Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
|
Archives ·
Devenir membre ·
Log in · Contact
· Blog
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2197
|
Posté le: Me 17 Fév 2021 17:28 Sujet du message: Devenir meilleur |
|
|
Bonjour à tous,
J’entends souvent des gens parler de "devenir meilleur" ou "devenir une meilleure personne". Pour certains, c'est une quête spirituelle, pour d'autres, c'est se rendre plus acceptable aux yeux des autres mais souvent aussi à ses propres yeux...
Qu'est-ce que devenir meilleur veut dire pour vous ?
Par exemple,
Que pensez-vous que signifie une recherche d'amélioration dans un cadre spirituel ?
D'où vient le désir de s'améliorer ?
Pensez-vous qu'il est possible de "s'améliorer" ? |
|
Revenir en haut |
|
|
Jo
Inscrit le: 26 Sep 2020 Messages: 106
|
Posté le: Me 17 Fév 2021 17:44 Sujet du message: Re: Devenir meilleur |
|
|
KIYA a écrit: | Bonjour à tous,
J’entends souvent des gens parler de "devenir meilleur" ou "devenir une meilleure personne". Pour certains, c'est une quête spirituelle, pour d'autres, c'est se rendre plus acceptable aux yeux des autres mais souvent aussi à ses propres yeux...
Qu'est-ce que devenir meilleur veut dire pour vous ?
Par exemple,
Que pensez-vous que signifie une recherche d'amélioration dans un cadre spirituel ?
D'où vient le désir de s'améliorer ?
Pensez-vous qu'il est possible de "s'améliorer" ? |
Bonjour KIYA
Il y a 2 définitions qui me viennent avec recherche d'amélioration.
La première concerne quelque chose de concret, par exemple la peinture.
L'individu prend du plaisir à peindre et est conscient de certaines limites, et va, poussé par son amusement à peindre, découvrir des techniques ou des astuces pour obtenir un résultat "extérieur" (la peinture) qui est de plus en plus harmonisé avec ce qu'il ressent. Il s'agit là, selon moi, d'amusement et de curiosité et ça me semble sonner juste.
Quant au désir de s'améliorer spirituellement, il me semble évident qu'il ne s'agit pas de joie de vivre et qu'il vient d'un inconfort avec maintenant. Ce désir de s'améliorer est une procédure mise en place par la souffrance qui possède l'être. Pas de souffrance, pas de désir d'amélioration. Lorsque l'attachement à cette souffrance est suffisamment affaibli, l'être fleurit plus rapidement et automatiquement.
L'être ne s'améliore pas, mais la conscience qu'il a des choses est de moins en moins grossière. |
|
Revenir en haut |
|
|
sahaja
Inscrit le: 28 Fév 2006 Messages: 353
|
Posté le: Me 17 Fév 2021 19:41 Sujet du message: |
|
|
Bonjour KIYA
Que pensez-vous que signifie une recherche d'amélioration dans un cadre spirituel ?
une recherche d'amélioration n'a rien de spirituel de mon point de vu .
D'où vient le désir de s'améliorer ?
Pour ma part c'est en lien avec la relation dans le cadre du vivre ensemble ,du rapport au monde ...en gros un travail psychologique sur soi-même dans l'optique de réduire la souffrance que je peux engendrer par mon comportement et mes propos et un soucie de bien être pour les êtres ,en gros faire du bien plutôt que faire mal .
Pensez-vous qu'il est possible de "s'améliorer" ?
psychologiquement oui sans aucun doute ,c'est un travail .
je crois que c'est une forme de sagesse, perdre certaines habitudes néfaste par manque d'intérêt ,si l'on sais qui on est ,on a pas besoin d'être un autre et le fait même de ne pas poursuivre l'idée d'être un autre ,quelqu'un de meilleur , engendre une maturité ,une sagesse ,une lucidité qui ne s'illusionne plus des propositions du monde et de la pensée .
il y a quelque chose de presque mécanique dans la psychologie humaine ,des habitudes ,des schémas de pensée .. tout cela est tellement prévisible...
