Regards sur l'éveil
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Pierre
Inscrit le: 22 Nov 2005 Messages: 70 Localisation: Toulouse
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Posté le: Ve 09 Juin 2017 13:16 Sujet du message: Réflexions sur l'Orgueil. |
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Bonjour à tous,
Je me confronte pas mal, ces derniers temps, aux notions d'orgueil et d'humilité. Voici quelques réflexions que je vous soumets, dans l'attente de vos avis, souvent pertinents sur ce forum.
Je vais partir de la définition classique de l'orgueil : sentiment exagéré de sa propre valeur. Je fais un peu de piano : si je me prétends d'un niveau équivalent à celui d'Arthur Rubinstein, celui qui m'écouterait jouer me jugerait à bon droit très orgueilleux, au sens ou je me crois bien meilleur que je ne suis en réalité. Jusque là, cette notion d’orgueil est assez simple à comprendre et ne semble concerner que ceux qui nourrissent des opinions extravagantes sur eux-mêmes. Mais les choses deviennent plus problématiques (et plus communément répandues) lorsqu'on compare sa valeur en tant que personne (et pas seulement ses talents de pianiste). C'est cet orgueil là que je cherche à cerner, dans ses origines et ses effets.
Lorsque que l'on est amené, en son for intérieur, à comparer sa valeur à celle d'autrui, (même si c'est pour se rabaisser), on suppose implicitement un certain nombre de choses :
- l'existence d'une telle valeur, propre à chacun.
- la possibilité de la comparer et donc d'établir une hiérarchie de personnes basée sur cette valeur.
De plus, si cette question se pose effectivement pour moi, c'est que je ne suis pas assuré de cette valeur : « ma valeur » pose question. C'est là, selon moi, le terreau sur lequel pousse l'orgueil. Mais la graine n'est pas encore plantée. La graine, c'est la contestation de cette valeur. Une contestation intériorisée, une voix, souvent inaudible pour la conscience, et qui dit des choses comme « tu ne vaux rien. » ou « tu vaux quelque chose mais à condition d'être comme ceci ou cela », ou « tu dois valoir plus que les autres pour réellement valoir quelque chose ».
Enlevez un de ces trois ingrédients de base, et pfuitt, plus d'orgueil : si je ne crois pas en une valeur personnelle, je ne crois pas en ma valeur et ne m'en soucie pas. Si je pense que chacun est comme la vie l'a fait et qu'il n'y a pas plus de sens à comparer nos valeurs qu'il y en a à comparer la valeur d'un nuage d'un arbre et d'une coccinelle, alors là non plus, pas d'orgueil (ou si peu). Enfin si je crois qu'il existe quelque chose comme des-gens-plus-ou-moins-valables-que-d'autres mais que je ne suis pas inquiété par ma propre valeur (je m'aime bien tel que je suis et ne cherche pas, par mes actes et mes discours à rehausser cette valeur : si je fais mal , je corrige, si je fais bien, je ne m'en fait pas une gloire), pas d'orgueil non plus. Je suis peut-être ce que dans les Evangiles on appelle un « simple en esprit ».
