Regards sur l'éveil
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 551
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Posté le: Di 28 Nov 2010 22:51 Sujet du message: La blessure divine |
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Citation: | Peut-il y avoir des remèdes humains pour ceux qui sont malades du feu divin? Qui sait jusqu'où va la profondeur de cette blessure?
Thérèse d'Avila |
Je ne sais pas précisément pourquoi je poste ces textes.
La blessure est la porte par laquelle j'ai connu l'éveil. Sans elle, je n'aurais jamais eu ce désir de chercher. La blessure m'a initiée au désir. Sans elle, je serai restée sans doute endormie, blottie dans mes certitudes.
Morte avant de l'être comme tant d'autre. un fantôme de plus. Pourtant Dieu sait combien la blessure est répandue parmi les hommes. Elle n'éveille pas toujours. Elle n'éveille pas quand on la fuit, quand on préfère la contourner ou qu'on la nie.
Bonne lecture à vous...
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Aucune vie intense n'est exempte d'épreuves. Aucun coeur aimant n'échappe à la brisure. Plus haut vole le désir, plus il est menacé. Et toute âme noble se voit en cemonde meurtrie et injuriée.
L'honneur de l'être humain est de se relever, non de se plaindre, non de se résigner. La grandeur du héros se reconnait à ce qu'il subit des coups mais refuse la défaite: aucune plaie ne le fait renoncer à sa liberté.
Qu'elle apparaisse sous forme de déchirure d'amour, ou de douleur, la blessure a pour sens d'ouvrir l'homme à l'inconnu, voire à l'illimité. Et d'abord elle rappelle que toute grande rencontre laisse une trace ineffaçable et que la grâce d'être touché au coeur désigne, élit l'être véritablement vivant.
Tous les êtres humains ne sont peut-être pas appelés à une quête héroïque, à une élévation mystique; du moins doivent-ils mériter ce qualificatif d'humanité qui est bienveillance, bonté, accueil. Or, en allant vers l'autre, en l'écoutant, on court le risque d'être ému, bouleversé.
C'est pourquoi beaucoup préféreront revêtir une carapace d'indifférence et de froideur qui, croient-ils, les protègera, en fait qui montrera leur peur et leur carence d'humanité.
Il y a une folle illusion à se vouloir à l'abri de tout, illusion soigneusement entretenue par la société moderne. De qui, de quoi peut-on se garder? de la malice du monde, de la trahison et des peines amoureuses? de la charge des ans, de la mort ignominieuse? Qui se pense assez puissant ou assez riche pour écarter le malheur? Le monde contemporain, qui ne parle que de bien-être, de bonheur, de santé et de sécurité, se trouve accablé d'une terrible maladie, la maladie de l'infantilisme. Aussi n'invoque-t-il que ce mot magique qui trahit son effroi devant la fragilité et le trépas: "guérir". Grâce à la recherche scientifique, grâce à telle plante,telle gymnastique, tel régime alimentaire, en recourant au besoin à la méditation, à la récitation de mantras et autres recettes zen ou chamaniques, la créature humaine peut se protéger de tout, et surtout oublier qu'elle est mortelle. L'obsession de guérir anesthésie la conscience et étouffe le questionnement métaphysique.
Or, il n'est que deux façon d'être indestructible: soit à la façon d'une machine imperturbable que l'on entretient en changeant les pièces, en veillant sur le mécanisme; soit en découvrant son essence immortelle. La seconde voie est celle qu'indiquent et que nourrissent la philosophie véritable, les spiritualités de diverses traditions ainsi que les mythes qui sont des éveilleurs de conscience et des passeurs de sagesse.
Pour la plupart des gens guérir équivaut à ne plus jamais avoir mal. Supprimer la souffrance, l'inquiétude, au bénéfice du seul épanouissement de soi qui est bonheur, bien-être. C'est un enfermement redoutable et un rêve chimérique. Mais dans les récits initiatiques et les textes sacrés, guérir signifie réparer la blessure de l'homme mortel, c'est-à-dire restaurer celui-ci dans sa nature édénique, dans son être seigneurial.
