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Végétarisme
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mushotoku-nad



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Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Mauvaiseherbe a écrit:
Est-ce que je sais qui je suis , ce que je suis , ce que je fais ? Est-ce que je sais ce qu'est (ou qui est ) une plante , un animal ? Quel est l'état de ma relation à eux ?


Et est ce que je sais quel mystére se déroule lors de la transmutation qui passe par ce que j'appelle la mort d'un corps assimilé par un autre corps? Une conscience par une autre conscience?
Connaissons nous vraiment tous les mystéres de la Vie et de la Conscience?

Comme me le dis la personne qui est là a mes cotés, peut- être sagit -il aussi d'être profondement conscient de la Grace de ce don de la Vie a la vie au travers de la mort, du miracle de cette transmutation perpetuelle sur laquelle elle se fonde, et de lui rendre avec gratitude et révérence une conscience et une qualité d'être qui honore son sacrifice.
Les ameriendiens connaissaient cela, qui comme le dit FLAD honoraient , respectaient et remerciaient les proies qui assuraient leur survie...

Ev. de St Thomas a écrit:

Ses disciples l'interrogeaient ainsi:
-que faut -il observer en matiére de nourriture?
jesus disait:
-Arréttez le mensonge! Ce que vous n'aimez pas, ne le faites pas;vous étes nus devant le Ciel;ce qui est caché, ce qui est voilé, tout sera découvert...


Nos motivations sont elles emotionnelles, intellectuelles, la preuve d'une une ignorance des lois, d'une inconscience ou d'une conscience plus ou moins limitée, d'un Coeur plus ou moins ouvert?
Il ne nous restent peut etre plus qu'a être vrais avec ce que nous sommes, quoique cela signifie pour nous ici et maintenant?
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mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 18:48    Sujet du message: Répondre en citant

mushotoku-nad a écrit:
Comme me le dis la personne qui est là a mes cotés, peut- être sagit -il aussi d'être profondement conscient de la Grace de ce don de la Vie a la vie au travers de la mort, du miracle de cette transmutation perpetuelle sur laquelle elle se fonde, et de lui rendre avec gratitude et révérence une conscience et une qualité d'être qui honore son sacrifice.
Les ameriendiens connaissaient cela, qui comme le dit FLAD honoraient , respectaient et remerciaient les proies qui assuraient leur survie...

heureux41 :bouquet:

Je ne pensais qu’à ça en écrivant tout à l’heure ….Merci beaucoup .

Petite histoire de cochon:

Ma mère qui est fille de paysans très simples pour ne pas dire très rustres, m’a raconté que dans son enfance et jusqu’à ses vingt ans elle avait pris l’habitude de s’asseoir en compagnie des cochons dans la porcherie . Ils étaient quelquefois agités et très bruyants ; elle sortait alors son petit harmonica et commençait à jouer . Dès les premières notes , à part quelques petits turbulents , tous se taisaient . Elle dit que malgré l’habitude c’était chaque fois un étonnement pour elle de les sentir si attentifs et montrer autant de signes de contentement . Certains s’asseyaient près d’elle, d’autres se couchaient avec des petits grognements d’aise . L’ambiance était si particulière et intense qu’elle se mettait à être capable d'inventer des mélodies magnifiques qui sortaient toutes seules comme elle dit et qui la faisaient parfois pleurer .

Elle mange du cochon …ça me fait penser que la prochaine fois que je la verrais je vais lui demander comment elle le mange ou le mangeait à l’époque (si jamais elle a oublié) .
Smile
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daniel



Inscrit le: 15 Fév 2006
Messages: 461
Localisation: belgique

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

c'est dans cet évangile (de thomas), aussi, je crois, que jésus nous invite à manger, avec ceux qui nous recoivent, ce qu'ils mangent, eux ... et ça c'est pas de la tarte, c'est pas toujours bon ...

joaquim dit :

Citation:
Ma Anandamoyi, par exemple, cautionnait le système des castes. Cela semble choquant pour un esprit formé au respect de l’individualité telle que l’a produit en nous la culture et la pensée occidentales, mais pour elle, qui avait poussé sur le terreau de l’hindouisme et du respect des traditions, il allait de soi que la fidélité à ce qui l’avait précédée et construite prévalait sur les idées qu’elle aurait pu elle-même développer. De même, le Maharshi a incarné une démarche résolument védantiste, et St-François une démarche résolument chrétienne. Ce n’est pas par l’originalité de leur démarche qu’ils sont grands, mais c’est parce qu’ils se sont effacés derrière ce qui les grandissait: ils ont ainsi fait resplendir les mots et les gestes issus du terreau qui leur avait donné vie.


