Regards sur l'éveil
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Je 25 Août 2016 14:59 Sujet du message: Dépendance affective et Indépendance affective |
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Manifestement les dépendances affectives sont causes de nombreuses souffrances et de nombreuses maladies sociales, professionnelles, comportementales, et j'en passe... dans le milieu médico-psy c'est l'évidence.
(Après une longue introspection il est manifeste que j'ai le Syndrome du Sauveur. Ce dont la religion chrétienne est très fière d'ailleurs, tant il est vrai que cela pousse les êtres humains à s'entraider, ce qui m'a sans doute poussé à ne pas aller vers cette religion, puisque cela me fait souffrir à en mourir d'essayer de régler toutes les emmerdes du monde et d'être incapable de lutter contre cette dépendance affective maladive, c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à me tourner vers le milieu médico-social dans mon travail puisque cela prend le même sens que celui que je donne à mon existence)
L'indépendance affective, a contrario, est manifestement pour le milieu médico-psy la solution à tous les problèmes.
Je lance le débat, sachant aussi que les religions, philosophies, les cultures chamaniques et autres courants de pensées sont également dans ce domaine des guides, gurus, maîtres, mais que beaucoup l'utilisent pour diriger et non pas pour accompagner à la guérison, si guérison il y a personnellement je n'en sais rien.
D'ailleurs, le système dans lequel nous vivons l'a bien compris : "regarde, y a des gens qui meurent à la télé" , "écoute, les routiers font grève" , "t'as pas d'argent, pas de notoriété ? bah alors ta vie est pourrie"...
Le débat est lancé, on reste courtois svp, car même si l'affect va sans doute entrer en jeu puisque c'est le thème abordé, ce n'est pas une raison pour déborder, d'ailleurs il n'y a jamais de raison quand une situation déborde, juste des émotions non maîtrisées par des personnes peu attentives. Mais peut-être est-ce la plus grande preuve d'indépendance affective ? Je lance le débat _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Je 25 Août 2016 17:12 Sujet du message: Re: Dépendance affective et Indépendance affective |
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buddhadje a écrit: | Manifestement les dépendances affectives sont causes de nombreuses souffrances et de nombreuses maladies sociales, professionnelles, comportementales, et j'en passe... dans le milieu médico-psy c'est l'évidence.
(Après une longue introspection il est manifeste que j'ai le Syndrome du Sauveur. Ce dont la religion chrétienne est très fière d'ailleurs, tant il est vrai que cela pousse les êtres humains à s'entraider, ce qui m'a sans doute poussé à ne pas aller vers cette religion, puisque cela me fait souffrir à en mourir d'essayer de régler toutes les emmerdes du monde et d'être incapable de lutter contre cette dépendance affective maladive, c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à me tourner vers le milieu médico-social dans mon travail puisque cela prend le même sens que celui que je donne à mon existence)
L'indépendance affective, a contrario, est manifestement pour le milieu médico-psy la solution à tous les problèmes.
Je lance le débat, sachant aussi que les religions, philosophies, les cultures chamaniques et autres courants de pensées sont également dans ce domaine des guides, gurus, maîtres, mais que beaucoup l'utilisent pour diriger et non pas pour accompagner à la guérison, si guérison il y a personnellement je n'en sais rien.
D'ailleurs, le système dans lequel nous vivons l'a bien compris : "regarde, y a des gens qui meurent à la télé" , "écoute, les routiers font grève" , "t'as pas d'argent, pas de notoriété ? bah alors ta vie est pourrie"...
Le débat est lancé, on reste courtois svp, car même si l'affect va sans doute entrer en jeu puisque c'est le thème abordé, ce n'est pas une raison pour déborder, d'ailleurs il n'y a jamais de raison quand une situation déborde, juste des émotions non maîtrisées par des personnes peu attentives. Mais peut-être est-ce la plus grande preuve d'indépendance affective ? Je lance le débat |
Le chercheur spirituel est en dépendance affective...et mis à part quelques trucs glanés ici et là au long de sa vie, ça ne se réglera jamais définitivement...seul ce retournement de conscience vers SOI-MÊME peut engendrer une réelle indépendance affective mais qui bizarrement te lances en plein monde, au coeur de la vie. ... |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Je 25 Août 2016 22:17 Sujet du message: |
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Merci Cricri, ce retournement de conscience envers soi-même dont tu parles, c'est ta description de l'éveil ? _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Ve 26 Août 2016 13:11 Sujet du message: |
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[quote="buddhadje"]Merci Cricri, ce retournement de conscience envers soi-même dont tu parles, c'est ta description de l'éveil ?[/quote
Impossible de décrire convenablement l'éveil, alors je n'ai pas de description usuelle préférée. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
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Posté le: Di 28 Août 2016 22:14 Sujet du message: |
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Je me sens toujours dans la dépendance affective.