Ainsi la blessure n'est ni la souffrance ni le mal, elle est au contraire le rappel que notre nature véritable n'est ni limitée ni souffrante. Elle donne accès à une autre perception, elle est une aspiration à un infini qui ne peut combler aucun bien de ce monde.
(...)
Voilà, entre autres, pourquoi j'ai eu envie de parler de la blessure et même de la célébrer. Non par dolorisme mais pour élargir l'espace où l'on confine les hommes naturellement peureux de faire quelques brèches dans leur prison qu'ils veulent peindre en rose. Pour rappeler le gout de s'aventurer, de risquer, de s'ouvrir à ce qui advient. Tous les héros du mythe, guerriers, savants, ou amoureux, sont blessés, tous les pélerins spirituels rencontrent sur leur chemin l'arrachement, la brisure, et il n'est aucun mystique qui n'ait chanté l'irréversible blessure de l'amour et qui s'en soit voulu guéri. Ce sont eux qui nous serviront de guides, de passeurs de liberté, d'amour et de noblesse.
(...)
La plupart du temps, elle ne s'exhibe pas mais demeure secrète parcequ'elle a trait à l'homme intérieur. Dans les récits mystiques et initiatiques on montre le héros meurtri et écorché pour faire comprendre les transformations de son être et d'abord les ouvertures faites dans la forteresse du moi égocentrique. Tous ces aventuriers de l'âme nous invitent non pas à souffrir mais à vivre passionément. En affrontant l'inconnu, le danger, en accueillant la merveille, ils nous appellent à la grandeur et aussi au mystère, là où les plus nombreux se contentent d'être mortels, uniquement soucieux de prolonger indéfiniment une existence étriquée. La blessure a pour vertu première de réveiller, de faire sortir de la torpeur, de l'habitude.
(...)
Mais sur le plan spirituel, l'être n'est pas blessé par des choses douloureuses, il l'est avant tout par l'Amour, la Beauté, la Sagesse, l'Inifinité de Dieu. Il se sent dépassé, profondément atteint et arraché à lui-même. Ces hautes révélations renvoient l'homme à ses limites, à son insuffisance. Et à son prétentieux petit moi qu'il ne s'agit plus de conforter mais bien d'oublier, du moins de mettre à sa juste place. Ainsi, la blessure spirituelle offre à chacun la chance de sortir de sa citadelle et de se relier à la Source. Se reconnaître blessé est un premier pas sur la voie.
On peut aborder de trois façons la blessure qu'on ressent: soit on cherche à la refermer, et on se situe au niveau thérapeutique; soit on fait un travail de transformation, à la façon dont la perle naît d'une écharde dans la chair de l'huître, et c'est le chemin initiatique; soit on la garde vive, et c'est la foi mystique. Dans la troisième démarche l'être se sait inconsolable parce que touché, appelé par l'Infini.
(...)
Prenant appui sur la douce plainte de la Bien-Aimée du Cantique, "Je suis blessée d'amour", (...) l'amour divin touche profondément l'âme devenue sensible, l'âme qui se sent en exil. cette blessure irréversible devient brûlure et flamme, aspiration à l'Unique, seul Désir. L'être spirituel est semblable à l'amante du Cantique, femme de toute beauté et de haute ferveur qui cherche sans se lasser celui que son coeur aime et par qui elle se sait profondément marquée. Grégoire le Grand en vient à ces considérations:
"La santé du corps n'a plus aucune importance pour celui qui a été frappé par la blessure de l'amour. En effet, la santé d'un coeur qui ignore la douleur de cette blessure doit plutôt être appelée maladie. Mais lorsque le désir se met à aspirer fortement vers les choses du ciel, et que la blessure de l'amour devient sensible, l'âme qui auparavant était malade corporellement recouvre maintenant la santé grâce à la blessure. La blessure lui rend la vraie santé, parce que son trouble la rappelle vers la sûreté du repos intime de l'amour."
