Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Di 13 Mars 2011 2:18 Sujet du message: Voir |
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Bonsoir à tous
Voici un texte trouvé dans la revue troisième millénaire, il y a quelques années
Un texte très riche et très important dans ma vie
Citation: | VOIR
VOIR n'est pas regarder.
Voir n'est pas observer.
Voir n’est pas analyser. '
Voir n'est pas progressif.
Voir est immédiat, spontané, permanent: Je ne pense pas me préparer à voir.
Je ne peux jamais cesser de voir.
Même les yeux fermés, je vois.
Même quand je dors sans rêve, je vois.
Il n'y a pas un moment où la vision commencerait, et où elle finirait.
Tout lui est transparent. Elle traverse la nuit, la mort, l’absence.
Voir n’est pas un état spécial.
Voir n'est pas une action. Voir n’est pas un événement.
Voir ne dépend pas d'une ascèse.
Voir n’est pas savoir.
La saveur de voir est tout autre.
Tant que ce que je vois peut être nommé ou décrit, cela est peu de chose.
Tout ce qui m'apparait disparaîtra.
Tant que je m'interroge ainsi : « Quand verrai-je ? »... «Comment verrai-je ?
Je m'interdis de voir réellement ou plutôt je ne vois pas que je vois déjà.
Circulez, il n’y a rien à voir ! Les oiseaux ne laissent pas de sillage. Le voleur ne laisse pas de trace.
Pour apprendre à voir, n'allez surtout pas voir un voyant.
Marchez longtemps tout seul à I'aveugIette
Les obstacles vous verront.
Allez dans le noir et aimez-le.
Méfiez-vous des « voies » comme de la peste.
On ne voit pas par une voie.
Sachez aussi que personne ne vous voit.
L’œil du Soleil est simplement le votre.
La splendeur est la vôtre.
Si vous saviez comme vous êtes beau, comme vous êtes belle !
Si, lisant ceci vous me traitez d'aveugle~ vous n'aurez pas tort
Retournez à vos chères études.
Si, perplexe, vous cherchez à me rattacher à telle ou telle tradition, grande est votre myopie.
Si vous éclatez de rire, c’est que vous voyez de l'humour où il n’y en a pas.
Si vous souriez, c’est que vous saurez me reconnaitre dans la rue-
Si vous ne m'avez même pas lu, c’est que vous voyez bien mieux que moi.
« sten « « |
Texte à méditer
Autre texte très lumineux découvert dans l’ancien forum
Joachim a écrit en 2004: Citation: | <<l'éveil, ce n'est rien d'impressionnant, c’est ce qui est là, tout simplement,
Et pourtant si loin, si éloigné de soi, si difficile, si au dessus de soi,
Puisqu’il faut supprimer celui qui regarde pour n'exister plus qu'au bout du regard>> |
L’éveil est voir,
Mais ici on n’est plus quelqu’un qui voit quelque chose.
On est vision
Le soi n’est pas au bout du regard, il est le regard lui-même.
Un regard se sachant lui-même mais dans un savoir plus senti que pensé
Et dans ce regard, comme l’écrit Joachim, seul semble n’exister que ce qui est au bout du regard cad le monde, une image en quelque sorte sans spectateur
On est dans l’un sans second, il n’y a que ce qui est vu,
Une image pure qui existe absolument et m’exclut en tant que moi spectateur
Et paradoxalement à un moment l’observé devient l’observateur, le sens du moi se transfert sur le vu
Le voyant et le vu se fondent au bout du regard, on est ce que l’on perçoit,
Et si on ressent cette union du vu et du voyant, c’est qu’on s’est déplacé dans l’acte même de la vision
On est vision, on est un voir pur
La question est :
Comment accéder à ce voir pur car sans sujet ni objet ?
Se poser la question du comment
C’est comme dit sven prendre le risque de s’interdire de voir réellement et ne pas voir que l’on voit déjà.
Car voir est à la fois simple et extrêmement difficile, infiniment subtil.
Difficile car si proche de nous que cela en est aveuglant.
