Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Me 20 Déc 2017 8:19 Sujet du message: Méthode pour goûter à l'éveil... |
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Bonjour à tous Je suis nouveau venu sur ce site, je viens partager avec vous quelques expériences dîtes "mystiques" que j'ai vécu. Rien de spectaculaire, mais plutôt un vécu de quelques jours riche et intense. Le but de cet écrit est d'inspirer peut-être certains dans leur recherche pour trouver un façon d'atteindre cet éveil.
Voici la méthode à proprement parlée que j'ai utilisé et qui à ma grande surprise et sans que je m'y attende à porter ses fruits:
vous constaterez tout d'abord que lorsque vous marchez dans la rue et que vous y croisé une personne, différentes pensées vous assaillent. Ces pensées engendrent presque toujours un jugement du physique de la dite personne: "ho que cette fille est attirante; que ce gars à l'air louche; que cette personne à l'air sale, négligée, que cette personne à l'air riche et arrogante, etc..." Tous ces jugements quasis automatiques semblent presque inévitables, voir naturels. Et bien sur vous l'aurez compris, le but ici est de tenter d'exposer une solution pour éviter tout jugement sur le corps d'une personne. Car comme beaucoup le savent sans doute, le jugement est le propre de l’ego et donc la meilleure méthode d'éviter l'éveil.
Expérimenté alors ceci: rendez vous dans la foule et essayé de considérer tous ceux que vous croisez comme "votre passeport" pour l'éveil. Dîtes vous sincèrement que celui que vous croisez maintenant est l'unique moyen d'atteindre la paix intérieure ou l'éveil. faîtes tout ce qui est en votre pouvoir pour ne pas la considérer comme un corps, contentez vous plutôt d'être dans un esprit d’accueil absolu! continuer d'observer cette personne lorsque vous la croisez et ressentez si vos barrières mentales sont toujours présentes ou pas. Si toutes vos barrières mentales tombent et que vous accueillez pleinement cette personne, je peux vous garantir (expérience vécue) qu'un changement incroyable va s'opérer en vous. Vous vous sentirez extrêmement joyeux, vous sentirez monter en vous une sensation intense de ne faire qu'un avec tous ceux que vous croisez, par la suite il se peut que vous ayez une sensation "de perte d'identité", comme si votre prénom, votre personnage actuel (celui que vous interprétez) ne signifiait plus rien. Vous vous sentirez aussi comme invulnérable car vous prendrez conscience que vous n'êtes pas ce corps que vous étiez persuadé être, vous aurez l'impression de "téléguider votre corps à distance", comme si vous étiez à deux endroits à la fois. En somme vous goûterez à l'Amour inconditionnel...
Bonne continuation!
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5644 Localisation: Suisse
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Posté le: Me 20 Déc 2017 23:21 Sujet du message: |
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Bonjour Lian,
Merci pour ton message. Cela me semble en effet une excellente méthode. Comment l'idée de la pratiquer t'est-elle venue ? |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Je 21 Déc 2017 10:58 Sujet du message: |
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Bonjour Joaquim,
Avant tout merci à toi pour ce forum de partage sur l’éveil, cela permet à une minorité de personne attirée par « un ailleurs » au combien radieux de se retrouver.
Je vais répondre à ta question en résumant au maximum pour ne pas endormir tout le monde…
Comme beaucoup de ceux qui cherchent une réponse sur l’existence, mes questionnements étaient nombreux : quel est le but de la vie ? Pourquoi suis-je ici ? Quelle est ma fonction dans ce monde ? Est-ce qu’une vie se résume à un début et puis une fin, puis plus rien ? Idée qui m’était insupportable. Etc… Des questions que la plupart des membres de ce site ont dû se poser également.
