Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 12:39 Sujet du message: l'étonnement d'être-stephen Jourdain |
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bonjour Pol ,Sepher, bonjour à tous(tes)
Citation: | En fait, plus on lit et relit, plus on en apprend sur la répétition.
Voilà Gérard, il arrive la bouche en cœur et annonce:
regarder ce qui est ...et sourire
Le zen dira hishiryo.
Oui, fondamentalement oui.
Mais nous sommes à l'arrivée.
Nous voici aussi à l'arrivée pour répéter sans cesse qu'il n'y a pas de départ.
Il suffit de le réaliser, l'être n'existe pas , ni le non être. ou dire encore que l'être est dans l'être...
Certains traduisent que si l'être n'existe pas alors rien n'existe.
D'autres que l'être étant dans l'être, tout est être et donc on vit un monde parfait.
Les raisonnements s'empilent en partant de la vérité première et dernière et cela fait froid dans le dos.
Si le moi est un mirage, c'est qu'il existe un super moi , qui serait finalement tout autant un mirage puisque si rien n'existe, alors nous n'existons pas. On ne voit pas pourquoi un moi qui n'existe pas aurait besoin d'un super moi.
Le problème fondamental, c'est la conception, c'est la représentation.
La représentation est fausse, parce que les instruments qui la permettent sont humains et limités par leur capacité d'observation, c'est prouvé et définitif.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien à représenter.
Et s'il n'y avait rien, ce rien n'est pas non plus représentable, on est chaque fois au terme dans les futilités, le bla-bla, et on tourne en rond autour des mots.
ça peut durer.
Il va bien falloir arrêter la comédie à moment donné et passer à l'important.
Qu'est-ce qui est nécessaire au "je suis" qui n'est pas pour commencer à devenir celui qui "est"?
Bref que va-t-on faire de sa vie et comment?
Indépendamment des grandes dissertations pour concevoir ce qui est impossible à concevoir, comme ce fil absurde sur sa fin le démontre. |
Oui tu as raison de recentrer le débat
il faut revenir à l’essentiel cad à ce que l’on vit
On peut raisonner sans fin sur le moi, l’ego, le soi , ce qui est etc
Mais qu’est ce qui va déclencher un véritable changement en nous cad nous réveiller.
Il faut un choc
Et ce choc pourrait être l’étonnement, l’étonnement d’être ou même de ne pas être.
Hier dans le métro, je me sentais moi-même, et je regardais les gens et me disait : mais eux aussi se sentent eux-mêmes
Pourquoi leurs yeux semblent ne rien regarder,
personne ne regarde personne
Pourquoi ils ont l’air si tristes, enfermés dans leurs rêveries ?
pourquoi les visages ne rayonnent pas ?
et pourtant ils portent en eux ce trésor qu’est la conscience de soi
La conscience de soi est ce qu’il y a de plus commun,
tout le monde a le sentiment d’exister
et personne ne semble s’en étonner,
tout semble évident aux gens, leur sentiment d’exister ou d’eux-mêmes semble aller de soi, couler de source
si je suis là sur terre c’est que ma mère m’a mis au monde
et on a ainsi des explications pour tout
et c’est cela qui nous endort et nous empêche de nous étonner : nos explications permanentes.
des explications qui banalisent tout et nous empêchent de percevoir le miracle de la naissance, le miracle d’être soi, le miracle d’être
c’est cela le sommeil, l’habitude , la banalisation et le non étonnement généralisé.
le problème n’est pas l’ego, la séparation ou la conscience, le soi, l’être mais le fait de ne pas s‘étonner d’avoir un ego ou d’être conscient
cette conscience de soi habituelle qu’est l’ego est caractérisée par la banalisation et d’elle-même et de tout
et c’est cette banalisation qui l’empêche de percevoir le miracle de tout et surtout son propre miracle
le sentiment de soi (ego ou pas ) est un miracle, est une lumière;
la lumière de la conscience ( ou je ) , présente dans notre petit ego
et comme dit stephen jourdain : Citation: | c’est au moment précis où cette lumière va s’étonner d’exister que cette lumière va véritablement jaillir.
La question qu’on peut se poser est de savoir pourquoi, nom de Dieu, nous ne nous étonnons pas !
Voilà une bonne façon de caractériser l’état de conscience habituelle : nous ne nous étonnons de rien. j’éprouve une grande joie, je ne m’étonne pas !
J’ai l’impression d’être, je ne m’étonne pas non plus, cela me paraît couler de source.
Qu’est ce qu’il y a derrière ce phénomène très extraordinaire du non étonnement massif ?
C’est qu’en douce, on fournit une explication. Toujours ! à la vitesse de l’éclair. Pas consciemment, ce n’est pas notre pensée consciente , organisée qui produit l’explication, c’est notre raison , notre pensée qui , à la vitesse de l’éclair, a déjà introduit une explication et banalisé le phénomène ;
Nous sommes des machines à banaliser tous les miracles. Nous sommes cernés par le miracle, nous sommes nous-mêmes un miracle au milieu des miracles, et ce miracle nous le percevons jamais.