Mais j'ai pris du recul par rapport aux effets de cette dépendance.
Indépendance totale signifierait - pour moi - indifférence absolue. |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Di 28 Août 2016 22:32 Sujet du message: |
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toniov a écrit: | Je me sens toujours dans la dépendance affective.
Mais j'ai pris du recul par rapport aux effets de cette dépendance.
Indépendance totale signifierait - pour moi - indifférence absolue. |
C'est intéressant.
Merci pour cet avis.
Selon moi c'est la définition de l'éveil absolu.
C'est effectivement ce qu'il se passe : les choses n'ont plus aucun impact sur soi, plus rien n'a d'importance car plus rien n'a de signification.
C'est sans doute la vérité que l'humanité n'arrive pas à accepter.
C'est cela "reconnaître l'illusion".
Mais c'est aussi "rester dans la vacuité", alors même si le "monde des phénomènes" est bien une illusion, cette illusion a le mérite de la créativité et de la reproduction de la vie. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
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Posté le: Di 28 Août 2016 22:41 Sujet du message: |
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buddhadje a écrit: | toniov a écrit: | Je me sens toujours dans la dépendance affective.
Mais j'ai pris du recul par rapport aux effets de cette dépendance.
Indépendance totale signifierait - pour moi - indifférence absolue. |
C'est intéressant.
Merci pour cet avis.
Selon moi c'est la définition de l'éveil absolu.
C'est effectivement ce qu'il se passe : les choses n'ont plus aucun impact sur soi, plus rien n'a d'importance car plus rien n'a de signification.
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Désert et platitude.
Une humanité réduite à cela disparaitrait rapidement |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Di 28 Août 2016 22:50 Sujet du message: |
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C'est pour cela que la réalité et le fantasme se confondent.
Il reste le mystère, le mystère qu'il faut garder secret, dont il ne faut pas parler, qu'il ne faut pas révéler. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
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Posté le: Di 28 Août 2016 23:00 Sujet du message: |
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C'est à dire que le mystére on ne peut ni le garder secret, ni en parler ni le révéler, puisque justement c'est un mystère.
On peut dire à la limite qu'il faut apprendre a vivre avec.
La perception la plus profonde est en fait une réalisation : je perçois que je suis ce mystére.
Dernière édition par Alain V le Di 28 Août 2016 23:08; édité 1 fois |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Di 28 Août 2016 23:08 Sujet du message: |
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toniov a écrit: | C'est à dire que le mystére on ne peut ni le garder secret, ni en parler ni le révéler, puisque justement c'est un mystère.
On peut dire à la limite qu'il faut apprendre a vivre avec. |
Cela résume bien la vie que je dois apprendre à mener. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
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Posté le: Di 28 Août 2016 23:14 Sujet du message: |
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D'accord |
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elena
Inscrit le: 28 Jan 2016 Messages: 203 Localisation: TAHITI
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Posté le: Ma 30 Août 2016 7:24 Sujet du message: |
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bonjour cricri, bouddhadje, toniov,
Ce que tu écris, cricri peut être difficile à comprendre, et il est tentant de croire que indépendance affective = indifférence
Souvent, dans l’enseignement qu’il donne à son apprenti Castaneda, don Juan Matus revient sur la notion d’implacabilité. C’est une notion centrale du "nagualisme", qui n’est que rarement comprise pour ce qu’elle est.
Voici un passage de "La force du silence" (source), commenté par je ne sais pas qui.
Le masque de mon benefactor était celui d’un homme heureux, calme, sans aucun souci, dit don Juan. Mais sous cette apparence, il était, comme tous les naguals, aussi froid que le vent arctique.
– Mais vous n’êtes pas froid, don Juan, dis-je sincèrement.
– Bien sûr que si. C’est l’efficacité de mon masque qui te donne une impression de chaleur.
Nous nous trouvions dans les faubourgs de Guaymas, dans le nord du Mexique, quand il m’apparut manifeste que don Juan n’allait pas bien. Soudain son corps se convulsa. Son menton vint frapper sa poitrine.
" Vous êtes malade en voiture, don Juan ? " Il ne répondit pas. Il respirait par la bouche. Pendant la première partie du voyage, il avait été très bien. Nous avions beaucoup parlé, de tout et de rien.
" Qu’avez-vous, don Juan ? " demandai-je.