Ne trouvant personne pour m’éclairer je me suis tourner vers le savoir (ou parfois la Connaissance avec un grand C) des peuples anciens. J’ai étudié une partie des hiéroglyphes Egyptien, j’ai étudié le chinois, dans le but de découvrir une sagesse ancestrale oubliée. Cela m’a amené progressivement vers l’étude de la vie après la vie (sortie de corps voyage astral…étude des écrits de Plotin, de Platon, l’ancien testament, livres sur le voyage astral…), et plus particulièrement sur un livre de Meurois, Givaudan qui s’intitule «Terre d’émeraude » ou tous le processus de dé corporation ainsi que les sensations éprouvés par les auteurs est décrit de manière enthousiasmante. On ressent bien la sensation de liberté, d’envol vers d’autres mondes vécue par les auteurs. Ils finissent par rencontrer un guide qui les emmène progressivement vers la compréhension de la Vie (avec un grand V), vers un retour à l’unité. C’est surtout cette partie traitant de l’unité qui m’a beaucoup touché, et m’a orienté vers un lâcher prise. Soudainement je n’avais plus le désir de lutter contre quoi et surtout qui que ce soit.
En parallèle je lisais un livre sur le Dharma (« le dharma et la vie » avec Lama Denis), qui traite par conséquent de « la voie du juste milieu » et du non jugement, un livre dont le but est le défaire de l’ego. Il s’est aussi produit une expérience qui m’a été d’une grande aide, toutes les questions que je me posai sur l’existence trouvaient une réponse par écrit, comme si les réponses m’étaient soufflées à l’oreille… Je pense que j’avais commencé à mettre mon mental sur « of » et que l’intuition (peut-être le cerveau droit) pouvait s’exprimer enfin. C’est sans doute une des manières d’accéder à la Connaissance qui est au-delà du savoir. Pas de raisonnement mental (pas de A+B=), juste une mémoire universelle et éternelle à laquelle on peut « se brancher ».
En définitive ce melting pot m’a permis de ne plus juger l’espace de quelques jours, et d’accéder aux expériences que j’ai décrit dans mon premier texte. J’ai ensuite essayé de comprendre ce qui m’était arrivé, car lorsque cette expérience se produit on ne mentalise ni ne rationnalise plus rien. Je me suis alors mis à lire les écrits de Gary Renard dont le but est d’expliqué un livre plus profond intitulé « Un cours en miracles ». Cela ma permit de mieux appréhender ces expériences passées.
Un mois après ces expériences j’ai réussi à reproduire la même chose grâce à la méthode que j’ai indiquée dans le premier texte. Voilà pourquoi j’ai partagé tout ceci avec enthousiasme car je suis plutôt sur de cette façon de procéder.
Pour conclure toutes ces expériences m’ont été bénéfiques, même s’il faut avouer que lorsqu’elles prennent fin un grand désarroi vous envahit. Vous avez l’impression de redescendre bien bas, et mener à nouveau une vie terne et inutile. On se sent comme un drogué qui n’aurait plus sa dose, ou encore comme un alpiniste passionné ayant l’habitude de gravir les plus sommets, soudain obligé de gravir des collines. Néanmoins cela montre vers quoi nous pouvons espérer tendre, et à quel point Dieu n’a rien à voir avec ce que veut nous faire croire certaine croyances. On ne le répètera jamais assez Dieu est Amour et Dieu EST tout ce qui existe véritablement.
J’espère avoir répondu correctement à ta question, et j’aimerai savoir si toi aussi tu as vécu quelques expériences similaires ? |
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KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2197
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Posté le: Je 21 Déc 2017 12:26 Sujet du message: |
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Bonjour Lian et bienvenue sur le forum.
Merci pour ce partage de ton expérience. |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Je 21 Déc 2017 12:32 Sujet du message: |
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Merci Kiya! |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Je 21 Déc 2017 13:43 Sujet du message: |
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Lian a écrit: | J’ai ensuite essayé de comprendre ce qui m’était arrivé, car lorsque cette expérience se produit on ne mentalise ni ne rationnalise plus rien. Je me suis alors mis à lire les écrits de Gary Renard dont le but est d’expliqué un livre plus profond intitulé « Un cours en miracles ». Cela ma permit de mieux appréhender ces expériences passées.