Ce en quoi nous sommes vicieux et dangereux pour nous-mêmes, c’est que nous sommes des machines à banaliser, à tout expliquer :
« Je vois, quoi de plus naturel, j’ai des yeux … » Et hop, terminé !
vous demandez à quelqu’un : « mais cela ne vous paraît pas extraordinaire d’être ? »
il vous regarde comme si vous étiez un fou.
« pourquoi m’étonnerais-je, ma mère m’a mis au monde ! »
vous voyez les glissements de sens insidieux ? je suis là parce que ma mère m’a mis au monde, c’est tout à fait naturel.
Et le mystère fabuleux d’être, ce miracle a été éludé de façon définitive ! |
Si nous nous étonnions d’être soi , d’avoir un ego et d’être enfermé dans un sac à peau, nos limites ne feraient pas long feu et nous déboucherions sur l’infinité de nous-mêmes , le soi
Citation: |
Il y a en nous ce dispositif vicieux qui tend à tout banaliser et à nous interdire de nous étonner ?
Comment ce dispositif agit-il dans notre conscience de soi habituelle ?
Voilà la description du phénomène ?
Quand nous accédons tout à fait naturellement à la conscience de nous-mêmes, quand nous sommes conscient de nous-mêmes au milieu de la rue, de nos affaires, nous nous parlons intérieurement. La parole intérieure est là, donc c’est une symbolisation, il n’ y a pas de mal à cela. ; mais c’est à travers le langage intérieur, par le biais de cette symbolisation que nous parvenons à cette conscience de nous-mêmes, ce qui ne permet pas de dire qu’elle est fausse ; elle est tout à fait authentique , je n’ai rien à dire contre le phénomène lui –même. Mais il connaît un dérapage. Tout se passe comme si cette parole intérieure, avec tous les accompagnements symboliques de la conscience de soi , avait outrepassé sa fonction première et constitué une espèce de base explicative aux phénomènes.
La conscience de soi nous apparaît dès cet instant comme un phénomène ayant une assise : je me tiens debout, quoi de plus naturel, j’ai un sol sous les pieds.
Or , nous n’avons aucun sol sous les pieds.
C’est au moment précis où la conscience de soi fait cette découverte majeure à son propre propos, qu’elle est sans assise, qu’elle est elle-même sa propre assise, qu’elle n’a aucune espèce d’assise extérieure que la conscience de soi se révèle à elle-même et connaît l’infinitisation dont je parle.
Il faut arriver à exorciser cette voix qui ne cesse de se manifester en nous-mêmes et qui nous dit : »c'est banal, ce phénomène a une assise, en fait , je suis conscient parce que… »
Il n’ y a pas de « parce que « !
Il n’ y a aucune explication !
La lumière de notre conscience est à jamais inexplicable et mystérieuse et nous, nous l’expliquons … |
Stephen Jourdain , le miracle d’être , Edition l’originel
Sepher a écrit: | l'illusion c'est de ne voir que la répétition et la routine dans la vie, l'éveil c'est de voir qu'il n'y a que de l'unique dans la vie.
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amitiés
joel
edit* des liens autour de Stephen Jourdain
site de l’éditeur du livre , le miracle d’être
http://www.loriginel.com/auteur/stephen_jourdain.html
lien d'une vidéo dans laquelle Charles Antoni , l’éditeur parle de Jourdain pour la radio fm ici et maintenant à propos du miracle d’être
http://rim951.fr/?p=2294
le site de Stephen Jourdain :
http://www.stephenjourdain.com/
on y trouve aussi des vidéos
et aussi le lien d'un sujet que j'avais créé sur stephen Jourdain :
le geste d’éveil, conscience et pensée
www.cafe-eveil.org/forum/viewtopic.php?t=1040 _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même
Dernière édition par riseohms le Je 19 Déc 2013 10:37; édité 7 fois |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 12:59 Sujet du message: |
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Le temps de répondre j'ai constaté que Joël a ouvert ce nouveau fil, donc je re copie ici ma réponse à Sepher :
sèpher a écrit: | bonjour pol, bonjour à tous
Ton post me fait reflechir à l'unique et au multiple.
parler et s'exprimer sur notre mystère ne peut se faire que de manière multiple.
le manifesté est multiple , il y a une infinité de possibilité d'habiller le réel .
on pourrait se perdre à vouloir unifier notre vision, mais ce serait du syncretisme pour moi. la vie c'est de voir la beauté dans cette multitude qui est teinté du 1.
toutes nos expressions sont marquées par l'unique, il n' y a pas un texte qui est identique à l'autre, pas une empreinte identique à l'autre, pas un moment qui ressemble à l'autre.
l'unité est inscrite au coeur du manifesté.