(...)
Or la blessure d'amour est l'unique blessure, celle à laquelle toutes les autres - les physiques, les psychologiques - ramènent. Je veux dire: la blessure faite par l'Amour.
(...)
Désormais, celui qui a été touché aspire de toutes ses forces à rejoindre cette immensité qui est son climat, à se fondre en cet Amour qui est son être véritable, éternel. La haute blessure l'engage à une approche sans fin, le meut en un désir inlassable. Ainsi, toute illumination d'amour se révèle en même temps, d'un même coup de flèche ou de lance, blessure inoubliable.
Jacqueline Kelen - Divine blessure
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En Thaïlande, Maha Naeb enseigne à ses étudiants comment comprendre l'insatisfaction en prêtant une attention minutieuse à ce qui motive chaque action et chaque mouvement de la journée. Elle leur apprend à rester absolument immobiles et à ne changer de position ou à n'accomplir la moindre action qu'après avoir vu quelle expérience du corps ou de l'esprit nécessite ce changement. A leur réveil, il leur est demandé de rester étendus et de méditer ainsi tranquillement, pendant un certain temps, sans se mouvoir. Après quelques temps ils se rendent compte qu'à la longue, la posture allongée rend le corps rigide ou douloureux et ils bougent donc pour être plus confortables. Un peu plus tard, ils prennent conscience de l'inconfort d'avoir la vessie pleine et se rendent aux toilettes pour soulager cette source de douleur. mais le siège des toilettes est dur, la pièce est froide et pour compenser ce désagrément ils sortent s'asseoir confortablement sur une chaise. leur estomac les soumet alors à une faime matinale à laquelle ils mettent un terme en allant manger. Mais ils doivent ensuite nettoyer car les restes de nourriture pourrissent et sentent mauvais. Enfin ils vont se rasseoir tranquillement pendant quelque temps jusuqà ce que la douleur ou l'inconfort suivant les amène à bouger à nouveau.
A travers l'observation attentive de l'origine de chaque action, un mouvement constant visant à soulager la souffrance se révèle. Ceux qui prennent conscience de cette vérité ne vont pourtant pas y trouver une raison de se décourager mais au contraire un moyend'accéder à la compassion: le coeur a une liberté et un amour encore plus grands que la souffrance. En rencontrant la douleur du monde, un coeur sans peur, empli de miséricorde, s'éveille: c'est l'universel droit de naissance à l'humanité.
Extrait d'Après l'extase, la lessive de Jack Kornfield
(non je ne touche pas des droits d'auteur sur ce bouquin mais je trouvais l'expérience très instructive...) |
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boulam
Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 102 Localisation: maghreb
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Posté le: Lu 29 Nov 2010 15:52 Sujet du message: aaaaaaaaaaaaaaaaaa |
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justement
trés justement
aujourd'hui
comme en tout jour
je gémis
comme une femme
languissant aprés son bien-aimé
j'ai illustré cela
par une création numérique
merci nout
ce texte me touche au coeur _________________ salam de boulam |
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boulam
Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 102 Localisation: maghreb
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Posté le: Lu 29 Nov 2010 21:28 Sujet du message: |
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chére nout
toute la journée
j'étais dans ton message
passion intense et dévorante
j'ai regardé la blessure d'amour
dans le monde
muet
et grouillant de tumultes lancinants
émanant de la plaie criante
ici méme
elle m'accapare jalousement
là ou je voudrais l'exprimer
en mots inspirés
ton texte est le miroir
de ma réalité
"On peut aborder de trois façons la blessure qu'on ressent: soit on cherche à la refermer, et on se situe au niveau thérapeutique; soit on fait un travail de transformation, à la façon dont la perle naît d'une écharde dans la chair de l'huître, et c'est le chemin initiatique; soit on la garde vive, et c'est la foi mystique. Dans la troisième démarche l'être se sait inconsolable parce que touché, appelé par l'Infini."
