Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Me 18 Mai 2016 8:14 Sujet du message: Expériences |
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Dans ce "fil" je nous propose de raconter, pour autant qu'on s'en souvienne, et du mieux qu'on peut, des "expériences" que l'on a vécu soi-même, et que l'on pense en relation directe ou indirecte avec la "religion" et/ ou la "spiritualité". _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Me 18 Mai 2016 8:21 Sujet du message: |
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J'avais cinq ans, j'étais à la maternelle. Je me souviens de la grande fenêtre de la classe, des enfants autour de moi et de la maitresse, debout, là, qui me parlait. Je ne comprenais pas, mais alors, vraiment pas pourquoi et comment tout cela existait, et surtout, comment personne autour de moi ne semblait s'en étonner. Moi, j'en était littéralement sidéré.
Cette stupéfaction devant la simple existence ne m'a quaisiment jamais lâché depuis. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Me 18 Mai 2016 9:20 Sujet du message: |
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Je devais avoir 14 ou 15 ans, et la prof de français m'a posé une question sur les Misérables, j'ai eu la profonde impression de connaître la réponse, de comprendre ce que Victor Hugo lui-même voulait répondre, un feu intérieur s'est emparé de moi durant ce processus, une énergie que je n'avais jamais connu et que je ne connais plus depuis m'a fait me dresser pour répondre à la question, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas ne pas me lever, l'énergie était trop puissante, j'ai donné la réponse, la prof ne l'a pas acceptée, je me suis rassis, et petit à petit l'énergie s'est enfuie, mais toute cette énergie, ce feu intérieur plus puissant et incompréhensible que toute autre chose que je connaissais, je m'en souviendrai toute ma vie, cette force mystique subite m'a marqué pour toujours. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2197
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Posté le: Me 18 Mai 2016 9:29 Sujet du message: |
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Ah, oui , l'enfance ! Je me souviens sur la route des vacances, toutes ces voitures avec tous ces gens dedans... Je ne comprenais pas comment il pouvait y avoir autant de gens et que je ne les connaisse pas tous ! C'était pour moi une véritable anomalie... à tel point que la seule conclusion à laquelle j'étais arrivée, c'est qu'ils n'étaient pas réels, de simples apparitions. |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Me 18 Mai 2016 16:12 Sujet du message: |
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fiou! j'en ai des centaines...par laquelle je commence...
Une des plus marquantes est à l'âge de 9 ans alors qu'en train de faire un examen de mathématique tout s'est arrêté en moi et un "visionnement"/savoir indéniable est survenu, je savais tout à coup que mon petit chien s'était fait/se ferait tuer par une voiture et qu'en arrivant de l'école ma mère ouvrirait la porte de la maison pour m'accueillir car le petit chien était couché derrière la porte, mort, et qu'elle voulait me préparer à le voir et m'annoncer la nouvelle.
J'étais...je sais pas comment dire, sous le choc mais surtout dans l'incompréhension totale de comment diable pouvais-je avoir reçu ça en moi et pourquoi je savais déjà qu'il n'Y avait rien à faire, c'était déjà arrivé!...
Dans l'autobus au retour j'étais dans une terreur émotive, je savais qu'il était trop tard, rien à faire, et je vivais la tristesse intense et la peur du pourquoi que je savais ca. Évidement ça s'est passé pile poil comme je l'avais eu en moi, la mère qui ouvre la porte, le petit chien mort caché derrière, tout.
C'était la première vision de ma vie...il y a en eu des dizaines et des dizaines par la suite tout au courant de ma vie. Ca reste inexplicable et l'éveil ne l'explique pas non plus.
Dernière édition par Cricri le Me 18 Mai 2016 16:14; édité 1 fois |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Me 18 Mai 2016 16:13 Sujet du message: |
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KIYA a écrit: | Ah, oui , l'enfance ! Je me souviens sur la route des vacances, toutes ces voitures avec tous ces gens dedans... Je ne comprenais pas comment il pouvait y avoir autant de gens et que je ne les connaisse pas tous ! C'était pour moi une véritable anomalie... à tel point que la seule conclusion à laquelle j'étais arrivée, c'est qu'ils n'étaient pas réels, de simples apparitions. |
ha !! spécial ça mais en te lisant je me suis souvenue d''avoir eu une réflexion de la sorte pendant que j'étais dans une foule avec ma mère, je devais avoir 6 ou 7 ans. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Me 18 Mai 2016 19:33 Sujet du message: |
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Je devais avoir 16 ou 17 ans, en soirée avec des potes, et d'un coup je me suis senti ne plus être moi, tout en étant présent. Il y avait bien quelqu'un dans ce corps mais ce n'était plus moi, je me voyais faire des choses comme si j'étais là tout en étant sûr que ce n'était pas moi qui faisait ces choses, ça a duré une dizaine de minutes, à observer l'être parler, regarder, écouter, faire, marcher...
