Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Di 06 Juin 2021 17:39 Sujet du message: Dans la tête des animaux ... |
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Bonjour tout le monde !
Les animaux aussi aiment ce qui est beau
S'il est déjà établi que les animaux sont d'étonnants créateurs, on découvre que leurs goûts ne sont pas toujours motivés par la séduction ou la reproduction, autrement dit la survie de l'espèce. Mais qu'ils recherchent aussi un plaisir gratuit répondant à leur sens du beau.
Qui ne s'est jamais laissé transporter devant la beauté d'un plumage, d'un pelage, ou l'incroyable régularité d'une construction animale ? Et puisqu'il est désormais établi que de nombreuses espèces ont la faculté d'éprouver des émotions, pourquoi la faune ne serait-elle pas sensible à l'esthétisme ? Voire à la beauté gratuite ?
"Les origines de l'art sont dans le monde animal", annonce d'emblée Emmanuelle Pouydebat, spécialiste de l'évolution des comportements animaliers au Muséum national d'histoire naturelle. Chants, couleurs, formes, mouvements Comment lui donner tort face à la grâce naturelle du monde animal ? Comment ne pas se demander si les animaux font de l'art lorsqu'un oiseau jardinier s'affaire à assembler finement objets, couleurs et textures, et à décorer à l'aide de pigments, issus d'un mélange d'extraits de plantes et de salive, l'intérieur des surfaces de la hutte boisée qui abritera ses amours ?
Quand d'autres développent des prouesses architecturales afin de renforcer la perspective de profondeur de leurs tonnelles nuptiales ? Ou quand des poissons-globes sculptent des rosaces de sable dont le diamètre peut atteindre plus de quinze fois leur taille ? "Nous sommes dans des notions d'artisanat, d'architecture, alors pourquoi pas d'art ?", estime la chercheuse.
Chants et rythmes n'échappent pas à la production artistique animale. Le cacatoès noir taille et choisit la baguette (une branche) idéale pour la faire résonner à son propre rythme sur le tronc d'un arbre. "À l'occasion d'une émission télévisée, le pianiste André Manoukian a décodé les accords qui se cachent derrière ces rythmes harmonieux. Pour lui, c'était clairement de la musique", se souvient Emmanuelle Pouydebat, encore émerveillée.
Certains chercheurs ne se sont d'ailleurs pas privés de distribuer des pinceaux et des crayons aux animaux capables de s'en saisir afin de tenter de sonder leur créativité. Éléphants, chimpanzés, phoques et même corbeaux souvent largement entraînés se sont pliés à l'exercice. "Le chimpanzé centre le dessin, préfère les couleurs vives, primaires, et délivre un barbouillage assez proche de ce que pourrait faire un enfant de 3 ans", détaille le neurobiologiste Georges Chapouthier. Mais utiliser les productions artistiques de ces animaux, qu'elles soient suscitées ou observées, pour évaluer leur sens de l'esthétisme comporte un biais évident lié à l'acculturation des spécimens avec un environnement humain. "Comment objectiver la subjectivité du 'beau' ?", interroge Michel Kreutzer, spécialiste émérite d'éthologie et de cognition comparées.
Les pigeons arrivent à différencier un Monet d'un Picasso et les poneys préfèrent se reposer sur de la musique country
C'est pourquoi les scientifiques s'attellent à détecter les capacités de perception ou de discriminations esthétiques de la faune. "Nous pouvons montrer que certains oiseaux ou mammifères préfèrent certaines couleurs, formes, motifs de chant", confirme Georges Chapouthier. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence que les pigeons arrivent à différencier un tableau de Monet d'un autre de Picasso. Ou que les poneys préfèrent se reposer avec de la musique country plutôt qu'avec du classique, du jazz ou du rock Pour aller encore plus loin, des chercheurs ont même tenté de définir un style conçu pour l'oreille animale. L'équipe du département de psychologie comportementale de l'université du Wisconsin, à Madison, a ainsi composé en 2015 un morceau adapté aux chats domestiques, faisant la part belle aux fréquences et aux tempos auxquels leurs oreilles sont physiologiquement plus sensibles. L'observation de leurs comportements pendant l'écoute a confirmé aux chercheurs que ce morceau était plus doux aux tympans félins qu'une musique au contenu affectif similaire composée pour les humains.
UNE QUESTION DE SURVIE DE L'ESPÈCE ?
