Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 24 Déc 2019 18:01 Sujet du message: Conscience de soi, changement de paradigme pour le chien ! |
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Bonsoir tout le monde ! Un merveilleux réveillon et de la joie pour noël !
Voici mon sujet :
DAILY SCIENCE
Flairer son soi: la conscience de soi chez les chiens, et un changement de paradigme scientifique
par Brandon Keim.
Traduit de l’anglais par Juliette Colinas
Depuis les années 1970, la capacité des animaux à se reconnaître dans les miroirs a été utilisée comme critère de base pour déterminer s’ils possèdent une conscience de soi similaire à la nôtre. Or, selon ce critère, cela ne serait le cas que pour une poignée espèces: les dauphins, les autres grands singes, les pies, les raies manta, et peut-être les cochons. La conscience de soi, si fondamentale à notre propre expérience, pourrait être considérée comme une rareté.
Toutefois, le test du miroir a ses critiques. Certains scientifiques disent qu’il discrimine les créatures qui ne dépendent pas de la vision autant que nous le faisons. Débarrassez-vous des miroirs, et utilisez des tests qui sont adaptés aux inclinations sensorielles des autres espèces, et beaucoup plus d’animaux passeraient ces tests. À savoir: les chiens, qui échouent au test du miroir systématiquement, et souvent comiquement, mais qui, lorsqu’on leur fait passer un test basé sur l’odeur, semblent tout à fait conscients d’eux-mêmes.
Dans une étude publiée dans la revue Behavioral Processes, la psychologue Alexandra Horowitz du Collège Barnard décrit un test de reconnaissance du soi basé sur l’olfaction, qui a été administré à 36 chiens domestiques, auxquels l’odeur de leur propre urine ainsi que celle d’un autre chien ont été présentées. De façon peu surprenante, les chiens ont différencié les deux. Ensuite, dans une seconde étape du test, Horowitz a mélangé l’odeur de chacun des chiens avec de l’huile d’anis. Les chiens ont montré un intérêt marqué pour cette odeur altérée, passant plus de temps à la sentir que celle de leur odeur non modifiée ou celle de l’huile elle-même.
Conceptuellement, cela ressemblait à la partie cruciale du test d’autoreconnaissance du miroir, dans lequel un animal utilise un miroir pour étudier une caractéristique de lui-même inattendue, telle que de la peinture que le chercheur aurait subrepticement appliquée à l’arrière de sa tête. « C’est là que l’idée du ‘soi’ peut être introduite », dit Horowitz de cette partie de l’étude. « Hé, quelque chose a changé dans mon odeur! »
Horowitz prend garde à noter que la reconnaissance du soi n’est pas nécessairement la même chose que la conscience de soi. « Moi » pour un chien pourrait vouloir dire quelque chose de très différent de « moi » pour un humain. « La conscience de soi est beaucoup plus riche que de simplement se reconnaître », dit-elle. Cependant, nous savons que d’autres éléments importants constitutifs du sens du soi et des autres dans la conscience de soi humaine se retrouvent également chez les chiens – tels que la mémoire, l’émotion, et les relations sociales.
Pour la plupart des gens qui connaissent les chiens, cela n’apparaîtra pas surprenant. Ils se comportent certainement comme s’ils étaient conscients d’eux-mêmes. Mais les résultats obtenus par Horowitz suggèrent un imprimatur scientifique pour cette intuition. Les résultats semblent aussi pointer vers une question éthique: à la lumière de ces connaissances, allons-nous traiter les chiens, domestiques ou sauvages, de façon différente?
Cela dépasse la portée de la présente étude. Dans l’immédiat, les tests de Horowitz fournissent peut-être un paradigme pour tester d’autres espèces pour lesquelles la conscience de soi reste à être validée scientifiquement. La reconnaissance d’individus apparentés basée sur l’odeur se retrouve à travers le règne animal; peut-être que certains de ces animaux se reconnaissent eux-mêmes de cette façon. « D’autres animaux pourraient être également intéressés par leur propre odeur altérée », dit Horowitz, « mais cela n’a pas été beaucoup testé ».