Amitiés
Dernière édition par sahaja le Me 17 Fév 2021 23:29; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
|
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5644 Localisation: Suisse
|
Posté le: Me 17 Fév 2021 20:45 Sujet du message: Re: Devenir meilleur |
|
|
KIYA a écrit: | Bonjour à tous,
J’entends souvent des gens parler de "devenir meilleur" ou "devenir une meilleure personne". Pour certains, c'est une quête spirituelle, pour d'autres, c'est se rendre plus acceptable aux yeux des autres mais souvent aussi à ses propres yeux...
Qu'est-ce que devenir meilleur veut dire pour vous ?
Par exemple,
Que pensez-vous que signifie une recherche d'amélioration dans un cadre spirituel ?
D'où vient le désir de s'améliorer ?
Pensez-vous qu'il est possible de "s'améliorer" ? |
Bonsoir Kiya, Jo, sahaja,
L’idée de devenir meilleur est une notion qui m’est totalement étrangère. Je répugne à l’idée d’élire une partie de moi comme juge de ce qu’il y aurait à changer en moi. En fait, j’avais été vacciné contre ce travers à l’âge de 17 ans, lorsqu’après m’être battu durant presque 2 ans contre moi-même, pour faire de moi autre chose que ce moi que je refusais, j’avais rendu les armes. J’avais compris que vouloir se changer, c’était s’identifier à une partie de soi, et c'était donc s’aliéner tout le reste. J’avais compris que la volonté de changer était bâtie sur un paradoxe : vouloir changer, c’est vouloir autre chose que ce qu’on est, et pourtant c’est ce qu’on est qui est censé le vouloir. Et que la résolution de ce paradoxe, c’était d’accepter ce qu’on est. Accepter ce qu’on est, c’est le camp de base pour pouvoir explorer la réalité du monde ; alors que refuser ce qu’on est, c’est demeurer prisonnier d’un combat qui met aux prises soi avec soi.
Dans ce sens, je partage le point de vue de Jo. S’améliorer, au sens d’améliorer des compétences, des facultés, des connaissances, c’est améliorer l’objet que je suis. Je peux améliorer l'objet que je suis, mais pas le sujet que je suis. Et dans ce sens-là, je partage aussi le point de vue de sahaja : améliorer le sujet que je suis, ce serait faire de moi un objet. |
|
Revenir en haut |
|
|
Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
|
Posté le: Me 17 Fév 2021 21:55 Sujet du message: |
|
|
Pour moi, devenir meilleur, c'est se rendre capable d' aimer un ( une ) autre que soi même.
Le premier pas, pour tous ( toutes ) , je dirai que c'est l' amour de Soi. Un premier pas difficile , car il implique la lucidité sur soi. Certains ( certaines ) ne réussissent jamais a franchir ce pas.
Et le second pas c' est l'amour de l' Autre, qui est fondamentalement ouverture et qui je crois, donne a la vie son sens le plus profond. |
|
Revenir en haut |
|
|
KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2197
|
Posté le: Je 18 Fév 2021 18:38 Sujet du message: |
|
|
Merci à tous pour vos réponses. Je ne vois aucun point de désaccord avec ce que chacun de vous a pu dire.
Je ne sais pas si c'est une question de génération, mais il me semble que par le passé les gens mettaient plus un point d'honneur à être des personnes "acceptables", à "se conformer" alors qu'aujourd'hui l'emphase est plus sur l'épanouissement, la recherche de l'authenticité. Mais peut-être est-ce par qu'il y en a de moins en moins ... |
|
Revenir en haut |
|
|
linda b Invité
|
Posté le: Je 18 Fév 2021 23:02 Sujet du message: Devenir meilleur |
|
|
Bonsoir KIYA
Devenir une meilleure personne...l'histoire d'une vie...
Je crois que pour tout projet d'amélioration de soi-même,il faut,dans un premier temps s'accepter,avec nos forces,et nos faiblesses. Par la suite,avec de l'ouverture d'esprit,on peut avec les expériences que la vie nous donnes,arriver à faire des bilans positifs,même dans nos erreurs qui parfois grugent notre énergie,on peut arriver à y voir plus clair,faire face,avec authenticité à ce que nous sommes,à ce que nous pourrions devenir si on devient plus fort,plus équipé face à ce qui nous arrive.
