Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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Renard
Inscrit le: 11 Déc 2009 Messages: 145 Localisation: Montréal
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Posté le: Me 20 Fév 2019 3:51 Sujet du message: Éveil ou métanoia |
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Pour continuer dans la différence, j'aimerais survoler un peu la divergence assez fondamental qui existe entre la conception chrétienne du salut (comme rédemption d'une chute, conçu comme très réel) et celle de l'éveil de type oriental (approximation grossière...puisque le taoïsme y échappe et que presque tout l'occident pré-chrétien pourrait s'y reconnaître!). Je vais donc tenter de parler un peu du point de vue chrétien (particulièrement Orthodoxe) puisque ce forum est déjà une mine d'information très fournie pour le second.
Donc voilà deux milles ans qu'une bande de pêcheurs (le métier) se sont mis à arpenter le monde, déclarant à qui veut bien l'entendre que nous pouvions être sauver. Oui...mais sauvé de quoi? Parce que si on ne comprend pas comment les anciens sémites concevaient la chute de l'homme, le reste demeurera en grande partie mystérieux.
La tradition Hébraïque nous a transmis une histoire qui nous raconte l'origine de la CONDITION humaine (et probablement pas celle de l'histoire humaine, quoique l'une, si vrai, ne peux qu'avoir un certain écho sur l'autre), la genèse. Dans celle-ci nous faisons connaissance avec une intelligence suprême et absolue (singulière ou plurielles, le texte est ambigu) qui de part sa propre volonté, et non pas par nécessité, crée un cosmos, ordonne toute choses de façon qu'elle considère bonne. Et comme cette intelligence est absolue...ses considérations on probablement une certaine pertinence.
Viens ensuite le bout de l'histoire qui nous intéresse ici. Cette intelligence primordiale et éternel nous crée nous....moi....toi. Elle nous créé à son IMAGE et à sa RESSEMBLANCE. Ces deux termes distinct seront capital pour la suite. Nous somme des mini-LUI....des enfants divins. On nous donne la mission de nommer chaque choses et pour seul interdit de ne pas manger d'un fruit. Celui de la connaissance du bien et du mal pour les version grecs, celui de la connaissance de toute chose selon certaine traductions hébraïques. L'homme désobéi...n'a pas confiance dans le jugement de celui qui est source de tout, perd la foi en sa propre source et s'en remet à son propre jugement....à sa propre connaissance. En découle une chute....en découle une souffrance réel....une mort réel. (bon on fait court vous l'aurez compris, des bibliothèques on été écrit sur ceci...et on peu prévoir deux trois livres encore pour le futur).
La tradition orthodoxe prétend que ce qui fut perdu lors de la chute, c'est la RESSEMBLANCE avec Dieu, mais pas l'IMAGE. L'image c'est notre véritable nature...notre Je le plus intime, notre conscience, notre être. Cette image est éternel et ne peut sombrer dans le néant. Cette image partage la nature divine et transcende le monde. Votre vécu sera toujours infiniment plus vaste que tous ce que vous pourrez montrez, exprimez ou même conceptualisez. Mais ça...si vous traînez par ici...vous le saviez. La RESSEMBLANCE par contre c'est quelque chose de tous simple. C'est la tendance inné de l'homme a ressembler a ceux auquel il s'associe.Les parents savent spontanément que si leurs enfants fréquentes les voyous du coin, ça augure plutôt mal. Et que si tous ses amis sont dans des groupes rock, c'est une question de minutes avant qu'ils doivent lui acheter une guitare. L'on devient lentement qui l'on fréquente....on lui ressemble. Et l'homme, après la chute, ne fréquente pas Dieu. Ou plus rarement. Il fréquente le monde. Il est toujours à l'image de Dieu, mais il ne lui ressemble plus. On entend bien par-ci par-là parler d'un homme qui ''marche avec Dieu'' c'est un prophète ou un sage...Mais c'est rare. Et comment en vouloir au hommes, comment fréquenter ce qui est invisible. Et moins on ressemble plus on s'éloigne...plus le monde devient silencieux. C'est de ce cercle vicieux qu'il faut être sauvé.