Source: Horowitz, Alexandra. « Smelling themselves: Dogs investigate their own odours longer when modified in an “olfactory mirror” test. » Behavioural Processes,
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rose Invité
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Posté le: Ma 24 Déc 2019 20:53 Sujet du message: |
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Merci, intéressant à lire .
Il y a quelques mois, j’ai adopté un chien de 5 ans. Lorsqu’il est devant un miroir il baisse la tête ; je crois bien qu’il est timide, ou bien peut-être se fait-il une salutation à lui-même ou à ce qu’il pense être quelqu’un
d’autre ?
Lui seul pourrait me le dire, mais voilà il me répond Wouf Wouf 💁🏿♂️ |
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rien
Inscrit le: 15 Oct 2017 Messages: 689 Localisation: toulon
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Posté le: Me 25 Déc 2019 2:31 Sujet du message: |
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oui si les êtres humains partagerais autant d'amour entres eux qu'un chien pour un être humain , tout ce petit monde serait + conscient . _________________ une croix , chacun la sienne et dieu pour tous .
a lire symboliquement , bisous bisous et reste là; |
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Philophile
Inscrit le: 07 Avr 2020 Messages: 28
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Posté le: Lu 13 Avr 2020 16:12 Sujet du message: |
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Bonjour à vous,
Ce sujet est l'un de ceux qui m’interpellent. Sur le déclin de l'année dernière, j'ai ressenti d'étranges phénomènes qui s'apparentaient à des absences.
Alertée par mes attitudes prostrées, inertes, ma petite femme attentionnée m'a suggéré de consulter mon médecin à qui j'ai fait part de mon vécu intérieur dans ces moments, stipulant que les nombres, les lettres et tout autre forme abstractive ou symbolique n'avait plus de sens pour moi.
J'avais le sentiment de voir des absolus plutôt que des contrastes. Ce à quoi je m'attendais ne s'est pas fait attendre : neurologie. Bon, je me voyais déjà passer par l'IRM, stipulant à ma moitié que cela ne servirait à rien et qu'en fait l'examen serait suivi d'une IRM fonctionnelle, ce qui est déjà prévu mais en attente pour cause de COVID19.
Tout ceci pour vous dire que lors de ces événements, je me sentais plus proche de l'animal que de l'humain et je comprenais mon chien. Les mots n'ayant pour moi plus aucune signification, j'ai réalisé combien il était illusoire de tenter faire comprendre quoi que ce soit à son chien par les mots, et les promesses ne valent rien.
Depuis, pour dialoguer avec lui, je me tais et j'agis. Cela m'a permis de voir combien l'acte rend responsable et exige d'être, d'assumer. Comment l'acte appartient à "maintenant" et demande d'être juste, exact, précis, clair, mais surtout affirmé.
Toute erreur dans l'acte nous montre la peur du "trop tard". Cela présente pour moi une similarité avec cet éveil qui nécessite l'acte d'être, mais juste être sans excès ni carence et non l'artifice de la pensée.
Durant ces absences, j'étais présent, mais vrai, authentique, précisément et exactement au néant près : "être". Depuis s'est établie entre ces (mes) deux chiens et moi une relation profonde de confiance.
Ils ressentent ma sincérité et ma compréhension. Jamais plus je ne leur promets d'aller se promener "tout à l'heure". Ils le savent. Mais lorsque j'entreprends d'aller faire une balade, l'intention est là et rien ne peut plus interrompre mon acte.
J'entends souvent que le spiritualisme n'a "que le soi vrai" à offrir. C'est parce que la richesse du bonheur de ces petites (ineffables) choses ne transparaît pas.
Pour conclure : l'IRM ne révèle rien. Le fonctionnement naturel d'un cerveau ne fait pas de différence. La pensée naturelle n'est pas différente de la pensée dominée. Cet examen est subséquent à une divergence de pensée. Cela ne signifie cependant pas que l'AVC est un impossible pour moi. Équilibre, sincérité et humilité. _________________ Comment prétendre le savoir
Lorsque l'on ignore l'ignorance |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5638 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 14 Avr 2020 18:10 Sujet du message: |
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Philophile a écrit: | Depuis, pour dialoguer avec lui, je me tais et j'agis. Cela m'a permis de voir combien l'acte rend responsable et exige d'être, d'assumer. Comment l'acte appartient à "maintenant" et demande d'être juste, exact, précis, clair, mais surtout affirmé.
