Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Je 02 Nov 2017 13:40 Sujet du message: Marc Gafni, de l'égo au moi unique |
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bonsoir à tous
un livre intéressant et en particulier pour joaquim
: de l'égo au moi unique de marc Gafni aux éditions almora
voir ici
http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2017/11/01/35825819.html
voici le texte de présentation:
Citation: | de l'ego au moi unique
les cinq étapes de l'éveil spirituel
l'enseignement du moi unique que propose marc Gafni constitue une évolution essentielle de l'enseignement spirituel en conjuguant les polarités orientales centrées sur la recherche du non soi ,et les polarités occidentales centrées sur l'émergence de l'individu.
en proposant une étape supplémentaire après l'éveil au Soi-l'eveil personnel au delà de l'ego-l'enseignement du moi unique s'inscrit dans de nombreuses traditions (la kabbale,le shivaisme du cachemire,le soufisme,la mystique chrétienne ...) oú l'on trouve déjà l'amorce d'un tel enseignement.
il fournit ainsi une voie d'exploration à des personnes en recherche spirituelle et en recherche d'engagement,qui ont du mal à comprendre comment les spiritualités non duelles peuvent s'incarner dans le monde ,dans un engagement personnel et utile au grand mouvement de l'évolution
Marc Gafni a un doctorat de philosophie d'Oxford et un doctorat de sciences religieuses.
sa tradition est le talmud et la kabbale mais il se définit comme ayant une double citoyenneté spirituelle entre la spiritualité intégrale mondiale et une pratique profonde de la tradition hébraïque hassidiques |
_________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même
Dernière édition par riseohms le Ve 03 Nov 2017 0:43; édité 2 fois |
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marie
Inscrit le: 25 Mai 2011 Messages: 2098 Localisation: Bruxelles
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 0:05 Sujet du message: |
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Merci Marie 🌷 _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2196
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 0:11 Sujet du message: |
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Merci pour le lien Marie. Voilà qui est rafraichissant.
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, je traduis l'essentiel de son message:
"Quand vous réalisez le vide profond de votre essence , et je ne parle pas de vide au sens occidental, mais dans un sens spirituel, signifiant que vous êtes vide de tout ce qui n'est pas plein: donc vous êtes profondément plein de votre essence - votre essence est que vous êtes un avec tout ce qui est [...]
[quand] vous réalisez votre identité essentielle comme une avec tout ce qui est, votre unicité ne disparait pas, bien au contraire. Vous réalisez que vous êtes une expression unique de tout ce qui est.
[vous réalisez] que non seulement votre soi manifesté, non seulement votre votre soi mondain est unique, mais votre soi non manifesté est aussi unique. Vous êtes uniques à tous les niveaux de votre être et de votre devenir.
Vous êtes uniques au niveau corporel, vous êtes unique au niveau de l'âme, et vous êtes unique au niveau de l'esprit.
Il n'y a pas d'expression de vous qui ne soit pas une expression particularisée de l'essence [...]
Et l'illumination de votre soi unique est d'être capable de vivre pleinement cette unicité dans le monde [...]" |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 13:32 Sujet du message: |
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Bonjour à tous(tes)
voici Un extrait du livre de Marc Gafni, de l'ego au moi unique
Citation: | Deux visions de l’éveil spirituel.
À travers l'histoire, lorsque les sages et les philosophes mystiques ont analysé la conscience, deux conceptions très différentes du Soi se sont affrontées. Et chacune a donné sa définition du Soi « éclairé ».
La première conception est celle de la conscience mystique classique. Elle conçoit le moi séparé ou l’égo comme une perception fausse de la réalité et comme la cause de la souffrance, tout en proclamant que la conscience impersonnelle (souvent appelée vrai Soi ou Soit véritable) est l'essence de votre vraie nature ou de votre véritable identité.
Si cette vision s’apparente souvent à juste titre à l'enseignement oriental non duel, elle n'a pas de limites géographiques. Le Soi véritable a de nombreux équivalents donc rigpa dans le bouddhisme tibétain, mochin degadlut, l’esprit élargi dans la kabbale, antar atman (le soi intérieur) ou Tat (Cela, comme dans l’aphorisme tat tvam asi « tu es Cela » dans l’hindouisme, ou encore la conscience christique dans le christianisme.