pour ce qui est d'une réponse à la première partie de ce que dit joaquim, je rejoins, tout-à-fait, ce qu'ont dit toniov et feuille !
il se peut, qu'au regard du Soi, nous soyons touTEs conditionnéEs, privéEs de libre arbitre, dans l'absolu ... mais je dirais, qu'à notre niveau (dans la dualité), la possibilité que l'on a de faire des choix (dans les limites du possible) fait partie de ce conditionnement ...

pour le reste, je ne suis pas sûr qu'ananda moyi et ramana aient vraiment eu le choix, tant, il/elle, ont étéEs prisES en charge très jeune par les "professionnels" (brahmanes, érudits, etc ...), ainsi (surtout pour ananda moyi) que par leur communautés, et au-delà, par les institutions en place ... en parle-t-ils dans leurs écrits/échanges !

n'oublions pas que sous le régime des castes, des familles de p'tits agriculteurs, crèvent de misère, et doivent rembourser toute leur vie l'argent qu'on leur prète en devenant les otages (prisonniers) de ceux qui les emploient (par exemple) ... qu'y a-t-il à garder de telles régimes ...

si l'humanité (celle qui est perdue dans la dualité) ne peut avancer vers plus de progrès (digne d'elle), plus d'émancipation, d'épanouïssement (individuels et collectives), plus de liberté ! alors, autant jeté à la poubelle toute la philosophie, non !?

pour ce faire, c'est avec plaisir que je rajoute cet extrait d'ashe :

Citation:
Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est justement sa capacité à s'affranchir du conditionnement qui est le propre de l'animal. Ou plutot, c'est seulement lorsqu'il s'affranchit de ce conditionnement qu'il devient véritablement humain, c'est-à-dire libre ! Et c'est ce dont il est question sur ce forum, il me semble. Enfin, c'est ainsi que je le conçois.


je rejoins, tout à fait, ce qui est dit là !

à propos du prana, pour ce que j'en sais, dans un premier temps, c'est comme ça que l'on appelait l'air que l'on respire et qui circulait dans tout le corps, en inde, puis, par la suite, avec les siècles, et peut-être la découverte de la disséquation, au moment où l'on a découvert que les chakras et autres nadis ne se trouvaient pas dans le corps, l'on a situé tout ça dans une autre dimension, de nous-même, plus subtil, à laquelle seule les experts ont accès ! Rolling Eyes



Dernière édition par daniel le Ma 24 Juil 2007 20:01; édité 1 fois
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daniel



Inscrit le: 15 Fév 2006
Messages: 461
Localisation: belgique

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 19:55    Sujet du message: Répondre en citant

petits extraits de l'article, en question, mais, mieux vaut le voir en entier ici (http://www.prevensectes.com/rev0511.htm#20)
Citation:
C'est une femme aux cheveux blonds et au visage doux. Jasmuheen, grande prêtresse du respirianisme, prétend pratiquer un jeûne total depuis 1993 et se nourrir uniquement d'air et de lumière. S'abstenir de s'alimenter peut, selon cette Australienne, permettre d'accéder au plus haut niveau spirituel.

Agée de 48 ans, elle revendique des dizaines de milliers d'adeptes dans le monde - sûrement moins en réalité - dont plusieurs milliers en France.


Libres (les adeptes), certains en doutent. Pour les responsables de la lutte contre les sectes, Mivilude, renseignements généraux et Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu), ce mouvement peut être qualifié de dangereux (lire interview ci-dessous) . Lors de la conférence parisienne, une participante a ainsi déclaré avoir entamé son jeûne et ressentir d'importants troubles de la vision, de la mémoire et de l'équilibre. Jasmuheen, de son vrai nom Ellen Greve, aurait répondu que cela était normal car « le stade de la pureté n'était pas encore atteint ».

Les livres de l'Australienne se sont déjà vendus à des dizaines de milliers d'exemplaires. Jasmuheen traîne pourtant derrière elle des décès bien embarrassants, mais qui ne semblent pas refroidir les adeptes. En Australie, deux dirigeants d'une association proche du gourou ont été condamnés après la mort d'une femme, Lani Morris. En Ecosse, une autre disciple, Verity Linn, a été retrouvée sans vie en haut d'une colline. Elle avait dans sa poche le livre de Jasmuheen. Un décès, celui de Timo Degen, a été signalé en Allemagne en 1997.