Aujourd'hui je me dis que c'était peut-être une expérience d'éveil. En tout cas cela ressemble beaucoup à l'expérience que j'ai fait il y a quelques mois après plusieurs jours de méditation quotidienne, mais j'en parlerai dans un autre message car c'était bien plus intense, du moins en souvenir. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Je 19 Mai 2016 10:37 Sujet du message: |
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1967 Une série de rêves dont je sortis très impressionné.
Rêve - 1: Assis sur un plage, face à la mer tranquille par une belle journée d'été.
Devant moi à une dizaine de mètres, un petit enfant joue à la lisière de l'eau. Il vient de s'arrêter et regarde au large, puis le pointe du doigt, en silence.
J'observe la ligne d'horizon. Je ne vois tout d'abord rien, puis une très fine ligne blanche qui, peu à peu, s'épaissit, de plus en plus. D'autres personnes s'en sont aussi aperçu et en sont tout aussi intriguées que moi.
Une légère agitation se propage un moment sur la plage. Puis, cela vire à la panique. Il n'y a plus de doute, ce qui arrive est un raz-de-marée, un tsunami colossal.
Les gens se précipitent , se bousculent, se piétinent sans pitié. En un rien de temps la plage s'est vidée, ne laissant que des affaires en vrac ça et là.
La ligne d'horizon est maintenant une barre blanche qui grossit à vue d’œil et un grondement sourd se fait entendre.
Je suis étonnement tranquille et toujours assis, je regarde ce qui arrive.
La vague est tellement haute qu'alors qu'elle est encore loin, son ombre recouvre maintenant la plage. La vacarme de la masse d'eau est maintenant assourdissant.
C'est à ce moment-là que, toujours aussi serein et aussi surpris de l'être, je tourne le dos à la vague et remonte vers une petit hutte de paille au sommet de la petite dune qui longe la plage. j'y entre, referme la porte de paille et m'assied en tailleurs en y appuyant mon dos.
Je sens tout à coup dans mon dos une poussée faramineuse telle que (dans mon rêve) je perds conscience. Quand (dans mon rêve) je reprends conscience. Je suis toujours aussi tranquille, sans aucune pensée, toujours assis en tailleur, maintenant sur la porte de paille qui me sert de natte. Tout autour de moi, à perte de vue, une mer d'huile. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Je 19 Mai 2016 14:56 Sujet du message: |
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1967 Une série de rêves dont je sortis très impressionné.
Rêve - 2: Je suis coincé. Dos à une falaise donnant, cinquante mètres plus bas sur des rochers coupants comme des rasoirs.
S’avançant vers moi, en demi cercle et à grande vitesse, un incendie gigantesque.
Tout d'abord paralysé par la peur, j'avance et recule tour à tour et de façon de plus en plus frénétique entre le feu menaçant et la falaise fatale.
Au comble de la panique. je décide tout à coup de ne plus m'en faire ni m'en soucier et... décollant du sol je m'envole bien au-delà de tous ces dangers. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Ve 20 Mai 2016 16:13 Sujet du message: |
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1967 Une série de rêves dont je sortis très impressionné.
Rêve - 3: Au brésil. Une tour immense, un immeuble d'affaire, peuplé d'hommes en costard-cravatte et de femme en tailleur b-c-b-g. Je suis au dernier étage. L'ambiance est un peu hystérique, plus qu'à l'ordinaire. Quelque chose se passe, quelque-chose va de travers, mais je ne sais pas quoi. Je ne suis pas affecté par l’électricité ambiante mais je lâche tout ce que je suis en train de faire et commence à descendre, par l'escalier, au rez-de-chaussée. Je traverse le grand hall d'entrée et débouche sur une vaste esplanade donnant sur des collines tropicales parsemées de favelas plus ou moins délabrées. Maintenant engagé sur un petit sentier serpentant dans une jungle épaisse, je ne vois pas mais entends tout à coup le bruit lourd d'un effondrement. Celui de l'immeuble dont je viens de sortir. Je ne me retourne pas, je suis toujours aussi tranquille, je poursuis mon chemin. Arrivé dans une petite cour intérieure entre quelques cases de bois et tolles ondulées, je sais que je suis "chez moi". Une femme sort avec des petits enfants en haillons. je suis heureux. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Ve 20 Mai 2016 19:21 Sujet du message: |
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1967 Une série de rêves dont je sortis très impressionné.