Intermède douteuse
Durand la première grande guerre on raconte qu'un des ingénieurs militaire charger de l'aviation était célèbre pour systématiquement demander au mécaniciens des réparations étrange. Un avion revenait avec l'aile gauche trouée de balles, il demandais que rajoute du blindage sur l'aile droite. La queue de l'appareil était touché, il exigeait qu'on renforce l'hélice. Un mécanicien un jour interrogeait et lui demanda le pourquoi? Et on lui répondit: L'aile gauche a été touché et le pilote à réussi à poser cette appareil, celui-ci à été atteint à l'arrière et il est revenu. Les avions qui y sont resté, ou on elle été atteintes?
Fin de l'intermède douteuse
Je suis. Je suis infiniment. Dans la tristesse je suis. Au pire moment de votre plus pénible souffrance, vous étiez. Dans le deuil et dans le désespoir, vous étiez. Lorsque l'assassin appuie sur la détente, il est.infiniment. Il est conscient, et il est le jaillissement de la même nature qui jailli de Nisargadatta, de Dôgen ou de Seraphim de Sarov. Ce n'est pas le problème...Ça na JAMAIS été le problème. Je suis à l'IMAGE de l'absolu que je SACHE ou NON. Et comme ce n'est pas le problème...le christianisme ne crois pas non plus que se soit la solution. C'est pourquoi l'ascèse chrétienne n'est pas la recherche d'une meilleurs connaissance de sa propre nature, mais la quête constante d'une plus grande RESSEMBLANCE avec sa source.
A suivre peut-être
Dernière édition par Renard le Me 20 Fév 2019 15:51; édité 1 fois |
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caroline
Inscrit le: 15 Août 2018 Messages: 258 Localisation: Dans l'Un
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Posté le: Me 20 Fév 2019 4:35 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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J'ai adoré l'intermède douteuse.
Dis, c'est vrai cette histoire d'ingénieur ?!
Renard a écrit: | L'on devient lentement qui l'on fréquente....on lui ressemble. Et l'homme, après la chute, ne fréquente pas Dieu. Ou plus rarement. Il fréquente le monde. Il est toujours à l'image de Dieu, mais il ne lui ressemble plus.
[…]
C'est de ce cercle vicieux qu'il faut être sauvé.
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Je partage l'impression que j'ai:
Je découvre en une vie ce que Dieu découvre en une infinité de vies.
Le micro dans le macro en quelque sorte !
D'abord découvrir les règles d'un monde un peu hostile, bien que parfois génial ! (la phase bébé et enfant) - je ne sais pas encore que j'en suis le créateur;
Ensuite approfondir les règles et s'en inventer pour ré-inventer un monde meilleur (l'ado);
Chercher à concilier mon monde idéal avec celui qui est là (le jeune adulte);
Puis comprendre que j'ai peut-être tout faux, que je ne cause que du chaos en cherchant à établir des règles;
Puis je découvre Lao Tseu;
Et puis vient un : BIEN SUR !!!! (indescriptible…)
Et s'amorce le retour.
Et à mesure de ce retour vers Dieu, avec ce contact toujours plus intime avec l'identité absolue, cette compréhension que dans tout ce chemin, aucune erreur n'a été commise, malgré les apparences.
Et dans ce monde, les apparences sont solides !!!
Dieu n'existe pas sans le monde et le monde n'existe pas sans Dieu.
Je suis Dieu, je suis participant au monde et je suis observateur du monde, avec tous les autres, tout ça en même temps, depuis l'éternité !
Le monde ne peut pas faire autrement que d'être parfait !
_________________ Tu es aux commandes autant que je le suis ?
Regarde, je ne tiens pas le volant !
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4333 Localisation: paris
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Posté le: Me 20 Fév 2019 11:26 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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bonjour Renard
Renard a écrit: | .....