Un mois après ces expériences j’ai réussi à reproduire la même chose grâce à la méthode que j’ai indiquée dans le premier texte. Voilà pourquoi j’ai partagé tout ceci avec enthousiasme car je suis plutôt sur de cette façon de procéder.
Pour conclure toutes ces expériences m’ont été bénéfiques, même s’il faut avouer que lorsqu’elles prennent fin un grand désarroi vous envahit. Vous avez l’impression de redescendre bien bas, et mener à nouveau une vie terne et inutile. On se sent comme un drogué qui n’aurait plus sa dose, ou encore comme un alpiniste passionné ayant l’habitude de gravir les plus sommets, soudain obligé de gravir des collines. Néanmoins cela montre vers quoi nous pouvons espérer tendre, et à quel point Dieu n’a rien à voir avec ce que veut nous faire croire certaine croyances. On ne le répètera jamais assez Dieu est Amour et Dieu EST tout ce qui existe véritablement.
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Bonjour Lian et bienvenu !
J'ai mis la phrase en gras car lorsque je me suis mise à lire ton expérience, qui est très belle par ailleurs, je me suis dit "tiens, c'est le cours en miracle en application concrète", et je n'ai donc pas été surprise lorsque j'ai vu que tu connais le cours aussi. J'ai rencontré le cours au alentour de 2008 et il a été d'une grande aide pour commencer de démêler en moi ce qu'est l'ego/le moi fictif que l'on croit être. Lorsque l'éveil est survenu en 2010 et par la suite dans l'ultime expérience de 2015, j'ai pu constater à quel point le cours est un miraculeux outil qui sonne juste en démêlant ce qui est perception et Connaissance car je le comprenais de l'intérieur.
Tu dis que pour toi c'est triste et difficile lorsqu'il n'y a pas la pratique et que tu "retombe" dans ta vie ordinaire terne et inutile. Je te lance une piste toute douce, simplement parce que ça ma saute aux yeux...cette pratique que tu décris plus haut, je faisais quelque chose de similaire au tout début de mon apprentissage du cours, bon, pas exactement comme toi, mais ça y ressemblait. Et je m'étais aperçue d'une chose...l'éveil, ma vraie nature de Christ, n'est pas obtenue suite à quelque chose que je fais mais que je suis ! ...tu rencontres en toi ta vraie nature lorsque tu fais cette pratique, ça te permet de te voir tel que tu es en réalité, aimant, ouvert, dans le monde réel de la perception juste...mais tu te rend compte que tu dois faire quelque chose pour ça, tu dois pratiquer.
Pourtant, la connaissance de ta vraie nature ne dépend pas de ce que tu fais, c'est ce que tu es !! et non pas ce que tu fais ! C'est cette conviction, ce retournement de la conscience en toi qui te feras connaitre que pratique ou pas, c'est ce que tu es et que tu étends autour de toi, jusqu'à le voir chez ces gens comme tu le décris plus haut.
Tu peux te balader dans la rue en partant du principe que c'est ce que tu es et que le résultat vu et éprouvé sur ces gens n'est que l'effet.
xx |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8602 Localisation: belgique
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Posté le: Je 21 Déc 2017 14:22 Sujet du message: |
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Bienvenu Lian !
Cricri a raison, être ouvert, c'est ce que tu Es, quand tu Es, dans, tous les actes de la vie ! |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Je 21 Déc 2017 15:04 Sujet du message: |
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Bonjour Cri Cri ,
Content de rencontrer une personne ayant vécue et ressentie les mêmes expériences. On a pas souvent l’occasion de pouvoir en parler et exprimer clairement tout cela. Le ressenti durant ce processus est tellement au-delà de tout ce que l’on pourrait décrire qu’il faut absolument le vivre pleinement pour en retirer toute la sève.