Puisque l’on voit déjà il n’y a pas nécessité d’un sujet qui prenne en charge cette vision
Et il n’y a pas non plus quelque chose de particulier à voir
Comment décrire ce qui est indescriptible ?
Comment rendre visible l’invisible ?
Puisque la vision étant ce qui rend visible, elle est en elle-même invisible.
Le mettre en mot, c’est prendre le risque de le figer, d’en faire un objet
Alors que voir est sujet, le véritable sujet
Il est ‘’ce qui est là, tout simplement, et pourtant si loin, si éloigné de soi,’’
Si éloigné de ce qu’on croyait être soi cad un spectateur face au monde
Or là on s’aperçoit que du coté du voyant, il n’y a plus personne.
Alors où est le soi ?
Et bien tout simplement là devant nos yeux et non pas derrière.
Il se confond avec le monde mais n’est pas le monde
En réalité le soi cad Dieu est la première chose que l’on voit
Mais cette vision est immédiatement écrasée par le poids des mots et des choses cad par le langage
Le soi est là, sous nos yeux et pourtant plus proche que tout ce que l'on voit, plus proche que le premier objet vu,
Il est l'évidence même et pourtant invisible
Qu’y a t il de plus proche que le donné, le vu et bien c'est le donnant, cad l’acte de voir
En regardant le monde, en réalité ce que l’on regarde c’est Dieu
mais on l’oublie immédiatement.
Pourquoi ?
parce qu’on est focalisé sur les objets, sur le contenu de l’image
Mais l’image en elle-même est Dieu, est le soi
Aucune distance ne nous sépare de cette image
La séparation ne concerne que nos rapports avec les objets de cette image mais l’image en elle-même est à zéro cm de nous-même,
Aucune visée n’est nécessaire pour l’atteindre, c’est immédiat, elle est toujours devant nos yeux
En elle-même elle est une globalité,.
Cette globalité est nous-même
Voir nous introduit dans cette globalité, une globalité que l’on est et non pas une globalité que l’on voit et qui deviendrait alors un nouvel objet, un objet abstrait
Il n’y a même pas à regarder l'image, le monde puisqu'on ne peut pas faire autrement que de le voir.
Cette vision du monde n'a pas besoin d'être active, la rendre active ou consciente serait la redoubler
Alors qu'elle est déjà donnée naturellement, elle est toujours passive et pure réceptivité,.
Ce qui est actif, c’est la perception sélective des objets selon nos besoins
Voir n’est pas une pratique à laquelle on s’astreint mais le fruit d’une compréhension
Et même pourrait-on dire d’une conviction, d’une foi.
Le pur voir se réalise immédiatement si on comprend que ce qui est sous nos yeux,
C’est d'abord Dieu(Soi) avant d'être un monde: tout est là
Il est toujours en face de nous et attend patiemment qu’on veuille bien le regarder
Peut être nous fait -il sans arrêt des signes et des clins d’œil ?
Il est le ‘’vu’’ en tant que tel et non pas quelque chose de vu
Et il y a toujours du vu
Le soi est le ''il y a toujours '' du vu
Le vu est plus que l'objet vu, ce vu toujours présent, immédiat et sans distance à parcourir pour l’atteindre.
Le vu est l'image globale, image globale qui n'est pas pourtant un objet’ global'' à regarder car il n’est ''rien ''
Il n’y a rien vraiment rien à regarder et regarder le vu revient à ne rien regarder mais à devenir regard.
Voir cette globalité que l’on est ou espace englobant est premier par rapport à l'image concrète que l'on ne regarde plus directement
D’une certaine façon on ne regarde plus le monde puisque notre vision s’est en quelque sorte retournée sur elle-même
Et paradoxalement c’est alors qu’on le regarde pleinement et comme si c’était pour la première fois.
On en perçoit ‘’la réalité de sa réalité’’ qui en fait un monde, une image vivante
Et ce parce que la vision est devenue panoramique.
Les objets vus deviennent lumineux parce que justement perçus dans cette globalité qui est pure lumière.
