Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2329
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Posté le: Lu 18 Août 2014 13:35 Sujet du message: Adaptabilité du cerveau ! |
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JU573 POUR 5'4MU53R...
Si, si, vous pouvez le lire...
UN B34U JOUR D'373,
> > J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D'3CUM3.J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L'4M1713, L'4MOUR 37 L '4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3.
(trouvé sur le net)
Dernière édition par KIYA le Lu 18 Août 2014 15:06; édité 1 fois |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 18 Août 2014 13:47 Sujet du message: |
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Château de sable !  |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 18 Août 2014 14:29 Sujet du message: Re: Adaptabilité du cerveau ! |
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KIYA a écrit: | JU573 POUR 5'4MU53R...
Si, si, vous pouvez le lire...
UN B34U JOUR D'373,
> > J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D'3CUM3.J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L'4M1713, L'4MOUR 37 L '4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3. |
Un beau jour d'été,
J'étais sur la plage, je regardais deux filles jouant dans le sable. Elles construisait un château de sable, avec tours, passages cachés, pont-levis ... Alors qu'elles allaient terminer, une vague est arrivée et a tout détruit ... Réduisant à rien ... De tout ça ... Il ne restait que l'amitié, l'amour et des gens ... Capable de nous faire sourire ! ... Fut... Fut fut fute ...  |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2329
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Posté le: Lu 18 Août 2014 14:57 Sujet du message: |
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7ROP F4C1L3 ?
Une éudte de l'uiievnstré de Cadgirmbe a mnotré que l'on puet sans pmrlboèe lire un txtee dnot les letetrs snot dnas le drrsoéde puor peu que la prmeirèe et la drenirèe lrtete de cuqhae mot rneestt à la bnone pcale. Ccei mtnore que le ceearvu ne lit pas toetus les lrtetes mais pnerd le mot comme un tuot. La puerve : aevuoz que vuos n'avez pas eu de mal à lrie ce ttxee. (trouvé sur le net)
Par cnorte, dès qu'on ulisite des mtos minos curaotns, ou puls lgnos, ça se cmolpquie, empexle :
Je rerdage par la frêtene et je vios la frêot tlsisrliear sous l'efeft d'un suoflfe lgéer, tles des pltemus ieadtcnsnnecs suos la craesse d'Eloe. Qlulee mlileevre que ce paagsye ! Du huat de mon pceoihrr je dungitise l'hzrioon liintaon des mntos, au deusss dlqesues les oiesuax penlnat en canntaht luer jioe d'trêre.
vuos aevz tvorué tuos les mtos ? flaminecet ? bvaro ! |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2329
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Posté le: Lu 18 Août 2014 17:02 Sujet du message: |
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Comptez rapidement le nombre de F dans le texte suivant :
+++++++++++++++++++++++++++
FINISHED FILES ARE THE RE-
SULT OF YEARS OF SCIENTIF-
IC STUDY COMBINED WITH THE
EXPERIENCE OF YEARS
+++++++++++++++++++++++++++
Réponse ? |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 18 Août 2014 18:26 Sujet du message: |
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3 F ... Bon c'est tout ... Main'tnant !  |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2329
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Posté le: Lu 18 Août 2014 18:54 Sujet du message: |
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D'accord, j'arrête .
Mais la bonne réponse, c'est 6 F. Moi aussi je suis tombée dans le panneau, comme tout le monde paraît-il
Il semble que le cerveau soit "aveugle" au mot "OF" (trois fois dans le texte). Bon, à ta décharge, tu ne parles pas l'anglais
Par contre, il semble que les enfants en cours d'apprentissage de la lecture ont de meilleurs résultats que les adultes, ils n'ont pas encore nos automatismes... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 18 Août 2014 19:23 Sujet du message: |
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Ben oui ... C'est ça ... J'ai zapé le "of" ... La première fois ... J'en avais compté 5 ... De F ... J'les ai pas r'trouvé ... Après ... Mais j'avais pas l'compte ... De toute façon ...
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6582
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Posté le: Lu 18 Août 2014 20:10 Sujet du message: |
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Chouette c'est la récré !
Non, moi j'avais bien compté 6 f. Je ne suis pas tombé dans le panneau.
Par contre le deuxième texte avec les mots un peu plus compliqués...dur dur |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2329
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Posté le: Lu 18 Août 2014 20:35 Sujet du message: |
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Bonsoir Toniov !