Je crois comprendre ce que tu veux dire lorsque tu fais allusions « au faire » et à « être ».
Lors de l’expérience j’ai tout de même pris conscience que j’étais d’une nature bien plus belle et vaste que je ne le pensais (comme tout à chacun), et effectivement je pense également que je SUIS lorsque survient cet état d’être et que je replonge dans le rêve lorsque je retourne à mon fonctionnement égotique.
Est-ce bien cela que tu voulais me préciser ?
Lorsque j’ai dit qu’au retour de ces expériences ma vie était terne, j’aurai du dire que replonger dans le rêve me limite et me prive de mon potentiel véritable…Il y a aussi le fait qu’après ces évènements, une foule de questions m’a assailli. Que s’était-il passé ? Si mes proches me voyaient dans cet état d’extase ils me considéreraient comme un fou d’illuminé ? Ne vais-je pas bouleverser tout un schéma d’existence en entrainant ma famille la plus proche ?
Bref mon ego se déchaînait pour chercher des réponses qu’il ne me fournirait jamais. D’où une période très désagréable au retour de ces expériences.
J’espère avoir bien saisi les nuances dont tu m’as fait part.
Juste une question à propos de l’éveil et de ton expérience personnelle. Est-ce que cet état de béatitude devient permanent ? Ou se produit-il seulement par moment ? En somme, est ce que tu as fait abstraction total du rêve (de l’ego) ? Si tu a repris totalement conscience du Soi, alors je t’envie terriblement !
Merci pour tes conseils, et j’espère également des jours toujours plus lumineux. |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Je 21 Déc 2017 15:06 Sujet du message: |
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Bonjour Daniel,
Merci de ton intervention... Tu as l'air également bien calé sur le sujet.
Tu es aussi une adepte d'"Un cours en miracles"? Je crois également saisir ce que tu dis. Du moins j'essai. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8602 Localisation: belgique
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Posté le: Je 21 Déc 2017 15:33 Sujet du message: |
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Merci Lian !
En fait, ça va faire douze ans que je suis le forum, et, j'y ai croisé des gens géniaux, plein, de richesses intérieures ! |
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Cricri
Inscrit le: 20 Sep 2010 Messages: 1524 Localisation: Québec, Canada
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Posté le: Je 21 Déc 2017 16:45 Sujet du message: |
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Lian a écrit: | Bonjour Cri Cri ,
Content de rencontrer une personne ayant vécue et ressentie les mêmes expériences. On a pas souvent l’occasion de pouvoir en parler et exprimer clairement tout cela. Le ressenti durant ce processus est tellement au-delà de tout ce que l’on pourrait décrire qu’il faut absolument le vivre pleinement pour en retirer toute la sève.
Je crois comprendre ce que tu veux dire lorsque tu fais allusions « au faire » et à « être ».
Lors de l’expérience j’ai tout de même pris conscience que j’étais d’une nature bien plus belle et vaste que je ne le pensais (comme tout à chacun), et effectivement je pense également que je SUIS lorsque survient cet état d’être et que je replonge dans le rêve lorsque je retourne à mon fonctionnement égotique.
Est-ce bien cela que tu voulais me préciser ?
Lorsque j’ai dit qu’au retour de ces expériences ma vie était terne, j’aurai du dire que replonger dans le rêve me limite et me prive de mon potentiel véritable…Il y a aussi le fait qu’après ces évènements, une foule de questions m’a assailli. Que s’était-il passé ? Si mes proches me voyaient dans cet état d’extase ils me considéreraient comme un fou d’illuminé ? Ne vais-je pas bouleverser tout un schéma d’existence en entrainant ma famille la plus proche ?
Bref mon ego se déchaînait pour chercher des réponses qu’il ne me fournirait jamais. D’où une période très désagréable au retour de ces expériences.
J’espère avoir bien saisi les nuances dont tu m’as fait part.