« Ce livre est une invitation au suicide » En France, aucune plainte n'a été enregistrée à ce jour, mais l'Unadfi a recueilli plusieurs témoignages inquiétants. Une mère de famille a ainsi écrit : « Mon fils m'a expliqué la semaine dernière qu'il avait suivi à la lettre les consignes contenues dans le livre intitulé Vivre de lumière , (le premier ouvrage de Jasmuheen) . Il ressemble à un rescapé des camps de la mort et ce livre constitue à mon avis une invitation au suicide. » Des procédures sont en cours pour vérifier si les livres de Jasmuheen sont légalement déposés. Mise au défi d'apporter la preuve de ses dires par une équipe de télévision australienne, elle a accepté il y a quelques années d'être filmée à son domicile. Au bout du troisième jour de jeûne, elle avait dû être conduite à l'hôpital. Elle avait expliqué avoir été victime d'« interférences polluantes ». Un spécialiste du sujet assure même qu'elle a déjà été « surprise dans les toilettes d'un avion en train de manger en cachette ».



de là à ce que cette folie, rejoigne celles du mouvement des anorexiques (pro-ana), en vogue, paraît-il ! (site, bracelet, etc ...)


Dernière édition par daniel le Me 25 Juil 2007 6:32; édité 2 fois
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Florence



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Messages: 15

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 21:23    Sujet du message: Répondre en citant

le respirianisme. Sad .... trés peu pour moi ....
euh d'ailleurs j'y vois même une insulte aux offrandes de la nature ... ah les plaisirs du palais: la douceur du miel ,le croquant des amandes, le moelleux des figues le piquant des épices....
Les papilles qui éclatent comme des feux d'artifices dans un merveilleux resto indien que je connais....

Non non laisser tout ça c'est .. pas de la spiritualité enfin j'èspère!
serieusement dans le respirianisme moi j'y vois au contraire un ego rempli de toute puissance ravi de s'auto suffir... . La bouche est notre premier contact à la vie et à l'autre ...
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joaquim
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MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

feuille a écrit:
Mais ce qui me perturbe un peu dans ce que tu dis là, c’est la vision presque exclusivement déterministe (je sais bien que ce n'est pas cela que vous pointez...) : la vie décide pour nous et je serais réduit à un automate, un pantin…

Je crois effectivement que tant qu’on n’agit pas par amour, on agit comme un automate, parce qu’on est entièrement déterminé par tout ce qui nous a construit. Mais pour ce qui te concerne, je ne peux que te redire ces mots:

joaquim (ici) a écrit:
Feuille, je ne voulais pas du tout te choquer avec cet article. Je respecte trop ceux qui ont le courage d'aller jusqu'au bout de ce que leur dicte leur conscience. Et si cela vient du fond du coeur, alors je m'incline bien bas. :sayonara:


Tu incarnes parfaitement cette humanité assumée à laquelle je fais allusion (que mauvaiseherbe a nommée, avec justesse, Attention). Simplement, je mets en doute les raisons que tu donnes pour justifier ta conviction. Je ne les mets pas en doute pour toi, puisque tu les vis, mais en tant que discours général. Elles ne valent pas grand chose en tant que discours général (comme tout discours “politique” d’ailleurs), et pourtant, parce qu’elles sont vécues, par toi et par d’autre dans leur humanité assumée, elles vont peut-être un jour modeler le paysage culturel de l’humanité future. Elles ne sont pas encore vraies, mais peut-être le deviendront-elles un jour, grâce à toi et à d’autres comme toi. Vous aurez alors été un peu de cette terre et de ces cailloux au bord de la rivière de la vie qui aurez infléchi son cours à force de ténacité convaincue. C'est comme cela, je crois, qu'évolue la culture.