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Bonjour Sepher,
Oui , il suffit voir à quel point dans la nature, rien n'est jamais identique, même des roses, si on les regarde elles sont chacune unique et même les flocons de neige, les cristaux , c'est ça qui est extraordinaire; toute partie du TOUT est unique, l'Un est Un , même dans ses reflets multiples.
"On ne se baigne pas 2 fois dans la même eau du fleuve !"
On ne pourra jamais unir nos discours car c'est comme pour l'eau du fleuve…
Citation: |
L'illusion c'est de ne voir que la répétition et la routine dans la vie, l'éveil c'est de voir qu'il n y a que de l'unique dans la vie.
amitié
sèpher |
Oui, c'est la beauté du mystère de la Vie dans lafraîcheur de l'instant toujours instantanément neuf et paradoxalement toujours maintenant !
Rien à voir avec des copié-collés !
On peut "voir ce qui est et sourire"
on peut aussi penser ce qui n'est pas et pleurer, râler, se lamenter, faire des plans, l'expliquer etc… et partir dans le rêve qui voile ce qui est te que c'est.
Et tous les symboles , toutes les analogies, toutes les spéculations, les déductions ne changent pas ce que l'on est en vérité, maintenant et toujours maintenant , silence qu'aucun mot de peut traduire.
amicalement
Marie |
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solasido
Inscrit le: 15 Sep 2013 Messages: 334
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 14:20 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde,
Quoi d'étonnant, car si être attentif signifie voir le nouveau dans ce que l'on a toujours vu, c'est une bonne idée que de recopier ici sa réponse faite dans un sujet qui en croise en autre, comme les vagues qui semblent se répéter infiniment, qui finalement se changent en nuage pour dresser des échelles afin d'atteindre les firmaments...
Bien sur que l'on ne voit pas les choses comme elles sont car c'est impossible, le cerveau recrée à chaque instant ce qui est perçu.
Chacun ne perçoit qu'une représentation, c'est à dire une surface.
C'est en utilisant le concept que l'on se fait un idée du volume.
La perspective est une invention culturelle, et même si le regard s'y est habitué, chacun peut se rappeler qu'avec le Petit Prince :
l'essentiel est invisible pour les yeux.
Alors, est-ce à dire : ne pas voir les choses comme elles sont et continuer à sourire aux anges ?
Est-ce à taire que le plus important ne soit jamais où vous le croyez jusqu'au moment où vous cessez de croire au plus important, excepté, bien entendu si vous ne souhaitiez qu'exciter l'auto-suffisance des gens, ce qui, à la seconde même, peut cacher votre joie mais non pas l'auto-apitoiement ni la paresse mentale qui lui sont accordés, associés, réglés comme sur du papier à musique , ni toute joie, non feinte, qui revient au fleuve de paix dont joies, auto-apitoiements, peines et craintes sont issues car elles ne sont pas que des tissus en constante vibration...
Pas d'erreur, ceci est dit jusqu'ici, en n'ayant normalement jusqu'à preuve du contraire, aucune issue à fuir, importante ou pas, de celles qui, soi-disant, intentionnellement, comptent...
Créons-nous un excellent aujourd'hui _________________ "Laissez les morts enterrer leurs morts" Matthieu 8,21 |
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pol
Inscrit le: 19 Mai 2006 Messages: 379
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 15:51 Sujet du message: Re: l'étonnement d'être |
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Salut Joël,
Belle tentative, mais à l'arrivée on retrouve le sujet que l'on a quitté sur l'autre fil.
Je suis revenu vers café-éveil pour sortir d'une ornière, j'ai profité largement des idées des uns et des autres pour recentrer une vision qui se perdait, merci à tous pour cela.
J'ai flotté un moment avant de comprendre.
Le retour de solasido me semble marquer une synchronicité, le temps est peut-être revenu de retourner aux idées toutes faites, aux vérités éternelles, aux croyances sanctifiées et aux systèmes indiscutables.
Il se trouve trop de réponses ici, et souvent les mêmes, et moi j'ai trop de questions, comme l'éthique qui ne sont pas un sujet, en particulier le bien et le mal, tout le monde s'en fout, trop occupé à être ou n'être pas.
On aime l'universel, pas le clodo du coin, dans les stages à 450€...
C'est à noter, même si c'est bien normal.
On se retrouvera un peu plus tard, si je saisis ce qui se passe un peu mieux.
Bien à toi et bien à tous. A bientôt. |
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dodo-chan Invité
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 16:05 Sujet du message: |
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Bonjour
La négativité est le principal frein à l'étonnement. Comme dans l'expérience que relate rise dans le métro, il observe les autres et intégre leur non-étonnement, il le ressent, c'est comme un virus qui se transmet au sein de notre unité.
Il faut une bonne base individuelle, être capable d'être dans le monde, de le voir, sans influence extérieur, là d'où vient bien souvent les explication, la raison.....