Réaliser le soi est simple si on comprend qu’il est toujours devant nos yeux et qu’il n’est pas autre que le monde, sans être non plus identique aux objets du monde
Il est le monde en tant qu’apparition
Voir le soi revient à voir le monde mais à le voir en tant que pur fait d’apparaitre, pur fait d’être vu
Et comme il y a toujours un monde vu, le soi ne nous quitte jamais
il suffit d'ouvrir les yeux
Mais ce regard est sans sujet ni objet
Dans cette vision personne ne regarde quelque chose
Le voyant ayant disparu, les objets aussi disparaissent d’une certaine façon.
Pour en avoir une idée imaginons-nous mort avec les yeux ouverts,
Notre vision devient immédiatement globale.
L’éveil, c’est bien avoir les yeux ouverts
Mais il n’ y a pas d’éveillé
Le regard ne regardant rien de particulier regarde tout
Et c’est cela l’éveil, une mort à soi-même
Ou plutôt un retournement qui nous fait disparaitre en tant que voyant, à l’origine du regard pour nous faire réapparaitre
à l’autre bout du regard, uni au monde, devenu monde.
Il n’y a que l’image cad ce qui apparait,
Un sans second
Mais cette apparition est une avec l'apparaitre,
L’image est auto-consciente, auto-lumineuse
Elle s'appelle perception pure ou pur voir qui unifie complètement voyant et vu dans l’acte de voir
Tel est le soi
tel est l'éveil
Amicalement
Joël |
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dodo-chan Invité
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Posté le: Di 13 Mars 2011 2:49 Sujet du message: |
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mon dieu l'ampoule ne se pose pas de question,elle ne sais rien,elle ne se sais pas,elle donne,elle difuse, elle eclaire,projette,point a la ligne.
qui peut?
qui veut?
qui sais?
qui vivra dans cette dimension?
merci Rise,merci.
dodo |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Di 13 Mars 2011 11:18 Sujet du message: |
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bonjour dodochan
dodo-chan a écrit: | mon dieu l'ampoule ne se pose pas de question,elle ne sais rien,elle ne se sais pas,elle donne,elle difuse, elle eclaire,projette,point a la ligne.
qui peut?
qui veut?
qui sais?
qui vivra dans cette dimension?
merci Rise,merci.
dodo |
Mais l'ampoule ne peut éclairer que s'il y a du vide à l'intérieur
L’illumination qu'est l’éveil, c'est la même chose, il suppose le vide mental
Le vide ne peut pas se réaliser tant qu'on se croit un spectateur séparé du monde, enfermé dans sa bulle et dans son obscurité
Il faut donc, et c'est ce que j'ai tenté de décrire dans mon texte, un déplacement de l'attention, un retournement de la vision vers l'intérieur
Retournement que dans la foi, on appelle conversion
Mais cet intérieur n'est pas derrière soi mais devant soi sans être non plus un objet mais l'espace qui les accueille
L’extérieur cad le monde est alors perçu comme à l'intérieur de soi
On est cet espace cad l'image globale du monde puisque l’englobant est inséparable de l’englobé
On n'est plus hypnotisé par les objets du monde
N’as-tu pas l'impression dans la rue de croiser des somnambules ?
Les gens ont des yeux mais ne regardent rien.
Ils semblent ailleurs, perdus dans leurs pensées,
Ils n'ont pas de regard et n'illuminent donc rien (sauf dans les musées).
Difficile de croiser un regard dans la rue, on a l'impression d'être invisible
Tout le monde semble dormir
C’est rare de rencontrer un vrai regard,
Et quand cela arrive, c'est un vrai bonheur
Joël |
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dodo-chan Invité
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Posté le: Di 13 Mars 2011 13:51 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: | et c'est ce que j'ai tenté de décrire dans mon texte, un déplacement de l'attention.
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On peut pour commencer,regarder la vie,au lieu de regarder sa vie.
Ta tentative merite bien du respect,c'est l'ordre de l'ineffable cette chose a la quel tu te tente.
L'humain evolue dans son propre ventre,je dirai qu'il se marche sur lui meme,il devrai meme s'essuyer les pieds avand de faire quoi que ce soi,d'autre.
riseohms a écrit: |
N’as-tu pas l'impression dans la rue de croiser des somnambules ?