La culture se construit en s’opposant à la nature, en s’opposant à l’écoulement du temps pour affirmer la pérennité de son identité. A ce titre, elle n’est pas sans similitudes avec la personnalité. On considère que la culture est née le jour où des hommes ont enterrés leurs morts. Ils se sont dressés contre l’érosion inéluctable du temps, ils ont voulu préserver l’instant fugace d’une vie qui s’était éteinte, pour qu’elle continue à briller dans leur mémoire et dans des signes inscrits dans la pierre. C’est un processus qui est calqué sur le modèle de la vie. La vie, c’est une tentative de retenir une identité afin qu’elle ne se dilue pas aussitôt dans le flot du temps. L’organisme vivant, c’est comme un barrage qui lutte contre l’écoulement du temps. De même que la vie se perpétue à travers les individus, la culture se transmet à travers les générations. Pour ma part, je respecte la culture, comme je respecte les formes vivantes. Ce qui n'empêche pas qu'il faille, l'une et l'autre, afin qu'elles évoluent, qu'elles se trouvent contrariées, que quelque chose les empêche de maintenir leur identité identique à elle-même, en leur insufflant du neuf. Pour la vie, comme pour la culture, se voir insuffler du neuf, c'est subir une violence. Ainsi, les gazelles se font manger par les lions, mais c'est à cause de cette violence qu'elle sont si vives, si légères et si bondissantes. Sans prédateur, elles seraient des outres remplies d'herbe. De même, en t'élevant contre les habitudes culturelles actuelles, qui sont carnivores, tu fais toi-même, ainsi que tous ceux qui partagent tes idées, violence à la culture, mais par là-même tu l'oblige à évoluer et à se hisser à la hauteur de ce défi. Pourtant, tout cela se déroule dans un domaine où n'ont pas cours les notions de bien et de mal. On ne saurait dire qu'il est bien que la gazelle soit telle qu'elle est, plutôt qu'autrement, comme elle aurait été si elle avait été soumise à d'autres formes de violences (notez la racine "vie" dans le mot "violence"). Elle est telle qu'elle est, et on la respecte parce qu'elle est telle. De même pour la culture.

Il existe toutefois me semble-t-il, au-delà de leurs similitudes, une légère différence entre la vie et la culture: c'est que la culture est née d'un geste d'amour, alors je ne discerne pas cela dans l'apparition de la vie. L'apparition de la vie, c'est plutôt l'apparition de l'égoïsme (et du coup aussi bien sûr de l'altruisme, sous la forme de la collaboration fructueuse). Mais point encore d'amour. Par contre, lorsque des êtres humains ont ressenti le besoin d'enterrer leur morts, ce geste était dicté, me semble-t-il, par l'amour. Un geste gratuit, sans attente d'aucune contre-partie. Ils voulaient honorer quelqu'un qu'ils aimaient, et perpétuer son souvenir. Pourtant, la culture née de ce geste n'est encore qu'une étape sur le chemin de l'amour. Elle est le creuset dans lequel les êtres humains ont appris à s'aimer (et du coup aussi à se haïr...), mais, du fait qu'elle reprend à son compte les lois de la vie, elle limite aussi la capacité d'aimer aux formes qu'elle construit sous l'effet de ces lois, c'est à dire qu'elle n'autorise à aimer que ce qui est parent, ce qui est de son clan, ce qui appartient à sa culture. C'est pour cela, je crois, que l'amour, lorsqu'il est total, lorsqu'il est entier, comme l'a été celui du Christ, produit un effet désagrégeant sur la culture. C'est pour cela aussi je crois que Socrate a été mis à mort par les tenants de la culture établie. L'amour fait exploser les formes figées de la culture, dans lesquelles se trouve emprisonnée et maintenue captive l'étincelle de l'amour. On se trouve, je crois, historiquement à cette charnière: les cultures se désagrègent sous l'effet de l'amour. On voit cela partout à l'oeuvre, comme par exemple dans le problème de l'immigration et des droits de l'homme. Le respect qu'on porte à l'individu, issu d'un mouvement d'amour, sape les structures sociales qui assuraient jusqu'ici la stabilité des nations. Même chose dans le domaine du droit pénal: prendre en compte la souffrance du criminel, ce qui est un geste d'amour, conduit à affaiblir les bases sécuritaires de la société. Je ne veux pas entrer ici dans un discours politique, simplement signaler que l'amour produit un effet corrosif sur la plupart de structures sociales. Il est appelé à les remplacer. Mais nous n'en sommes encore qu'à l'enfantement, historiquement parlant, et plus précisément, aux douleurs de l'enfantement. Et il ne serait pas raisonnable, pour accélérer la venue de l'enfant, de supprimer carrément la mère. C’est pour cela que je souscris à cette position du juste milieu, incarnée par FLAD, par mauvaiseherbe et aussi par Plume lorsqu’il dit, de manière peut-être un peu provocante:
Plume a écrit:
Je ne vocifère pas contre les végétariens, mais contre les utopistes toujours prêts à faire la révolution, sous n'importe quel prétexte. C'est tentant, mais puéril, de vouloir tout transformer, tout le temps. Oui, l'être humain est changement, liberté, choix... mais, si l'humain n'est que cela, si c'est l'essence de l'homme que de se choisir lui-même, alors avouons que nous ne sommes pas exclusivement humains. Nature, et culture... Nous ne pouvons pas décider de tout. Le voilà, le juste milieu ; pas de moyenne ni de calcul, juste cette intuition: ce qui fait de nous des bêtes, aussi, peut être notre seul rempart contre le "n'importe quoi" général.
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Asche



