Regards sur l'éveil
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 18:53 Sujet du message: K. |
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Je mettrai ici quelques citations de K. , à commencer par celle-ci :
Ce rejet constant de petites choses, ces petits coups de balai, ces petits effacements, c’est cela qui est essentiel et non pas une grande négation spectaculaire.
K. : Comment voyez-vous cette fleur ? Comment en voyez-vous la beauté ? Comment y êtes-vous sensible ? Si complètement que votre vision d’elle ne laisse aucun souvenir résiduel de sorte que si vous la revoyez dans une heure, ce sera pour vous comme une fleur entièrement nouvelle ? Ce n’est pas possible si, pour vous, cette vision est une sensation, une sensation associée à l’idée de fleur et de plaisir.
La méthode traditionnelle, c’est de refuser tout ce qui est agréable et cause de plaisir, parce que de telles associations éveillent de nouvelles formes de plaisir et, par conséquent, vous vous disciplinez en vous obligeant à ne pas regarder.
Couper court à toutes les associations, comme avec un bistouri, témoigne d’un manque de maturité.
Alors, comment l’esprit, comment les yeux peuvent-ils percevoir l’intensité étonnante de la couleur et malgré cela, ne pas en garder l’empreinte ?
Je ne suis pas à la recherche d’une méthode mais comment un tel état d’esprit peut-il prendre naissance ? Parce qu’autrement, on ne peut pas être sensible. C’est comme une plaque photographique qui recevrait des impressions et qui se renouvellerait d’elle-même. Elle est exposée et néanmoins, elle devient négative, prête à recevoir l’impression suivante. Donc, à tout instant, il y a la purification de chaque plaisir. Cela est-il possible ou bien est-ce que nous nous amusons avec des mots tandis que nous négligeons les faits ?
Un fait que je vois très clairement, c’est que le résidu de toute sensibilité, de toute sensation émousse l’esprit. C’est alors un fait que je rejette mais, d’un autre côté, je ne connais pas l’état d’une extraordinaire sensibilité, où l’expérience ne laisse derrière elle aucune marque, et pourtant, j’ai vu la fleur dans toute sa plénitude, dans son immense intensité. Je vois comme un fait indéniable que toute sensation, tout sentiment, toute pensée, laissent subsister leurs empreintes, modèlent l’esprit et ne peuvent que rendre impossible l’apparition de l’esprit nouveau.
Je vois que d’avoir un esprit empreint de marques, c’est la mort, aussi je rejette la mort. Mais je ne connais rien d’autre. Je vois aussi qu’un esprit bien fait possède la sensibilité sans le résidu de l’expérience. Il passe par une expérience mais celle-ci ne laisse aucune trace susceptible de devenir la cause de nouvelles expériences, de nouvelles conclusions, d’une nouvelle mort.
Une façon de faire, je la rejette, et l’autre, je ne la connais pas. Comment cette transition entre le rejet du connu et l’inconnu peut-elle prendre naissance ?
Comment fait-on pour ainsi nier, rejeter ?
Est-ce que l’on rejette le connu, non pas à l’occasion d’incidents dramatiques mais au cours d’incidents minimes ?
Est-ce que je le rejette quand je me rase le matin et que je me souviens de mon séjour délicieux en Suisse ? Est-ce que l’on rejette le souvenir d’un incident agréable ? Est-ce que l’on en prend conscience pour le rejeter ? Ce n’est pas là un incident dramatique ni spectaculaire, personne n’y prête attention.
Néanmoins, ce rejet constant de petites choses, ces petits coups de balai, ces petits effacements, c’est cela qui est essentiel et non pas une grande négation spectaculaire.
Il est essentiel de nier la pensée sous forme de souvenirs, agréables ou pénibles, et cela à chaque instant de la journée, à mesure qu’ils surgissent. On ne le fait pas à cause d’un mobile quelconque, et pas pour pénétrer dans un état extraordinaire que l’on appelle l’inconnu." _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 20:06 Sujet du message: |
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Je reconnais bien son style.
Il y a souvent de belles descriptions de la nature et des images poétiques.
Pour le reste, son '' enseignement '' est toujours le même. Lorsqu'on lit plusieurs de ses discours on a l'impression de relire toujours la même chose.
La formulation est simple mais si on cherche une conclusion on risque d'être déçu.
En fait derrière cette simplicité se cache une construction intellectuelle parfaitement rodée et qui débouche sur une grande complexité.
La complexité arrive à partir du moment où on essaye de comprendre ce qu'il veut dire, ou il veut en venir |
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Rezkallah
Inscrit le: 02 Nov 2014 Messages: 378
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 20:15 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Quand l'amour et la peur, le désir, intervient dans la pensée, surgit le temps.