Les gens ont des yeux mais ne regardent rien.
Ils semblent ailleurs, perdus dans leurs pensées,
Ils n'ont pas de regard et n'illuminent donc rien (sauf dans les musées).
Difficile de croiser un regard dans la rue, on a l'impression d'être invisible
Tout le monde semble dormir
C’est rare de rencontrer un vrai regard,
Et quand cela arrive, c'est un vrai bonheur
|
C'est cet espace sur le quelle c'est empacter chairs et os, qui se cherche de partout.
cette chose se cherche a travers la personne,dans tout les sens les yeux mirroite.
elle est piéger,par ce qu'elle cherche a partir de son identification,et elle ne sais pas ce qu'elle cherche.
Je mendit de fois un regard,sa arrive que sa accroche,d'avoir toucher une couche plus profonde d'un humain.
D'ailleurs se elle sent bizarre quelque seconde et continue sa route,et chose marrante ce son généralement des gens avec les quelles je n'aurai aucune affinité,moi meme surpris qu'il sois toucher par le regard.
une grande joie.
"Comme lorsqu'on laisse la fenêtre ouverte et que l'air entre à sa guise, la méditation c'est tout ce que l'air apporte, c'est tout ce qu'est le vent. Mais si vous êtes aux aguets, si vous attendez que le vent s'engouffre par la fenêtre parce que vous l'avez ouverte, jamais le vent ne viendra.
Il faut qu'elle soit ouverte par amour, par affection, en toute liberté, et pas dans l'attente de quelque chose.
Et voilà ce qu'est cet état de beauté, cet état de l'esprit qui voit mais ne demande rien." J. Krishnamurti
amicalement
dodo |
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tango
Inscrit le: 18 Sep 2010 Messages: 22
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Posté le: Di 13 Mars 2011 15:31 Sujet du message: |
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Voir
l' image du troisième oeil n'est pas fausse...
ce troisième oeil qui ouvert, voit...
qui voit les deux anciens outils de la vue...
qui ne s'attache plus à ce qui est vu par les yeux...
qui s' attache à la nature du regard de ces yeux...
Cette présence permanente qui voit
et qui pour voir s'est éloignée
qui s'est éloignée de ce monde tangible
de ce tangible illusoire
Comme si auparavant cette présence s'identifiait à quelque chose de ce tangible
que cette présence endormie rêvait à une réalité tangible...
Comme si par l'éveil ce tangible était devenu une illusion
et que la seule réalité était cette présence. |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 551
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Posté le: Di 13 Mars 2011 16:21 Sujet du message: |
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Salut à tous!
Bienvenue à Tango poisson argentin pris dans les filets de Soi...
Joël, d'abord merci pou ton premier texte qui me parle beaucoup en effet surtout ce passage délicat:
Citation: | Pour apprendre à voir, n'allez surtout pas voir un voyant.
Marchez longtemps tout seul à I'aveugIette
Les obstacles vous verront.
Allez dans le noir et aimez-le.
Méfiez-vous des « voies » comme de la peste.
On ne voit pas par une voie. |
C'est exactement cela: on peut voir mais à condition de fermer les yeux de "chairs", ceux qui perçoivent le monde à travers les lunettes émotionnelles et non tel qu'il est.
Je dirais plutôt que ces passants que nous croisons sont hypnotisés. Ils sont dans un état second (de l'un sans second?... ).
J'ai un texte aussi à proposer publié sur d'autres pages (http://leveildenout.canalblog.com/archives/2011/03/11/20564859.html) qui a un rapport avec le "voir" ou précisément avec ce que dit Joël là:
Citation: | Mais l'ampoule ne peut éclairer que s'il y a du vide à l'intérieur |
Je lui ai donné un titre mais il s'agit d'un passage d'un livre:
Vivre comme un miroir
En occident, on fait du vide un objet: c'est ce qu'on obtient lorsqu'on a enlevé ce qu'il y avait-autrement dit, c'est une oeuvre que l'on fait.
Mais en Orient et aussi chez Maître Eckhart, le vide, c'est le plein.
L'image du ciel nous aide à comprendre cela.