Pour que pousse en moi le lys de l'orgueil, il faut un engrais : et cet engrais, c'est bien évidemment moi qui va le fournir au moyen de tous les efforts que je vais produire pour me rassurer sur ma propre valeur. Soit en me valorisant aux yeux d'autrui (tendance vaniteuse), soit me construisant une « identité idéale », un moi fantasmé - je joue au piano aussi bien qu'Arthur Rubinstein -, dont la fonction est de contrer cette contestation intériorisée de ma valeur. Dans la tendance vaniteuse, le problème est qu'autrui n'est pas toujours disposé à me valoriser à la hauteur de mes attentes, surtout lorsque ces dernières sont très explicites. De là tout un art mondain de la vanité : simulacre d'humilité, commerce crapuleux de louanges réciproques, et autres renvois d’ascenseur. Dans la tendance orgueilleuse « pure », là c'est la vie entière qui n'aura de cesse de me ramener à une vision plus juste de moi-même. « je joue au piano aussi bien qu'Arthur Rubinstein », c'est une évidence, pourtant, personne ne m'a jamais proposé de l'argent pour jouer en public et je déchiffre encore très péniblement les partitions. Je vais, pour maintenir cette identité idéale, tordre la réalité au moyen de mille mensonges (en vérité, Rubinstein ne joue pas si bien que ça vous savez) et préférer la garder secrète afin de ne pas la risquer aux yeux d'autrui. Chaque fois que la vie (tout ce qui n'est pas moi en fait) contestera cette valeur, j'aurais le choix : donner raison à l'Autre et gagner un peu en humilité ou bien préférer cette identité (pour l'orgueilleux) ou cette représentation( pour le vaniteux) idéale et rajouter another brick in the wall, une illusion de plus pour surtout ne pas voir.
La vanité blessée amène de la tristesse, voire de la dépression : je ne vaux rien, c'est certain. Parce que, dans son fonctionnement, le vaniteux ne conteste pas le jugement de l'autre. Il a trop besoin de son regard pour obtenir une valeur qu'il ne sait pas se donner lui-même. Mais lorsque l'orgueil est blessé, c'est l'identité idéale qui est touchée. On me conteste le droit d'être qui je suis. Et si je ne suis pas cela, qui suis-je alors ? Rien ? Il y a une résistance beaucoup plus violente qui provoque de la colère, une fermeture radicale, une haine de soi et de l'autre. Et quand vanité et orgueil vont de pair (ce qui est, me semble-t-il, toujours le cas mais dans des proportions variables), alors on a une combinaison particulièrement douloureuse : je rejette l'autre mais en même temps, j'ai besoin de son regard valorisant, je m'isole du monde qui me renvoie une image si négative mais une fois seul, je me déteste et me méprise de n'être pas celui que je devrais être. Ouille ouille ouille !
La voie royale pour sortir de l'orgueil c'est bien sûr réaliser que ce « moi » en quête de valeur n'existe pas. J'ai une valeur en tant qu'être et c'est tout. Mais bon, je ne sais pas si cela suffit. On peut se faire une gloire de cette réalisation là. Et hop, l'orgueil revient au grand galop !
On peut aussi jouer les spéléologues, descendre dans ses profondeurs et aller chercher ce qui, au fond, conteste cette valeur. Là, mieux vaut être accompagné. On s'y perd dans toutes ces galeries souterraines.
On peut aussi se rendre compte que lorsque l'on compare les valeurs des personnes - l'abbé Pierre et Marc Dutroux n'ont de toute évidence pas la même valeur -on compare en réalité leurs actes, altruistes pour l'un, monstrueux pour l'autre, et pas leurs personnes. Et donc transférer toute cette recherche de valeur de « moi » à « mes actes » sur laquelle elle prendra un peu plus de sens. Apprendre à être un peu plus éthique en quelque sorte. Certes, c'est moins excitant que l'éveil, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on est.
Comme dit au début de ce message, je suis en plein réflexion sur le sujet.
1°) Au fond, l'orgueil n'est il pas là dès la croyance en un moi autonome. Croire que l'on est l'auteur de ses actes n'est il pas le premier orgueil ? Et plus généralement, dès que "moi" est l'objet de ma réflexion ne suis-je pas déjà les deux pieds dans mon orgueil.
2°) Juger autrui – dans le sens de produire une opinion sur sa personne - procède-t-il systématiquement d'une attitude orgueilleuse ? Y'a-t-il des jugements qui ne soient pas jugements sur la valeur ? Ou ne devrions nous émettre des jugements que sur les actes ?