J'ai vu que même cette réalité unifié que l'on pressent, finalement, c'est nous qui nous la jouons à nous-même. Et que le mystère est plus que là, devant soi, on tend la bras et on le touche.
Comme dit dans le fil de Gérard, il faut tuer les représentation, qui se dresse devant soi sans cesse.
Quant à l'étique, quand on comprend qu'il n'y a aucune règle aucune loi, qu'on ne sait rien, mise à part le fait que je suis sur terre, que je suis la terre, tout question de moral perdent leur importance, on tend vers le bien naturellement.
Avoir un esprit, des pensées, un corps, voir, entendre, rêver, être toucher..... Marcher, faire tourner le monde sous nos pas.....
Même Quand je vois le côté, sombre, usine, sale et dégueulasse, je reste dans un étonnement sans mot.
Amicalement |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 16:13 Sujet du message: |
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Bonjour joel !
Personnellement ... Je sais que je suis ... Mais je ne connais pas l'étonnement d'être ...
Je ne sais pas ... Comment ... Les gens du métro ... Au regard vide ... Sentent qu'ils sont ... Je n'oserais pas leur demander ...
Cet étonnement d'être ... Me semble être ... Très subjectif ...
Une sensation ... Puis un sentiment ... Ça peut être très profond ... Finalement ... Mais furtif ...
À la prochaine Pol ! |
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pol
Inscrit le: 19 Mai 2006 Messages: 379
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 17:25 Sujet du message: |
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daniel a écrit: |
Personnellement ... Je sais que je suis ... Mais je ne connais pas l'étonnement d'être ...
Je ne sais pas ... Comment ... Les gens du métro ... Au regard vide ... Sentent qu'ils sont ... Je n'oserais pas leur demander ...
Cet étonnement d'être ... Me semble être ... Très subjectif ...
Une sensation ... Puis un sentiment ... Ça peut être très profond ... Finalement ... Mais furtif ...
À la prochaine Pol ! |
L'étonnement d'être de Joël, c'est un préalable.
Du même niveau que le saisissement qui prend face à beauté pure, quand elle nous touche, ou du cœur qui fond en certaines occasions.
On communie alors avec les émotions.
La difficulté est de différencier et d'attribuer l'étonnement d'être à une construction ou à la faculté justement de se voir dépassé, enfin, dans une dimension de la vie qui se mène sans être menée.
Il faut mettre des coins partout dans ses conceptions, au lieu de chercher à bâtir une cohérence, à créer un système de questions/réponses sur un sujet qu'on aborde à la façon des bovins, on mâche et on rumine et on digère ce qui permet de continuer à brouter, mâcher et digérer.
Alors de cette extraordinaire amas de roche de la montagne que l'on a minée, dont s'entassent ici et là sables et graviers, une cohérence semble se dégager.
Ici, une forme...
Là, une ombre ou l'ombre d'une ombre, ailleurs le refuge, le havre d'où l'on peut repartir après s'être rassemblé encore une fois, parce que le vrai questionnement laisse sans forces, sans foi, sans croyances et surtout désemparé.... On ne sait pas, mais on avance, le voile est déchiré, même s'il n'est pas tombé.
Si l'on est paisible et tranquille, c'est parce qu'on peut affronter l'impossible dans cet état précis, ensuite vouloir garder à toute force cette tranquillité, non.
On la perd et on la regagne sans cesse jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus s'en aller, parce qu'on ne sait plus rien d'autre que sa vérité.
On a encore avancé, il reste du chemin...
Si l'étonnement d'être appartient à cette extraordinaire panoplie d'instants bénis et magiques qui permet de se libérer de la mastication, c'est gagné.
Pour une part. Mais il reste à faire, il me semble, après l'étonnement d'être, celui de ne pas être.
Le regard vide, le compte en banque en cible qu'on veut faire le thème de sa vie, la réussite ou l'échec, sont des avatars des pensées qui agitent le voyageur fatigué qui oublie de regarder ce qu'il traverse, sans s'interroger non sur le pourquoi de l'arrivée, mais sur celui du voyage.
Et ce n'est pas un voyage d'agrément même s'il faut apprendre à sourire sans cesse et sans se forcer.
Merci, Daniel et à bientôt. |
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TocToc
Inscrit le: 04 Déc 2013 Messages: 12 Localisation: paris
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Posté le: Ve 13 Déc 2013 18:16 Sujet du message: Re: l'étonnement d'être |
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riseohms a écrit: |
Hier dans le métro, je me sentais moi-même, et je regardais les gens et me disait : mais eux aussi se sentent eux-mêmes
Pourquoi leurs yeux semblent ne rien regarder, personne ne regarde personne Pourquoi ils ont l’air si tristes, enfermés dans leurs rêveries ?
pourquoi les visages ne rayonnent pas ? et pourtant ils portent en eux ce trésor qu’est la conscience de soi l |
Bonjour,
La raison est relativement logique, pour se "sentir être", il y a deux impératifs :
1/ Avoir reconnu que grossièrement on ne se sent jamais "qu'être quelque chose" (être bien habillé, être idiot, être en colère) et pas "être".
