perceptions.
Cette pensée en mouvement équilibrée avec la vie, présence du monde et la présence de soi ne font plus qu’un, il y a simplement présence et attention
Les pôles de la relation s’interpénètrent, je regarde le monde j’en fait un objet mais je suis regardé par lui, je devient pour lui objet d’amour
Le monde objectif se subjectivise
Les pôles ne sont plus séparés par ce que situé en leur milieu, on les égalise, on passe de l’un à l’autre et de l’autre à l’un parce qu’en réalité on est les deux à la fois
C’est uniquement en se polarisant sur l’un qu’on voit l’autre comme opposé et séparé
Mais là je parle d’une fluidité dans l’expression, dans le discours ou dans l’usage des mots cad dans leur forme
Je lis dans Bergson :
Citation: | le philosophe ne prend pas des idées pré existantes pour les fondre dans une synthèse supérieure ou pour les combiner avec une idée nouvelle.
Autant vaudrait croire que, pour parler, nous allons chercher des mots que nous cousons ensuite ensemble au moyen d’une pensée. La vérité est qu’au dessus du mot et au dessus de la phrase il y a quelque chose de beaucoup plus simple qu’une phrase et même qu’un mot : le sens, qui est moins une chose pensée qu’un mouvement de pensée, moins un mouvement qu’une direction<< Bergson la pensée et le mouvant, |
C’est ce que je voulais dire dans un post précédant en écrivant que :
riseohms a écrit: | L’esprit en lui-même est intelligence ( à ne pas confondre avec l’intellect )
Comprendre n’est pas de l’ordre de la pensée, même si la pensée en tant que raisonnement peut y mener |
Comprendre c’est trouver le sens de ce que l’on écrit ou lit,
c’est comprendre l’esprit de la lettre
Mais lorsque la fluidité de la pensée se fige, le sens tend à disparaitre,
l’esprit quitte la lettre
en perdant ‘’l’esprit ’on se fige dans la lettre, on fige les mots et on les oppose, on ne perçoit plus l’esprit qui les relie,
c’est la source de toutes les divisions et guerres, en nous et hors de nous,
on s’attache à des étiquettes, idées, mots,
on les absolutise et on veut les imposer aux autres
alors que tous les mots et idées sont relatives les unes aux autres, non pas opposées mais complémentaires
le sens des mots est plus dans la relation des termes employés que dans les termes eux mêmes
la preuve c’est qu’on exprimer la même idée, le même sens avec des mots différents
le sens n’est donc pas une chose pensée mais un mouvement de pensée, un devenir
Quand la pensée est vraiment fluide et libre, elle s’accompagne d’une sensation de silence et d’immobilité comme si il n’avait plus quelqu’un qui pense
En vérité le penseur est toujours là mais il est un avec sa pensée, il est dans son mouvement de pensée, il est ce mouvement
toujours Hegel, ce texte très éclairant:
Citation: | << le vrai est .. devenir de soi-même..
le vrai est le tout.
Mais le tout est seulement l’essence s’accomplissant à travers son développement.
Il faut dire de l’absolu qu’il est essentiellement résultat, qu’il n’est qu’à la fin ce qu’il est en sa vérité, et c’est précisément en cela que consiste sa nature qui est d’être quelque chose d’effectif, un sujet ou un advenir à soi-même <<Hegel préface à la phénoménologie de l’esprit |
Advenir à soi-même que nous appelons ici éveil ou geste de l’éveil ou présence
daniel a écrit: | : ... c'est "mon histoire" qui prend corps ! (et qui, jusque là, faisait partie de l'ensemble qui a lieu ...) ...