Viens ensuite le bout de l'histoire qui nous intéresse ici. Cette intelligence primordiale et éternel nous crée nous....moi....toi. Elle nous créé à son IMAGE et à sa RESSEMBLANCE. Ces deux termes distinct seront capital pour la suite. Nous somme des mini-LUI....des enfants divins. On nous donne la mission de nommer chaque choses et pour seul interdit de ne pas manger d'un fruit. Celui de la connaissance du bien et du mal pour les version grecs, celui de la connaissance de toute chose selon certaine traductions hébraïques. L'homme désobéi...n'a pas confiance dans le jugement de celui qui est source de tout, perd la foi en sa propre source et s'en remet à son propre jugement....à sa propre connaissance. En découle une chute....en découle une souffrance réel....une mort réel. (bon on fait court vous l'aurez compris, des bibliothèques on été écrit sur ceci...et on peu prévoir deux trois livres encore pour le futur).
La tradition orthodoxe prétend que ce qui fut perdu lors de la chute, c'est la RESSEMBLANCE avec Dieu, mais pas l'IMAGE. L'image c'est notre véritable nature...notre Je le plus intime, notre conscience, notre être. Cette image est éternel et ne peut sombrer dans le néant. Cette image partage la nature divine et transcende le monde. Votre vécu sera toujours infiniment plus vaste que tous ce que vous pourrez montrez, exprimez ou même conceptualisez. Mais ça...si vous traînez par ici...vous le saviez. La RESSEMBLANCE par contre c'est quelque chose de tous simple. C'est la tendance inné de l'homme a ressembler a ceux auquel il s'associe.Les parents savent spontanément que si leurs enfants fréquentes les voyous du coin, ça augure plutôt mal. Et que si tous ses amis sont dans des groupes rock, c'est une question de minutes avant qu'ils doivent lui acheter une guitare. L'on devient lentement qui l'on fréquente....on lui ressemble. Et l'homme, après la chute, ne fréquente pas Dieu. Ou plus rarement. Il fréquente le monde. Il est toujours à l'image de Dieu, mais il ne lui ressemble plus. On entend bien par-ci par-là parler d'un homme qui ''marche avec Dieu'' c'est un prophète ou un sage...Mais c'est rare. Et comment en vouloir au hommes, comment fréquenter ce qui est invisible. Et moins on ressemble plus on s'éloigne...plus le monde devient silencieux. C'est de ce cercle vicieux qu'il faut être sauvé. ......
Je suis. Je suis infiniment. Dans la tristesse je suis. Au pire moment de votre plus pénible souffrance, vous étiez. Dans le deuil et dans le désespoir, vous étiez. Lorsque l'assassin appuie sur la détente, il est.infiniment. Il est conscient, et il est le jaillissement de la même nature qui jailli de Nisargadatta, de Dôgen ou de Seraphim de Sarov. Ce n'est pas le problème...Ça na JAMAIS été le problème. Je suis à l'IMAGE de l'absolu que je SACHE ou NON. Et comme ce n'est pas le problème...le christianisme ne crois pas non plus la solution. C'est pourquoi l'ascèse chrétienne n'est pas la recherche d'une meilleurs connaissance de sa propre nature, mais la quête constante d'une plus grande RESSEMBLANCE avec sa source.
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je lis:
Citation: | "Que devons-nous comprendre par ces mots, « image » et « ressemblance » ? Il est certain qu'aucun de ces termes ne fait référence à l'enveloppe physique de l'homme. En résumé, « l'image » représente ; « la ressemblance » s'apparente.
Une image ne correspond pas forcément à la chose ou à la personne qu'elle est sensée représenter. La pièce de monnaie qui fut montrée au Seigneur en Matthieu 22 : 20 pouvait ne pas avoir de « ressemblance » avec César, mais elle portait certainement une « image » de lui. Fait à « l'image » de Dieu, l'homme est placé dans ce monde pour Le représenter devant les créatures inférieures en domination et en bénédiction ; ce terme a donc quelque chose à voir avec "la" "position" de l'homme.
« Ressemblance » fait référence à son être moral, comme quelqu'un capable d'entrer dans des relations ou de faire face à des responsabilités.