Remonter à "se sentir être" c'est tout un chemin, vu qu'on n'y rencontre que des "étants", et que parfois on ne les perçoit pas (on ne dispose pas des outils, ni de la souplesse du corps subtil concernée par cet état en particulier), d'où le "blanc" "le vide obscur".
C'est par l'amour que cela se passe, monté sur cet amour pur, on pourrait dire, puisque c'est la nature même de cet être (je vous avais fait une petite réponse là-dessus, mais ce coup ci c'est vous qui n'avez pas eu le temps de répondre)
En vertu des "sens" qui partent de manière centripète, on se sent être "ce que l'on perçoit". Notre corps énergétique (toutes nos puissances subtiles) se modelant sur ce qui est perçu, et on en devient limité, et jamais en relation, toujours "englué", jamais vivant, l'amour c'est être deux.
L'injonction de Maharaj "habitez dans votre êtreté en premier lieu" prend tout son sens, mais habiter dans son êtreté c'est l'aimer, (il le disait d'ailleurs) c'est aimer l'être, or pour aimer il faut dans cette étape "ressentir".
2/ Il est nécessaire donc de disposer d'un "corps de ressenti de l'ananda". C'est certainement notre corps le plus réel (celui qui reste pour témoigner de ce qui se passe dans les "états unitaires"), le plus proche de la source, dont la nature est d'expérimenter en permanence cette jubilation pure qui est l'état naturel. Il doit être en capacité de le faire, n'étant donné qu'en forme embryonnaire comme une graine de senevé (en puissance). Il faut le structurer pour avoir une chance de tenir les "états de jouissance" propres au fait d'Etre, c'est pas le plus facile...c'est juste un peu le but de la saddhana.
Tant que le monde entier n'est pas vu comme "notre" c'est à dire sans rejet (au plan du corps lui-même, pas du mental), mais totalement intégré à notre être, alors on peut qu'être englué (et c'est notre état) comme la vache qui regarde passer les trains ! |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 1:48 Sujet du message: Re: l'étonnement d'être |
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bonsoit Toc Toc
TocToc a écrit: | riseohms a écrit: |
Hier dans le métro, je me sentais moi-même, et je regardais les gens et me disait : mais eux aussi se sentent eux-mêmes
Pourquoi leurs yeux semblent ne rien regarder, personne ne regarde personne Pourquoi ils ont l’air si tristes, enfermés dans leurs rêveries ?
pourquoi les visages ne rayonnent pas ? et pourtant ils portent en eux ce trésor qu’est la conscience de soi l |
Bonjour,
La raison est relativement logique, pour se "sentir être", il y a deux impératifs :
1/ Avoir reconnu que grossièrement on ne se sent jamais "qu'être quelque chose" (être bien habillé, être idiot, être en colère) et pas "être".
Remonter à "se sentir être" c'est tout un chemin, vu qu'on n'y rencontre que des "étants", et que parfois on ne les perçoit pas (on ne dispose pas des outils, ni de la souplesse du corps subtil concernée par cet état en particulier), d'où le "blanc" "le vide obscur".
C'est par l'amour que cela se passe, monté sur cet amour pur, on pourrait dire, puisque c'est la nature même de cet être (je vous avais fait une petite réponse là-dessus, mais ce coup ci c'est vous qui n'avez pas eu le temps de répondre)
En vertu des "sens" qui partent de manière centripète, on se sent être "ce que l'on perçoit". Notre corps énergétique (toutes nos puissances subtiles) se modelant sur ce qui est perçu, et on en devient limité, et jamais en relation, toujours "englué", jamais vivant, l'amour c'est être deux.
L'injonction de Maharaj "habitez dans votre êtreté en premier lieu" prend tout son sens, mais habiter dans son êtreté c'est l'aimer, (il le disait d'ailleurs) c'est aimer l'être, or pour aimer il faut dans cette étape "ressentir".
2/ Il est nécessaire donc de disposer d'un "corps de ressenti de l'ananda". C'est certainement notre corps le plus réel (celui qui reste pour témoigner de ce qui se passe dans les "états unitaires"), le plus proche de la source, dont la nature est d'expérimenter en permanence cette jubilation pure qui est l'état naturel. Il doit être en capacité de le faire, n'étant donné qu'en forme embryonnaire comme une graine de senevé (en puissance). Il faut le structurer pour avoir une chance de tenir les "états de jouissance" propres au fait d'Etre, c'est pas le plus facile...c'est juste un peu le but de la saddhana.