Le mot sanskrit sunyata qu'on traduit par "vide", emptiness, a pour correspondant le mot chinois ou japonais ku, et ce qui est important, ce n'est pas ce qu'on entend mais la calligraphie. Or il y a deux calligraphie de ku.
La première désigne le ciel, au sens de voûte céleste, sky en anglais (et non heaven), c'est à dire le fond du ciel - si le ciel est bleu, sans nuages, on peut dire que le ciel est vide, clair ou serein, et cela n'est pas le sentiment d'un manque: il est vide, mais plein en tant que fond permanent, selon notre expérience empirique et dans la conception scientifique précopernicienne.
Cela signifie l'accueil, comme le miroir: celui-ci est vide mais il est plein de tous les objets qui s'y reflètent. L'autre caractère est la culture de brûlis: le champ vide de la culture de brûlis, couvert de cendres, est en réalité plein de toutes les récoltes à venir; on voit là que le vide est un vide matriciel, potentiellement plein de tout ce qui va naître. Le vide matriciel, le fond des choses (Grund), est toujours là, forme et se déforme sort de ce fond pour y revenir, dans la perspective de l'Orient en tout cas.
Le goût du vide (L'Odeur de la papaye verte, selon le titre d'un beau film), on l'a justement dans un sesshin: à cemoment où, même s'il y a beaucoup de choses, de soucis, qui vont et viennent dans mon esprit, je perçois qu'au fond paradoxalement, il n'y a rien (sauf si je m'attache). En rentrant chez soi, on perçoit souvent cette qualité du vide, et un des fruits est qu'on entend alors ce que disent les autres, parce qu'on a rejoint en nous, de façon provisoire et sans doute insuffisante, cette qualité du miroir.
Le miroir n'a ni lasso ni fouet: il laisse se refléter les réalités mais ne les retient pas. Vivre comme un miroir, tel est l'horizon. Cela peut se manifester dans l'hospitalité: laisser les gens s'installer dans mon espace, dans la compassion: un espace pour la passion de l'autre qui, lui, ne supporte pas sa passion - on pourrait parler là de compassion vicaire, par exemple pleurer pour quelqu'un qui ne peut, pas encore, pleurer; mais dès que l'autre reprend sa route, ne pas le retenir. A l'opposé se situe l'égoïsme ou aussi des façons de retenir les autres, de se cramponner à eux; et on voit bien les blessures qui viennent de cet attachement excessif, par exemple dans la relation entre parents et enfants: le miroir est alors collant comme enduit de miel!
Bernard Durel dans son commentaire du Nuage de l'inconnaissance, traité anonyme de la mystique médiévale anglaise, Editions Albin Michel, Spiritualités vivantes. |
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dodo-chan Invité
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Posté le: Di 13 Mars 2011 16:31 Sujet du message: |
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il arrivera, en se promenant, d'etre tenter,a faire quelque pas les yeux fermer |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 551
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Posté le: Di 13 Mars 2011 17:14 Sujet du message: |
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...Les yeux fermés
le coeur ouvert
comme un fruit au couteau
vidé de sa chair
béant
comme le monde
rendu poisseux
d'amour...
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Di 13 Mars 2011 17:30 Sujet du message: |
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tango a écrit: | Voir
l' image du troisième oeil n'est pas fausse...
ce troisième oeil qui ouvert, voit...
qui voit les deux anciens outils de la vue...
qui ne s'attache plus à ce qui est vu par les yeux...
qui s' attache à la nature du regard de ces yeux...
Cette présence permanente qui voit
et qui pour voir s'est éloignée
qui s'est éloignée de ce monde tangible
de ce tangible illusoire
Comme si auparavant cette présence s'identifiait à quelque chose de ce tangible
que cette présence endormie rêvait à une réalité tangible...
Comme si par l'éveil ce tangible était devenu une illusion
et que la seule réalité était cette présence. |
bonjour tango
et bienvenue sur le forum
merci pour ce message
que je partage complétement et qui traduit bien avec d'autres mots '' le voir'' que j'ai tenté de décrire
le voir pur est bien un troisième œil
amicalement Joël |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Di 13 Mars 2011 17:38 Sujet du message: |
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bonjour dodo et à tous
dodo-chan a écrit: | riseohms a écrit: | et c'est ce que j'ai tenté de décrire dans mon texte, un déplacement de l'attention.