3°) L'affirmation de soi, au sens d'oser poser des actes dans le monde, d'oser exprimer ce que l'on ressent, au risque de se tromper, est-elle nécessairement orgueilleuse ? J'aurais tendance à croire que non. Je pense même que l'accusation d’orgueil est couramment employé par les gens de pouvoir dès que l'on conteste leur légitimité (mais enfin pour qui vous prenez vous ?). Qu'est-ce qui différencie une affirmation de soi orgueilleuse d'une affirmation « humble » ?
4°) Le dépassement de l'orgueil - qu'il soit premier (croyance en un moi autonome) ou plus développé (identité idéale) - dès lors qu'il consiste à se décoller d'une identité factice, passe-t-il nécessairement par ces émotions négatives que sont la colère (résistance), la tristesse (sentiment de rien valoir) ou la peur (ne n'être rien, sans identité). Pour ceux qui ont vécu de telles expériences, étaient-elles accompagnées ce genre d'émotions ?
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Et merci pour vos réponses à venir. |
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Pierre
Inscrit le: 22 Nov 2005 Messages: 70 Localisation: Toulouse
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Posté le: Ve 09 Juin 2017 16:42 Sujet du message: |
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Une question de plus (ou plutôt un développement de la question 3°)
3°bis) Quelqu'un me fait une remarque qui me blesse. Suis-je blessé parce que l'image que j'ai de moi à laquelle je tiens tant est écornée, ou bien parce que cette personne s'est montrée injuste ou désobligeant ?
Mon boulot me déplait : dois-je humblement accepter la place que la vie m'a donnée ou ce déplaisir est-il le signe qu'il est temps pour moi de trouver une activité professionnelle qui me convienne mieux ?
De manière plus générale, comment distinguer des souffrances qui nous invitent à plus d'humilité de celles qui nous invitent à plus d'affirmation de soi ?
Et l'acceptation consiste-t-elle alors à accepter le reproche, la situation déplaisante ou au contraire l'émotion négative qu'elle provoque en moi et qui pousse à l'action ? |
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sahaja
Inscrit le: 28 Fév 2006 Messages: 411
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Posté le: Ve 09 Juin 2017 19:06 Sujet du message: |
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bonjour pierre
vaste sujet ,de manière générale mon sentiment sur cela est qu'il n'est d’orgueil que pour l'orgueilleux ,lorsque l'on passe son temps a se comparer avec tout le monde l’orgueil est partout!
Les plus prompts a juger l'orgueil des autres sont souvent les plus atteint par cette maladie ,maladie qui n'en est pas une dans sa" sauvagerie", mais qui le devient pour ceux qui cherchent a dompter cet animal ,le puritanisme et la fausse modestie sont bien plus néfaste que le simple orgueil culpabilisant ou culpabilisé par la morale moralisatrice.
la morale monothéiste d'un supérieur ,d'un très haut et d'un très bas.
Ceux qui comparent et jugent sont toujours blésant et il est normal de se sentir blesser dans ce cas .
je n'ai personnellement pas de notion sur ce que l'on nomme l'humilité généralement je trouve cela déplacé ,certains prennent pour humble la dévalorisation ou le fait de toujours se sentir "en-dessous" alors que cette attitude n'est rien d'autre que l'acceptation de l'au-dessus et rien d'autre qu'une forme d'orgueil déguise.
Pour moi l'orgueil "contrôler" n'est rien d'autre qu'un camouflage tout comme l'humilité , rien d’étonnant a se retrouver plongé dans la souffrance.
la notion de contrôle n'est pas étrangère à cette obscurité .