Juste une question à propos de l’éveil et de ton expérience personnelle. Est-ce que cet état de béatitude devient permanent ? Ou se produit-il seulement par moment ? En somme, est ce que tu as fait abstraction total du rêve (de l’ego) ? Si tu a repris totalement conscience du Soi, alors je t’envie terriblement !
Merci pour tes conseils, et j’espère également des jours toujours plus lumineux. |
Bonjour Lian,
Oui, c'est bien ce que je voulais préciser, le fait que l'éveil est la réalisation que ce que je suis n'a rien à voir avec ce que je CROIS être ou PENSE être. Et précisément, le fait de retourner à ton fonctionnement égotique, pour reprendre ton expression, est une sorte de mouvement de la conscience qui glisse son attention sur la pensée/croyances à propos de toi-même plutôt que sur le fait d'être. (Pas savoir que tu existe mais l'être, l'habiter en tant que Verbe je dirais, mais là les mots sont impossibles pour expliquer)...
Il advient un moment, et je ne saurai dire ce qui met ça en place, (dans mon cas l'expérience de 2015 fut déterminante), où ce glissement dans l'enfermement égotique non seulement ne dérange absolument pas mais surgit de moins en moins souvent. C'est simplement que le fait de se savoir être véritable sujet créateur devient naturel car c'est naturel ! Ainsi les mécanismes et fonctionnement attribués au mental, à l'ego, aux émotions, etc n'attirent plus ou quasi plus ce Savoir être-Soi qui est déterminant! C'est vraiment comme une très nette différence entre ce que je suis réellement et ce que je croyais être. Si ça retombe, c'est que tu crois encore être tes attributs (émotions, histoires, croyances, pensées). Par le fait même, beaucoup de croyances et histoires douloureuses, conditionnements tombent et ne reviennent plus, disparaissent. Ce ne sont que des choses passantes qui n'ont rien à voir avec moi.
De plus, ce sujet Soi que tu as vécu dans ton expérience comme étant vraiment toi-même, lorsqu'il commence d'être sans cesse présent, possède des attributs de l'ordre de la présence à soi très forte qui fait que tout le reste des mécanismes et de l'ego devient comme un rêve pâlote sans réelle réalité. C'est là mais ça passe à travers en utilisant toutefois ce qui est utile pour vivre normalement, tout à fait normalement. Être est pour moi en avant, ça domine l'expérience de tous les jours mais je ne fais rien avec ca. Si ça pâlit ou disparait momentanément, je ne fais rien, l'impression d'être plongé dans les histoires et se perdre momentanément n,est qu'une expérience, elle ne change en rien ce "savoir être soi" qui domine. Bon, c'est pas clair car ça reste difficile à expliquer et tu trouveras ici nombre de personnes qui vivent ça aussi et qui en parlent à leur façon.
Aussi je rajoute quelque chose qui est important, lorsque tu fais l'expérience que tu racontes plus haut, il semble que c'est à cause de ce que tu as fais que ça arrive, mais en réalité tu ne peux pas te saisir de toi-même, tu ne peux qu'être toi-même. Le chat n'a rien à faire pour être lui-même, il l'est ! S'il devait faire quelque chose pour vivre le sentiment d'enfin se rencontrer en tant que chat qu'il a toujours été, c'est qu'en tant "normal" il s'éprouve en tant que pensée-chat et non pas en tant que lui-même vraiment...vois tu la subtile différence que je tente maladroitement, avec une exemple bancal, de décrire ?
C'est tout à fait normal d'être déboussolé après une telle expérience, mais à mon sens et selon ce que j'ai vécu, rien ne sert de raconter aux proches, de s'expliquer, de vouloir en parler, etc...dans le sens de si tu te demandes ce qu'en diraient les uns et autres auprès de toi et si ça peut les affecter, c'est peut-être que c'est encore prématuré...laisser être, observer, rester tranquille et peut-être le mieux pendant un temps. Ca fait 7 ans que je vie ça maintenant, et je viens de faire un genre de "coming out" auprès de mes proches (mes deux familles, la mienne et celle de mon conjoint), le 10 décembre dernier lors du lancement public de mon livre. À part 2 de mes soeurs, mon conjoint et des amis qui vivent la même chose, personnes de ses deux familles ne savaient ce que je vie. Je sais maintenant que si j'en avais parlé plus tôt, il y aurait eu en moi un fort désir de les convaincre, de juger aussi surement, de vouloir les amener "là" où je suis...
