Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Lu 19 Avr 2021 16:32 Sujet du message: Jim Newman ou la perfection de Ce Qui Est |
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bonjour à tous
grâce à Franck Terreaux je viens de découvrir un nouveau témoin de la non dualité Jim Newman
voici une vidéo avec sous titres en français
https://www.youtube.com/watch?v=rU5tIc74cOo&t=2454s
On en parle aussi ici
Citation: | Jim Newman enseigne comme Tony Parsons. On devrait plutôt dire « non-enseigne », car Cela dont il parle ne s’enseigne pas, ne se thésaurise pas, ne se mémorise pas… voici une vidéo très inspirante, Vienne 2018, avec une traduction française en sous-titre. Précieux | …
http://non-dualite.fr/2016/10/10/ultimate-non-dual-teaching-with-jim-newman/
j'ai trouvé une autre vidéo faite à paris:
"il n' y a que ce qui est" traduite en directe en français
http://cequiest.over-blog.com/2019/05/jim-newman-en-francais-il-n-y-a-que-ce-qui-est.html
cette dernière video fait beaucoup penser à tony Parsons , trop centrée sur l'absence de l'individu
pour ma part je ne me préoccupe ni de son absence ni de sa présence, je ne le regarde plus, je regarde juste ce qui est
je préfère la première video qui en fait regroupe différents entretiens
Pour Jim Newman le devenir et la dualité sont une illusion
Ce qui est, c’est ce qui est vécu à chaque instant,
Et il n' y a rien d'autre que ce qui est,
Pas d'ailleurs , pas d'autre ce que ce qui est.
Et le moi advient des qu'un autre est recherché .
Le moi est créé par le refus de ce qui est.
le moi est ce qui crée un ' devenir"
C'est lui ou la pensée qui imagine que "ce qui est" est le fruit d'une cause et va quelque part
Or « ce qui est » est sans cause car unique
Ce que l'on perçoit et ce que l'on vit est le déploiement de ce qui est et donc de l'UN
tout ce qu’exprime l'Un ne peut être qu'unique et donc différent
chaque être, chaque chose, chaque situation, chaque instant est unique et différent .
Par conséquent incomparable et en ce sens parfait
Chaque chose , chaque être ,chaque instant est complet
il est dès lors impossible de comparer et donc de juger
Tout jugement introduit le devenir , le temps et la division
et est la négation de ce qui est différent .
ce qui est dès lors est vécu comme incomplet et donc comme manque
C’est une division de ce qui est .
parce que « ce qui est » est comparé à ce qui a été ou à ce qui devrait être.
Tout cela c'est de l'illusion
le moi mental est ce qui refuse ce qui est et ce refus crée de la crispation, des tensions bref de la souffrance
si « ce qui est » est unique et parfait, il devient impossible d'évaluer et de mesurer ou de penser en terme de bon ou de mauvais.
Application personnelle :
il vient de m'arriver un petit accident vasculaire . tout d'un coup ma vision de près est devenue double et comme par hasard 10 jours après avoir été vacciné à l'astrazeneca
En principe ça devrait être réversible
mais c’est très invalidant
c'est un inconfort mais c'est ce qui est
si je pense à ce qui a été, la vision normale alors je vais me sentir mal parce que je compare , je vais être dans l’incomplétude et le manque
mais si j'accepte ce qui est ou plutôt si je cesse de le refuser alors tout va bien
je m'arrange , je m'adapte
je ne vais pas pour autant considérer que c'est bien ou être indiffèrent à ce qui m’arrive , je vais au contraire faire ce qu'il faut pour essayer de changer la situation , j'ai vu des spécialistes et fait installer un verre correcteur (dit prismatique ) et pour le reste faut juste patienter
l'important est de rester avec ce qui est et qui est unique
pas besoin d’état d’âme, il y a une situation, un fait ,on a juste besoin d’agir
si on peut ok, si on peut pas , on fait avec .
Et là il n' y a pas de manque, il y a juste un inconfort ou une douleur mais pas de souffrance
La souffrance est juste un ajout mental à la douleur, on pourrait s’en passer.
et ainsi je ne quitte pas mon état naturel
cet état naturel voit spontanément « le mental qui refuse » apparaitre , c'est ce qui est
Voir suffit et permet de rester libre
mais si je me laisse embarquer par le mental ,je perd ma liberté .
dés lors ,il n' y a plus aucun obstacle : situations confortables , agréables ou inconfortables, désagréables, , bonnes ou mauvaises , tout est pleinement vécu sans fuite par c’est vu comme étant ce qui est
et même s'il y a fuite ou refus , c'est ce qui est
on s’accorde toutes les émotions
mais plus rien n'est fixé ni figé
et c'est cela liberté
on n'a plus besoin de connaissances ou d'expériences particulières
puisque l'on est toujours en train de connaitre et 'expérimenter des choses
et c'est ce qui est
on est toujours avec ce qui est,
on ne peut pas expérimenter ou connaître autre chose ou ce qui n'est pas
on ne peut pas penser à ce que l’on ne connaît pas
notre mental n’est que réactif, réaction du passé.