Tant que le monde entier n'est pas vu comme "notre" c'est à dire sans rejet (au plan du corps lui-même, pas du mental), mais totalement intégré à notre être, alors on peut qu'être englué (et c'est notre état) comme la vache qui regarde passer les trains ! |
merci pour ces explications
et c'est important de rappeler que se sentir être ou soi-même c'est aimer et aimer la vie
Citation: | Remonter à "se sentir être" c'est tout un chemin, vu qu'on n'y rencontre que des "étants", et que parfois on ne les perçoit pas |
oui c'est la grande difficulté et le piège c'est de prendre ces étants pour l'être
le signe que l’être est bien là, c'est l'absence d'effort , de distance et d'impression de faire quelque chose.
ce n'est pas méditer mais être méditation., le méditant n'est plus là;
comme dans la musique où le musicien disparait, s'oublie pour devenir musique .
c'est l’état naturel ou originel,
Citation: | Tant que le monde entier n'est pas vu comme "notre" c'est à dire sans rejet (au plan du corps lui-même, pas du mental)mais totalement intégré à notre être, alors on peut qu'être englué |
importance de dire que la conscience dont on parle est celle de notre corps global et que l'esprit est un avec ce corps, le mental n'est qu'une partie de ce corps: la tête
j'avais bien lu votre post dans l'autre fil mais sur le moment je n'ai pas éprouvé le besoin de le commenter; vous y parliez aussi du corps , d'un corps purifié, un corps de jouissance aligné sur l'ananda de la nature divine .
vous faisiez référence à Aurobindo dont la ''l'aventure de la conscience ''(satprem) devait toucher aussi le corps .
ce livre a été le premier livre de spiritualité orientale que j'ai lu, suivi de ''se libérer du connu'' de krishnamurti
je vois que vous êtes très versé dans le vedanta
amicalement
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 11:54 Sujet du message: |
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Bonjour Joël et à tous
riseohms a écrit: |
Mais qu’est ce qui va déclencher un véritable changement en nous cad nous réveiller.
Il faut un choc
Et ce choc pourrait être l’étonnement, l’étonnement d’être ou même de ne pas être.
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Il me semble que cette faculté d'étonnement est le propre de ce que l'on est, libre des représentations. « Le mental-ego » ne peut s'étonner, il ne fait qu'interpréter, juger contrôler.
Citation: |
Hier dans le métro, je me sentais moi-même, et je regardais les gens et me disait : mais eux aussi se sentent eux-mêmes
Pourquoi leurs yeux semblent ne rien regarder,
personne ne regarde personne
Pourquoi ils ont l’air si tristes, enfermés dans leurs rêveries ?
pourquoi les visages ne rayonnent pas ?
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Et pourquoi devraient-ils être différents?
Les autres tels qu'ils nous apparaissent font partie de "Ce qui est" (contenant-contenu)
… et si c'étaient des reflets de ce qui en nous n'est pas encore englobé, aimé ?
…Ou simplement un rappel d’accueillir ce qui est tel que c'est ,alors ça devient léger.
Citation: |
et pourtant ils portent en eux ce trésor qu’est la conscience de soi
La conscience de soi est ce qu’il y a de plus commun,
tout le monde a le sentiment d’exister
et personne ne semble s’en étonner,
tout semble évident aux gens, leur sentiment d’exister ou d’eux-mêmes semble aller de soi, couler de source
si je suis là sur terre c’est que ma mère m’a mis au monde
et on a ainsi des explications pour tout
et c’est cela qui nous endort et nous empêche de nous étonner : nos explications permanentes.
des explications qui banalisent tout et nous empêchent de percevoir le miracle de la naissance, le miracle d’être soi, le miracle d’être
c’est cela le sommeil, l’habitude , la banalisation et le non étonnement généralisé.
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Tout à fait d'accord, Joël, les explications banalisent, alors là je te suis 100%
Quand c’est vu on ne cherche plus de pourquoi . L'étonnement pour ce qui s'offre là dans la compassion du regard est suffisant comme « explication intuitive ».
Plus ce regard de compassion est ouvert et englobant plus il "éclaire" et nul ne sait ce qui peut s’en suivre… effet papillon ? …
Citation: |
le problème n’est pas l’ego,
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C’est la machine de l'ego qui empêche le pur étonnement (sinon quoi d'autre?) et ce sont ses résidus encore dans le chemin qui empêchent cet amour englobant de pénétrer tout ce qui apparaît dans notre regard et de ne pas l'accueillir dans l'étonnement innocent .
[quote]
et comme dit stephen jourdain : Citation: | [size=12] [b]c’est au moment précis où cette lumière va s’étonner d’exister que cette lumière va véritablement jaillir.
La question qu’on peut se poser est de savoir pourquoi, nom de Dieu, nous ne nous étonnons pas !
Voilà une bonne façon de caractériser l’état de conscience habituelle : nous ne nous étonnons de rien. j’éprouve une grande joie, je ne m’étonne pas !
J’ai l’impression d’être, je ne m’étonne pas non plus, cela me paraît couler de source.
Qu’est ce qu’il y a derrière ce phénomène très extraordinaire du non étonnement massif ?
