Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Je 03 Déc 2020 17:37 Sujet du message: Obéir à des ordres absurdes ... |
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Bonsoir tout le monde !
Pourquoi obéissons-nous à des ordres absurdes ?
Spolier un autre salarié, contourner une règle de sécurité... que ce soit au travail, ou même chez soi, les exemples ne manquent pas d'ordres que nous avons trouvés idiots, voire dangereux, mais auxquels nous n'avons pu nous empêcher malgré tout d'obéir. Pourquoi est-ce plus fort que nous ?
Erik Asp, professeur de psychologie à l'université de Hamline (États-Unis), a trouvé des premières réponses chez des patients souffrant de lésions cérébrales dans le cortex préfrontal ventromédian, qui contribue à percevoir et à exprimer nos émotions. Ces patients sont très enclins à adopter des attitudes autoritaires ; en même temps, ils se montrent crédules face aux figures classiques d'autorité et ont du mal à faire preuve d'esprit critique. “ Le cortex préfrontal ventromédian est une zone critique pour notre capacité à douter et à remettre en question ce que nous disent ceux qui, dans le groupe, sont dépositaires de l'autorité ”, explique Erik Asp. Ces résultats ne signifient évidemment pas que les plus obéissants d'entre nous souffrent de lésions cérébrales. Mais ils suggèrent que des variations dans l'activité de cette région du cerveau pourraient expliquer des manières différentes de se comporter face à des ordres.
Éviter la punition
Christian Ruff, professeur de neuro-économie à l’université de Zurich, s’intéresse de son côté à notre capacité à mettre de côté notre intérêt personnel et à suivre des injonctions morales pour le bien du groupe. Il a demandé à différentes personnes de partager avec une autre une somme d’argent. La norme suppose de répartir équitablement le butin et les participants pouvaient, en cas de désobéissance, se voir confisquer tout l’argent qu’ils gardaient pour eux. L’imagerie cérébrale a montré que le cortex préfrontal latéral droit s’activait lorsque les individus obéissaient à la norme et décidaient de partager l’argent pour éviter la punition. Il a été ensuite démontré qu'augmenter l'activité du cortex préfrontal les incitait à donner plus d'argent, tandis que réduire cette activité les poussait à en donner moins, et donc à enfreindre l'ordre moral. Des mécanismes biologiques puissants semblent donc bien réguler notre obéissance.
Émilie Caspar, à l'université libre de Bruxelles, se focalise, elle, sur le sentiment d’agentivité, c’est-à-dire le fait de se sentir responsable ou non de ses propres actes. Dans une étude parue fin 2018, où les participants devaient, alternativement, donner des ordres et en recevoir, elle a observé que ni celui qui commandait ni celui qui obéissait ne se sentaient vraiment responsables de leurs actes joints. Un réseau neuronal particulier en est-il à l’origine ?
Demandant à des participants d'envoyer un choc électrique à un autre pour de l'argent, elle a pu lier l'agentivité à un surcroît d'activité du gyrus frontal médian, une zone du lobe frontal du cerveau associée à la détection de la déviation des normes. “ Pour comprendre l'obéissance humaine, il faut s'intéresser à tous les processus qui y sont associés : agentivité, empathie, respect des normes sociales ”, insiste-t-elle. Nous pourrons alors comprendre comment interagissent ces processus complexes lentement mis en place par l'évolution.
“ Comme les animaux qui vivent en meute, je pense que nous avons survécu en étant capables de suivre des leaders qui nous dirigeaient, sans nous poser la question de la moralité de nos actes”, estime la chercheuse, tout en relevant que cette obéissance inconditionnelle est aujourd'hui moins utile à la survie de l'espèce. Bien au contraire : la plupart des catastrophes humaines, guerres et autres génocides, ne sont-elles pas provoquées par une trop grande obéissance ?
Trois zones de la soumission à l'autorité :
- Le cortex préfrontal latéral droit contrôle notre capacité à obéir aux normes sociales, sous la contrainte d'une sanction par nos pairs.
- Le cortex préfrontal ventromédian régule notre sens critique et notre aptitude à suivre des ordres dont les conséquences sont violentes.
- Le gyrus frontal médian est associé au sentiment d'agentivité, qui fait que nous nous sentons plus ou moins responsables de nos actes.
Science et vie (3/12/2020).
PS : Il n'y a pas de raison, que lorsque l'on connaît l'éveil, l'on ne soit pas, aussi, sous le chef de ce qui nous détermine physiquement, notamment, l'action des aires cérébrales, tant que l'on est en vie, et, encré dans le monde matériel, non !? |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Je 03 Déc 2020 22:51 Sujet du message: |
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Il y a des différences entre les individus en tout cas.
Cette expérience par exemple, sous la forme d' un jeu télé, avec un participant qui envoie des chocs électriques à un autre participant s' il répond mal aux questions posées par l' animateur ( l' autorité ).
On s' aperçoit que le sens moral n'best pas vraiment en cause mais plutôt la soumission à l'autorité.
La plupart des participants vont jusqu' au bout ( ! ), c' est a dire jusqu' à la décharge de courant mortelle !
Bien sûr , le gars sensé recevoir le courant est de mèche , c' est un acteur.
Cependant une minorité de participants refusent de se soumettre et quittent le jeu. |
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