Chaque personne à son cheminement,et,un jour,il arrive,on ne sait pas pourquoi,ni d'où ça vient,mais il y a un désir d'amélioration intense qui s'installe,on entend souvent l'expression...se prendre en main...
Il y a certaines décisions qui donnent des ailes,on est fier de soi,ça fait du bien,la vie c'est une école...
Je crois qu'il est possible de s'améliorer,il n'y a pas de honte à faire face à ce qui ne va pas,à notre façon parfois regrettable de réagir devant certaines situations,l'humilité a encore sa place.
La récompense,c'est être en paix avec soi-même... |
|
Revenir en haut |
|
|
Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1454 Localisation: Braives - Belgique
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 12:10 Sujet du message: |
|
|
Coucou,
Meilleur... meilleur... mais meilleur que qui, meilleur que quoi ?
Là où j’excelle, c'est en étant moi. Mais quand je suis moi, je suis confronté à un malêtre, les autres sont agressifs, le monde ne va pas, c'est la faute de l'autre...
Bizarrement, lorsque j'oublie même jusqu'à la notion des valeurs, je suis soulagé d'avoir à prétendre être meilleur. Je me sens bien tel que je suis. Je rayonne la joie d'être simplement moi. Plus d'adversité, plus d'agressivité, j'apprécie l'autre qui m'apprécie. Plus de jugement.
D'où me vient donc cette notion de "meilleur" ?
Ah oui, à l'école, je devais être le meilleur, dans mon travail, je suis évalué et si je ne suis pas le meilleur, je peux toujours retourner au chômage. Alors je dénonce les bévues de mes collègues pour me "faire" meilleur. Mon chef (ingénieur ou universitaire) est intellectuel. Il est "meilleur" dans un concept de "meilleur" et de "moindre".
L'on peut remplacer "meilleur" par toute autre notion de valeur : beau, grand, fort, intelligent...
"SE" bonifier commence par l'abandon de certains concepts qui viennent de "moi". _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
|
Revenir en haut |
|
|
konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1467 Localisation: En van...dredi.
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 12:53 Sujet du message: |
|
|
Bonjour,
Être meilleur n'a jamais été mon ambition mais approcher la vérité, oui.
Qui suis-je, pourquoi suis-je incarné, pour faire quoi... ?
Ces questions m'ont poussé sur le versant spirituel car il me semble que la vérité libère.
Probablement mes intentions ne furent pas d'une totale "sincérité". Je désirais avant tout fuir ce "moi" de placage, fruit d'une éducation à l'issue de laquelle j'endossais une responsabilité plus lourde que mes épaules. Ce "moi" pétris d'inquiétude et d'anxiété. la "spiritualité" devait me délivrer les réponses et ainsi me rendre sinon heureux, dégagé de ces troubles.
Aujourd’hui, et déjà depuis un certain temps, je me regarde avec bienveillance, je n'ai pas changé et cela me fait plaisir. Je me reconnais ! Je vois la continuité avec le môme que j'ai été et l'adolescent lyrique puis l'adulte pas tout à fait fini. Mais il reste une architecture, un axe qui subsiste et qui fait, malgré toutes mes disgrâces, que je m'aime bien.
Ce qui me rend pas peu fier, toute modestie évacuée, c'est que je ne suis pas meilleur qu'avant, ce serait même le contraire, c'est que je garde toujours au fond de moi l'étincelle prête à embraser l’inconnu et le devenir. Je reste prêt à jaillir, toujours vierge, enthousiaste et émerveillé dans ma vie de chien. |
|
Revenir en haut |
|
|
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5644 Localisation: Suisse
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 13:41 Sujet du message: |
|
|
KIYA a écrit: | Je ne sais pas si c'est une question de génération, mais il me semble que par le passé les gens mettaient plus un point d'honneur à être des personnes "acceptables", à "se conformer" alors qu'aujourd'hui l'emphase est plus sur l'épanouissement, la recherche de l'authenticité. Mais peut-être est-ce par qu'il y en a de moins en moins ... |
Il semble effectivement que nous ayons changé d'époque. Marcel Gauchet a introduit la notion de "personnalité contemporaine", que je trouve très éclairante :
« Marcel Gauchet nous propose alors, à titre d’hypothèse, un modèle permettant de différencier trois types de personnalité qui correspondraient aussi à trois périodes successives de quelque chose comme une histoire du sujet. Au départ, il y aurait « la personnalité traditionnelle ». L’individu se détermine et se structure ici par l’incorporation des normes de sa société d’appartenance par l’identification ignorée mais agissante à l’ordre symbolique (comme ensemble ordonné de représentations, de règles, d’idéaux, de statuts et de coutumes) qui structure le collectif. Donc, pas d’écart ni de conflit entre le point de vue de l’individu et celui de l’ensemble. Pas d’inconscient individuel vraiment significatif non plus, puisque la même symbolique régit les processus sociaux et les processus intrapsychiques. Mais une grande solidité et une grande autonomie de l’acteur individuel qui dispose de références sûres, qui porte en quelque sorte en lui la collectivité, et peut ainsi déployer en toute sécurité sa spontanéité à l’intérieur du cadre de références qu’il s’est incorporé.