W.W.Fereday |
la ressemblance ne concerne donc pas l’être mais l'existence, l'action le comportement
il s'agit de relier l'image divine que nous sommes à notre humanité
de l'incarner, de l'harmoniser, de la réaliser dans notre vie quotidienne .
il s'agit de réaliser l'eveil, de devenir concrètement ce que nous sommes
-dans le christianisme nous devons vivre en imitant la vie de jésus afin de lui ressembler le plus possible
Citation: | "Imiter Christ et Mépriser toutes les Vanités sur Terre. "Celui qui Me suit ne marchera pas dans les ténèbres" dit le Seigneur. Par ces paroles de Christ, nous sommes exhortés à imiter Sa vie et Ses habitudes, si nous souhaitons être véritablement éclairés et libres de tout aveuglement du coeur. Que par conséquent notre effort suprême soit d'étudier la vie de Jésus-Christ. L'enseignement de Christ est plus excellent que tous les conseils des saints,et celui qui a Son esprit trouvera dans cet enseignement une manne cachée. L'Imitation de Christ
de Thomas à Kempis (fin du 14e siècle) |
dans l’éveil , notre mental doit se calmer , devenir immobile se faire transparent afin de laisser passer la lumière de l’être
notre moi humain ressemble alors au soi divin, s'identifie à lui et mieux lui devient identique .
Le fils est alors un avec le père
l'image pure et sans forme ne se différencie plus de ce qui est sans image
elle lui ressemble
Dieu étant l'Un, nous devons lui ressembler et vivre, penser et agir le plus possible dans le sens de l'unité.
Joël _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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étincelle Invité
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Posté le: Me 20 Fév 2019 16:00 Sujet du message: |
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Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 15-21
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Il y aurait donc quelqu*un à aimer ... |
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étincelle Invité
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Posté le: Me 20 Fév 2019 18:33 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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Renard a écrit: |
Je suis. Je suis infiniment. Dans la tristesse je suis. Au pire moment de votre plus pénible souffrance, vous étiez. Dans le deuil et dans le désespoir, vous étiez. Lorsque l'assassin appuie sur la détente, il est.infiniment. Il est conscient, et il est le jaillissement de la même nature qui jailli de Nisargadatta, de Dôgen ou de Seraphim de Sarov. Ce n'est pas le problème...Ça na JAMAIS été le problème. Je suis à l'IMAGE de l'absolu que je SACHE ou NON. Et comme ce n'est pas le problème...le christianisme ne crois pas non plus que se soit la solution. C'est pourquoi l'ascèse chrétienne n'est pas la recherche d'une meilleurs connaissance de sa propre nature, mais la quête constante d'une plus grande RESSEMBLANCE avec sa source.
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Merci Renard, pour cet espace "chrétien".
Mais alors, que peut -il advenir sans cet intime repentance ?
Ce qui m'est à méditer , longtemps et longtemps ...
Repentance — Ps.80 — Jér. 31:18-19 — 2 Cor. 7:10
En rapport avec notre sujet, je voudrais ajouter quelques mots sur le retour personnel à Dieu et la repentance, tels que nous les trouvons dans les passages de Jérémie cités plus haut. Ainsi, au chap. 31:18, il est dit : « Convertis-moi » ou : ramène moi « et je serai converti ». Nous avons donc en premier lieu l’action de Dieu en grâce, ramenant le pécheur, le convertissant. Ce dernier ne regardait pas à Dieu, il lui avait tourné le dos ; et maintenant, de coeur et de volonté, il se retourne vers Lui. La repentance vient après : « Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti ». — Mon coeur, ayant été tourné vers Dieu et amené dans la lumière, je me mis à l’oeuvre ; je jugeai tout, aussi bien l’état de mon coeur que mes voies pendant mon éloignement de Lui. Alors, introduit dans la vraie bénédiction, possédant la pensée de Dieu quant au bien, on reste confondu d’avoir pu désirer et poursuivre des choses si vaines et si mauvaises.