Reste à savoir si l'origine de ce sens du beau relève, chez l'animal, d'une réelle perception artistique. Ou si cette sensibilité est en fait liée aux fonctions qui contribuent à la conservation et à la survie des espèces. Pendant longtemps, les études scientifiques ont en effet postulé que les choix esthétiques des animaux étaient essentiellement motivés par des objectifs de camouflage, de séduction, de reproduction "Quand le chant des oiseaux ou les rythmes des cacatoès sont étudiés, c'est dans un sens de sélection sexuelle, purement reproducteur, et rarement dans le sens esthétique et artistique de la chose…" confirme Emmanuelle Pouydebat.
Selon ces standards , les mâles paradent pour montrer leur valeur aux femelles ; lesquelles succomberaient face aux manifestations les plus spectaculaires, supposées signes de gènes supérieurs, et offrant donc de meilleures chances de survie à sa future progéniture. En résumé, les femelles feraient des choix purement utiles et non esthétiques.
Cette affirmation est toutefois mise à mal par les recherches les plus récentes. Les observations démontrent au contraire que la préférence ne va pas toujours aux m'as-tu-vu . "La femelle ne choisit pas toujours le paon le plus 'beau' ou le cerf avec
les 'meilleurs' bois" , confirme Thierry Lodé, spécialiste de la sexualité des animaux au laboratoire d'éthologie animale et humaine EthoS de l'université de Rennes. L'utilité s'efface souvent au profit... du goût ! "Les animaux recherchent aussi dans la vie ce qui leur fait plaisir, poursuit Michel Kreutzer. Lorsqu'elle évalue les signaux émis par le mâle, la femelle qui fait son choix ressent l'impact hédonique de la récompense : c'est-à-dire les émotions, les sentiments et le goût. Ces effets sont d'autant plus importants que la morphologie et l'apparence du mâle sont proches du prototype qu'elle a en tête, et qu'ils sont nécessairement basés sur un 'jugement esthétique' en fonction de son 'sens de la beauté' ou de son 'goût pour le beau'."
Un goût pour le beau subjectif, lié à l'immédiateté et au désintéressement, qui renverrait à la contemplation et à l'esthétisme pour lui-même, et non à de simples questions de survie. Tous les goûts sont dans la nature, dit l'adage. Le sens du beau aussi.
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2196
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Posté le: Di 06 Juin 2021 20:13 Sujet du message: |
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Bonjour Daniel,
Les animaux ont des préférences de goût, certaines choses leur sont agréables, d'autre désagréables, c'est certain. Mais dire que ces préférences pourraient être le fruit d'un " sens du beau", qui va de pair avec le capacité d'émerveillement selon moi, je ne suis pas convaincue. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Di 06 Juin 2021 23:31 Sujet du message: |
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Moi non plus.
Certains animaux ont des émotions et des sentiments .
Mais le sens du beau est une perception spécifiquement humaine, je pense. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8541 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 07 Juin 2021 1:10 Sujet du message: |
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Bonjour Kiya et Alain !
Tout ce que je peux dire, c'est que dans l'évolution, l'humain est passé du stade "animal" au stade humain, je ne crois pas que le "sens du beau" soit descendu du ciel, sur l'humain et que donc, le lien est évolutif ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Lu 07 Juin 2021 17:08 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour Kiya et Alain !
Tout ce que je peux dire, c'est que dans l'évolution, l'humain est passé du stade "animal" au stade humain, je ne crois pas que le "sens du beau" soit descendu du ciel, sur l'humain et que donc, le lien est évolutif ! |
Oui c'est une branche évolutive , dans laquelle se situe l'homme. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5627 Localisation: Suisse
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Posté le: Lu 07 Juin 2021 18:47 Sujet du message: |
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Bonjour,
Je pense que pour pouvoir parler de beau, pour pouvoir trouver quelque chose beau, il faut pouvoir s’extraire de cette chose. De même qu’au cours de l’évolution, le poisson a dû s’extraire de l’eau pour découvrir ce qu’était l’eau, il a fallu que l’homme s’extraie de la réalité pour découvrir la réalité. On ne peut pas voir l’eau lorsqu’on est immergé en elle. De même, je pense qu’on ne peut pas voir la réalité lorsqu’on est immergé en elle. Il faut pouvoir la voir de l’extérieur. Or notre monde intérieur est un monde extérieur à la réalité. Vue du monde intérieur, la réalité est dehors. La réalité, c’est tout ce qui n’est pas moi. A partir du moment où on est un moi, on est en mesure de découvrir la réalité comme quelque chose qui existe en soi — au même titre que le chat, trempant sa patte dans l’eau, découvre que celle-ci existe en soi — contrairement au poisson, qui n’a pas la possibilité de découvrir cela — à moins qu’il ne rencontre un pêcheur. L’être humain, par son accès à un monde intérieur, découvre la réalité comme quelque chose qui lui est extérieur. Ce point de vue extérieur à la réalité est la condition nécessaire pour qu’il puisse éprouver une surprise en la découvrant. Un émerveillement — ou une nausée. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Lu 07 Juin 2021 19:37 Sujet du message: |
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Oui je suis d' accord.