Cet état temporel est une mise en dérive de la source qui s'est mise a penser. Il n'y a pas d'issu dans cette état, on cours après la mort.
L'homme, la femme source ne cherche pas de stimulis, car leur pensées est créatrices, elle ne cherche pas la fleur, elle en est la source.
La pensée de K, se demande comment elle peut profiter d'elle-même. Ce qui n'a aucun sens. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 21:29 Sujet du message: |
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Merci pour vos messages.
Il me vient une question : Peut-on vivre sans problème ? _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 21:46 Sujet du message: |
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Peut-on vivre, sans problème !? ... C'est un exploit !
Peut-on vivre sans aucun problème !? ... En y faisant face, tout en ne s'y attachant pas ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Lu 16 Mai 2016 22:50 Sujet du message: |
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buddhadje a écrit: | Merci pour vos messages.
Il me vient une question : Peut-on vivre sans problème ? |
Non.
C'est plutôt parce qu'on est vivant qu'on a des problèmes. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 12:12 Sujet du message: |
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Merci pour vos réponses, c'est très intéressant...
Ainsi, selon cette logique, les problèmes sont vitaux ?
Les problèmes sont donc intrinsèques à la nature de la vie ? _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 12:21 Sujet du message: |
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buddhadje a écrit: | Merci pour vos réponses, c'est très intéressant...
Ainsi, selon cette logique, les problèmes sont vitaux ?
Les problèmes sont donc intrinsèques à la nature de la vie ? |
Selon moi oui.
À partir du moment où un organisme se retrouve dans un environnement ou il doit se battre pour survivre, les problèmes commencent.
Les problèmes psychologiques ou même métaphysiques peuvent trouver des solutions.
Mais le corps devra lutter jusqu'au bout pour se maintenir.
Si nous n'avions pas un corps ( ou si tu préfères, si notre n'étions pas corporels... ) notre esprit pourrait accéder à a la quasi invulnérabilité.
Nous subissons tous les problèmes du monde - y compris ceux que l'on nous inflige- à cause de cela : notre corps DOIT se nourrir , DOIT se soigner, DOIT se préserver du froid, DOIT maintenir son équilibre vital...etc |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 14:21 Sujet du message: |
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toniov a écrit: | buddhadje a écrit: | Merci pour vos réponses, c'est très intéressant...
Ainsi, selon cette logique, les problèmes sont vitaux ?
Les problèmes sont donc intrinsèques à la nature de la vie ? |
Selon moi oui.
À partir du moment où un organisme se retrouve dans un environnement ou il doit se battre pour survivre, les problèmes commencent.
Les problèmes psychologiques ou même métaphysiques peuvent trouver des solutions.
Mais le corps devra lutter jusqu'au bout pour se maintenir.
Si nous n'avions pas un corps ( ou si tu préfères, si notre n'étions pas corporels... ) notre esprit pourrait accéder à a la quasi invulnérabilité.
Nous subissons tous les problèmes du monde - y compris ceux que l'on nous inflige- à cause de cela : notre corps DOIT se nourrir , DOIT se soigner, DOIT se préserver du froid, DOIT maintenir son équilibre vital...etc |
"le corps devra lutter jusqu'au bout pour se maintenir."
Le corps lutte donc pour vivre, la mort est donc un problème pour lui. Pourtant il finira ainsi, pourquoi le corps ne veut-il pas mourir ? Pourquoi cette étape du voyage lui pose tant de problèmes ?
Je vais méditer...
La vie est quelque chose qui doit apparaître, sa présence est là pour en attester, et en même temps quelque chose qui doit disparaitre, son absence est là pour en attester.
Entre la présence et l'absence, qu'y a-t-il ?
Le paraître... c'est cela... Entre ce qui apparaît et ce qui disparaît il y a ce qui paraît. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions.
Dernière édition par buddhadje le Ma 17 Mai 2016 15:32; édité 1 fois |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 14:58 Sujet du message: |
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K. : Il y a une énorme différence entre un esprit préoccupé et un esprit actif.
Cette préoccupation du corps fait obstacle à l’adaptation au présent, et au bénéfice de la vitalité et du mouvement, si limité soit-il.
Le moi, avec ses préoccupations, suscite ses propres douleurs et problèmes, qui ont une conséquence sur le corps. Et l’inquiétude devant les maux physiques renforce les problèmes du corps. Cela ne veut pas dire qu’il faut négliger sa santé. Mais se préoccuper de la santé, comme se préoccuper de la liberté, ou des idées ne fait que retrancher davantage l’esprit dans sa propre étroitesse.