Ok, voici le 2ème texte version normale
Je regarde par la fenêtre et je vois la forêt tressaillir sous l'effet d'un souffle léger, tels des plumets incandescents sous la caresse d’Éole. Quelle merveille que ce paysage ! Du haut de mon perchoir je distingue l'horizon lointain des monts, au dessus desquels les oiseaux planent en chantant leur joie d'être.
Merci de jouer le jeu  |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Sa 23 Juil 2016 22:15 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde !
http://www.science-et-vie.com/2016/04/grace-a-la-stimulation-electrique-du-cerveau-nous-co mprenons-plus-vite-ce-qui-a-du-sens/
La question était de taille : dans quelle zone du cerveau exactement se produit la compréhension globale du sens d’une phrase, c’est-à-dire où se forme un concept complexe (portée par la phrase) à partir de concepts simples (portés par les mots) ? La réponse, elle, a été donnée en se servant d’une technique relativement récente pour “booster” le cerveau : la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS).
L’étude expérimentale menée par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie a ainsi permis de confirmer ce qui n’était qu’une hypothèse, cette compréhension se fait au niveau du Gyrus angulaire droit (chez les droitiers du moins), mais elle confirme aussi toute la force de la technique de stimulation transcrânienne, simple et non invasive, pour améliorer les capacités cérébrales.
QUELQUES DIZAINES DE MINUTES DE STIMULATION ÉLECTRIQUE
La technique de stimulation transcrânienne, qui s’est répandue ces dernières années de manière informelle puis de plus en plus formelle, consiste simplement à placer des électrodes sur le crâne pour y délivrer un petit courant électrique de quelques milliampères (mA) : le courant passe d’une électrode (anode) à une autre (cathode) en empruntant le chemin le plus court, même si celui-ci traverse notre matière grise.
Dès lors, à condition d’être bien placées, les électrodes (il peut y en avoir plus de deux) injectent de l’électricité dans des zones spécifiques du cortex, boostant l’activité des neurones placées près de l’anode – et/ou inhibant l’activité de celles près de la cathode. A moins d’une surtension malvenue, la décharge électrique, qui peut durer plusieurs dizaines de minutes, est à peine ressentie par le volontaire (de légers picotements sur le crâne au début) et n’est pas dangereuse. Mais elle a un effet certain sur notre mental.
OÙ SE TROUVE DONC LA COMPRÉHENSION ?
Les chercheurs se sont servis de cette méthode émergente pour tester l’hypothèse selon laquelle c’est dans une petite région du cerveau, le gyrus angulaire (photo), que le cerveau intègre les informations linguistiques délivrées par les mots d’une phrase pour donner un sens globale à celle-ci.
La position du gyrus angulaire (ici, le droit) est signalé par deux astérisques (Ph.Sebastian023 via Wikicommons CC BY-SA 3.0).
La position du gyrus angulaire (ici, le droit) est signalé par deux astérisques (Ph.Sebastian023 via Wikicommons CC BY-SA 3.0).
Les tests ont été menés sur 18 volontaires en bonne santé et droitiers, car la conformation cérébrale est différente pour les gauchers, sur les crânes desquels ils ont collé une série d’électrodes finement placées afin de faire passer le courant par les gyrus angulaires droit et gauche (chaque hémisphère à le sien).
Illustration de la manip et simulation de l'intensité du champ électrique reçue par les gyrus des volontaires (Price et al. J. Neurosci., 2016).
Illustration de la manip et simulation de l’intensité du champ électrique reçue par les gyrus des volontaires (Price et al. J. Neurosci., 2016).
“TISSU” ET “VESTE” OU “RAPIDE” ET “MYRTILLE” ?
La manip a consisté en trois tests par volontaires, chacun précédé par 20 minutes de stimulation électrique d’une intensité de 2 mA : un test sur le gyrus droit, un test sur le gyrus gauche et un test “faux” c’est-à-dire où la stimulation électrique ne durait que quelques secondes – pour produire l’effet de picotement – mais était arrêté ensuite sans que le volontaire le sache. Cette dernière manip a permis d’éliminer l’effet placébo cérébral et servi de test de “contrôle”.