Cette prise de conscience de la vraie nature du Soi est ce qu’on appelle classiquement « l’éveil ».
Elle se nomme également réalisation du Soi (Shankara), libération (Ramana Maharshi) ou état d’éveil, à savoir l’état que le bouddha a, comme chacun le sait, atteint sous l’arbre de Bofhi.
Cette acception de la vraie nature du soi, que j’appelle « éveil classique » est certes exacte. Mais elle est également partielle.
La seconde acception du Soi soutient presque la thèse opposée.
Cet enseignement, qui s’est développé en occident durant l’âge dit des Lumières, au milieu du 18eme siècle, affirme que votre moi personnel, séparé, votre identité en tant qu’individu distinct, est votre nature essentielle.
Cette idée est considérée, par les penseurs des Lumières tels que Hobbes, Locke, et Rousseau, comme le fondement de tous les droits et de toutes les responsabilités de l’homme. Ainsi pour la conception des lumières, c’est l’échec à reconnaître l’autonomie de chaque individu qui est la cause de toute souffrance. Cette notion est à la base de presque toute la psychologie occidentale.
L’idée que le Soi soit ce grand être impersonnel, comme le suggère le mysticisme, est soit ignorée, soit rejetée et considérée comme non pertinente, voire immorale, dans la conception des Lumières ;
Et comme la compréhension non duelle du Soi, la conception des Lumières est vraie, quoique partielle.
La reconnaissance du Moi Unique inclut et transcende les conceptions à la fois vraies mais partielles de ces deux visions de l’éveil, et, pour la première dans l’histoire de la conscience, permet une acceptation intégrale et plus élevée de chacune d’elles.
Dans l’éveil du Moi Unique, vous acceptez et reconnaissez que votre nature est inséparable du champ de conscience élargie, tout en sachant que vous êtes une expression absolue et unique du Soi véritable, différente de tous les autres.
Le Soi véritable regarde toujours à travers une paire d’yeux unique, révélant une perspective spéciale et fondamentalement unique en son genre.
Mais vous n’avez pas seulement une perspective unique, vous avez une saveur unique.
Votre saveur unique est la qualité singulière et intime qui n’appartient qu’à vous.
C’est ce que signifie être le visage personnel de l’essence. Votre qualité personnelle ne se réduit pas à la personnalité de votre moi séparé, c’est une combinaison de la saveur unique et de la perspective unique du Soi véritable en vous.
Ainsi vous transcendez les limites du moi séparé tout en affirmant l’autonomie, la valeur et la dignité de votre Moi Unique.
Soi véritable + perspective + saveur= Moi unique page 33 |
et aussi
Citation: | Le nombre total de Soi véritable dans l’univers est égal à Un. Lorsqu’une personne réalise son Soi Véritable, elle est littéralement dans un état d’unité, en communion avec l’unité infinie de l’être. Il n’ y a que l’Un. Cependant, et c’est la prise de conscience centrale du Moi Unique, ce Soi Véritable unique se manifeste différemment à travers chaque paire d’yeux.
Dans l’éveil classique, le Soi véritable équivaut à l’effacement de toute distinction. Dans le nouvel éveil, on se rend compte que l’éveil possède toujours une perspective….
Quand je vis mon moi unique, alors Dieu fait l’expérience d’être Marc, il en est de même pour vous, lorsque vous vivez votre Moi Unique alors Dieu fait l’expérience d’être « vous ». Dieu est dévasté quand Marc, au lieu de vivre la grande histoire mythique de Marc, essaie d’être John ou Rob….
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Il peut y avoir plusieurs acceptions ou compréhensions de l’éveil, ici l’éveil classique et le nouvel éveil
Et la manière de parler de l’éveil est importante, l’acception purement impersonnelle peut mener à la confusion mais pour moi sur le plan concret il n’ y a qu’un seul éveil .
d'ailleurs en Inde, lorsque l'on rencontre quelqu'un, on salue la divinité présente en chacun. pour l’hindouisme Dieu n'est pas seulement l'Un impersonnel mais aussi chaqu'UN et chaqu'Une, cad Dieu est la personne humaine . Dieu est Dieu mais aussi vous et moi
Dans l’éveil, intérieurement on devient transparent, rien, impersonnel du fait de la disparation de l’image de notre moi séparé d’où la phrase : il n’ y a plus personne, par exemple pour Voir.