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ThierryM
Inscrit le: 21 Mai 2015 Messages: 338 Localisation: us
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Posté le: Je 21 Déc 2017 22:10 Sujet du message: |
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Lian,
les expériences, les aperçus, les connaissances, les perceptions, les souvenirs, l'imagination changent à l'infini... la direction c'est la liberté, l’accueil inconditionnel, ce qui est toujours là. Bienvenu. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5644 Localisation: Suisse
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Posté le: Je 21 Déc 2017 23:37 Sujet du message: |
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Bonjour Lian, Christine, et tous,
Cricri a écrit: | Pourtant, la connaissance de ta vraie nature ne dépend pas de ce que tu fais, c'est ce que tu es !! et non pas ce que tu fais ! |
A condition d'ajouter que cet être n'est pas un état, mais un agir ― autrement dit, assez proche, finalement, du faire. Un faire qui ne fait toutefois pas quelque chose, mais qui est entièrement occupé par son propre faire. Il n'y a pas au fond de moi une vraie nature qui attendrait que je la découvre. Bien sûr, il s'agit de percer à jour le voile d'ignorance qui recouvre la réalité, voile constitué par l'idée fausse que je me fais de moi-même. Mais lever ce voile ne découvre pas une réalité préexistante : ce que ce geste révèle, c'est ma réalité agissante, celle qui, précisément, se révèle à elle-même en levant le voile. Cet agir-là est hors du temps, dans un présent éternellement naissant.
Cricri a écrit: | tu rencontres en toi ta vraie nature lorsque tu fais cette pratique, ça te permet de te voir tel que tu es en réalité, aimant, ouvert, dans le monde réel de la perception juste...mais tu te rend compte que tu dois faire quelque chose pour ça, tu dois pratiquer. |
La méprise, ce n'est pas de croire qu'il faille faire, mais de croire qu'il faille faire quelque chose. Il s'agit de faire, sans se focaliser sur le but de l'action. Un faire qui consiste simplement à se mettre debout. Lorsqu'on est debout, intérieurement, c'est là qu'on est. D'un verbe être qui désigne une action.
Cricri a écrit: | Pourtant, la connaissance de ta vraie nature ne dépend pas de ce que tu fais, c'est ce que tu es !! et non pas ce que tu fais ! |
On peut dire, d'une certaine manière ― puisque les mots trahiront toujours ce qu'ils prétendent dire ― que notre vraie nature est toujours là, sous-jacente, et qu'elle se révèle lorsqu'on cesse de faire quoi que ce soit, de la masquer par sa propre agitation. Mais ce "cesser de faire quoi que ce soit", c'est, au sens le plus éminent, un faire. C'est le seul faire qui mérite véritablement ce terme. Parce que tous les autres faire, au fond, ne sont que des réactions. Alors que ce faire-là ne repose qu'en lui-même. C'est pour cela qu'il est un faire qui est en même temps un être.
Ne prend pas mes mots comme des critiques, Christine. Ils ne s'appliquent pas à ce que tu vis, mais seulement au discours que l'on peut tenir sur ce qu'on vit. Or le discours, par nature, chosifie. J'essaie simplement, par tous les moyens, de bousculer tout discours, quel qu'il soit, pour qu'on ne puisse pas se reposer simplement sur lui, mais qu'en le faisant voler en éclats, on se trouve invité à se redresser.