Chaque test, qui durait en tout 5 minutes, avait deux parties. Dans la première, les volontaires voyaient s’afficher sur un écran deux mots, comme “tissu” et “veste” ou encore “rapide” et “myrtille”, “petit” et “radis”, etc.
“VSBSL” ET “VSBQL” SONT-ILS JUMEAUX ?
En tout 70 paires de mots étaient projetées successivement sur l’écran, et l’on demandait au volontaire d’appuyer sur un bouton si la combinaison avait un sens ou une cohérence (par exemple, “tissus” et “veste”) et sur un autre bouton si elle n’en avait pas (“rapide” et “myrtille”). La mesure du temps de réponse donnant ainsi l’idée du temps passé à intégrer et comprendre l’information.
Dans la deuxième partie du test, les volontaires voyaient s’afficher des paires de 5 lettres formant des “mots” inexistants, comme “vsbsl” et “vsbql”, et les volontaires devaient utiliser les boutons pour indiquer si les deux mots comportaient les mêmes lettres ou non. Cet exercice visait à mesurer d’autres caractéristiques cognitives que la compréhension des phrases, telles les capacités visuelles-motrices et l’attention.
CONCLUSIONS
Les statistiques récoltées lors des 54 tests en deux parties menées sur les 18 volontaires ont donné des résultats clairs : la stimulation du gyrus gauche augmente significativement la rapidité de réponse dans les cas où la paire de mots a une cohérence.
En revanche, le temps de réponse en cas d’incohérence de la paire (avec stimulation du gyrus gauche), ainsi que le temps de réponse pour l’exercice des lettres imprononçables (avec stimulation du gyrus droit ou gauche) ne varient pas relativement au test de contrôle. Quant à la stimulation du gyrus droit, il n’a pas d’effets sur la vitesse de compréhension de paires cohérentes.
Les deux gyrus (Database Center for Life Science via Wikicommons CC BY-SA 2.1 jp).
Les deux gyrus (Database Center for Life Science via Wikicommons CC BY-SA 2.1 jp).
Conclusion : le gyrus gauche est clairement impliqué dans la tâche cognitive précise consistant à donner un sens global à un assemblage de mots, dans la mesure où cet assemblage a une certaine cohérence sémantique, telle la phrase que vous êtes en train de lire (j’espère).
Conclusion collatérale : à ce rythme, la stimulation transcrânienne à courant direct pourrait bien devenir un outil fin pour améliorer certaines faiblesses cognitives… A quand le modèle portable ?
–Román Ikonicoff
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buddhadje
Inscrit le: 17 Mars 2016 Messages: 508
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Posté le: Di 24 Juil 2016 7:50 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde,
Mreci kyia puor ces pteits exercices très amusants !
Mais je comprends pas ce que ça prouve...
A part qu'on est tous dyslexiques. _________________ Tout est déjà plénitude et perfection, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Laissons cela tranquille et faisons simplement attention. Tout est là. Observons. Et remercions. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Sa 31 Déc 2022 19:34 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour tout le monde !
http://www.science-et-vie.com/2016/04/grace-a-la-stimulation-electrique-du-cerveau-nous-co mprenons-plus-vite-ce-qui-a-du-sens/
La question était de taille : dans quelle zone du cerveau exactement se produit la compréhension globale du sens d’une phrase, c’est-à-dire où se forme un concept complexe (portée par la phrase) à partir de concepts simples (portés par les mots) ? La réponse, elle, a été donnée en se servant d’une technique relativement récente pour “booster” le cerveau : la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS).
L’étude expérimentale menée par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie a ainsi permis de confirmer ce qui n’était qu’une hypothèse, cette compréhension se fait au niveau du Gyrus angulaire droit (chez les droitiers du moins), mais elle confirme aussi toute la force de la technique de stimulation transcrânienne, simple et non invasive, pour améliorer les capacités cérébrales.
QUELQUES DIZAINES DE MINUTES DE STIMULATION ÉLECTRIQUE
La technique de stimulation transcrânienne, qui s’est répandue ces dernières années de manière informelle puis de plus en plus formelle, consiste simplement à placer des électrodes sur le crâne pour y délivrer un petit courant électrique de quelques milliampères (mA) : le courant passe d’une électrode (anode) à une autre (cathode) en empruntant le chemin le plus court, même si celui-ci traverse notre matière grise.