Inscrit le: 24 Jan 2007
Messages: 173

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 22:38    Sujet du message: Répondre en citant

C'est très intéressant ce que tu dis là joaquim, vraiment. En lisant le début de ton message j'avais l'impression que tu opposais nature et culture comme deux mouvements radicalement différents, l'un de fermeture et l'autre d'ouverture, mais tu as très bien retourné ou modéré la chose par la suite, en soulignant que l'amour véritable met la culture à l'épreuve, elle la contraint à revoir ses limites, ses fixations. N'est-ce pas là un indice que nature et culture sont un seul et même mouvement ? La culture et ses limites, ses cadres de représentation dans lesquels on peut la croire enfermée, ne sont pas deux choses distinctes; ces cadres sont la culture elle-même.

Ainsi pour moi la culture est le plus souvent la continuité de l'animalité. Elle en est une manifestation particulière, virtuelle en quelque sorte, et dont la complexité permet des possibilités d'apparence antagonistes certes, mais qui n'a souvent d'autre fin que de faciliter la survie de l'espèce en évolution. Car ne pourrait-on pas dire que la distinction intérieur/extérieur, ce fondement de l'ego déja présent dans les organismes les plus simples, est un fait de culture, en ce qu'il procède d'une forme, même si très limitée, d'analyse et de représentation ? Au final si l'homme s'est organisé en société, ce qui est l'expression évidente de la culture, n'est-ce pas pour mieux assurer sa survie ?

Alors plutot que de réfléchir l'évolution de l'homme à partir d'une distinction nature/culture, il est peut-être intéressant d'y réfléchir depuis une distinction nature(vie-culture)/amour(Vie-anarchie), sans oublier bien sûr que toute distinction procède de la culture et est impropre à saisir cet amour dont il est question. J'entend ici par anarchie l'écoulement spontané de l'être hors des contraintes de la vie individuée, hors des contraintes de la culture et donc de l'ego.

Enfin, je ne suis peut-être pas très clair, cela demandrait à être affiné. En tout cas merci pour ces idées que tu avances, je pense qu'elles sont très importantes.
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joaquim
Administrateur


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Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ma 24 Juil 2007 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

Entièrement d'accord avec toi, Asche. J'avais déjà tenté de décrire le développement d'une intériorité dans la nature jusqu'à l'accession à la conscience de soi ici. Je pense toutefois que l'ego, vu la radicalité de son intériorité, touche à quelque chose d'absolu, qui dépasse le domaine de la nature aussi bien que de la culture (cf. ici).
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feuille



Inscrit le: 09 Mai 2005
Messages: 353
Localisation: Paris

MessagePosté le: Me 25 Juil 2007 11:02    Sujet du message: Répondre en citant

Merci vraiment pour cette longue et instructive clarification joaquim. enaccord9

Je crois qu’effectivement, toute raison ou discours général sur un problème épineux de société, de culture ne peut amener à une prise de conscience, car toute argumentation d’un choix se retrouve nécessairement éclairé tôt ou tard par les multiples contradictions de la nature. L’Amour est toujours là est veille au grain…

Dans ma démarche, je ne pense pas que cela vienne complètement du fond du cœur. Il reste enfoui tout un tas d’idéaux derrière ce choix et je ne peux les découvrir que dans le frottement de la relation, car je ne décide pas d’une relation, de son sens, de son orientation, mais c’est bien elle qui nous décide. C’est là que se situe le juste milieu comme disait Montaigne « la parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute ».