Ce qui a disparu c’est l’agent séparé de la vision.
Cela ne veut pas dire que le je a disparu et qu’il faille le remplacer par un ça voit.
Ici on n’aura simplement remplacé l’agent séparé personnel par un agent impersonnel.
Non l’agent je est toujours là mais non séparé, il est intégré dans la vision et non séparé de ce qui est vu
Et parce qu’il y apparente impersonnalité sur le plan vécu cad union avec le Soi Véritable, plus rien ne sépare notre moi du monde d’où le sentiment d’unité.
Est-ce que cela signifie que la personne cad le moi unique a disparu ? Non
C’est l’image de cette personne qui a disparu et non la personne réelle et vivante.
Et paradoxalement c’est parce que je me sens complètement dépersonnalisé intérieurement que je me retrouve d’autant libre, personnalisé, autonome, et unique dans ma manifestation.
C’est parce que la personne n’est plus centrée sur elle-même qu’elle s’ouvre aux autres et au monde.
C’est parce qu’elle ne se regarde plus (égocentrisme) qu’elle regarde d’autant plus le monde et les autres.
C’est parce qu’elle est d’abord vision que le sujet voyant se sent non séparé de ce qui est vu.
En fait plus je me fonds dans l’impersonnel, plus je suis personnel et unique et plus toute ma personnalité se manifeste librement
La personne n’est donc pas illusoire, ce sont les images d’elle-même qu’elle entretient qui le sont. ce sont les idées,images de soi et les jugements, c'est-à-dire de l’imaginaire, qui nous séparent du réel .
Le Soi Véritable est comme une corde infinie, les moi uniques en sont les nœuds grâce auxquels la corde se touche, s’entrelace et se rencontre.
Les nœuds sont aussi réels que la corde et ne sont pas autres que la corde.
C’est pourquoi Dieu est totalement chaque personne unique, la personne n’étant pas un masque de Dieu ou un personnage que joue l’acteur Dieu mais est réellement Dieu, son expression directe dans le monde manifesté ;c’est pourquoi l’image du théâtre pour rendre compte du monde n’est pas juste, parce qu’elle laisse entendre que le monde et les personnes sont des êtres de fictions et donc des illusions.
Non les personnes sont réelles parce qu’elles sont des expressions de Dieu, les nœuds sont aussi réels que la corde, ils sont des modes ou manières d’être de la corde.
Tout est donc réel, ce qui est illusoire c’est de ne pas voir que les nœuds sont les noeuds de la corde.
Il est très important d’affirmer la réalité des noeuds, des personnes et leur différence, unicité et autonomie (= l’éveil occidental)
Mais il est aussi très important de les percevoir et comprendre comme manifestation et expression de la corde ou de Dieu, Soi véritable, l’Un (=éveil classique)
Le nouvel éveil de Marc Gafni réunit les deux compréhensions.
Il écrit Citation: | La plus grande erreur dans l’évolution de la spiritualité fut sans doute l’incapacité à faire la distinction entre séparation et caractère unique |
La véritable compréhension sépare et unit en même temps ou plus exactement distingue et réunit ce que est distingué
Tel est le sens de ma formule : Deux= Un
La non dualité inclut la dualité
la non dualité ,l'un,l'indistinction c'est la corde
et la dualité ,les distinctions ce sont les noeuds
Joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même
Dernière édition par riseohms le Ve 03 Nov 2017 14:53; édité 1 fois |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5627 Localisation: Suisse
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 13:55 Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
Merci Joël et Marie pour les liens. Mais vraiment, je ne résonne pas aux paroles de Marc Gafni, A tout choisir, je me sens bien plus proche de Rupert Spira, malgré tout ce que j’en ai dit sur ce fil. Parce que Spira, même s’il ne parle pas de ce retournement qui me semble central dans l’éveil ― la découverte de Dieu au coeur même du moi ― partage néanmoins le point commun sur lequel se retrouvent tous ceux qui ont témoigné de l’éveil au cours de l’histoire : le sentiment d’être séparé est illusoire, il est le fait de l’ignorance qui, lorsqu’elle se dissipe, révèle l’unité fondamentale de tout ce qui est. Ce qu’affirme Gafni, ce n’est pas l’unité, mais au contraire l’unicité, c’est-à-dire la singularité, qui n’existerait ainsi pas seulement au niveau biologique, social, culturel et psychologique, autrement dit au niveau matériel, mais aussi au niveau de notre essence spirituelle. Cela m'est totalement étranger.