Rêve - 4: Une grande torche allumée en main, debout au pied d'une tour médiévale en grosse pierres, face à son entrée en ogive, je suis terrifié par les hurlement de douleurs que j'y entends. Quelqu'un est en train de descendre les marches quatre à quatre, en proie à je ne sais quel supplice. Cela se rapproche et ma panique est à son paroxysme. Et, tout à coup, ça y est, ça débouche et déboule face à moi. Un autre moi-même enflammé comme une torche vivante ! Et là, horreur redoublée, cherchant à me protéger, au lieu de lui venir en secours, je me sers de la torche que je tiens pour le repousser dans son supplice et le tenir à distance. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Ve 20 Mai 2016 21:34 Sujet du message: |
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1967 Une série de rêves dont je sortis très impressionné.
Rêve - 5: Je sors de chez moi et descends les deux étages qui me séparent du rez-de-chaussée. je n'ai pas pris l’ascenseur. Mais je réalise qu'alors que je devrais déjà y être arrivé, pas de rez-de-chaussée! L'escalier semble poursuivre sa descente indéfiniment.
Je remonte alors, espérant retrouver la porte d'entrée de mon appartement. Mais là où elle aurait du se trouver, pas de porte ! Seulement,à mi-hauteur, la petite lumière rouge de la minuterie. Appuyant dessus je constate qu'elle ne marche pas et que la cage d'escalier reste dans l'obscurité.
Paniqué, je fais alors un peu n'importe quoi. Je monte, je descends, remonte, redescends sans arriver à trouver ni hall de sortie de l'immeuble, ni porte d'appartement à aucun étage. Seulement les petites lumières rouges des minuterie.
Finalement à bout de nerf et physiquement épuisé, je lâche. Je m'écroule sur un palier, dos au mur. Je m'intériorise, je me résorbe, jusqu'à ce que je ne sois plus et qu’alors, dans cette cage d'escalier plongée dans l'obscurité, apparaisse une nouvelle petite lumière rouge de minuterie. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne
Dernière édition par Théo le Sa 21 Mai 2016 20:01; édité 1 fois |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Sa 21 Mai 2016 20:00 Sujet du message: |
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1965: En pleine crise existentielle de mon adolescence, je lis le roman de Jean-Paul Sartre: "La nausée".
je suis admiratif de l'efficacité de son écriture. Un vrai bijou de la modernité. Un total déni de toute transcendance. Je ressors de cette lecture avec une réelle envie de vomir mon existence. Mon âme en attente d'un berceau pour la recevoir. _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Théo
Inscrit le: 27 Avr 2016 Messages: 517 Localisation: Paris
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Posté le: Sa 21 Mai 2016 22:31 Sujet du message: |
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1967: Arrivé en classe terminale, je m'imaginais les cours de philosophie comme une sorte de "super-français". Un plus à ce que je connaissais déjà mais pas quelque chose de très différent.
Le professeur de lycée que j'ai eue m'a beaucoup surpris. Je l'ai tout d'abord pris pour un prof de science-nat. Presque un prof de math. Bien loin de la subjectivité littéraire des cours de français que j'avais connu.
Et, en quelque semaines, je me suis retrouvé doué d'une sorte de nouvel organe sensoriel. Une sorte d'outil de perception de moi-même et du monde qui me faisait pénétrer dans une nouvelle dimension, inconnue jusque là. Quelque chose qui, outillé par l'intellect, en dépassait infiniment la sphère. j'en étais sidéré ett considérablement "augmenté" en quelque sorte, bien que je sois incapable de dire en quoi.
Ça n'est que beaucoup plus tard que j'en ai trouvé l'écho dans ce que Hubert Benoît appelait "l'intelligence indépendante" et une évocation dans cette citation de Maxime le confesseur : ""L'Esprit du Seigneur fait briller la puissance de notre intellect dans sa propre qualité et le porte au même acte que Lui." _________________ ni concept, ni expérience. // rien ni personne |
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Invité
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Posté le: Sa 21 Mai 2016 23:32 Sujet du message: |
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Moi, moi, moi, moi et encore moi. Le plus sûr moyen de se dégoûter à jamais d'être soi, bâtisseur de sa prison. |
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