Dès lors, à condition d’être bien placées, les électrodes (il peut y en avoir plus de deux) injectent de l’électricité dans des zones spécifiques du cortex, boostant l’activité des neurones placées près de l’anode – et/ou inhibant l’activité de celles près de la cathode. A moins d’une surtension malvenue, la décharge électrique, qui peut durer plusieurs dizaines de minutes, est à peine ressentie par le volontaire (de légers picotements sur le crâne au début) et n’est pas dangereuse. Mais elle a un effet certain sur notre mental.
OÙ SE TROUVE DONC LA COMPRÉHENSION ?
Les chercheurs se sont servis de cette méthode émergente pour tester l’hypothèse selon laquelle c’est dans une petite région du cerveau, le gyrus angulaire (photo), que le cerveau intègre les informations linguistiques délivrées par les mots d’une phrase pour donner un sens globale à celle-ci.
La position du gyrus angulaire (ici, le droit) est signalé par deux astérisques (Ph.Sebastian023 via Wikicommons CC BY-SA 3.0).
La position du gyrus angulaire (ici, le droit) est signalé par deux astérisques (Ph.Sebastian023 via Wikicommons CC BY-SA 3.0).
Les tests ont été menés sur 18 volontaires en bonne santé et droitiers, car la conformation cérébrale est différente pour les gauchers, sur les crânes desquels ils ont collé une série d’électrodes finement placées afin de faire passer le courant par les gyrus angulaires droit et gauche (chaque hémisphère à le sien).
Illustration de la manip et simulation de l'intensité du champ électrique reçue par les gyrus des volontaires (Price et al. J. Neurosci., 2016).
Illustration de la manip et simulation de l’intensité du champ électrique reçue par les gyrus des volontaires (Price et al. J. Neurosci., 2016).
“TISSU” ET “VESTE” OU “RAPIDE” ET “MYRTILLE” ?
La manip a consisté en trois tests par volontaires, chacun précédé par 20 minutes de stimulation électrique d’une intensité de 2 mA : un test sur le gyrus droit, un test sur le gyrus gauche et un test “faux” c’est-à-dire où la stimulation électrique ne durait que quelques secondes – pour produire l’effet de picotement – mais était arrêté ensuite sans que le volontaire le sache. Cette dernière manip a permis d’éliminer l’effet placébo cérébral et servi de test de “contrôle”.
Chaque test, qui durait en tout 5 minutes, avait deux parties. Dans la première, les volontaires voyaient s’afficher sur un écran deux mots, comme “tissu” et “veste” ou encore “rapide” et “myrtille”, “petit” et “radis”, etc.
“VSBSL” ET “VSBQL” SONT-ILS JUMEAUX ?
En tout 70 paires de mots étaient projetées successivement sur l’écran, et l’on demandait au volontaire d’appuyer sur un bouton si la combinaison avait un sens ou une cohérence (par exemple, “tissus” et “veste”) et sur un autre bouton si elle n’en avait pas (“rapide” et “myrtille”). La mesure du temps de réponse donnant ainsi l’idée du temps passé à intégrer et comprendre l’information.
Dans la deuxième partie du test, les volontaires voyaient s’afficher des paires de 5 lettres formant des “mots” inexistants, comme “vsbsl” et “vsbql”, et les volontaires devaient utiliser les boutons pour indiquer si les deux mots comportaient les mêmes lettres ou non. Cet exercice visait à mesurer d’autres caractéristiques cognitives que la compréhension des phrases, telles les capacités visuelles-motrices et l’attention.
CONCLUSIONS
Les statistiques récoltées lors des 54 tests en deux parties menées sur les 18 volontaires ont donné des résultats clairs : la stimulation du gyrus gauche augmente significativement la rapidité de réponse dans les cas où la paire de mots a une cohérence.
En revanche, le temps de réponse en cas d’incohérence de la paire (avec stimulation du gyrus gauche), ainsi que le temps de réponse pour l’exercice des lettres imprononçables (avec stimulation du gyrus droit ou gauche) ne varient pas relativement au test de contrôle. Quant à la stimulation du gyrus droit, il n’a pas d’effets sur la vitesse de compréhension de paires cohérentes.
Les deux gyrus (Database Center for Life Science via Wikicommons CC BY-SA 2.1 jp).
Les deux gyrus (Database Center for Life Science via Wikicommons CC BY-SA 2.1 jp).