Il me semble qu’il y a un malentendu sur la nature de la singularité. Pour ma part, la singularité est liée de manière intrinsèque à la matière. Sans matière, il ne saurait y avoir de singularité. Lorsque je dis qu’il s’agit de respecter la singularité, c’est parce que je crois qu’accéder à l’unité autrement qu’à travers la singularité, c’est court-circuiter la matière, c’est se réfugier dans une unité qui n’est pas la véritable unité, mais d’une certaine manière seulement abstraite, puisqu’elle ignore la matière, et donc la singularité. Mais je ne veux pas dire que la singularité serait une fin en soi. Ce qui est une fin en soi, c’est de voir briller, au coeur même de la singularité, l’unité. Encore une fois, non pas abstraitement, en se le disant, mais en plongeant, vraiment, au coeur même de la singularité, c’est-à-dire en l’aimant.
Dernière édition par joaquim le Ve 03 Nov 2017 14:34; édité 1 fois |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5627 Localisation: Suisse
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 14:33 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: | Dans l’éveil, intérieurement on devient transparent, rien, impersonnel du fait de la disparation de l’image de notre moi séparé d’où la phrase : il n’ y a plus personne, par exemple pour Voir.
Ce qui a disparu c’est l’agent séparé de la vision.
Cela ne veut pas dire que le je a disparu et qu’il faille le remplacer par un ça voit.
Ici on n’aura simplement remplacé l’agent séparé personnel par un agent impersonnel. |
Si nous n’étions pas des êtres de chair, dire qu’il n’y a plus personne serait suffisant. Remplacer le je par un ça voit, c’est en effet comme tu le dis une simple pirouette, qui vise à nier la singularité du sujet qui l’affirme, sans parvenir à supprimer cette singularité pour autant, puisque le sujet demeure bel et bien un être de chair, et donc singulier. C’est le côté têtu de la matière. Accéder à l’impersonnalité, c’est-à-dire dépasser le petit « je » personnel, c’est ce que j’ai appelé le premier éveil. Il est complet dans la mesure où il touche l’unité. Mais il est incomplet dans la mesure où, pour le faire, il nie sa propre singularité. Ce que j’ai appelé le deuxième éveil, c’est voir que cette singularité-là n’a pas à disparaître pour que l’unité soit, mais à se découvrir elle-même comme étant l’unité. Cette découverte passe non pas par sa disparition, mais par son anéantissement. C’est-à-dire par la découverte de ce qu’elle est vraiment : néant, rien, Dieu. Cette distinction semble n’être qu’un jeu de mots. J’ai longtemps cru que c’était le cas, et qu’on parlait tous du même éveil. Et bien non : il y a ceux qui nient la matière, et la singularité qui lui est inhérente ; ceux-là parlent pour la plupart de la disparition de l’individu, et donc d’un éveil impersonnel, et définitif. Et il y a ceux qui assument leur nature charnelle, qui savent que le coeur intime de cette chair, c’est Dieu, mais qui, tant qu’ils sont chair eux-mêmes, ne se prennent pas pour Dieu ― et donc savent que Dieu n’est jamais acquis, mais toujours à redécouvrir à nouveau. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 14:51 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Bonjour à tous,
Merci Joël et Marie pour les liens. Mais vraiment, je ne résonne pas aux paroles de Marc Gafni, A tout choisir, je me sens bien plus proche de Rupert Spira, malgré tout ce que j’en ai dit sur ce fil. Parce que Spira, même s’il ne parle pas de ce retournement qui me semble central dans l’éveil ― la découverte de Dieu au coeur même du moi ― partage néanmoins le point commun sur lequel se retrouvent tous ceux qui ont témoigné de l’éveil au cours de l’histoire : le sentiment d’être séparé est illusoire, il est le fait de l’ignorance qui, lorsqu’elle se dissipe, révèle l’unité fondamentale de tout ce qui est. Ce qu’affirme Gafni, ce n’est pas l’unité, mais au contraire l’unicité, c’est-à-dire la singularité, qui n’existerait ainsi pas seulement au niveau biologique, social, culturel et psychologique, autrement dit au niveau matériel, mais aussi au niveau de notre essence spirituelle. Cela m'est totalement étranger.