« La personnalité moderne » ou « l’individu bourgeois », qui s’affirme de manière privilégiée entre 1700 et 1900, continue de se référer à un collectif qui le précède, à tout un ensemble de traditions, de normes et d’idéaux dont il n’est pas le créateur. Mais il lui revient de s’approprier personnellement, d’intérioriser (et pas seulement d’incorporer), d’accepter lucidement et de vouloir librement ce qu’il a d’abord reçu. C’est l’âge de la conscience, de la responsabilité, de la culpabilité. Car c’est l’âge du conflit inévitable entre une tradition et une autorité socialement instituées qui continuent de déterminer les vérités les normes et les idéaux auxquels il convient de se référer – et un individu dont la capacité de discernement rationnel et de libre engagement est désormais pleinement reconnue, un individu auquel il revient de reconnaître en conscience et d’affirmer librement la supériorité du point de vue de l’ensemble sur les désirs, les perceptions et les sentiments qui lui sont particuliers.
En cette fin de XXe siècle, nous assisterions à l’émergence de « la personnalité contemporaine ». Celle-ci n’est plus structurée par la référence au collectif et à sa précédence, elle n’est plus fondée sur l’appartenance. Bien entendu, l’individu « contemporain » sait qu’il appartient à une société, mais ce n’est plus cette inscription sociale qui le détermine en tant que sujet. Il ne s’agit plus que « d’être soi-même », de ne pas être entravé dans l’utilisation des opportunités d’épanouissement qui se présentent de rester « branché » sur les réseaux susceptibles de favoriser le développement personnel. Dans cette perspective, le point de vue de l’ensemble devient inintéressant et non pertinent. »
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2003-4-page-1389.htm
J’avais assisté à un séminaire il y a quelques années sur la personnalité contemporaine, animé par Fourez et Lacrosse. Ils rendaient évidente cette mutation à l’aide d’une quantité d’exemples concrets comme par exemple les faire-parts de naissance. Jusque dans les années 60, ceux-ci étaient toujours formulés plus ou moins ainsi : "Mme et M. Untel ont la grande joie d’annoncer la naissance du petit, de la petite…" A partir des années 80 et 90, on a vu de plus en plus de faire-parts où c’était le bébé lui-même qui prenait la parole pour annoncer sa venue. Avant même d’avoir su dire un mot, il était déjà symboliquement sujet autonome et acteur de sa vie. La personnalité contemporaine vit sous le signe de l’autonomie, au sens étymologique du terme : qui s’applique à soi-même sa propre loi. Une autonomie en tant que sujet et acteur de sa propre vie, qui contraste avec une dépendance au quotidien envers les structures logistiques, techniques et légales bien plus totale qu'auparavant. L’échec de l’autonomisation de l’individu le conduit à des problématiques liées à la dépendance. Auparavant, l’injonction n’était pas d’être autonome, mais d’être conforme. Cette conformité impliquait l’adhésion aux valeurs structurantes de la société et de la famille. Un bébé dont le faire-part dit : "Mme et M. sont heureux d’annoncer la naissance du petit…", n’est pas sommé d’emblée d’exister comme sujet, mais il est accueilli dans quelque chose qui lui préexiste, et qui lui donne son identité. L’échec de l’individu à se conformer aux valeurs prescrites ne conduisait pas à la dépendance, mais à la culpabilité. Les pathologies psychiques qui se voyaient alors étaient donc surtout des névroses. Les pathologies actuelles sont liées au vide intérieur, ce qui produit des troubles de type borderline, autrement dit des pathologies de la dépendance. La culpabilité est une souffrance liée à un excès d'injonctions internes structurantes, qui en deviennent écrasantes ; le vide intérieur est une souffrance liée au manque de structure interne, obligeant le sujet à se raccrocher à des soutiens externes, dont il devient dépendant. |
|
Revenir en haut |
|
|
KIYA
Inscrit le: 20 Fév 2014 Messages: 2197
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 19:36 Sujet du message: |
|
|
J'avais remarqué effectivement ce changement de formulation dans les faire-parts de naissance. J'avais d'ailleurs trouvé étrange qu'on parle au nom de l'enfant.