L’épître aux Corinthiens nous présente une autre pensée. La conversion que Dieu opère produit la tristesse (2 Cor. 7). La première lettre de l’apôtre avait pénétré, par la puissance de l’Esprit, dans leurs âmes. Ce n’était pas encore le jugement complet de leur état dans la lumière, mais, leur propre volonté étant retenue par l’action divine, il y avait chez eux de l’affliction dans le sentiment qu’ils s’étaient écartés du droit chemin. Alors la conscience commença à agir et non plus la volonté ; peut-être le moi y avait-il encore part en quelque mesure. Néanmoins c’était une tristesse selon Dieu, une volonté brisée, un coeur contrit ; il y avait le sentiment que l’on avait suivi sa propre volonté et oublié Dieu. Les illusions d’une volonté perverse s’en sont allées, et dès lors commence l’action de la nature divine en nous, résultat du fait que nous avons affaire à Dieu. Cette action n’est pas accompagnée de frayeur lorsqu’elle est bien sentie ; il n’y a nulle idée que Dieu veuille nous imputer le péché, ou nous condamner, mais bien la tristesse et l’affliction du coeur à la pensée que l’on a suivi la perversité et les tromperies de sa propre volonté. Cette tristesse produit un jugement du mal bien plus actif et plus décidé, et ce jugement est appelé ici la repentance. « La tristesse qui est selon Dieu, opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret ». Par cette conversion dont nous venons de parler, l’âme ayant été amenée, par l’opération de la grâce de Dieu, à s’affliger pour avoir écouté sa propre volonté, rentre maintenant (ou plutôt entre pour la première fois) sous l’influence naturelle et sous l’action du nouvel homme non contristé. Elle juge, par l’énergie spirituelle, tout le mal, comme Dieu le juge en principe. Le sentiment de la culpabilité n’a point disparu, mais, ce qui caractérise cet état c’est le jugement de la faute — le jugement du moi en tant que celui-ci y est impliqué. Le coeur est pur du mal, lorsqu’il le juge comme Dieu le fait et s’en sépare comme d’une chose qui lui est extérieure, à laquelle il est étranger. Or ceci est la sainteté, laquelle gagne souvent en profondeur à mesure que l’on connaît mieux le moi.
Nous voyons un exemple dans le discours de Pierre au chap. 2 des Actes. L’apôtre venait de mettre devant leurs yeux le péché du peuple. « Alors ils eurent le coeur saisi de componction et ils dirent à Pierre : Que ferons-nous ? » Il n’était plus question de leur volonté qui leur avait dicté ce cri furieux : « Crucifie-le, crucifie-le ! » Le péchc a accompli son acte et ne peut plus se changer. La folie d’un tel acte se présente à eux, apportant l’angoisse à leurs coeurs. « Que ferons-nous ? » Ils sont convertis ; ils en sont arrivés à l’affliction et à la tristesse selon Dieu. Que leur dit Pierre ? « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ». Ils étaient convertis, saisis de componction en songeant à la folie de leur péché ; ils avaient encore à se repentir. Il y a une chose plus grande, plus profonde, plus complète qu’une âme amenée à la lumière ; c’est lorsque le nouvel homme exerce son jugement sur ce que le moi avait été. Il ne s’agit plus d’une âme convaincue de la part de Dieu et se soumettant, dans le sentiment de sa culpabilité, à l’effet de sa grâce et de sa présence, mais il s’agit d’une âme qui rejette spirituellement, en communion avec Dieu, le mal comme tel, du terrain où le nouvel homme se tient avec Dieu. La contrition et l’humilité de coeur accompagnent cet acte, mais l’âme est rentrée dans sa liberté devant Dieu. Il y a une vraie repentance, du moment que le moi est mis de côté et que la nouvelle nature, s’étant emparée du jugement et de la volonté, juge librement, comme une chose rejetée, tout ce qui avait séduit la chair et ce en quoi elle prenait plaisir.