Lian a écrit: | effectivement je pense également que je SUIS lorsque survient cet état d’être et que je replonge dans le rêve lorsque je retourne à mon fonctionnement égotique. |
Les mots sont des pièges ― mais comment pourrait-il en être autrement ? Lorsque tu vis JE SUIS, tu ne t'identifies pas à quelque chose qui te serait préexistant, mais tu agis ― sans t'attacher à rien ―, et ainsi agissant, purement agissant, tu actualises ton être véritable. Donc, en effet, aussitôt que tu te laisses aller à la passivité d'être, tu retombes dans le figé, le coagulé, le simple souvenir d'être.
Lian a écrit: | J’espère avoir répondu correctement à ta question, et j’aimerai savoir si toi aussi tu as vécu quelques expériences similaires ? |
Oui, merci pour ta réponse. Oui, j'ai vécu des expériences similaires. Tu peux lire, si cela t'intéresse, cet entretien qui date du début du forum. Des expériences qui nous révèlent que nous sommes "d’une nature bien plus belle et vaste que je ne le pensais (comme tout à chacun)", comme tu dis. Des expériences qui nous font toucher, avec une certitude absolue, bien plus absolue que tout ce qu'on pourrait imaginer, la réalité ultime de soi et du monde. Et aussi des moments où je me suis retrouvé exilé, privé de cet immersion dans la réalité qui m'était devenue aussi nécessaire que l'air qu'on respire. Le problème, c'est que vouloir y être immergé, c'est une aspiration éminemment égotique, et totalement contre-productive en ce qui concerne le but qu'elle poursuit, puisque qu'elle ne peut que nous en éloigner. Accepter d'en être éloigné, l'accepter vraiment, c'est le seul moyen de s'en rapprocher. Puis il arrive un moment où on réalise qu'on n'a pas besoin, absolument, d'en faire l'expérience. Ce dont on a besoin, absolument, c'est de savoir qu'elle est là, à portée de main, qu'on n'est pas exilé, mais simplement pris dans la vie. Réaliser cela, c'est la vivre comme on respire, c'est-à-dire sans nécessairement s'en rendre compte. On n'a pas besoin de toujours se remplir d'air à plein poumons. Être ivre de cette sensation, c'est une expérience de crête, mais on ne peut pas vivre en permanence des expériences de crête. Ce dont on a besoin, c'est de savoir qu'au moment où on porte son attention sur sa respiration, on est rassuré qu'on respire. De même lorsqu'on porte son attention sur la réalité, on est assuré qu'elle nous irrigue. On sent qu'on est afférenté. Je parlais de la respiration, comme s'il s'agissait d'un simple exemple, mais c'est plus que cela. Être afférenté, c'est pouvoir porter son attention sur la respiration, et sentir que dans l'inspir et l'expir, c'est le monde qui nous traverse. Ce n'est pas faire l'expérience du JE SUIS, mais c'est être afférenté. C'est ne pas être exilé. C'est se sentir être. Même si ce n'est pas ÊTRE, au sens le plus total qui soit. C'est qu'on ne saurait provoquer le raz-de-marée de l'ÊTRE. Il nous emporte comme un grâce. Quand bien même lorsqu'il nous emporte, on sait, de la source la plus sûre qui soit, que c'est soi-même qui en est la source. Mais il n'est pas nécessaire de toujours vivre cela. Parce que vouloir le vivre, c'est aussitôt le transformer en un désir égotique. Cela ne veut pas dire qu'il faille non plus renoncer à le vivre. La meilleure formule, à mon avis, c'est celle de la liturgie eucharistique, au moment de la consécration : "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri." Humilité et foi. S'en remettre, entièrement, à celui qui nous donne vie. C'est cela être afférenté à la vie. Que les crêtes surviennent, ou qu'elles ne surviennent pas, ne compte finalement plus beaucoup. Je pense que la réalisation, ce n'est pas être en permanence en état de crête, mais ne plus attendre ces états. Comme le dit Christine :
Cricri a écrit: | Être est pour moi en avant, ça domine l'expérience de tous les jours mais je ne fais rien avec ca. Si ça pâlit ou disparait momentanément, je ne fais rien, l'impression d'être plongé dans les histoires et se perdre momentanément n,est qu'une expérience, elle ne change en rien ce "savoir être soi" qui domine. |
Lian a écrit: | Bref mon ego se déchaînait pour chercher des réponses qu’il ne me fournirait jamais. |
Oui, c'est une bonne description de l'enfermement. Et cesser d'attendre des réponses, c'est la libération. Bien sûr ce n'est pas l'expérience de crête. Mais qui réclame une expérience ? Cesser d'attendre la réponse c'est, d'une manière bien plus profonde, la libération. Un "cesser" qui n'est pas une résignation, mais le résultat de la combustion de tout ce qui attendait. |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Ve 22 Déc 2017 11:22 Sujet du message: |
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Merci Cricri pour toutes ses précisions. J’aurai du quant à moi préciser que cette expérience a eu lieu en janvier 2013, et que depuis je crois avoir compris l’essentiel de ce qui s’était produit.