amitié |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6801 Localisation: Suisse
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Posté le: Ve 09 Juin 2017 21:47 Sujet du message: |
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Bonjour Pierre,
Pierre a écrit: | je ne suis pas assuré de cette valeur : « ma valeur » pose question. C'est là, selon moi, le terreau sur lequel pousse l'orgueil. Mais la graine n'est pas encore plantée. La graine, c'est la contestation de cette valeur. |
Je dirais que la graine, c’est plutôt l’idée qu’il faille se donner une valeur. L’orgueil n’est pas un problème. Ou plutôt c’est un problème dérivé. Le problème, c’est de croire qu’on puisse mesurer la valeur. Comme si le rouge pourrait valoir plus que le bleu. Le péché, ce n’est pas l’orgueil, c’est la mesure. Le jugement de valeur. La comparaison à un étalon de référence. Le péché originel, au fond, ce n’est pas tant la connaissance du bien et du mal, que la connaissance du plus et du moins. La fétichisation du chiffre. La propension à tout ramener à une unité de mesure. Ce qui revient à tout chosifier. Parce qu’on ne peut mesurer que des choses. Les qualités ni les êtres ne sont pas mesurables. Se prendre pour Rubinstein, ce n’est pas avant tout admirer Rubinstein, c’est fétichiser le chiffre. C’est se placer, soi et Rubinstein, sur un graphe de comparaison. C’est se limiter – et Rubinstein aussi – à un point sur une courbe. C’est s’identifier à ce point. Comme si on était soi-même constitué d’une addition de compétences. De valeurs mesurables.
Nous sommes piégés aujourd’hui dans ce jeu. Nous vivons dans un monde qui ambitionne de tout réduire à la mesure, que ce soit celle de la science ou de l’argent, au point que la seule sortie possible de l’enfer, bien souvent, c’est de reconnaître qu’en fin de compte, je ne vaux rien. Cette sortie-là, c’est aujourd’hui la voie royale de l’éveil. Avec le risque, bien contemporain aussi, d’en conclure, dans une forme de jugement inversé, que le « je » qui s’était égaré dans les labyrinthes de la mesure, serait aussi irréel que la mesure elle-même. Alors qu’il est le moteur de tout. Sans lui, ce ne sont pas seulement la mesure qui disparaîtraient, et le jugement de valeur, mais aussi leur irréalité.
Peut-on considérer que Rubinstein joue mieux que moi, sans tomber dans le piège de la mesure ? Bien sûr. La mesure, mesure des choses. Les performances de Rubinstein, aussi bien que les miennes, sont des choses. Elles se prêtent à l’analyse, à la mesure, à la comparaison. On peut légitimement aspirer à bien jouer du piano. On peut même avoir envie de jouer aussi bien que Rubinstein. Mais si on s’identifie à cette aspiration, si on croit que ce désir, c’est soi, alors on s’est perdu. On est devenu une chose, que l'on mesure.
L’affirmation de soi, au sens d’exprimer ce que l’on ressent, n’est nullement orgueilleuse. L’orgueil n’apparaît qu’au moment où on s’identifierait à ce que l’on exprime.
Pierre a écrit: | Qu'est-ce qui différencie une affirmation de soi orgueilleuse d'une affirmation « humble » ? |
C’est le fait de mettre, ou non, « soi » dans cette affirmation. |
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Tara
Inscrit le: 23 Juil 2017 Messages: 6
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Posté le: Je 27 Juil 2017 8:41 Sujet du message: |
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L'orgueil s'évalue individuellement. C'est à soi-même que ce travail revient.
Quand on est dans un processus disons d'éveil (pour conforter le thème de ce forum), mais je dirai plutôt dans un thème plus élargi "un processus d'initiation directe", on passe facilement auprès des autres pour orgueilleux parce qu'on vit des choses nouvelles, des choses que la plus part ne vivent pas, et qu'on n'est pas en demande par rapport à ceux qui sont censés donner des réponses, qu'ils n'ont généralement pas, il y a toujours abus dans les relations inter-humaines.
On a ce qu'on doit avoir, si l'on est orgueilleux dans un processus initiatique direct, les Cieux nous gavent d'idées noires pour nous en libérer, c'est simple, on doit rester ce que l'on est, fondamentalement, et l'orgueil n'en fait pas partie.
"Si l'on est artiste on est artiste et ce n'est pas orgueilleux de l'être, si l'on est gâté par le monde, on ne sait pas ce que l'on est".