Citation de JND, Réflexions pratiques sur les Psaumes (Ps. 80)
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Confession : il faut de la réalité
La confession des lèvres n’a aucune valeur, si le cœur ne sent pas le péché. Un auteur moderne l’a dit avec beaucoup de justesse : « C’est une chose facile de dire « nous avons péché », mais que de fois il nous faut apprendre qu’une prompte et brusque confession du péché n’est pas ce qui prouve que le péché est senti ! Elle est plutôt une preuve de la dureté de cœur. La conscience sent qu’un certain acte de confession est nécessaire, mais il n’y a peut-être rien qui endurcisse autant le cœur que l’habitude de confesser le péché sans le sentir. Un des grands pièges de la chrétienté est l’habitude de répéter au moyen d’une formule, une confession stéréotypée des péchés. Nous l’avons probablement tous fait d’une manière ou d’une autre ; car, sans posséder une formule écrite, le cœur naturel peut toujours s’en composer quelqu’une à son usage ».
Citation de CHM, Deutéronome, chapitre 1 |
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Renard
Inscrit le: 11 Déc 2009 Messages: 145 Localisation: Montréal
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Posté le: Me 20 Fév 2019 22:21 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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Pour l'intermède je suis pas sur du tout de la véracité...c'était une vielle histoire de l'un de mes profs.
riseohms a écrit: | la ressemblance ne concerne donc pas l’être mais l'existence, l'action le comportement
il s'agit de relier l'image divine que nous sommes à notre humanité
de l'incarner, de l'harmoniser, de la réaliser dans notre vie quotidienne .
il s'agit de réaliser l'eveil, de devenir concrètement ce que nous sommes
-dans le christianisme nous devons vivre en imitant la vie de jésus afin de lui ressembler le plus possible
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Oui je crois que c'est une des principales différences. Les autres traditions on une tendance à minimiser la manifestation et à glorifier l'essence. Alors qu'ici...l'absolu s'incarne...littéralement et volontairement...et non pas par erreur.
Étincelle, qui sont JND et CHM? |
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étincelle Invité
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Posté le: Je 21 Fév 2019 1:20 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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Renard a écrit: |
Étincelle, qui sont JND et CHM? |
Cela me semble être les initiales des auteurs ou et des ouvrages des commentaires bibliques.
Voici le lien : https://www.bibliquest.net/index.html |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
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Posté le: Je 21 Fév 2019 15:13 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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Renard a écrit: | Pour l'intermède je suis pas sur du tout de la véracité...c'était une vielle histoire de l'un de mes profs.
riseohms a écrit: | la ressemblance ne concerne donc pas l’être mais l'existence, l'action le comportement
il s'agit de relier l'image divine que nous sommes à notre humanité
de l'incarner, de l'harmoniser, de la réaliser dans notre vie quotidienne .
il s'agit de réaliser l'eveil, de devenir concrètement ce que nous sommes
-dans le christianisme nous devons vivre en imitant la vie de jésus afin de lui ressembler le plus possible
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Oui je crois que c'est une des principales différences. Les autres traditions on une tendance à minimiser la manifestation et à glorifier l'essence. Alors qu'ici...l'absolu s'incarne...littéralement et volontairement...et non pas par erreur.
Étincelle, qui sont JND et CHM? |
Bonjour Renard !
Je ne vois pas, en quoi, dans le christianisme, l'incarnation est un choix, puisqu'on a été entraîner dans la foulée de la chute d'Adam et Êve !? |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5924
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Posté le: Je 21 Fév 2019 16:48 Sujet du message: Re: Éveil ou métanoia |
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daniel a écrit: | Renard a écrit: | Pour l'intermède je suis pas sur du tout de la véracité...c'était une vielle histoire de l'un de mes profs.
riseohms a écrit: | la ressemblance ne concerne donc pas l’être mais l'existence, l'action le comportement
il s'agit de relier l'image divine que nous sommes à notre humanité
de l'incarner, de l'harmoniser, de la réaliser dans notre vie quotidienne .
il s'agit de réaliser l'eveil, de devenir concrètement ce que nous sommes
-dans le christianisme nous devons vivre en imitant la vie de jésus afin de lui ressembler le plus possible
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Oui je crois que c'est une des principales différences. Les autres traditions on une tendance à minimiser la manifestation et à glorifier l'essence. Alors qu'ici...l'absolu s'incarne...littéralement et volontairement...et non pas par erreur.