On peut aller loin dans la réflexion a partir de ce constat. |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1454 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Je 17 Juin 2021 11:30 Sujet du message: |
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joaquim a écrit: | Bonjour,
Je pense que pour pouvoir parler de beau, pour pouvoir trouver quelque chose beau, il faut pouvoir s’extraire de cette chose. De même qu’au cours de l’évolution, le poisson a dû s’extraire de l’eau pour découvrir ce qu’était l’eau, il a fallu que l’homme s’extraie de la réalité pour découvrir la réalité... |
Bonjour,
S'extraire pour découvrir "ce qui était".
... l'anté...
S'extraire de la vie pour découvrir ce qu'était... la vie (voir note plus bas).
S'extraire de "l'être quelque chose" pour découvrir que l'on est rien... l'Être Tout. L'égal parfait à soi-même et au tout.
... le chemin de l'anté fait peur.
Comme dit Joaquim, il fallait "oser", surmonter la peur.
Comme annoncé, je suis allé à la rencontre d'une chamane.
Elle a confirmé ma perception.
"Je suis" chamane, dès lors que "je ne suis pas" chamane.
Reformulé : je le suis si je ne le sais pas.
Le Chamanisme est une tradition qui exprime un phénomène qui se manifeste partout... l'éveil, mais avec les couleurs et les attributs d'un contexte socio-culturel.
L'on peut trouver l'éveil dans le Soi, il se présente à moi dans une dimension qui se trouve dans la Nature qui m'entoure, d'où une similarité avec le chamanisme. Le Soi peut se trouver en tout. A chacun ses affinités.
Ces dimensions apparaissent dans ces affinités, mais le Soi est en toute chose.
Mourir-naître perpétuellement...
Note concernant la fin de vie.
Nulle nécessité d'attendre la mort physique, et nulle nécessité de commettre le suicide physique, un acte qui montre à quel point nous avons une carence en spiritualité.
Lorsque l'envie de ne plus vivre est à son apogée, l'esprit est mûr pour n'être, pour naître.
La défaillance d'une prise en charge adéquate met en exergue l'échec du "savoir" ignorant qu'il y a "autre chose" que : "vous ne devriez pas penser comme cela, vous devriez faire ceci, arrêtez de voir les choses de cette façon".
La science affirme que "l'animal a le sens du beau". Et ça... c'est beau. N'est-ce pas ?
Il fut un temps où la science se faisait dans une voie "élévatrice", ce à quoi nous invite Joaquim : aller au-delà.
Cette chamane rencontrée a modifié tout le langage spirituel. Elle ne parle plus d'éveil, ni de spiritualité, ni d'esprit, ni de chakras...
Tous ces termes sont déjà bien trop connotés dans une approche matérialiste et scientiste... occidentale.
Notre rencontre a duré deux heures trente. Deux heures trente les yeux fermés pour "écouter", goûter la saveur de ses mots, voir les couleurs de ses expressions, ressentir la chaleur de ses propos, percevoir la lumière qui émane de son discours, de son "Être"... et recevoir l'Amour inconditionnel qu'elle peut émettre, qui lui viennent de ses immersions dans des cultures encore intactes.
Elle m'a fait part de ses expériences au sein de communautés Tibétaines, Indiennes, et autres, à une époque où le tourisme (l'exploitation et le matérialisme) n'en était qu'à ses balbutiements.
Ce qui m'a frappé, c'est que ces gens, là-bas, tenaient spontanément un discours tout à fait similaire à celui d'un éveillé... ici... et maintenant.