Il me semble qu’il y a un malentendu sur la nature de la singularité. Pour ma part, la singularité est liée de manière intrinsèque à la matière. Sans matière, il ne saurait y avoir de singularité. Lorsque je dis qu’il s’agit de respecter la singularité, c’est parce que je crois qu’accéder à l’unité autrement qu’à travers la singularité, c’est court-circuiter la matière, c’est se réfugier dans une unité qui n’est pas la véritable unité, mais d’une certaine manière seulement abstraite, puisqu’elle ignore la matière, et donc la singularité. Mais je ne veux pas dire que la singularité serait une fin en soi. Ce qui est une fin en soi, c’est de voir briller, au coeur même de la singularité, l’unité. Encore une fois, non pas abstraitement, en se le disant, mais en plongeant, vraiment, au coeur même de la singularité, c’est-à-dire en l’aimant. |
Bonjour Joaquim !
D'après ce que tu dis, on dirait qu'avec la mort du corps disparaīt la singularité, qu'il n'y a pas de lien continue entre la singularité pendant la vie et ce qui demeure après la mort ... Seul Dieu, alors, demeure mais plus de singularité pour le connaître, c'est ça !? |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 15:10 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | riseohms a écrit: | Dans l’éveil, intérieurement on devient transparent, rien, impersonnel du fait de la disparation de l’image de notre moi séparé d’où la phrase : il n’ y a plus personne, par exemple pour Voir.
Ce qui a disparu c’est l’agent séparé de la vision.
Cela ne veut pas dire que le je a disparu et qu’il faille le remplacer par un ça voit.
Ici on n’aura simplement remplacé l’agent séparé personnel par un agent impersonnel. |
Si nous n’étions pas des êtres de chair, dire qu’il n’y a plus personne serait suffisant. Remplacer le je par un ça voit, c’est en effet comme tu le dis une simple pirouette, qui vise à nier la singularité du sujet qui l’affirme, sans parvenir à supprimer cette singularité pour autant, puisque le sujet demeure bel et bien un être de chair, et donc singulier. C’est le côté têtu de la matière. Accéder à l’impersonnalité, c’est-à-dire dépasser le petit « je » personnel, c’est ce que j’ai appelé le premier éveil. Il est complet dans la mesure où il touche l’unité. Mais il est incomplet dans la mesure où, pour le faire, il nie sa propre singularité. Ce que j’ai appelé le deuxième éveil, c’est voir que cette singularité-là n’a pas à disparaître pour que l’unité soit, mais à se découvrir elle-même comme étant l’unité. Cette découverte passe non pas par sa disparition, mais par son anéantissement. C’est-à-dire par la découverte de ce qu’elle est vraiment : néant, rien, Dieu. Cette distinction semble n’être qu’un jeu de mots. J’ai longtemps cru que c’était le cas, et qu’on parlait tous du même éveil. Et bien non : il y a ceux qui nient la matière, et la singularité qui lui est inhérente ; ceux-là parlent pour la plupart de la disparition de l’individu, et donc d’un éveil impersonnel, et définitif. Et il y a ceux qui assument leur nature charnelle, qui savent que le coeur intime de cette chair, c’est Dieu, mais qui, tant qu’ils sont chair eux-mêmes, ne se prennent pas pour Dieu ― et donc savent que Dieu n’est jamais acquis, mais toujours à redécouvrir à nouveau. |
bonjour Joaquim
Gafni ne dit pas autre chose ,voir le texte cité
il revendique les deux éveils qui pour lui se complètent _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 15:18 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Bonjour à tous,
Merci Joël et Marie pour les liens. Mais vraiment, je ne résonne pas aux paroles de Marc Gafni, A tout choisir, je me sens bien plus proche de Rupert Spira, malgré tout ce que j’en ai dit sur ce fil. Parce que Spira, même s’il ne parle pas de ce retournement qui me semble central dans l’éveil ― la découverte de Dieu au coeur même du moi ― partage néanmoins le point commun sur lequel se retrouvent tous ceux qui ont témoigné de l’éveil au cours de l’histoire : le sentiment d’être séparé est illusoire, il est le fait de l’ignorance qui, lorsqu’elle se dissipe, révèle l’unité fondamentale de tout ce qui est. Ce qu’affirme Gafni, ce n’est pas l’unité, mais au contraire l’unicité, c’est-à-dire la singularité, qui n’existerait ainsi pas seulement au niveau biologique, social, culturel et psychologique, autrement dit au niveau matériel, mais aussi au niveau de notre essence spirituelle. Cela m'est totalement étranger.