Il y a une énorme différence entre un esprit préoccupé et un esprit actif. L’esprit actif est silencieux, attentif et conscient, non sélectif. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 16:49 Sujet du message: |
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Je pense que notre corps ne fonctionne pas selon des raisonnements intellectuels mais selon la force vitale. Tout organisme cherche à se maintenir en vie, c'est comme ça.
Le corps c'est en quelque sorte le point faible de l'esprit.
Un esprit peut être très élevé...et son corps le ramène inexorablement a la matière.
C'est le cas de Ramana Maharshi, par exemple, qui est mort d'un cancer.
Mort '' banale '' pour un esprit transcendant.
Bien sùr il y a des relations entre le corps et l'esprit, comme dans tout.
Un esprit très équilibré agira sur l'équilibre de son corps, sur sa santé.
Jusqu'à un certain point.
Si le corps le '' decide '' il tombe malade , quelle que soit la nature de l'esprit qui l'habite.
Autre exemple : K ( Krishnamurti ) lui aussi mort d'un cancer. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 17:47 Sujet du message: |
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toniov a écrit: | Je pense que notre corps ne fonctionne pas selon des raisonnements intellectuels mais selon la force vitale. Tout organisme cherche à se maintenir en vie, c'est comme ça.
Le corps c'est en quelque sorte le point faible de l'esprit.
Un esprit peut être très élevé...et son corps le ramène inexorablement a la matière.
C'est le cas de Ramana Maharshi, par exemple, qui est mort d'un cancer.
Mort '' banale '' pour un esprit transcendant.
Bien sùr il y a des relations entre le corps et l'esprit, comme dans tout.
Un esprit très équilibré agira sur l'équilibre de son corps, sur sa santé.
Jusqu'à un certain point.
Si le corps le '' decide '' il tombe malade , quelle que soit la nature de l'esprit qui l'habite.
Autre exemple : K ( Krishnamurti ) lui aussi mort d'un cancer. |
Bonsoir toniov.
Merci.
Je suis allé faire un tour du côté du transhumanisme, je ne suis vraiment pas certain que la vie acceptera tout cela, et il est probable que si l'on continue dans cette direction on ne puisse plus se dire vivants, mais ni vivants ni morts. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Ma 17 Mai 2016 21:58 Sujet du message: |
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Le transhumanisme ça me fait un peu peur...
Je trouve qu'il y a du génie , dans ces propositions et ces applications, mais il y a aussi un grand manque de sagesse. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Me 18 Mai 2016 0:05 Sujet du message: |
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toniov a écrit: | Le transhumanisme ça me fait un peu peur...
Je trouve qu'il y a du génie , dans ces propositions et ces applications, mais il y a aussi un grand manque de sagesse. |
C'est très juste.
J'ai eu une révélation : l'esprit adore et déteste les idées. Il s'attache à ces phénomènes mentaux d'adoration et détestation comme si il s'en nourrissait.
Là est le véritable problème de l'être humain : l'esprit de l'être humain contemporain est obèse et affamé, c'est un glouton !
Voilà pourquoi la pratique méditative ou la contemplation sont si bonnes pour l'esprit : c'est son sport ! Comme l'exercice physique est le sport du corps las et gras si on le laisse aller... _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Me 18 Mai 2016 5:49 Sujet du message: |
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buddhadje a écrit: | toniov a écrit: | Le transhumanisme ça me fait un peu peur...
Je trouve qu'il y a du génie , dans ces propositions et ces applications, mais il y a aussi un grand manque de sagesse. |
C'est très juste.
J'ai eu une révélation : l'esprit adore et déteste les idées. Il s'attache à ces phénomènes mentaux d'adoration et détestation comme si il s'en nourrissait.
Là est le véritable problème de l'être humain : l'esprit de l'être humain contemporain est obèse et affamé, c'est un glouton !
Voilà pourquoi la pratique méditative ou la contemplation sont si bonnes pour l'esprit : c'est son sport ! Comme l'exercice physique est le sport du corps las et gras si on le laisse aller... |
Oui je suis plutôt d'accord avec toi.
Le terme '' glouton '' est bienvenu. Il désigne bien l'une des caractéristiques de notre société actuelle
Je ne fais pas de méditation comme toi, ou très peu.
Mais j'ai toujours eu l'esprit contemplatif et lorsque je suis en ballade en pleine nature , souvent seul, que je cherche des sujets pour mes prochains pastels...ou que tout simplement je pratique mon art en tant que peintre, je peux dire que j'entre en méditation.
Car je suis totalement dans l'instant présent et mon esprit entre en observation et créativité. |
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