Je me reconnais le mieux dans le troisième type de personnalité et pourtant mon éducation a été très "conformisante" et culpabilisante. Bien que j'aie dû lutter avec ce sentiment de culpabilité, je n'ai jamais pu rentrer dans le rang et n'ai eu de cesse de clamer mon droit à être comme je suis.
J'ai l'impression que nous sommes de plus en plus nombreux à être déracinés. Non seulement de la structure familiale ou de la famille élargie, mais aussi géographiquement, nos mode de vie, le travail, nous obligeant fréquemment à nous éloigner. |
|
Revenir en haut |
|
|
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 5644 Localisation: Suisse
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 20:43 Sujet du message: |
|
|
Je termine de visionner l'interview de dodo-chan :
http://www.cafe-eveil.org/forum/viewtopic.php?p=61147#61147
Voici ce qu'il dit à la fin :
"Il faut pas se laisser catégoriser, enfermer dans des cases, et faire ce que l’endroit où on est nous dit de faire. L’environnement ne doit pas vous déterminer. C’est vous qui vous déterminez vous-mêmes. Et soyez curieux, et foncez, allez-y, faites ce que vous aimez, et n’ayez pas peur d’être vous-mêmes, quitte à être différent, et à décevoir certaines personnes. Le plus important c’est de ne pas se décevoir soi-même."
C'est la confession d'un enfant du siècle, qui a connu l'aboutissement ultime de ce siècle. Les structures porteuse sont devenues si fatiguées, ou alors pour celles qui ne le sont pas, si délétères, qu'on n'a plus d'autre choix que de ne tabler que sur soi. |
|
Revenir en haut |
|
|
linda b Invité
|
Posté le: Ve 19 Fév 2021 23:50 Sujet du message: Devenir meilleur |
|
|
Bonsoir
J'ai lu un extrait du livre...À la recherche du Soi perdu...de Christine Lavoie,le voici.
«Et si chacun portait en soi,à des degrés divers,les tendances et les possibilités de l'humanité entière...
C'est à travers une gamme inimaginable de possibles,à partir de tâtonnements successifs,d'essais et d'erreurs,de choix temporaires ou permanents que se forge,au gré des circonstances,mon identité personnelle. Le«moi» qui en résulte,telle l'eau d'une rivière,n'a pas de domicile fixe; il circule entre des berges soumises à l'érosion,dans des conditions imprévisibles et instables. Parfois calme,parfois tumultueux,il se promène du privé au public,stagne ou s'agite,emprunte mille détours et de multiples nuances. Capable d'explorer les bas-fonds,de soulever des tonnes de vase il peut capter la lumière et la réfléchir.
Mon«moi» diffère de celui des autres. Façonné par mes attributs et mes expérience de vie,il est unique,donc,incomparable. Pour être bien dans ma peau,j'ai intérêt à la personne que je suis vraiment,dans sa totalité,et à trouver ma voie.» fin de l'extrait
Si je regarde à nouveau le titre du sujet...devenir meilleur...je vois que pour certaines personnes cela peut sembler être une compétition,être le meilleur à l'école,au travail etc. Ça peut devenir stressant.
J'aime bien l'expression...s'épanouir...quand on se sent bien,on entre pas dans une bataille,quand on rayonne,on est dans la bonne direction,quand on se sent à sa place.