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On peut pour commencer,regarder la vie,au lieu de regarder sa vie. |
Mais c'est ce que justement j'ai essayé de décrire
Regarder l'invisible du visible
Ce n'est pas regarder sa vie mais la vie que l'on est
Et c'est cette vision intérieure qui permet d'avoir un véritable contact avec l'extérieur et de pouvoir enfin la regarder
car avant on ne la regardait même pas.
Donc ce déplacement de l'attention n'est pas se regarder le nombril comme tu sembles l'insinuer
Déplacer cette attention, c'est justement quitter le spectateur, l'ego
Au point que regarder l'intérieur équivaut à regarder l'extérieur
Et par rapport au texte de Krisnamurti que tu cites
il n’y a aucune attente dans ce regard, aucune demande ni manque mais une ouverture totale
Voir comme je le décris revient à s'unir à ce que l'on voit
Donc à aimer
Plus je décris cette vision avec précision, mieux je la vis
Je précise que le ''voir ''que j'ai décrit hier permet sortir de la dualité que l'on peut éprouver entre la présence à soi et notre rapport au monde qui par nature est une sortie de soi, une extériorisation
Dans cette vision de la présence englobante que l’on est, le monde y est pleinement intégré.
On peut tout à fait parler aux gens, agir et être dans cette vision ou présence sans avoir l’impression de diviser notre attention
Aucun effort n’est à faire,
le déplacement est immédiat car cette vision pure nous accompagne toujours
Est-ce d’ailleurs un déplacement ou plutôt une prise de conscience immédiate que ’’ l’on voit toujours’’., que l'on est vision
Dieu est souvent représenté comme un œil
Une présence qui ne s’appuie sur rien ni sur le monde ni sur le soi ne s’oppose à rien et donc s’unit à tout
C’est seulement si l’on fait de cette présence un objet cad quelque chose qu’elle va rentrer en concurrence avec les autres choses
Quand on est vraiment présent, on n’a pas l’impression de s’appuyer sur elle
S’appuyer reviendrait à en faire un état
S’appuyer c’est toujours s’appuyer sur une pensée ,ce qui revient à tuer la présence réelle
Elle ne doit absolument pas être objectivée car alors on se recrée comme sujet ou ego
C’est toute la difficulté car on a une tendance naturelle à toujours tout objectiver
Et l’éveil, c’est justement sortir de cette tendance, sortir du monde de l'objet.
S’il y a un objet, c’est qu’il y a un sujet
Et ce rapport sujet objet n’est autre que la pensée
puisque la pensée est toujours pensée de quelque chose
Voir c’est sortir de la pensée
On pourrait dire aussi que voir est une extériorisation totale de soi
Puisque le pôle sujet de la vision disparait complètement
Ce sujet était en réalité une fausse intériorité, une opacité dans notre rapport au monde et surtout avec l’essence du monde que l’on partage
C’est en se perdant complètement dans cette vision qu'on se retrouve mais uni à l'extérieur
À ce niveau il n'est plus nécessaire de parler d'intérieur et d'extérieur, on est simplement dans la vie.
Et la vie est au-delà de toutes nos distinctions
amicalement
Joël |
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dodo-chan Invité
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Posté le: Di 13 Mars 2011 18:00 Sujet du message: |
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l'ego croit porté le monde sur ces epaules,alor que c'est l'inverse.
il n'y a rien a faire,"voir"c'est epousé la vie,etre porter comme la marier par le monde.
on en conviendra,pas simple a mettre en forme,evident dans le fond.
une fois de plus c'est une decision de soi.
nous somme tous le portrait de l'existence.
L'ATTENTION EST UNE TETE DE LECTURE
DÉPLACER LA TETE LECTURE
DE LA PSEUDO-VIE PENSÉ A LA VIE ELLE MEME,PUR ET IMPENSABLE.
amicalement
dodo |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Di 13 Mars 2011 18:42 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: | bonjour dodo et à tous
dodo-chan a écrit: | riseohms a écrit: | et c'est ce que j'ai tenté de décrire dans mon texte, un déplacement de l'attention.