C’est étrange de voir à quel point il peut y avoir autant d’amour dans l’élan de construction d’une culture que dans celui de sa désagrégation et ton explication éclaire avec tact ce que je n’avais que faiblement perçu jusqu’à présent. Et cela s’applique parfaitement à la nature aussi. En fait, j’ai le sentiment que la culture se trouve être le processus réflexif de la nature sur elle-même et est de ce fait régit par les mêmes lois « biologiques ». Ce qui rend cette réflexivité délicate à vivre, c’est qu’elle à le pouvoir de nous amener dans des profondeurs réflexives qui vont jusqu’à nous faire oublier la nature en soi (au contraire d’un cheminement fluide – ou anarchique comme le dit Asche - Nature ->(réflexivité) Nature – un peu comme le vit Flad). La réflexivité peut créer son propre cycle réflexif à l’infini qui vient retarder, dilater notre rapport direct à la nature. Nous sommes donc le plus souvent dans une réflexivité dégradée que dans une réflexivité pure qui est attention pure. C’est, je crois, cette réflexivité dégradée que l’Amour fait voler en éclat.

On retrouve cette réflexivité originelle dans les peintures préhistoriques comme celle de Lascaux : la nature vient imprimer une image d’elle-même sur le mur d’une grotte… il y a quelque chose de touchant là.

:fleur:


(Image de la grotte de Lascaux)

Et un "Lascaux" plus comtemporain de Larcenet


(Source "ni dieu ni maître ni croquettes", Manu Larcenet, Editions Glénat)
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Me 25 Juil 2007 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

Joachim a écrit:
.... simplement signaler que l'amour produit un effet corrosif ....


Oui, effectivement, et dans tous les cas...Et c'est interréssant, je trouve de voir comment la manifestation et l'expression de l'Eveil (du Coeur/ Conscience) devient paradoxalement corrosive, elle aussi des structures et des matrices spirituelles qui lui on donné naissance.
Là non plus il ne sagit pas de les détruire avant terme, mais bien de voir le processus en jeu, et la raison pour laquelle le christ , autant que Socrate on été condamné a mort;
"L'apôtre de l'Amour" finit bien souvent crucifié par la résistance a la transformation et les arguments ne manquent pas à ses juges et à ses détracteurs. Mais je crois qu'il ne sagit pas pour lui d'adapter sa parole et son action a ce que la structure peut accepter et entendre, sous peine de la dénaturer de toute sa puissance de transformation.
Son évidence et sa foi et son "oubli de soi" le "condamne" a tenir cette inconfortable position, car elle est le levain et le ferment d'un devenir qui reste purement "hypothétique" tant que le lieu interieur d'une profonde résonnance n'est pas éveillé...
Et cette résonnance là, il n'y a que l'énergie de l'Amour qui puisse la faire naitre.
Beaucoup de choses en nous résiste a cette corrosion de l'Amour, et le moment de la naissance effective a ce nouveau paradigme, lorsqu'il se presente dans une vie, provoque tres souvent une crise et beaucoup de résistances de toutes ces structures intérieures et extérieures qui ont supporté sa maturation...(ego, histoire personnelle , culture , matrice spirituelle...)
Tout comme l'Eveil est un passage par la mort de l'image et du concept et de l'identification , L'Amour aussi est passage par la mort, a tout instant, ici et maintenant dans la manifestation.C'est en cela que l'Amour est l'Expression , l'effet paradoxalement "brulant" du Feu de l'Eveil

Feuille a écrit:
Nous sommes donc le plus souvent dans une réflexivité dégradée que dans une réflexivité pure qui est attention pure. C’est, je crois, cette réflexivité dégradée que l’Amour fait voler en éclat


enaccord9
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Zitouna



Inscrit le: 24 Juin 2007
Messages: 69
Localisation: Trois-Rivières (Québec)

MessagePosté le: Me 25 Juil 2007 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à vous toutes et tous,

En vacances et "en silence", je me fait un peu plus absent sur le forum mais de coeur pleinement présent.

Il m'était impossible de ne pas souligner :sayonara: par une petite manifestation la brillante dissertation de Joaquim Nature/culture.

Joaquim ! Si tu me lis..... :fleur: (Comme dirait l'autre!)

Ceci dit; Comme il est interessant (et surprenant) de voir les ramifications qui peuvent être engendrées par un sujet qui, au départ, pouvait sembler si pointu (le végétarisme) !

Fraternité!
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