L’anxiété me donnait des crampes d’estomac. Il marmonna, la tête toujours penchée en avant, qu’il voulait se rendre dans tel restaurant, et d’une voix hésitante il me donna des indications pour s’y rendre.
Comme j’ouvrais la porte de la voiture, il s’accrocha à mon bras d’une poigne de fer. Une fois sur le trottoir, il s’appuya des deux mains sur mes épaules pour redresser son dos. Nous entrâmes maladroitement dans le restaurant et un garçon accourut, plein de sollicitude.
" Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? " hurla-t-il dans l’oreille de don Juan. Il porta presque don Juan jusqu’à une table, le fit asseoir et disparut. Je me rendis à la cuisine pour retrouver le garçon empressé.
" Connais-tu le vieil homme qui m’accompagne ? " lui demandai-je.
" Bien sûr, je le connais, dit-il avec impatience. C’est un vieillard qui souffre d’attaques. " (source)
Pour Castaneda, tout devient clair. Don Juan vient de faire une attaque dans sa voiture, il est coutumier du fait apparemment, donc tout ira bien. Après le repas, les deux hommes regagnent laborieusement la voiture de Castaneda. Alors le vieil homme gâteux lui fait faire dix fois le tour de Guaymas, à la recherche d’une boutique introuvable. Castaneda, de guerre lasse, se gare et aide le vieil homme à descendre du véhicule. Il commence à se demander si don Juan n’est pas tout simplement devenu fou.
" Soudain il se leva et s’éloigna de moi. Il avait vieilli en quelques heures. Sa vigueur naturelle avait disparu et ce que je voyais devant moi, c’était un homme affreusement vieux et faible. J’étais inondé d’une vague de pitié immense. Je me précipitai vers lui pour l’aider.
" Qui es-tu ? " hurla-t-il de toute la force de ses poumons. Il se tourna vers un groupe de passants.
" Je ne sais pas qui est cet homme, leur dit-il. Aidez-moi. Je suis un vieil Indien solitaire. C’est un étranger et il veut me tuer. Ils font cela avec de vieilles personnes sans défense, ils les tuent pour le plaisir. " (source)
Castaneda est immédiatement pris à parti par les passants. Il doit fuir pour sauver sa peau. Il se réfugie dans un magasin pour touristes, mais des policiers sont déjà à sa recherche. Le pauvre n’arrive pas à remettre de l’ordre dans ses idées. Il a l 'impression qu’il a rêvé tout cela, mais où est le rêve ? Où est la réalité ?
Des policiers s’agitent près de sa voiture, ils les observe de loin, il voit le vieux don Juan qui gesticule avec véhémence, Castaneda est désespéré. Il se voit déjà dans une prison mexicaine, et commence à trembler de tous ses membres, de façon incontrôlable. Les policiers s’éloignent, les passants se dispersent, don Juan reste seul près de la voiture. Soudain, Castaneda ressent une envie soudaine, une pulsion incontrôlable.
" On aurait dit que mon corps était séparé de mon cerveau. J’étais un autre. J’allai jusqu’à ma voiture sans la moindre trace de peur ni d’inquiétude. Sur le trottoir, don Juan me regardait d’un air absent.
Je le fixai avec une froideur qui ne me ressemblait pas du tout. Une froide indifférence, un manque de pitié effrayant. A ce moment précis, ce qui pouvait arriver à don Juan ou à moi-même m’était tout à fait égal.
Don Juan secoua son torse comme un chien qui s’ébroue. Et puis il redevint l’homme que je connaissais. Il enleva sa veste et la retourna. Il jeta le chapeau de paille dans la voiture et se coiffa avec soin. Il tira le col de sa chemise par-dessus celui de sa veste, ce qui le fit tout de suite paraître plus jeune. » (source)
Là-dessus les deux policiers rappliquent à grands coups de sifflets. Don Juan les calme et les rassure avec brio. Il leur dit qu’ils ont rencontré son père, un vieil Indien fragile qui souffre de troubles cérébraux. Et ça marche. Les policiers, hébétés, s’éloignent sans mot dire. Castaneda démarre dès que don Juan a pris place dans la voiture :
" A quel genre de tour vous êtes-vous livré là ? " demandai-je, et la froideur de mon ton me surprit.
« C’était ma première leçon d’implacabilité " me dit-il. " J’ai créé la situation propice pour que tu puisses déplacer ton point d’assemblage jusqu’au point précis où la pitié disparaît. On appelle ce point le lieu sans pitié. Le problème que les sorciers doivent résoudre tient au fait que le lieu sans pitié ne doit être atteint que grâce à une aide minimale. Le nagual plante le décor, mais c’est l’apprenti qui déplace son point d’assemblage.