Il faut l'entendre raconter l'accueil qui lui était réservé, comme si elle avait été un membre de la famille que l'on n'avait plus vu depuis des décennies. Pas dans des grandes cérémonies et fêtes pompeuses, mais avec une simplicité déconcertante, avec un feu d'Amour qui brûle dans le cœur à l'égard de tout être, de toute chose, de l'arbre à la montagne, en passant par le Tout.
Ce n'est pas qu'elle recevait un accueil particulier, mais un accueil comme ils l'expriment à l'égard de toute chose, avec joie.
Toute chose est perpétuellement attendue avec l'envie d'un enfant émerveillé par la découverte.
Aucune importance au fait que vous soyez étranger, grand, beau, différent... ils ne voient en vous que le fait d'un événement attendu-inattendu.
Comment ne pas être ému ?
Et ce qui est beau, c'est de voir la Nature à l’œuvre. Au cœur même de l'existence de ce forum, transcendante au-delà des ébats et débats.
Cela fait deux heures que je rédige ce message. Je le délaisse et me laisse imbiber de ce qui en émane... le beau. le feu intérieur.
Au plus il évolue, et au plus il "suscite".
Un jour un pompier m'a dit : "la propagation du feu se fait par amitié. Les choses environnantes s'enflamment spontanément par sa chaleur".
Merci Joaquim pour cette invitation. Namaste.
Merci aux autres pour "entretenir la flamme".
Dites des "je pense", dites des "je crois"... dans cette amitié partagée. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1454 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Je 17 Juin 2021 15:27 Sujet du message: |
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J'oubliais...
La chamane m'a révélé ceci : "trouvez votre allié du jour. Trouvez ce qui en ce jour est ce qu'il y a de plus beau pour vous et accrochez-vous à lui. Si les événements génèrent un sentiment désagréable, retrouvez votre allié".
Elle a dit aussi "ces phénomènes que vous vivez sont là pour vous montrer quelque chose".
Eh bien oui, ils me révèlent ceci :
- Je vis des phénomènes qui semblent m'emporter toujours plus haut à en devenir ivre.
- Dans le post précédent, j'exprime une évolution.
>>> Association du tout :
...j'écris et relis...
- "Tiens, cette pensée est belle". Je m'accroche à cette pensée.
- La beauté de cette pensée génère de la joie.
- Cette joie génère une pensée encore plus belle.
- Je corrige mon message.
- Joie décuplée, une pensée plus spontanée, plus belle encore survient.
Il m'arrive à la lecture de ce forum de ressentir quelque chose de puissant par-delà les mots. Peu importe la dimension; philosophie, libération, tolérance, empathie, bienveillance...
Touché par la beauté de l'instant, le feu s'anime.
Si mon esprit est libre, a chaque instant une émotion plus forte l'envahi.
Combien d'instants y-a-t-il dans la seconde ?
En moins de temps qu'il ne faut pour le ressentir, la spirale m'emporte.
Lorsque l'on est orienté vers l'élévation, elle survient au détour de la surprise avec un effet exponentiel.
Arrive alors cet instant où l'on tombe à genoux. Où tant de puissance montre combien à côté de cela je ne suis rien.
Là se trouve le "rien" comparé, mais je réalise également en quoi ce rien est un tout qui s'empare de moi, et moi ce tout petit être en mesure de vivre cela. Et là, je rejoins ce "tout" dans toute l'humilité de mon incapacité à égaler cela.
Oh, combien je pleure encore devant tant de beauté.
Combien ce tout est dans la simplicité d'une fleur, d'une brise, d'une coccinelle, d'un air de musique, d'un chant ou d'une danse, de la présence de tout cela.
Je crois que vous l'avez compris... la spirale est à l’œuvre...
Il suffit d'y croire et de se laisser emporter.
Une toute petite étincelle pour un grand brasier.
Pas besoin de redescendre. Les choses vont se stabiliser d'elles-mêmes. Garder le contact avec son allié de l'instant. Et la joie ne nous quitte plus. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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linda b Invité
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Posté le: Lu 21 Juin 2021 22:18 Sujet du message: Dans la tête des animaux |
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Bonsoir Fleur de Soi
En 2008,j'ai eu peur de mourir,j'ai du subir deux opérations.