Pour être plus clair, sans vouloir trop entrer dans l’analyse de peur que ce soit le petit moi qui s’amuse insidieusement à se justifié lui-même comme seul véritable existant.
Je crois qu’en définitive, le meilleur moyen de trouver ou retrouver cet ailleurs, c’est de ne pas chercher à l’atteindre, c’est de vivre l’instant présent en laissant passer sans s’y attarder toutes les pensées qui questionnent, c’est accepter ce qui est, l’accueillir, et pour ne pas juger, le moyen le plus simple c’est peut-être de se convaincre que tout ce que l’on perçoit est un moyen de plus pour transcender le monde, donc de l’accepter comme je l’ai écrit plus haut, comme « notre passeport » pour vivre la paix intérieur.
Aucune analyse ne peut permettre le lâcher prise, car l’outil utilisé dans ce cas est le mental. Il faut se « laisser couler », telle une rivière sur un chemin encore inconnu, mais porteur si l’on fait abstraction des apparences des plus beaux bijoux (céleste bien sûr).
Pour conclure une citation d’un livre (Celui qui vient) de Meurois Givaudan : « Le détachement, c’est la maîtrise. La maîtrise des émotions et des apparences. Jamais leur froide et mensongère négation. Par lui, se manifeste l’un des visages de cet amour qui devient la clé.
Evidemment, vous allez me dire… « Comment l’acquérir ? » Mais en vérité, il ne s’acquiert pas. Il ne se recherche pas non plus. Si vous le recherchez, si vous recherchez tout aspect de la libération, c’est votre tension mentale, votre désir qui entre alors en jeu… et vous sortez de la dimension du cœur ». |
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Lian
Inscrit le: 19 Déc 2017 Messages: 11 Localisation: Isère
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Posté le: Ve 22 Déc 2017 11:35 Sujet du message: |
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Merci Joaquim pour ta réponse.
J’ai pris le temps de lire l’entretien dont tu étais l’objet, on en ressent toute l’authenticité en le lisant, c’est fluide, rien ne semble calculé, prémédité.
Il y a un passage de cet entretien qui me concerne particulièrement en ce moment, même si l’avenir me concernant me semble chaque jour plus porteur de progrès dans ce domaine :
« Cela dit, avoir connu une « première fois », c’est comme pour l’enfant avoir réussi une première fois à se tenir debout sur ses jambes. Toute sa perspective du monde s’en trouve bouleversée, et le sentiment enivrant d’être arrivé l’inonde. Mais il est encore loin du compte, loin de la marche. Il fera encore bien des chutes, souffrira de bien des frustrations et devra faire encore bien des efforts avant que la marche ne devienne pour lui ce mouvement qui nous semble si naturel ».
Il y a juste une petite chose que je souhaiterai ajouter ; ne devrait-on pas dire « réveil » au lieu « d’éveil » ? Cela semble sonner plus juste. |
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