Conclusion : le gyrus gauche est clairement impliqué dans la tâche cognitive précise consistant à donner un sens global à un assemblage de mots, dans la mesure où cet assemblage a une certaine cohérence sémantique, telle la phrase que vous êtes en train de lire (j’espère).
Conclusion collatérale : à ce rythme, la stimulation transcrânienne à courant direct pourrait bien devenir un outil fin pour améliorer certaines faiblesses cognitives… A quand le modèle portable ?
–Román Ikonicoff
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Quel bonhomme ce Gibus angulaire !
Alors, le gyrus angulaire associé au thalamus et au gyrus cingulaire forme ensemble le réseau cérébral qui actif, forme l'état conscient, comme le montre le premier article :
Un réseau de structures cérébrales caractérisant l’état de conscience chez l’humain
Grâce à l'observation des changements d’activité cérébrale entre l’état éveillé conscient et un état endormi inconscient, naturel ou induit par anesthésie, des scientifiques ont identifié des structures cérébrales formant un réseau fondamental à l’état de conscience chez l’humain.
Les bases biologiques de l’état de conscience chez l’humain sont largement étudiées au sein de la communauté neuroscientifique, notamment la question de ce qu’il se passe dans le cerveau au moment où l’on perd connaissance. Une équipe de l’Université de Turku (Finlande) s’est penchée sur le sujet en étudiant l’activité cérébrale à l’endormissement naturel et sous anesthésie, deux conditions qui s’avèrent être étonnamment similaires. Leurs résultats, publiés dans la revue The Journal of Neuroscience, suggèrent l’existence d’un réseau de structures cérébrales associé à l’état de conscience chez l’humain.
Être ou ne pas être conscient…
Il est généralement considéré qu’il existe deux états opposés : être conscient et être inconscient. L’état de conscience se définit généralement des observations comportementales, à savoir la réponse à des stimuli extérieurs. Par opposition, l’état d’inconscience peut être défini par l’absence de réponses significatives à des stimuli extérieurs.
Toutefois, l'absence de réponse à des stimuli ne signifie pas nécessairement que rien n’est perçu, ou que le cerveau ne génère pas de contenu en interne, par exemple en visualisant des souvenirs : une absence de réaction ne garantit pas un état d’inconscience.
Il faut donc faire la distinction entre un état de conscience “connectée” qui désigne une personne capable de percevoir l’environnement dans lequel elle se trouve et de répondre à des stimuli externes (par exemple un état d’éveil typique), et un état de conscience “déconnectée” où la personne ne témoigne aucun signe de perception de ce qui l’entoure mais est capable de percevoir du contenu subjectif, généré en interne par le cerveau. L’état d’inconscience se rapporte donc à l’absence de perception des stimuli externes et également d’expériences subjectives internes.
Un design expérimental unique
Comme l’indique Harry Scheinin, directeur de recherche sur les mécanismes de l’anesthésie à l’université finlandaise et co-auteur principal de l’étude, “un défi majeur a été de concevoir un dispositif expérimental où les données cérébrales récupérées dans les différents états ne diffèrent que sur le plan de l’état de conscience.” La comparaison de données cérébrales entre des états qui diffèrent sur plusieurs plans en plus de l’état de conscience est une erreur souvent commise dans les études portant sur le sujet : impossible de savoir si les changements observés sont dus à la conscience ou la perte de conscience, ou bien à complètement autre chose.
Pour leur étude, les scientifiques ont mesuré l’activité cérébrale d’hommes en bonne santé âgés d’environ 20 à 30 ans, tandis qu’ils s’endormaient naturellement ou sous anesthésiant, grâce à une technique nommée “tomographie par émission de positons” (TEP).
La TEP (en anglais “PET scan” pour “positron emission tomography”) est une méthode d’imagerie médicale qui a permis aux chercheurs d’observer le flux sanguin dans le cerveau des participants, et d’en déduire les zones d’activité.