Il me semble qu’il y a un malentendu sur la nature de la singularité. Pour ma part, la singularité est liée de manière intrinsèque à la matière. Sans matière, il ne saurait y avoir de singularité. Lorsque je dis qu’il s’agit de respecter la singularité, c’est parce que je crois qu’accéder à l’unité autrement qu’à travers la singularité, c’est court-circuiter la matière, c’est se réfugier dans une unité qui n’est pas la véritable unité, mais d’une certaine manière seulement abstraite, puisqu’elle ignore la matière, et donc la singularité. Mais je ne veux pas dire que la singularité serait une fin en soi. Ce qui est une fin en soi, c’est de voir briller, au coeur même de la singularité, l’unité. Encore une fois, non pas abstraitement, en se le disant, mais en plongeant, vraiment, au coeur même de la singularité, c’est-à-dire en l’aimant. |
gafni affirme bien et l'unicité de la singularité et l'unité
là encore le texte cité le montre bien
et en plus j'ai le livre
je croyais sincèrement que tu allais t'y retrouver car il parle bien de deux éveils et que pour lui l'union à Dieu passe bien par la singularité
,singularité que je ne réduis pas à la matière mais à la forme ,il peut en effet y avoir des formes matérielles mais aussi des formes plus subtiles ,par exemple énergétiques . _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5627 Localisation: Suisse
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 17:13 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: | bonjour Joaquim
Gafni ne dit pas autre chose ,voir le texte cité
il revendique les deux éveils qui pour lui se complètent |
riseohms a écrit: | gafni affirme bien et l'unicité de la singularité et l'unité
là encore le texte cité le montre bien
et en plus j'ai le livre
je croyais sincèrement que tu allais t'y retrouver car il parle bien de deux éveils et que pour lui l'union à Dieu passe bien par la singularité
,singularité que je ne réduis pas à la matière mais à la forme ,il peut en effet y avoir des formes matérielles mais aussi des formes plus subtiles ,par exemple énergétiques . |
Bonjour Joël,
Crois bien que je ne cherche pas la contradiction à tout prix, mais décidément, je ne me retrouve pas dans son discours.
Tu dis : « il peut en effet y avoir des formes matérielles mais aussi des formes plus subtiles ,par exemple énergétiques ». Pour lever les équivoques sur ce point, pour ma part, toute forme, aussi subtile qu’elle soit, relève de la matière. Tout ce qui se déploie dans le temps et dans l’espace est par définition de nature matérielle ― je le dis pour préciser la terminologie, car tu n’as peut-être pas la même définition de la matière.
Gafni parle d’une singularité spirituelle essentielle. Une unicité, qui serait au-delà de la non-séparation. Comme si je pouvais demeurer distinct en Dieu sans disposer d’un corps de chair. Sa démarche, pour ma part, supprime le point autour duquel s’opère le basculement de l’éveil. Il mélange la matière et l’esprit, accordant à une construction matérielle le statut d'essence spirituelle : « vous êtes une construction infiniment unique de Tout-ce-qui-est, vous êtes une expression qui n’a jamais été, n’est pas ou ne sera jamais plus. Et cette singularité, cette unicité de l’essence, c’est votre Moi Unique. 13,8 milliards d’années d’évolution ont conspiré dans un nombre infini de configurations possibles pour arriver à la précision, la splendeur et la grandeur de votre Moi Unique. » La singularité construite par la matière est ainsi bien en même temps une singularité essentielle, spirituellement essentielle. Il n’y a pas d’équivoque possible : il le répète continuellement dans la vidéo mise en lien. La singularité n’a pas à s’anéantir, pour se découvrir Dieu : il n’y a pas de basculement. « Votre Moi Unique vit à tous les niveaux. Vérifiez, dans votre biologie, votre signature cellulaire unique (…), en fait votre système immunitaire et la totalité de votre signature biologique est une expression radicale et débordante de votre caractère unique. Votre caractère unique existe au niveau biologique, il existe évidemment au niveau social, culturel et psychologique (…), mais le Moi Unique est plus que cela : le Moi Unique est l’expression unique de votre essence. (…) Même quand vous réalisez que vous êtes le Soi véritable, (…) même quand vous réalisez le vide profond de votre être (…), vous réalisez que votre identité profonde est de faire un avec tout ce qui est, votre caractère unique ne disparaît pas, c’est plutôt le contraire, vous réalisez que vous êtes une expression unique de tout ce qui est, vous réalisez que votre Soi véritable voit avec des yeux uniques, et que non seulement votre moi manifesté vit dans ce monde, mais votre Moi non manifesté est aussi unique. Vous êtes unique à tous les niveaux de votre être et de votre devenir. » Gafni traite le Moi Unique comme un donné, une chose présente dans le monde. Il hypostasie le Soi unique comme un élément faisant partie de la réalité. Je ne saurais être d'accord avec ce point de vue, qui relève à mon avis du matérialisme spirituel. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5627 Localisation: Suisse
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 17:40 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour Joaquim !