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C'est que tout est accaparé par le mental-ego qui reprend tout à son nom propre.
Tout apparaît, tout nous est offert à chaque instant. Le mécanisme de l’ego s'en empare ou le rejette, le banalise, des pensées surgissent, le moi mécanique dit "je " pense, des actions se font à travers nous , il dit "je" fais , c'est moi qui… etc
C'est toujours la même chanson, c'est de cette voix dans la tête qu'il faut nous libérer, la radio-moi qui pompe toute l'attention, ne plus croire le commentateur dans la tête.
Citation: |
C’est qu’en douce, on fournit une explication. Toujours ! à la vitesse de l’éclair. Pas consciemment, ce n’est pas notre pensée consciente , organisée qui produit l’explication, c’est notre raison , notre pensée qui , à la vitesse de l’éclair, a déjà introduit une explication et banalisé le phénomène ;
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C'est ça la voix dans la tête
Citation: |
Nous sommes des machines à banaliser tous les miracles.
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J’ajouterais une nuance: Nous croyons que nous sommes cette machine, sans voir que c'est un parasitage
Citation: |
Nous sommes cernés par le miracle, nous sommes nous-mêmes un miracle au milieu des miracles, et ce miracle nous le percevons jamais.
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C'est ça l'éveil, de percevoir le miracle renouvelé à chaque instant , quand la machine à banaliser est cassée définitivement.
Et quand on commence à VOIR ce système et pas se confondre avec ça, il se démantèle peu à peu. Ca demande d’ aller jusqu'au bout et ce qui est difficile dans le processus c'est qu'on se retrouve « entre deux », plus tout à fait dedans mais mais pas encore dehors et que la machine peut aussi s'emballer dans ses derniers recours.
Et ça demande de VOIR et d'accueillir et d'accueillir encore...
Ton histoire dans le métro, m’a fait repenser à une discussion qu’on avait eue sur la vision sans tête. J’avais fait cette expérience au centre-ville, j’avais retrouvé une amie devant un cinéma à la période des soldes en fin de journée. En attendant la séance on marchait dans une foule qui nous apparaissait comme agressive à la tombée du jour, On était complètement dans notre identification restreinte et séparée. Alors j’ai expliqué la VST à mon amie, je lui ai fait regardé en haut tu vois le ciel, descendre le reagard :les maisons… descendre : la foule, descendre .. ;letrotoir et les pieds , remonter le long du corps jusqu’aux épaules et puis … rien… enfin espace ouvert englobant tout, sans limite y compris cette foule et la pensée je me sens mal qui s’y fond… Le regard se détend tout est accueilli, le mental devient silencieux… rires… et après un moment l’athmosphère était différente la foule ne nous dérangeait plus , il y avait une sympathie.
Depuis ce jour cette vision s’est intégré et je ressens comme c’est bon de détendre le regard, c’est un regard naturel, il englobe , un regard innocent et étonné, les pensées ralentissent parce qu’elles n’ont pas de fonction là dedans, ce regard ne veut rien, n’attend rien, ne demande rien. Ca peut se faire partout, au super marché, dans la voiture , dans les bois… sauf quand on focalise l’attention sur une tâche particulière et ça n’est pas un problème.
Amicalement
Marie |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 12:32 Sujet du message: |
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bonjour Marie
marie a écrit: |
Et pourquoi devraient-ils être différents?
Les autres tels qu'ils nous apparaissent font partie de "Ce qui est" (contenant-contenu)
… et si c'étaient des reflets de ce qui en nous n'est pas encore englobé, aimé ?
…Ou simplement un rappel d’accueillir ce qui est tel que c'est ,alors ça devient léger.
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dans ce métro, je ne portais pas de jugements sur les gens , je sentais que cette lumière ou présence est en eux mais je sentais aussi une lourdeur, comme un regard hypnotisé qui ne regarde rien.mais je ne sais rien de ce qu'ils vivent par rapport à cette lumière
et il m'arrive heureusement de croiser des visages et regards ouverts,et de ne voir que l'ouverture partout .
en fait j'ai même parfois l'impression que tout le monde est éveillé,
et aussi qu'il n' y a qu'un seul être , un seul regard multiplié à l’infini et la question des ’éveillés ou des non éveillés ne se pose plus;
bref mes impressions sont mélangées, diverses et parfois contradictoires ou paradoxales
faut les prendre comme elles viennent et ne pas se laisser aller à des conclusions définitives ou à des jugements .