C’est exactement ce que tu as fait. Je t’ai aidé en déplaçant mon point d’assemblage jusqu’à une position spécifique qui m’a transformé en vieil homme affaibli et imprévisible. Je ne jouais pas seulement à être vieux et affaibli. J’étais vieux. "
C'est un lieu où j'aime bien aller, je n'en suis jamais très loin, pas d'état d'âme, pas d'auto-pitié, pas d'auto-contemplation = une efficacité redoutable, dans notre langage, c'est le sang froid, ou la tête froide, nécessaire en cas d'urgence ou pour soigner une plaie... car lorsqu'on est là , on sait ce que le moment demande et on le fait, on est au coeur de la vie comme dit cricri le service rendu est adapté à la situation car il y a service, il y a aide, il y a coopération, dans ce lieu, je suis avec, avec la mort d'un ami avec la tristesse d'une autre, avec la joie d'untel mais je ne suis pas avec ma tristesse, avec ma peur, avec ma colère, avec ma jalousie, avec mon euphorie... parce que tout ça n'existe plus... je me souhaite ces grandes vacances comme état permanent |
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Alphoe
Inscrit le: 19 Mai 2015 Messages: 76 Localisation: France
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Posté le: Ma 30 Août 2016 13:30 Sujet du message: |
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Belle histoire de Castaneda, merci ! |
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Ma 30 Août 2016 16:50 Sujet du message: |
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Merci elena.
C'est cela effectivement, il n'y a plus de résonance affective, il n'y a plus de mouvement (émotion), cela arrive à tout le monde de temps en temps, ce qui m'étonne est que cela est si naturel et sain d'être implacable quand je le vis...
Là où cela est dangereux pour la vie humaine c'est que cette implacabilité ou passivité émotive est aussi celle des tueurs de sang froid.
Mais garder la tête froide permet de ne pas délirer, déprimer ou euphoriser, alors gardons la tête froide et le coeur chaud. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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aramsana
Inscrit le: 18 Oct 2016 Messages: 7 Localisation: Lorraine
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Posté le: Ma 18 Oct 2016 8:17 Sujet du message: |
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buddhadje a écrit: | toniov a écrit: | Je me sens toujours dans la dépendance affective.
Mais j'ai pris du recul par rapport aux effets de cette dépendance.
Indépendance totale signifierait - pour moi - indifférence absolue. |
C'est intéressant.
Merci pour cet avis.
Selon moi c'est la définition de l'éveil absolu.
C'est effectivement ce qu'il se passe : les choses n'ont plus aucun impact sur soi, plus rien n'a d'importance car plus rien n'a de signification.
C'est sans doute la vérité que l'humanité n'arrive pas à accepter.
C'est cela "reconnaître l'illusion".
Mais c'est aussi "rester dans la vacuité", alors même si le "monde des phénomènes" est bien une illusion, cette illusion a le mérite de la créativité et de la reproduction de la vie. |
Pour moi l'eveil c'est à la fois le retour vers soi qui permet de reconnaitrel'illusion mais aussi le fait de vivre cette illusion, pleinement, sans se laisser impacter toutefois.
Nous sommes humains, nous sommes venus ici pour faire l'experience de la matière; donc pour moi la premiere etape est de reconnaitre cette experience (l'illusion) mais dans un 2e temps d'apprendre de cette éxpérience, d'apprendre à reconnaitre l'emotion premiere humaines qu'on ne peux eviter, puis de trouver dans ce qui est un apprentissage, et a terme une détente.
Pour moi ne plus rien ressentir serait passer à coté de l'experience.
Concernant la dépendance affective, j'en souffre également. J'apprends a me libérer peu à peu. je travaille dans la monde médical mais je le fais de moins en moins en mode sauveur. je fais ce qui doit etre fait dans l'instant, je fais du bien, mais ce n'est pour moi qu'une graine plantée dont la croissance ne dépendra pas de moi.
Donc pour moi l'indépendance affective est possible tout en ayant quand meme des émotions. Quand je vois qqun qui se fout en l'air j'ai de la peine et de l'empathie pour lui mais... c'est sa vie, je ne créé donc pas de dépendance affective au dela de celle de mon role.
En gros après chaque soin, je coupe les liens et je n'ai donc pas le role de sauveur. (ce qui ne m'empeche pas d'etre humaine ... foutue dualité )
Par contre les liens affectifs proches... là c'est autrement plus dur |
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