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On peut pour commencer,regarder la vie,au lieu de regarder sa vie. |
Mais c'est ce que justement j'ai essayé de décrire
Regarder l'invisible du visible
Ce n'est pas regarder sa vie mais la vie que l'on est
Et c'est cette vision intérieure qui permet d'avoir un véritable contact avec l'extérieur et de pouvoir enfin la regarder
car avant on ne la regardait même pas.
Donc ce déplacement de l'attention n'est pas se regarder le nombril comme tu sembles l'insinuer
Déplacer cette attention, c'est justement quitter le spectateur, l'ego
Au point que regarder l'intérieur équivaut à regarder l'extérieur
Et par rapport au texte de Krisnamurti que tu cites
il n’y a aucune attente dans ce regard, aucune demande ni manque mais une ouverture totale
Voir comme je le décris revient à s'unir à ce que l'on voit
Donc à aimer
Plus je décris cette vision avec précision, mieux je la vis
Je précise que le ''voir ''que j'ai décrit hier permet sortir de la dualité que l'on peut éprouver entre la présence à soi et notre rapport au monde qui par nature est une sortie de soi, une extériorisation
Dans cette vision de la présence englobante que l’on est, le monde y est pleinement intégré.
On peut tout à fait parler aux gens, agir et être dans cette vision ou présence sans avoir l’impression de diviser notre attention
Aucun effort n’est à faire,
le déplacement est immédiat car cette vision pure nous accompagne toujours
Est-ce d’ailleurs un déplacement ou plutôt une prise de conscience immédiate que ’’ l’on voit toujours’’., que l'on est vision
Dieu est souvent représenté comme un œil
Une présence qui ne s’appuie sur rien ni sur le monde ni sur le soi ne s’oppose à rien et donc s’unit à tout
C’est seulement si l’on fait de cette présence un objet cad quelque chose qu’elle va rentrer en concurrence avec les autres choses
Quand on est vraiment présent, on n’a pas l’impression de s’appuyer sur elle
S’appuyer reviendrait à en faire un état
S’appuyer c’est toujours s’appuyer sur une pensée ,ce qui revient à tuer la présence réelle
Elle ne doit absolument pas être objectivée car alors on se recrée comme sujet ou ego
C’est toute la difficulté car on a une tendance naturelle à toujours tout objectiver
Et l’éveil, c’est justement sortir de cette tendance, sortir du monde de l'objet.
S’il y a un objet, c’est qu’il y a un sujet
Et ce rapport sujet objet n’est autre que la pensée
puisque la pensée est toujours pensée de quelque chose
Voir c’est sortir de la pensée
On pourrait dire aussi que voir est une extériorisation totale de soi
Puisque le pôle sujet de la vision disparait complètement
Ce sujet était en réalité une fausse intériorité, une opacité dans notre rapport au monde et surtout avec l’essence du monde que l’on partage
C’est en se perdant complètement dans cette vision qu'on se retrouve mais uni à l'extérieur
À ce niveau il n'est plus nécessaire de parler d'intérieur et d'extérieur, on est simplement dans la vie.
Et la vie est au-delà de toutes nos distinctions
amicalement
Joël |
Un énorme merci Joël !! Cela va tout à fait dans le sens de ce que je semble vivre depuis quelque temps...
Je m'amuse à oberver ce déplacement de l'attention et ce que cela change en moi. Et tu décris parfaitement ce que je ressens, en mettant des mots qui ajuste en moi ce ressenti de présence à soi.
Tout à l'heure j'étais à faire la file pour chercher des sous au guichet de la banque. L'individu en avant de moi prenait un temps fou à faire ses papiers, prendre son argent, revoir son compte banquaire etc et tout ca pendant qu'on était 3 ou 4 à attendre derrière lui....