j'ai gardé vive la blessure d'amour
le mot exil a une charge forte et profonde dans ma vie
tu as mis le doigt
sur boulam
comme il m'a plaqué du doigt
contre un mur
c'est sartre qui définissait ainsi
l'élu de dieu
tu as touché la vive conscience d'étre
mais je retiens quelquechose
et tu sembles m'acculer
à l'exprimer
j'ai le sentiment
que ton texte est pour moi
l'extraordinaire génie créatif de dieu
quand il décida ceci
cette histoire d'amour
entre lui et l'étre humain
un amour
qu'aucune spéculation métaphysique
ne peut approcher
sans succomber
bon
je me sauve
à bientot _________________ salam de boulam |
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boulam
Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 102 Localisation: maghreb
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Posté le: Lu 29 Nov 2010 21:38 Sujet du message: allah |
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salam
je propose aussi un texte
d'un mystique musulman célébre
je n'en met qu'une partie ici
voici l'adresse du texte complet
http://www.scribd.com/doc/18635458/Ibn-Al-Arabi-Le-Traite-de-lUnite-
Le Traité de l'Unité
Ibn Arabî
Traduction Abdul-Hâdi (1911)
Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux. Nous implorons Son secours. Gloire à Allah, avant l'Unité duquel il n'y a pas d'antérieur, si ce n'est Lui qui est ce Premier ;
après la Singularité duquel il n'y a aucun après, si ce n'est Lui qui est ce Suivant. À propos de
Lui, il n'y a ni avant, ni après, ni haut, ni bas, ni près, ni loin, ni comment, ni quoi, ni où, ni
état, ni succession d'instants, ni temps, ni espace, ni être : "Il est tel qu'Il était". — "Il est
l'Unique, le Dompteur" sans les conditions ordinaires de l'Unité. Il est le Singulier sans
singularité. Il n'est pas composé de nom et de nommé, car le nom est Lui et le nommé est
encore Lui. Il n'y a pas de nom sauf Lui. Il n'y a pas de nommé en dehors de Lui. C'est
pourquoi il est dit qu'Il est le nom et le nommé. Il est le Premier sans antériorité. Il est le
Dernier sans les conditions ordinaires de la finalité, c'est-à-dire sans finalité absolue. Il est
l'Évident sans extériorité. Il est l'Occulte sans intériorité. Je veux dire qu'Il est l'existence des
Glyphes de l'externe comme Il est l'existence de ceux de l'interne. Il n'y a ni externe ni interne
hormis Lui, et cela sans que ces Glyphes se changent pour devenir Lui, ou que Lui, Il se
change pour devenir ces Glyphes. Il importe de bien comprendre cet arcane, de peur de
tomber dans l'erreur de ceux qui croient aux incarnations de la Divinité. Il ne se trouve pas
dans quelque chose et aucune chose ne se trouve dans Lui par une entrée ou une sortie
quelconque. Il faut le connaître de cette façon, non par la science, l'intelligence, l'imagination,
la sagacité, les sens, la vision extérieure, la vision intérieure, la compréhension ou le
raisonnement. Personne ne peut Le voir, sauf Lui-même. Personne ne Le saisit, sauf Lui-
même. Personne ne Le connaît, sauf Lui-même. Il Se voit par Lui-même. Il Se connaît par
Lui-même. Autre-que-Lui ne peut Le voir. Autre-que-Lui ne peut Le saisir. Son impénétrable
voile est Sa propre Unicité. Autre-que-Lui ne Le dissimule pas. Son voile est Son existence
même. Il est voilé par son Unicité d'une façon inexplicable. Autre-que-Lui ne Le voit pas :
aucun prophète envoyé, aucun saint parfait ou ange approché. Son prophète est Lui-même.