marie a écrit: | Quand c’est vu on ne cherche plus de pourquoi . L'étonnement pour ce qui s'offre là dans la compassion du regard est suffisant comme « explication intuitive ». |
j'ai trouvé cette distinction chez Stephen jourdain: résonance intuitive et raisonnement discursif
distinction très judicieuse
marie a écrit: | Ton histoire dans le métro, m’a fait repenser à une discussion qu’on avait eue sur la vision sans tête. J’avais fait cette expérience au centre-ville, j’avais retrouvé une amie devant un cinéma à la période des soldes en fin de journée. En attendant la séance on marchait dans une foule qui nous apparaissait comme agressive à la tombée du jour, On était complètement dans notre identification restreinte et séparée. Alors j’ai expliqué la VST à mon amie, je lui ai fait regardé en haut tu vois le ciel, descendre le reagard :les maisons… descendre : la foule, descendre .. ;letrotoir et les pieds , remonter le long du corps jusqu’aux épaules et puis … rien… enfin espace ouvert englobant tout, sans limite y compris cette foule et la pensée je me sens mal qui s’y fond… Le regard se détend tout est accueilli, le mental devient silencieux… rires… et après un moment l’athmosphère était différente la foule ne nous dérangeait plus , il y avait une sympathie.
Depuis ce jour cette vision s’est intégré et je ressens comme c’est bon de détendre le regard, c’est un regard naturel, il englobe , un regard innocent et étonné, les pensées ralentissent parce qu’elles n’ont pas de fonction là dedans, ce regard ne veut rien, n’attend rien, ne demande rien. Ca peut se faire partout, au super marché, dans la voiture , dans les bois… sauf quand on focalise l’attention sur une tâche particulière et ça n’est pas un problème.
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amicalement
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 12:49 Sujet du message: Re: l'étonnement d'être |
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bonjour Pol
pol a écrit: |
Il se trouve trop de réponses ici, et souvent les mêmes, et moi j'ai trop de questions, comme l'éthique qui ne sont pas un sujet, en particulier le bien et le mal, tout le monde s'en fout, trop occupé à être ou n'être pas.
On se retrouvera un peu plus tard, si je saisis ce qui se passe un peu mieux.
Bien à toi et bien à tous. A bientôt. |
c'est un vrai sujet la question de l’éthique, et du bien et du mal
j'ai déjà fait quelques tentatives sur ces questions comme Joaquim et d'autres
mais c'est vraiment très difficile à penser,
le mal on ne peut pas vraiment l'expliquer ou le justifier.
de même la question du libre arbitre
j'ai pas encore les idées complétement claires sur ces questions
et comme toi , j'ai plus de questions que de réponses
en tout cas merci pour ta participation à ce forum;
tu es largement responsable de son intense activité récente
j’espère que tu nous reviendras
amitiés
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 12:59 Sujet du message: |
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bonjour Dodo
dodo-chan a écrit: |
Quant à l'étique, quand on comprend qu'il n'y a aucune règle aucune loi, qu'on ne sait rien, mise à part le fait que je suis sur terre, que je suis la terre, tout question de moral perdent leur importance, on tend vers le bien naturellement. |
oui c'est cela l’éthique, la morale vécue et incarnée et non plus au dessus de notre tête ,
c'est devenir la loi, le bien , sans n'avoir plus besoin de s'y référer, c'est l’être.
amitiés
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 12:59 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: |
bref mes impressions sont mélangées, diverses et parfois contradictoires ou paradoxales
faut les prendre comme elles viennent et ne pas se laisser aller à des conclusions définitives ou à des jugements .
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Oui c'est l'accueil , les conclusions viennent de la petite voix dans la tête , elle croit bien faire, conclure pour mettre un cadre… Parfois c'est utile de cadrer temporairement mais pas de mettre le cadre en mémoire.
Je remarque que cette voix quand elle vient me susurrer des trucs à faire souffrir, maintenant, je la vois venir, et du coup elle s'arrête au milieu d'une pensée c'es amusant ! Ce n'est pas si terrible que ça, ce n'est pas un système qui nous veut du mal, au contraire il veut nous aider mais maladroitement, donc ça demande de pas le croire systématiquement par habitude
Citation: | marie a écrit: | Quand c’est vu on ne cherche plus de pourquoi . L'étonnement pour ce qui s'offre là dans la compassion du regard est suffisant comme « explication intuitive ». |
j'ai trouvé cette distinction chez Stephen jourdain: résonance intuitive et raisonnement discursif
distinction très judicieuse
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"résonance"… oui c'est ça
amicalement
Marie |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Sa 14 Déc 2013 13:17 Sujet du message: |
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Bonjour Daniel !
daniel a écrit: |
Personnellement ... Je sais que je suis ... Mais je ne connais pas l'étonnement d'être ...
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mais si !
rien que le fait de'' savoir que tu es'' et la preuve de cet étonnement ;
se savoir être est l'effet de cet étonnement.
l’étonnement est un facteur déclenchant de l’éveil.
les gens sont tellement habitués à être eux-mêmes qu'ils s'oublient, se banalisent cad ne s’étonnent plus d’être et préfèrent se laissent absorber par les choses , ''se distraire ''comme disait Pascal
d'ailleurs si tu ''sais que tu es'', tu regardes ces choses toujours avec un œil neuf et donc étonné (il n'est pas necessaire de nommer cela et de l'appeler étonnement )
amitiés
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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