on n'a pas besoin de connaitre non plus qui on est car on est ce qui est
on vit dans l'Inconnaissance
Là est la liberté
il n' y a plus besoin de spiritualité, d'éveil, de conscience, de présence, de vérité ou de réalité à connaitre et qui nous manquerait
car plus rien ne manque, ce qui est étant complet
on ne peut pas connaitre et vivre autre chose que ce qui est
c'est ce qui dit Jim Newman
mais aussi Prajnanpad que je suis en train de lire et dont l'enseignement se résume à "oui à ce qui est «
la dualité que l'on vit n'est que l'apparence de ce qui est ,et en tant que telle une illusion )
mais ce qui est est Un, complet, unité et parfait .
pour Jim Newman, la dualité et donc l'individu est le résultat d'une contraction, d'une crispation dans le corps , crispation qui empêche de percevoir que " ce qui 'est " est en fait non pas fini et relatif mais infini et absolu
Gilles Deleuze proposait de se construire un "corps sans organe "
et il disait que c'était un art d'éliminer les tensions
l'état naturel dans lequel l'esprit est au repos est cet état détendu dans lequel l'esprit ne se limite plus à l'individualité.
si toute chose ou instant est unique et donc différent et incomparable
le mental , incapable de juger et de mesurer , s'arrête immédiatement
et l'on est spontanément établi dans son esprit ( ou état ) naturel,
celui qui précède le mental et le voit apparaitre , et en est libre .
toute chose et instant est alors vécu comme un absolu ,
cesse alors la continuité des choses et des instants , produit de la mémoire ( le relatif ), cette continuité est le temps,
l'instant est discontinuité, l'unique est l'éternité.
l'un , c'est la différence absolue et non l'identité
Nicolas de Cues disait que le principe divin est le "non autre"
tous les autres sont différents mais "non autre" par rapport à eux-mêmes
plus c'est different, plus c'est le même
le non identique est l'identité absolue .
ce qui est commun entre nous tous, c'est qu'on a rien de commun puisque chacun est une différence absolue de par son unicité
( d’où la difficulté voir l’impossibilité de communiquer et de se comprendre vraiment et donc la solitude )
et si Dieu est l'Un alors Chacun est Dieu
chaque-un comme disait Marie
joel _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même
Dernière édition par riseohms le Lu 19 Avr 2021 23:55; édité 3 fois |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Lu 19 Avr 2021 19:08 Sujet du message: |
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Merci, Joel, pour ce témoignage et la découverte d'un nouveau témoin dans l'éveil !
C'est vrai que le moi revient, quand on refuse ce qui est, mais, avant de découvrir que l'on a un moi, séparé, de ce qui est, il est, déjà là, inconsciemment, et peut l'être, pour longtemps, si l'on en prend pas conscience, non !?
Il y a ce qui se présente, mais, quelle merveille de discerner, dans ce qui se présente, la Beauté, la Bonté, ce qui est Vrai, qui nous ramènent à ce que l'on est, d'essence !  |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Lu 19 Avr 2021 19:55 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Merci, Joel, pour ce témoignage et la découverte d'un nouveau témoin dans l'éveil !
C'est vrai que le moi revient, quand on refuse ce qui est, mais, avant de découvrir que l'on a un moi, séparé, de ce qui est, il est, déjà là, inconsciemment, et peut l'être, pour longtemps, si l'on en prend pas conscience, non !?
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ce qu'on découvre à propos du moi , ce n'est pas le moi , celui-ci est introuvable puisqu'il n'est pas une chose, on découvre des processus limitatifs et égocentriques qui nous séparent de ce qui est
on découvre que l'on n'est pas ce que l'on croyait être , c'est à dire un individu
on se découvre conscience, présence ou je suis , autrement dit soi , non limité.
le problème et c'est mon ressenti , c'est que l'on sort d'une prison ( le moi individuel ) pour rentrer dans une autre : la connaissance et l'expérience je suis .
cette expérience-connaissance est une étape pour se libérer du mental et de l'ego individuel
c'est bien ainsi que Nisargadatta présentait les choses : d'abord se focaliser sur le je suis , et là je ne dissocie plus le concept je suis du ressenti je suis , j'ai finalement compris que connaissance et expérience sont indissociables
toute connaissance et expérience fige ce qui est ou ce que l’on est .