D'après ce que tu dis, on dirait qu'avec la mort du corps disparaīt la singularité, qu'il n'y a pas de lien continue entre la singularité pendant la vie et ce qui demeure après la mort ... Seul Dieu, alors, demeure mais plus de singularité pour le connaître, c'est ça !? |
Bonjour daniel,
Oui, c'est ce que je pense. Ce qui n'exclut pas, comme le suggère Joël, la persistance de formes énergétiques plus subtiles. Mais ces formes plus subtiles ― dont je ne sais rien, ni même si elles existent ― ce seront toujours, d'une manière ou d'une autre, des corps, appelés un jour ou l'autre à disparaître. Alors que moi, je, est atemporel. |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2196
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 18:36 Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
Quand Marc Gafni dit : "Il n'y a pas d'expression de vous qui ne soit pas une expression particularisée de l'essence ", il parle là de l'expression de ce que nous sommes, et là, je suis d'accord. Mais même cette phrase, finalement, lue à une heure moins tardive qu'hier, ne me parait pas très claire.
Bon, et puis après avoir fait la traduction hier soir, j'ai fait quelques recherches sur Mr. Gafni, j'ai trouvé des choses qui m'inspirent de la retenue.
Dernière édition par KIYA le Ve 03 Nov 2017 21:54; édité 1 fois |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 19:03 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | daniel a écrit: | Bonjour Joaquim !
D'après ce que tu dis, on dirait qu'avec la mort du corps disparaīt la singularité, qu'il n'y a pas de lien continue entre la singularité pendant la vie et ce qui demeure après la mort ... Seul Dieu, alors, demeure mais plus de singularité pour le connaître, c'est ça !? |
Bonjour daniel,
Oui, c'est ce que je pense. Ce qui n'exclut pas, comme le suggère Joël, la persistance de formes énergétiques plus subtiles. Mais ces formes plus subtiles ― dont je ne sais rien, ni même si elles existent ― ce seront toujours, d'une manière ou d'une autre, des corps, appelés un jour ou l'autre à disparaître. Alors que moi, je, est atemporel. |
Bonsoir Joaquim !
Je vais mettre, un peu, les pieds dans le plat ... Donc, il y a, quand même, une différence entre ce que tu appelles la singularité et ce que tu appelles je et qui est atemporel !? Ce je, est ce qui demeure quand la singularité disparaît !? Dieu est, quand même, ce je atemporel, ou pas !? |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Ve 03 Nov 2017 22:13 Sujet du message: |
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Bonjour à tous !
Selon Gafni, d'après ma compréhension de ces textes, c'est comme si il suffisait de se dire que je suis somme toute Dieu et ce même si je ne le sais pas directement en l'éprouvant puisque moi tel que je suis en est l'expression. Ca sonne bizarre, je vois ça comme une conception mentale mais qui n'aide en rien...ou est le geste d'éveil dans ça ? celui qui défait le moi et du coup dévoile Dieu ? Il me semble y avoir une forme de sacrifice du petit moi pour oser être Soi, et je ne retrouve pas ça dans les textes, c'est plutôt comme s'il suffisait de ce dire que tout est déjà joué. |
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