Parfois,des gens s'épuisent à vouloir réussir dans un domaine qui ne semble pas fait pour eux,dans ces conditions,on ne s'épanouit pas.
C'est bon de faire un bilan,d'exprimer ce que l'on ressent,de peser le pour et le contre,essayer d'y voir plus clair.
C'est agréable d'être en paix avec soi-même,s'améliorer,je trouve que c'est stimulant.
Il y a plusieurs années,j'ai du prendre une décision importante,j'étais fière de moi,cela m'a donné des ailes,et cela m'a apporté de la confiance.
Mais,j'apprends encore à tous les jours,c'est la vie... |
|
Revenir en haut |
|
|
Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
|
Posté le: Sa 20 Fév 2021 2:54 Sujet du message: Re: Devenir meilleur |
|
|
linda b a écrit: | Bonsoir
J'ai lu un extrait du livre...À la recherche du Soi perdu...de Christine Lavoie,le voici.
«Et si chacun portait en soi,à des degrés divers,les tendances et les possibilités de l'humanité entière...
C'est à travers une gamme inimaginable de possibles,à partir de tâtonnements successifs,d'essais et d'erreurs,de choix temporaires ou permanents que se forge,au gré des circonstances,mon identité personnelle. Le«moi» qui en résulte,telle l'eau d'une rivière,n'a pas de domicile fixe; il circule entre des berges soumises à l'érosion,dans des conditions imprévisibles et instables. Parfois calme,parfois tumultueux,il se promène du privé au public,stagne ou s'agite,emprunte mille détours et de multiples nuances. Capable d'explorer les bas-fonds,de soulever des tonnes de vase il peut capter la lumière et la réfléchir.
Mon«moi» diffère de celui des autres. Façonné par mes attributs et mes expérience de vie,il est unique,donc,incomparable. Pour être bien dans ma peau,j'ai intérêt à la personne que je suis vraiment,dans sa totalité,et à trouver ma voie.» fin de l'extrait
Si je regarde à nouveau le titre du sujet...devenir meilleur...je vois que pour certaines personnes cela peut sembler être une compétition,être le meilleur à l'école,au travail etc. Ça peut devenir stressant.
J'aime bien l'expression...s'épanouir...quand on se sent bien,on entre pas dans une bataille,quand on rayonne,on est dans la bonne direction,quand on se sent à sa place.
Parfois,des gens s'épuisent à vouloir réussir dans un domaine qui ne semble pas fait pour eux,dans ces conditions,on ne s'épanouit pas.
C'est bon de faire un bilan,d'exprimer ce que l'on ressent,de peser le pour et le contre,essayer d'y voir plus clair.
C'est agréable d'être en paix avec soi-même,s'améliorer,je trouve que c'est stimulant.
Il y a plusieurs années,j'ai du prendre une décision importante,j'étais fière de moi,cela m'a donné des ailes,et cela m'a apporté de la confiance.
Mais,j'apprends encore à tous les jours,c'est la vie... |
Oui en effet, je crois que c' est là que ca se passe : se sentir " à sa place ".
C' est bien plus que les mots ou que les constructions intellectuelles : c' est un ressenti qui n' a même pas besoin d'être justifié. |
|
Revenir en haut |
|
|
Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 5925
|
Posté le: Sa 20 Fév 2021 13:25 Sujet du message: |
|
|
Je crois que l' histoire de la philosophie ( et même de la peinture ) suit un peu ce même processus , de l'ensemble au particulier. " Avant ", ce qui importait c'est l' histoire de l'individu DANS la société, et ensuite l' individu a pris son autonomie, et a davantage puisé les motifs de l'histoire en lui même.
Bien sûr, on ne peut pas se " débrancher " complétement ... il semble que nous soyons avant tout des êtres sociaux.
Le décalage est produit par la perte de valeurs.
A vouloir se libérer du passé, on perd des valeurs acquises, qui avaient leur pertinence. |
|
Revenir en haut |
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous pouvez répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas voter dans les sondages
|
Powered by php B.B.
© 2001, 2005 php B.B. Group · Theme and Graphics
by Tim Blackman
Traduction par : php.B.B-fr.com
|
|