Les participants ont été répartis en deux groupes : dans le premier, les scientifiques administraient aux 39 sujets des agents anesthésiques (du propofol ou de la dexmédétomidine), tandis que dans le deuxième, les 37 sujets ont pu s’endormir naturellement. Leur activité cérébrale a été mesurée quand ils étaient éveillés, durant l’endormissement (naturel ou l’administration des agents anesthésiques), pendant le sommeil en question et encore au réveil. Dans les deux cas, ils ont été réveillés plusieurs fois pour passer rapidement d'un état déconnecté à un état connecté. Après chaque réveil forcé, les scientifiques leur faisaient passer des entretiens immédiats et détaillés sur les expériences subjectives vécues pendant la période précédente. Selon Annalotta Scheinin, anesthésiste doctorante et co-autrice du papier, “cette démarche expérimentale unique a été au centre de l’étude et a permis de distinguer les changements propres à l'état de conscience par rapport aux effets globaux de l'anesthésie.”
Un nouveau réseau cérébral identifié
Les changements de flux sanguins observés entre les différents états de conscience des participants ont révélé un réseau de structures cérébrales qui serait fondamental pour la conscience humaine. Il serait composé du thalamus, relai des messages sensoriels dans le cerveau, du gyrus cingulaire, qui reçoit des messages du thalamus et est impliqué dans les émotions, l’apprentissage et la mémoire, et enfin du gyrus angulaire, où circulent entre autres des informations visuelles et liées au langage. Dans ces régions, le flux sanguin, et donc par conséquent l’activité cérébrale, diminuait lorsque les participants passaient dans un état “déconnecté”, et au contraire augmentait quand ils retrouvaient un état “connecté”.
Ces changements d'activité ont été observés de la même façon dans les deux groupes, indépendamment de l’agent anesthésique, et les tendances étaient les mêmes dans les deux sens (perte de conscience ou retour à la conscience). Ces résultats suggèrent que “l’anesthésie générale semble ressembler au sommeil naturel bien plus qu’on ne le pensait jusqu’à maintenant,” comme l’indique Harry Scheinin, et peuvent amener à remettre en question notre compréhension d’un point de vue cognitif de cette pratique médicale
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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Posté le: Sa 31 Déc 2022 19:45 Sujet du message: |
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Le deuxième article montre que le disfonctionnement du gyrus angulaire peut induire un sentiment d'unité avec les autres et l'environnement et aussi, dans d'autres cas induire la sensation de sortir de son corps ! :
Les voies divines ne sont pas si impénétrables
Neurologie Des chercheurs ont observé un sentiment d’unité avec l’Univers chez des personnes souffrant de lésions dans une région spécifique du cerveau
Ce week-end, certaines personnes commémorent la mort et la résurrection du Christ. D’autres profitent simplement de quelques jours de congé bienvenus en ce début de printemps. Pourquoi les un sont-ils plus croyants que les autres? La science, et la neurologie en particulier, tente de décrypter le sentiment religieux. Les techniques d’imagerie ont notamment permis d’observer une diminution de l’activité de certaines zones du cerveau pendant la méditation ou la prière. Une étude, récemment publiée par la revue Neuron, montre que la capacité d’auto-transcendance de patients opérés de tumeurs dans cette même région augmente significativement.
L’auto-transcendance est une diminution de la conscience de soi, assortie d’une sensation de ne faire qu’un avec autrui, le monde ou l’Univers. «Comme on peut le ressentir devant un paysage en haute montagne», illustre Cosimo Urgesi, spécialiste des neurosciences cognitives à l’Université d’Udine, qui a mené cette étude. Les patients souffrant de tumeurs – récurrentes ou non – dans différentes régions du cerveau ont été soumis à un questionnaire avant et après leur opération. «Les dommages provoqués par les interventions dans l’aire pariétale [derrière le sommet du crâne, ndlr] postérieure ont induit des changements anormalement rapides de l’auto-transcendance, un trait habituellement stable», souligne le chercheur.
«C’est très intéressant, commente Andrew Newberg, de l’Université de Pennsylvanie. Et dans la ligne de mes travaux antérieurs, qui indiquent que le lobe pariétal est important pour notre expérience d’unité et de spiritualité.» En 2001, le chercheur avait mesuré l’activité cérébrale de personnes pratiquant la méditation bouddhiste tibétaine. Il avait utilisé une technique d’imagerie qui permet d’obtenir un relevé après coup, pour perturber ses sujets aussi peu que possible. Or, au plus fort de la méditation, le lobe pariétal postérieur de ces derniers était beaucoup moins actif que lorsqu’ils étaient au repos. Les mêmes observations ont été faites par la suite avec des nonnes franciscaines en pleine prière.