Je me souviens de ces moments difficiles,je ne pouvais profiter de mon printemps,c'est ma saison préférée,et j'ignorais à l'époque si j'aurais la joie de pouvoir retourner visiter mon jardin botanique,près de chez moi que j'aime tant.
Mon conjoint m'avais apporter des lilas,j'adore cette fleur. J'avais les larmes aux yeux,juste à sentir cette fleur,quelle belle intention. Son geste m'a fait chaud au coeur.
Deux semaines plus tard,j'étais capable d'aller me promener à nouveau dans mon beau jardin,et je fus chanceuse,il y avait encore des lilas.
J'étais si heureuse,je ressentais une grande énergie.Mon opération fut une réussite,j'avais de la gratitude pour toute l'équipe médicale qui m'a donné des soins,et j'étais contente de prendre le temps de m'émerveiller devant la beauté de la nature.
Cette expérience m'a fait encore plus apprécié la vie... |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Ma 22 Juin 2021 0:18 Sujet du message: Re: Dans la tête des animaux |
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linda b a écrit: | Bonsoir Fleur de Soi
En 2008,j'ai eu peur de mourir,j'ai du subir deux opérations.
Je me souviens de ces moments difficiles,je ne pouvais profiter de mon printemps,c'est ma saison préférée,et j'ignorais à l'époque si j'aurais la joie de pouvoir retourner visiter mon jardin botanique,près de chez moi que j'aime tant.
Mon conjoint m'avais apporter des lilas,j'adore cette fleur. J'avais les larmes aux yeux,juste à sentir cette fleur,quelle belle intention. Son geste m'a fait chaud au coeur.
Deux semaines plus tard,j'étais capable d'aller me promener à nouveau dans mon beau jardin,et je fus chanceuse,il y avait encore des lilas.
J'étais si heureuse,je ressentais une grande énergie.Mon opération fut une réussite,j'avais de la gratitude pour toute l'équipe médicale qui m'a donné des soins,et j'étais contente de prendre le temps de m'émerveiller devant la beauté de la nature.
Cette expérience m'a fait encore plus apprécié la vie... |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1454 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Ma 22 Juin 2021 10:54 Sujet du message: |
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Namaste, linda b...
Oh oui, comme tu le dis bien. Ton vécu te précède dans tes mots.
C'est au moment où l'on sait ce que l'on va perdre, que se révèle "ce que l'on va perdre".
Comme dit joaquim, s'extraire de quelque chose pour en faire la découverte.
C'est en mourant que j'ai vu la vie, cette vie qui nous est bien trop familière, comme si elle nous appartenait. Et j'admets l'insouciance de l'enfant qui ne voit pas, qui ne se soucie pas... il est vivant.
Ce "passage" est perpétuel désormais. Ce sentiment de "perdre", permanent, donne la gratitude "d'avoir". La simple peur de perdre est déjà suffisante pour honorer ce qui est encore là, et qui désormais prend toute sa véritable valeur.
J'ai failli perdre mes semblables, désormais je les aime. Peu importe ce qu'ils sont.
J'ai failli perdre toutes ces choses qui m'entourent, désormais je les aime.
J'ai failli perdre la Vie, désormais je l'apprécie.
Même si la vision d'une conscience "au-delà" de cette mort est apparue, j'ai appris à aimer ce qui m'est offert et qui n'existe qu'ici dans la matière, le physique.
Je m'empresse d'embrasser ma femme. De sentir la douceur de ces lèvres au contact de mes lèvres. Même si ma femme, mon fils et moi l'appelons "panzer". Elle est comme ça, très "puissante et autoritaire" et moi très "enfant". Je ressens la puissance féminine et toute ma faiblesse par rapport à la femme.
Et cela est tellement beau, messieurs les phallocrates et misogynes.
Abandonner l'éternel combat contre soi... pffff je tombe à genoux à nouveau.
Oui, perdre perpétuellement pour savoir combien cela me manque à chaque instant. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5906
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Posté le: Ma 22 Juin 2021 11:20 Sujet du message: |
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Picasso disait qu' on ne devient jeune qu'a 60 ans ...mais c'est trop tard.
Finalement on prend conscience de la valeur de ce qui nous quitte.
Mais ce qui a été perdu peut ouvrir la voie à ce qui arrive parce que , du coup, on le perçoit tout autrement.
On ne le voit plus comme un acquis définitif mais comme une chance de l' avoir trouvé pour un temps. |
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