Je vois par exemples les femmes futiles qui mettent toute leur monde et leur temps dans leur apparence, la mode, le maquillage, les coiffures, qu'est ce qui reste d'elles à la longue qui n'attendent du monde que la flatterie, la drague, d'exposition de leurs charmes ? J'en parle en temps que femme, on le sait ça, on l'a vécu peut-être, on le voit, mais la vie c'est bien autre chose, et l'exécution de notre monde est proche, le temps court et propose la fin d'un temps...
L'un des premiers éveils est de trouver sa propre conscience, son propre cerveau, sa propre nature et de se libérer des contingences qui nous aliènent et nous dominent. L'orgueil n'a alors plus de raison d'être, on devient tout simple, tout enfantin, tout terne peut-être socialement, mais riche intérieurement d'une découverte extraordinaire : celle de l'Etre en Soi ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6910
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Posté le: Je 27 Juil 2017 12:21 Sujet du message: |
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C'est bien sur une question que je me pose également...
Le réalisme peut faire mal à l'orgueil. Je joue également du piano et très clairement je ne suis pas au niveau de Rubinstein Je suis même loin du niveau auquel j'aimerais étre.
Pour autant faut il supprimer la comparaison ? À mon sens non. Rubinstein et Chopin '' existent '' et ils sont des sources d'inspiration.
Je pense qu'il y a deux façons d'aborder le problème :
- Quelle est ma valeur en tant qu'humain ?
- Quelle est ma valeur dans un cadre d'activité précis ?
Le premier point est le plus complexe. Car me considerer comme '' humainement supérieur '' à un autre et l'une des preuves, justement ...que ce n'est pas le cas !
Les second point est plus simple à apprehender parce qu'il se refere toujours à un cadre. Suis je meilleur qu'un autre en pastel ? ...certainement oui. Et moins bon ? Certainement aussi.
Mais on peut se demander pourquoi la notion d'orgueil devrait être inévitablement attachée à celle d'une perception claire de sa valeur ?
Si je donne des cours à un débutant c'est parce que j'en sais plus que lui sur ce que j'enseigne. Je peux en tirer de l'orgueil ou un désir de transmettre. À chacun de voir, et ce n'est pas du tout la même chose. |
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Invité
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Posté le: Je 27 Juil 2017 13:10 Sujet du message: |
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L'orgueil s'évalue individuellement. C'est à soi-même que ce travail revient.
tara a écrit: | On a ce qu'on doit avoir, si l'on est orgueilleux dans un processus initiatique direct, les Cieux nous gavent d'idées noires pour nous en libérer, c'est simple, on doit rester ce que l'on est, fondamentalement, et l'orgueil n'en fait pas partie. |
--) Les cieux nous punissent en nous gavant d'idées noires ? Je pense honnêtement qu'il faudrait revoir le rapport à l'autorité et le "pouvoir" qu'aurait sur nous "les cieux" ainsi que leurs intentions. De mon point de vue, nous nous créons nous-mêmes assez d'angoisses nous-même. Nous sommes très doués pour ça. Nous avons même créé à une époque un dieu vengeur et cruel...
Citation: | Je vois par exemples les femmes futiles qui mettent toute leur monde et leur temps dans leur apparence, la mode, le maquillage, les coiffures, qu'est ce qui reste d'elles à la longue qui n'attendent du monde que la flatterie, la drague, d'exposition de leurs charmes ? J'en parle en temps que femme, on le sait ça, on l'a vécu peut-être, on le voit, mais la vie c'est bien autre chose, et l'exécution de notre monde est proche, le temps court et propose la fin d'un temps...
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---) Il y a un juste milieu salvateur. Il n'y a rien de mal pour moi à ce qu'une femme se sente féminine et désirable pour l'homme à qui elle a choisi de donner son cœur. L'amour de soi, peu importe la manière, est toujours bon à prendre. Nous nous sommes tellement jugés nous-mêmes... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Je 27 Juil 2017 19:07 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde !
Quand je repense à mes moments d'orgueil, j'ai surtout l'impression que je ne voulais pas perdre la face, on est si petit tout au fond de nous, que ça en est touchant ...  |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6910
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Posté le: Je 27 Juil 2017 23:36 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour tout le monde !
Quand je repense à mes moments d'orgueil, j'ai surtout l'impression que je ne voulais pas perdre la face, on est si petit tout au fond de nous, que ça en est touchant ...  |
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Invité
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Posté le: Ve 28 Juil 2017 8:50 Sujet du message: |
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@ Daniel : très vrai... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 28 Juil 2017 13:56 Sujet du message: |
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Anonymous a écrit: | @ Daniel : très vrai... |
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Eveline
Inscrit le: 06 Juil 2017 Messages: 22 Localisation: Angleterre (Cambridge)
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Posté le: Ve 11 Août 2017 11:56 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour tout le monde !
Quand je repense à mes moments d'orgueil, j'ai surtout l'impression que je ne voulais pas perdre la face, on est si petit tout au fond de nous, que ça en est touchant ...  |
C'est bien vrai. Si petits et si fragiles.
Il y a quelques jours, je rentrais à pieds à mon appart, après une longue journée de boulot. J'ai levé les yeux et contemplé le ciel et mon regard s'est perdu dans l'immensité bleue parsemée de nuages ... j'ai alors pris conscience de la petitesse et de la fragilité de mon corps physique.
C'est le genre de chose à laquelle on ne prend jamais la peine de penser, on vit dans l'abstraction, avec le sentiment d'avoir la vie devant soi, sans jamais penser qu'on peut mourir demain (et même avant d'ailleurs !). Enfin, en ce qui me concerne en tout cas.
Pourtant, j'ai pleinement conscience que je vais mourir, mais notre culture occulte, nie, cache au maximum cette réalité, nous fait quasi vivre dans l'oubli et le déni. Ben voila encore un conditionnement bien enraciné en moi. _________________ Eveline |
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Jordan
Inscrit le: 25 Juin 2022 Messages: 69
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Posté le: Sa 25 Juin 2022 22:12 Sujet du message: |
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L'estime est une boussole qui nous dit où se trouve notre juste place dans la hiérarchie alors même que nous nous y trouvons pas.
L’orgueil sert à refuser qu'on nous fasse intégrer que notre place ou la réalité est juste telle qu'elle est tandis que nous estimons le contraire. Pour cela, nous nous mentons dans le présent et le dénigrons.
Mais on se sert de l'orgueil de façon détournée pour simplement s'attacher à qui nous rêvons d'être quand le présent ne nous plaît pas.
Heureusement, la nature est bien faite. Notre cerveau, à chaque émotion, en oppose une autre pour avoir la garantie que nous n'en devenions pas dépendants. Ainsi, à l'orgueil, il oppose l'angoisse. À la vanité, la honte. _________________ Si une chose vous ennuie, c'est qu'elle ne vous sert à rien
Faisons alors en sorte qu'elle serve
Le schizotype
L'enfer est l'ennui, un ennui d'enfer, un secret d'enfer |
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Je suis
Inscrit le: 07 Mai 2022 Messages: 497
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Posté le: Lu 27 Juin 2022 17:47 Sujet du message: |
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Vanitas, de vanitas, rien de nouveau sous le soleil...
Ecclesiastes... Auteur " officiel ", Salomon ?!!? |
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Je suis
Inscrit le: 07 Mai 2022 Messages: 497
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Posté le: Lu 27 Juin 2022 18:02 Sujet du message: |
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Le compas qu on a dans l oeil, Jordan, est l orgueil qui pique l ego
L oeil du coeur s ouvre et mon ego, en écho :
Qui suis je
Aurais je la prétention de me nommer Auto-createur ?
😏 |
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