Toute erreur dans l'acte nous montre la peur du "trop tard". Cela présente pour moi une similarité avec cet éveil qui nécessite l'acte d'être, mais juste être sans excès ni carence et non l'artifice de la pensée.
Durant ces absences, j'étais présent, mais vrai, authentique, précisément et exactement au néant près : "être". |
Bonjour Philophile,
Voilà une manière très parlante de dire la présence, même — et justement — si c’est pour dire qu’elle s’exprime sans mots. |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 8583 Localisation: belgique
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Posté le: Di 21 Fév 2021 1:38 Sujet du message: |
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Bonjour tout le monde !
Des éthologues viennent de montrerque les chiens possèdent une conscience de leur corps, c'est-à-dire la capacité à appréhender la séparation entre leur propre corps et les objets extérieurs, ce qui est considéré comme un "précurseur" de la conscience de soi.
La découverte est d'autant plus intéressante que cette capacité semble rare dans le règne animal, même si elle a déjà été détectée chez les grands singes, les éléphants, les dauphins et orques, voire certains oiseaux (comme les pies).
Néanmoins les chiens, produits par une sélection humaine à partir du loup gris (Canis lupus), auraient bénéficié au cours de leur évolution artificielle d'un coup de pouce involontaire des humains.
Le test essentiel, effectué avec 32 chiens âgés de 1 à 11 ans en compagnie de leur maître ou maîtresse, a consisté à "piéger" l'animal en lui demandant de rapporter un objet, alors que celui-ci avait été collé au tapis ou mat sur lequel se trouvait le chien.
La question posée par les chercheurs dans ce test, intitulé "le corps comme obstacle", était de savoir si l'animal allait comprendre que son corps l'empêchait de répondre au désir du maître ou maîtresse, et le cas échéant, s'il allait trouver la solution à savoir : se décaler hors du mat pour rapporter l'objet (avec le mat).
Sur les 32 chiens "volontaires", 27 ont effectué le bon geste, soit près de 90 % (en moyenne sur quatre essais par chien). Chez les humains, cette compréhension et le geste qui l'accompagne ne s'acquièrent pas avant l'âge de deux ans.
Les mêmes chiens ont été soumis à d'autres tests pour affiner le résultat, notamment avec l'objet et le mat fixés au sol.
Dans ce cas les chercheurs ont observé que le réflexe de s'écarter du mat était beaucoup moins fréquent (moins de 50% des chiens), et n'intervenait pas aussi rapidement que quand l'objet était seulement fixé au mat.
CONSCIENCE DE SOI : UNE MOSAÏQUE DE CAPACITÉS COGNITIVES
L'analyse statistique fine des résultats, dans des conditions très strictes d'expérimentation, montre que finalement les chiens perçoivent plutôt bien quand leur corps fait obstacle et distinguent les conditions dans lesquelles le geste a un sens ou n'en a pas (objet et mat collés au sol).
Rappelons tout de même que les chiens ne passent pas le test du miroir - le plus emblématique pour attribuer une conscience de soi à un animal : on place l'animal devant un miroir en lui ayant au préalable imprimé une tache (en blanc par exemple) sur le corps qu'il ne peut voir que dans son reflet. Si l'animal réagit, en essayant par exemple de l'enlever, alors c'est qu'il se reconnaît.
Néanmoins, "le chien est la première espèce qui n'a pas réussi le test de la marque miroir mais qui a réussi le paradigme du 'corps comme obstacle, a ainsi déclaré à la presse Rita Lenkei, la première signataire de l'article. Nos résultats soutiennent la théorie décrivant la représentation de soi comme un réseau de compétences cognitives plus ou moins connectées, où la présence ou l'absence d'un élément particulier dépendrait des besoins écologiques et de la complexité cognitive de l'espèce".
Ainsi, au cours des millénaires qu'a duré notre sélection des chiens, il semble que nous ayons eu un penchant constant pour des compagnons intelligents ayant une conscience de leur corps en tant qu'obstacle possible, ce qui du point de vue pratique se comprend parfaitement.
Source : Scientific Reports, février 2021
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