Je me suis tout à coup rendu compte que mon attention était à l'extérieur de moi, c'est à dire en direction de ces gens qui s'impatientaient, de ma propre impatience, du mec en question....mon analyse jugeait (il aurait du préparer son papier avant, etc).....même son allure phyisique passait dans le jugement. Je me suis rendu compte que tout ca était à cause de mon attention sortie d'en dehors de moi sur l'illusion de séparation...
alors ce que j'ai fait, j'ai remis mon attention à mon sentiment d'exister....seulement ca. Toute mon attention centrée en moi, sur le sentiment d'être....non seulement ca m'a automatiquement réunie en moi-même, mais dès que j'ai levé les yeux sur le type, il n'était PLUS À L'EXTÉRIEUR DE MOI....j'étais bien obligé de me rendre compte que je le ressentait EN MOI....j'oserait dire meme ÉMANANT DE MOI....Tout était tombé, la colère, le jugement, etc....une curiosité se faisait sentir, je voyais aussi une partie de l'ego qui n'aime pas trop ce ressenti puisqu'il n'y a plus d'extérieur alors, plus de séparation....mais Moi j'aimais ca !
L'illusion c'est que l'autre n'existe pas en tant que chose séparé....la présence à soi révèle cela....
xx |
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Invité
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Posté le: Di 13 Mars 2011 18:52 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: |
merci pour ce message
que je partage complétement et qui traduit bien avec d'autres mots '' le voir'' que j'ai tenté de décrire
le voir pur est bien un troisième œil
amicalement Joël |
merci aussi à toi pour ce message...
La perfection est une et intangible, ses manifestations sont multiples et imparfaites...
Tu auras fait une tentative, et moi une autre...
tentative de saisir ce qui ne peut être saisi...
saisir ?... qui peut saisir qui n'aurait déjà vu ?
Tout comme toi, quand je lis nos textes, je ne saurais vraiment dire qui d'entre nous les auraient écrits... Comme s'il n'y avait presque plus d' agrégats d'individualité qui pourraient nous distinguer...
Oui, dans un autre instant j'aurais presque pu écrire ce que tu as écrit, et, je ne doute pas que tu aurais pu écrire le mien...
Tu sais dans le Coran il est écrit: "toutes les âmes sont une", et je me demande si nos vraies natures intangibles ne sont pas la même... et que chacun n'en soit qu'une de ses manifestations.
Je suis empli d'une profonde joie à venir participer à ce forum, comme s'il s'y trouvait une résonance infinie...
à bientôt |
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tango
Inscrit le: 18 Sep 2010 Messages: 22
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Posté le: Di 13 Mars 2011 19:02 Sujet du message: |
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tango a écrit: | riseohms a écrit: |
merci pour ce message
que je partage complétement et qui traduit bien avec d'autres mots '' le voir'' que j'ai tenté de décrire
le voir pur est bien un troisième œil
amicalement Joël |
merci aussi à toi pour ce message...
La perfection est une et intangible, ses manifestations sont multiples et imparfaites...
Tu auras fait une tentative, et moi une autre...
tentative de saisir ce qui ne peut être saisi...
saisir ?... qui peut saisir qui n'aurait déjà vu ?
Tout comme toi, quand je lis nos textes, je ne saurais vraiment dire qui d'entre nous les auraient écrits... Comme s'il n'y avait presque plus d' agrégats d'individualité qui pourraient nous distinguer...
Oui, dans un autre instant j'aurais presque pu écrire ce que tu as écrit, et, je ne doute pas que tu aurais pu écrire le mien...
Tu sais dans le Coran il est écrit: "toutes les âmes sont une", et je me demande si nos vraies natures intangibles ne sont pas la même... et que chacun n'en soit qu'une de ses manifestations.
Je suis empli d'une profonde joie à venir participer à ce forum, comme s'il s'y trouvait une résonance infinie...
à bientôt |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Di 13 Mars 2011 19:13 Sujet du message: |
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bonjour cricri
Cricri a écrit: |
L'illusion c'est que l'autre n'existe pas en tant que chose séparé....la présence à soi révèle cela....
xx |
je pense que tu veux plutôt dire que l'illusion c'est de croire que l'autre existe en tant que chose séparée !
en tout cas merci pour ce témoignage direct
Joël |
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