on peut dire, aussi, sans doute, que ce tour de force qui prend corps, là, n'est pas une fin, en soi ... mais, simplement, un mouvement dans le Mouvement ... qui apparaît, comme, un évènement, mais ... qui en réalité n'est qu'un éclairage, particulier, de ce qui se passe dans l'ensemble ... cet "Ensemble" étant, l'"Un, sans second" ... |
Oui mais à condition de considérer qu’on ne fait pas seulement partie de l’ensemble mais qu’on est l’ensemble, que notre mouvement n’est pas séparé du mouvement de l’ensemble, que tous les mouvements sont intérieurs les uns aux autres et donc ne sont pas ailleurs mais là où on est, au cœur même de notre petit mouvement individuel
S’il y a des parties, les parties ne sont pas extérieures les unes aux autres, juxtaposées comme dans un tissus, un patchwork cad étalées dans l’espace
mais sont intérieures les unes aux autres, un peu comme dans un hologramme où le tout est dans chaque partie
Les relations entre les parties ne sont pas extrinsèques mais intrinsèques, aucun espace ne les sépare, elles sont mêlées les unes aux autres sans distances
il n’y a pas un ici et un ailleurs et donc pas d’espace, il n’ y a qu’un ici
Tout est ici et maintenant
Tel est l’un sans second
Amitiés
Joël |
|
Revenir en haut |
|
|
dodo-chan Invité
|
Posté le: Lu 21 Fév 2011 18:24 Sujet du message: |
|
|
et le mental,la penser,devient le chant de la source.
une fontaine,une eruption,sans interuption.
|
|
Revenir en haut |
|
|
riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
|
Posté le: Lu 21 Fév 2011 18:40 Sujet du message: |
|
|
dodo-chan a écrit: |
le penseur sans image,c'est le penseur sans l'image d'un penseur.
"je"dans son pur étonnement,le penseur désenclaver du concept de penseur."je" déraciner du concept "je"
et la on pourrai meme ne plus parler de penser,de mots,d'image mais seulement de substance.
bien sur,on passera toujour par nous meme pour voir le monde.
mieu faut il passer par le present,le maintenant ,pour que sa vaille le coup,et c'est a ce moment la, qu'on sera au plus proche
d'une realiter reel,vrai,vivante,unifié.
|
bien sur,on passera toujour par nous meme pour voir le monde.
mieu faut il passer par le present,le maintenant ,pour que sa vaille le coup,et c'est a ce moment la, qu'on sera au plus proche
d'une realiter reel,vrai,vivante,unifié.
dodo-chan a écrit: | et le mental,la penser,devient le chant de la source.
une fontaine,une eruption,sans interuption.
|
magnifique
merci dodo chan
Joël |
|
Revenir en haut |
|
|
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 22 Fév 2011 6:07 Sujet du message: |
|
|
bonjour joêl !
tu dis :
Citation: | daniel a écrit: | : ... c'est "mon histoire" qui prend corps ! (et qui, jusque là, faisait partie de l'ensemble qui a lieu ...) ...
on peut dire, aussi, sans doute, que ce tour de force qui prend corps, là, n'est pas une fin, en soi ... mais, simplement, un mouvement dans le Mouvement ... qui apparaît, comme, un évènement, mais ... qui en réalité n'est qu'un éclairage, particulier, de ce qui se passe dans l'ensemble ... cet "Ensemble" étant, l'"Un, sans second" ... |
Oui mais à condition de considérer qu’on ne fait pas seulement partie de l’ensemble mais qu’on est l’ensemble, que notre mouvement n’est pas séparé du mouvement de l’ensemble, que tous les mouvements sont intérieurs les uns aux autres et donc ne sont pas ailleurs mais là où on est, au cœur même de notre petit mouvement individuel
S’il y a des parties, les parties ne sont pas extérieures les unes aux autres, juxtaposées comme dans un tissus, un patchwork cad étalées dans l’espace
mais sont intérieures les unes aux autres, un peu comme dans un hologramme où le tout est dans chaque partie
Les relations entre les parties ne sont pas extrinsèques mais intrinsèques, aucun espace ne les sépare, elles sont mêlées les unes aux autres sans distances
il n’y a pas un ici et un ailleurs et donc pas d’espace, il n’ y a qu’un ici
Tout est ici et maintenant
Tel est l’un sans second
Amitiés
Joël | [/quote]
sans doute, était-il important de préciser ce que tu as écris, là ...
mais, c'est l'évidence, même, non !?
|
|
Revenir en haut |
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous pouvez répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas voter dans les sondages
|
Powered by php B.B.
© 2001, 2005 php B.B. Group · Theme and Graphics
by Tim Blackman
Traduction par : php.B.B-fr.com
|
|