Son messager (apôtre) est Lui. Sa missive (apostolat) est Lui. Sa Parole est Lui. Il a mandé
Son ipséité par Lui-même de Lui-même vers Lui-même, sans aucun intermédiaire ou causalité
extérieure que Lui-même. Il n'y a aucune disparité de temps, d'espace ou de nature entre Celui
qui envoie, entre le Message, et le Destinataire de cette missive. Son existence est celle des
Lettres de la prophétie, pas d'autre. Autre-que-Lui n'a pas d'existence ou de nominalité, et ne
peutdonc s'anéantir, n'ayant jamais existé. C'est pourquoi le Prophète a dit : "Celui qui
connaît son âme, c'est-à-dire soi-même, connaît son Seigneur." Il dit encore : "J'ai connu mon
Seigneur par mon Seigneur". Le Prophète d'Allah a voulu faire comprendre par ces mots que
tu n'es pas toi, mais Lui ; Lui et non toi ; qu'Il ne sort pas de toi et tu ne sors pas de Lui. Je ne
veux pas dire que tu es ou que tu possèdes telle ou telle qualité. Je veux dire que tu n'existes
absolument pas, et que tu n'existeras jamais ni par toi-même ni par Lui, dans Lui ou avec Lui.
Tu ne peux cesser d'être, car tu n'es pas. Tu es Lui et Lui est toi, sans aucune dépendance ou
causalité. Si tu reconnais à ton existence cette qualité, c'est-à-dire le néant, alors tu connais
Allah, autrement non. _________________ salam de boulam |
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Nout
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 551
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Posté le: Ma 30 Nov 2010 9:40 Sujet du message: |
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Boulam,
Si je comprends autant cette blessure
c'est parce que je suis plus proche de toi
que tu pourrais le croire
Pourtant à la surface
tout nous sépare
tout
mais en vérité
rien
Je connais le milieu où tu vis
je connais la coloration des tes souffrances
et le sang de l'agneau
mais je ne suis pas toi
et pourtant je le suis
Je lis tes mots et je souris intérieurement
je souris chaque fois qu’Il me fait signe à travers vous
Citation: | le mot exil a une charge forte et profonde dans ma vie
|
J'ai pensé cela pas plus tard qu'hier
Il faut avoir des tripes pour suivre ce chemin
Il faut savoir mourir tous les jours
et en cela je vois l'être humain comme un héros
je l'aime intensément
je l'aime
parce qu'il est Dieu qui danse
derrière ses masques
Ibn arabi...
Merci pour ces mots en parriculier:
Citation: | Personne ne Le saisit, sauf Lui-
même. Personne ne Le connaît, sauf Lui-même. Il Se voit par Lui-même. Il Se connaît par
Lui-même. Autre-que-Lui ne peut Le voir. Autre-que-Lui ne peut Le saisir. Son impénétrable
voile est Sa propre Unicité. Autre-que-Lui ne Le dissimule pas. Son voile est Son existence
même. Il est voilé par son Unicité d'une façon inexplicable. Autre-que-Lui ne Le voit pas :
aucun prophète envoyé, aucun saint parfait ou ange approché. Son prophète est Lui-même.
Son messager (apôtre) est Lui. Sa missive (apostolat) est Lui. Sa Parole est Lui. Il a mandé
Son ipséité par Lui-même de Lui-même vers Lui-même, sans aucun intermédiaire ou causalité
extérieure que Lui-même. Il n'y a aucune disparité de temps, d'espace ou de nature entre Celui
qui envoie, entre le Message, et le Destinataire de cette missive. |
Il y a cet étrange talent chez le mystique
à être une blessure vivante
et à ouvrir pourtant sur le monde
de grands yeux d'enfant
stupéfaits
de se voir...
Citation: |
tu as touché la vive conscience d'étre
mais je retiens quelquechose
et tu sembles m'acculer
à l'exprimer
j'ai le sentiment
que ton texte est pour moi |
En réponse à cela, Sartre dit aussi:
La liberté ce n'est pas faire ce que l'on veut mais vouloir ce que l'on peut.
Bien à toi Boulam! |
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