«La région temporo-pariétale gère la perception de l’espace, la représentation du corps et de l’extérieur», explique Cosimo Urgesi. Il se pourrait qu’une activité réduite de cette zone brouille les limites entre un individu et son environnement, voire entre lui et les autres personnes. Il est à cet égard intéressant de noter qu’Andrew Newberg a trouvé des similitudes entre l’activité neurale de l’auto-transcendance et celle du plaisir sexuel.
«Ce qui est troublant dans l’expérience italienne, relève Sebastian Dieguez, neuropsychologue au Brain Mind Institute de l’EPFL, c’est que si l’on superpose les régions lésées, on tombe pile sur le gyrus angulaire, l’aire impliquée dans les phénomènes de décorporation.» Le chercheur travaille dans l’équipe d’Olaf Blanke, qui a montré en 2002 que l’activation de cette zone très restreinte provoque des sensations de sortie du corps, de présence externe ou de dédoublement. «Des informations tactiles, visuelles et auditives convergent à cet endroit pour donner un sens d’unité», poursuit-il. Des personnes souffrant de lésions dans cette région ont, par exemple, l’impression que leur bras gauche ne leur appartient plus, que c’est celui de quelqu’un d’autre.
Le gyrus angulaire se trouve à la jonction du lobe pariétal et du lobe temporal. Ce dernier, qui se trouve entre la tempe et l’arrière du crâne, est affecté par une forme d’épilepsie qui provoque des élans mystiques. Dostoïevski en souffrait probablement [LT du 19.03.2010] . La description des visions de saint Paul et de Jeanne d’Arc, notamment de flashs lumineux, laisse penser qu’eux aussi étaient atteints de crises d’épilepsie temporale. Le neuroscientifique Michael Persinger, de l’Université Laurentienne de Sudbury, au Canada, estime pouvoir induire le sentiment d’une présence éthérée chez quatre personnes sur cinq, grâce à son «casque de Dieu». Cet engin stimule les lobes temporaux au moyen d’un faible champ magnétique. Il y a quelques années, le biologiste et fervent athée Richard Dawkins a testé la machine. Il s’est dit très déçu de ne pas avoir vécu de «communion avec l’Univers» ni d’autre sensation spirituelle. L’expérience a été plus intéressante pour un journaliste du Beobachter, muni d’un casque similaire. «Ma conscience déborde comme un verre de vin, elle veut quitter mon corps mais ne le fait pas. C’est comme une décorporation dans des jeans trop serrés», décrivait-il en décembre 2008. Les travaux de Michael Persinger manquent toutefois de crédibilité, d’autant qu’ils sont parus dans des journaux qu’il publie lui-même, note Sebastian Dieguez.
Il existe plusieurs pistes pour tenter d’expliquer scientifiquement le sentiment religieux. Il semble que la tendance à l’auto-transcendance ait une composante génétique. Par ailleurs, des chercheurs soutiennent avoir trouvé un «gène de Dieu» lié à des neurotransmetteurs. Mais leurs conclusions sont controversées. Diverses régions du cerveau seraient en outre concernées par les expériences spirituelles. «C’est mon hypothèse, commente Andrew Newberg. Ces expériences ont beaucoup de composantes différentes. Certaines impliquent le sentiment d’auto-transcendance, mais elles sont aussi associées à des éléments cognitifs, émotionnels ou perceptuels.»
Ces recherches sont-elles en contradiction avec l’existence d’un ou de plusieurs dieux? «Je ne pense pas, répond l’Américain. Nous essayons simplement de comprendre comment le cerveau est connecté à la religion.» Certaines personnes étant peut-être cérébralement mieux outillées que d’autres pour la spiritualité. «Tout cela interagit aussi avec l’environnement social», rappelle Sebastian Dieguez.
Il se réjouit du nombre croissant d’études qui viennent étoffer la «neuroscience des religions». Des chercheurs de l’Université de Cambridge se plaignent en revanche d’une lacune: «Si la religion est quelque chose qui nous vient si naturellement, comment se fait-il qu’autant de personnes, notamment en Europe de l’Ouest, y soient résistantes?» s’interrogeaient-ils, début mars, dans le New Scientist . Pour trouver la réponse, ils ont lancé un réseau interdisciplinaire de recherche sur la non-religion.
Certaines personnes sont peut-être cérébralement mieux outillées que d’autres pour la spiritualité
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9746 Localisation: belgique
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