Étincelle, qui sont JND et CHM? |
Bonjour Renard !
Je ne vois pas, en quoi, dans le christianisme, l'incarnation est un choix, puisqu'on a été entraîner dans la foulée de la chute d'Adam et Êve !? |
Oui mais c ' est vrai que ce que dit Renard est juste : minimisation - et je dirai meme négation en tant que réalité - de la manifestation par rapport a l' essence.
Dans le Christianisme ce n'est pas le cas, on parle bien d' une réalisation dans la manifestation, dans " ce monde " , meme si le " royaume de dieu n' est pas de ce monde ". C ' est une invitation a suivre des preceptes et a les mettre en application dans notre existence.
Le fait que l' on soit d' accord ou pas avec ces commandements est une autre question. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
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Posté le: Je 21 Fév 2019 17:14 Sujet du message: |
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Bonjour Alain !
Oui, la figure phare, c'est jésus, c'est lui qui décide de s'incarner pour nous sauver, c'est lui le chemin, la porte qui s'ouvre sur la Vie éternelle, si l'on suit ses pas ... |
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étincelle Invité
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Posté le: Je 21 Fév 2019 19:35 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour Alain !
Oui, la figure phare, c'est jésus, c'est lui qui décide de s'incarner pour nous sauver, c'est lui le chemin, la porte qui s'ouvre sur la Vie éternelle, si l'on suit ses pas ... |
Par ce verset, je vois, Daniel, que Jésus ne décide rien par lui-même.
Jean 8:42
42 Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.
Ma conversion pourrait se dire ainsi : orphelin(e) que j'étais, par Jésus je connais (enfin) mon Père. |
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Renard
Inscrit le: 11 Déc 2009 Messages: 145 Localisation: Montréal
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Posté le: Ve 22 Fév 2019 2:11 Sujet du message: |
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Saut Daniel!
Voila, comme tu l'a compris après le commentaire d'Alain, je faisais ici référence au Christ...Mais c'est évidement pas aussi simple comme le souligne étincelle...puisque il était aussi pleinement humain, et en tant que fils de l'homme il est né sans consentement. Ce n'était pas un jeu et il a incarné...souffert le destin de l'homme jusqu'au bout, jusque dans le désespoir de l'Homme face a l'abandon final:Eloï, lamma sabachtani. On y voit aussi une fenêtre sur des notions comme la kénose bien sûr...
Mais si le christianisme n'est clairement pas un hédonisme, c'est réellement une religion de l'incarnation, le corps y est omniprésent. Quand Jésus apprend la mort de Lazare, il ne fait pas un sermon disant que la vie n'est rien et que l'essentiel est ailleurs. Il ne minimise pas ce qui se passe en disant que tous cela n'est qu'une histoire éphémère et que l'on doit se tourner vers ce qui en nous est permanent. Non. Il PLEURE....puis accourt pour le ramener à la vie. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5924
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Posté le: Ve 22 Fév 2019 7:42 Sujet du message: |
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Tout a fait.
Sur bien des points, le christianisme est subversif |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
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Posté le: Ve 22 Fév 2019 11:15 Sujet du message: |
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Bonjour Renard !
Pour toi, la résurrection des corps est une réalité, alors !? |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5924
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Posté le: Ve 22 Fév 2019 22:49 Sujet du message: |
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Si on veut comprendre le Christianisme de façon scientifique, ça ne marche pas. Comme pour la Bible dailleurs.
Ne faut il pas plutot le considérer comme un enseignement, un conte initiatique ?*
On peut découvrir alors un regard absolument original et sage sur la nature humaine.
De plus le message du Christianisme est unique, on ne trouve rien de semblable nulle part ailleurs. |
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