Nisargardatta propose ensuite d'abandonner le "je suis "qui disparaît dans l’absolu .
ainsi dans ce que j’appelle état naturel je n’ai plus besoin de m’attacher à la connaissance et l’expérience de la conscience ou à des expériences d'unité.
je ne me soucie plus de ce qui arrive ( positif ou négatif )
je vis les choses sans le dire , sans les nommer
« être sans le dire «
et toute expérience/ connaissance est une façon de dire les choses
ce que j'appelle éveil et qui est l’expérience et la connaissance de ce qui est
et de ce que l'on est en tant que conscience suppose un moi, un individu qui le vit
mais là il y a encore deux : moi et la conscience, moi et la présence , moi en tant que créature et Dieu
Selon saint jean de Lacroix , pour s’unir à Dieu, il faut oublier Dieu et donc renoncer à soi en tant chercheur
renoncer à sauver son âme car « qui veut la sauver la perdra »
dans l’état naturel qui est inconnaissance il n’ y a qu’Un
il n’ y a que ce qui est .
et ce qui est c'est juste ce que l'on est déjà en train de vivre au quotidien
et il n' y a rien à rajouter à cela, même pas la conscience et la présence
car alors on ferait la distinction entre apparence, et réalité, visible et invisible, forme et vide , ce qui serait encore de la dualité
ici il n’ y a pas de place pour deux mais seulement pour Un
et l’un c’est juste ce qui est, autrement dit ce qui est vécu d’instant en instant
Jim Newman dit que ce qui est l’apparence de l’absolu, à la fois irréel ( en tant que apparence et relatif )
et réel en tant qu’absolu
ce qui est vraiment illusoire c’est l’individu car c’est lui qui crée la séparation, la dualité
Daniel a écrit: | Il y a ce qui se présente, mais, quelle merveille de discerner, dans ce qui se présente, la Beauté, la Bonté, ce qui est Vrai, qui nous ramènent à ce que l'on est, d'essence ! |
Oui c’est une expérience très belle qui de toutes les façons vient d’elle-même , mais il ne faut ni l’attendre, ni la rechercher ni essayer de la maintenir
Accueillir les expériences belles ou moches sans les retenir ou s’y attacher _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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Samy
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1978 Localisation: paris
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Posté le: Lu 19 Avr 2021 22:22 Sujet du message: Re: Jim Newman ou la perfection de Ce Qui Est |
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riseohms a écrit: |
Le moi est créé par le refus de ce qui est.
le moi est ce qui crée un ' devenir"
C'est lui ou la pensée qui imagine que "ce qui est" est le fruit d'une cause et va quelque part
Or « ce qui est » est sans cause car unique
Ce que l'on perçoit et ce que l'on vit est le déploiement de ce qui est et donc de l'UN
tout ce qu’exprime l'Un ne peut être qu'unique et donc différent
chaque être, chaque chose, chaque situation, chaque instant est unique et différent .
Par conséquent incomparable et en ce sens parfait
Chaque chose , chaque être ,chaque instant est complet
il est dès lors impossible de comparer et donc de juger
joel |
 _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 2:53 Sujet du message: |
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Bonjour Joel !
Tu dis :
Citation: | et l’un c’est juste ce qui est, autrement dit ce qui est vécu d’instant en instant
Jim Newman dit que ce qui est l’apparence de l’absolu, à la fois irréel ( en tant que apparence et relatif )
et réel en tant qu’absolu
ce qui est vraiment illusoire c’est l’individu car c’est lui qui crée la séparation, la dualité |
Je pense que ce qui fait la différence, c'est quand être, n'est pas qu'un état, mais devient notre nature ... ce qui est arrivé à Kiya, à toi, quand pendant quelques secondes vous étiez, soudain', infini, atemporel, comme revenu chez soi ... et, aussi, d'une autre manière, quand Joaquim a compris qu'il était depuis toujours et à jamais, le fait de connaître ça, dépassait, surpassait, balayait tout le reste ...  |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1945 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 11:40 Sujet du message: |
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Je n'ai pas encore regardé la totalité de la vidéo que je suis déjà contrarié.
Je me dis qu'il faudrait aller au bout sans à-priori et faire une réponse argumentée, en ai-je seulement la capacité et l'envie ?
Son explication "scolaire" m'irrite, sa "pédagogie" m'ennuie, son pessimisme me déprime.
Mais j'aimerais faire honneur à riseohms qui nous apporte avec rigueur et honnêteté de quoi enrichir le débat et auquel je réponds avec le dédain des pauvres d'esprit.
Je m'en veux un peu d'être lapidaire et de n'intervenir qu'avec mon affect. Mais je cherche le vivant, celui qui t'empoigne, qui te fait aimer la vie, qui voit autre chose que l'illusion derrière sa manifestation.
Je veux de l'enchantement, de l'émerveillement, de la beauté, pas un sempiternel rappel à vivre à moitié dans une existence souffrante et laborieuse. |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 11:43 Sujet du message: |
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bonjour daniel
daniel a écrit: | Bonjour Joel !
Tu dis :
Citation: | et l’un c’est juste ce qui est, autrement dit ce qui est vécu d’instant en instant
Jim Newman dit que ce qui est l’apparence de l’absolu, à la fois irréel ( en tant que apparence et relatif )
et réel en tant qu’absolu
ce qui est vraiment illusoire c’est l’individu car c’est lui qui crée la séparation, la dualité |
Je pense que ce qui fait la différence, c'est quand être, n'est pas qu'un état, mais devient notre nature ... ce qui est arrivé à Kiya, à toi, quand pendant quelques secondes vous étiez, soudain', infini, atemporel, comme revenu chez soi ... et, aussi, d'une autre manière, quand Joaquim a compris qu'il était depuis toujours et à jamais, le fait de connaître ça, dépassait, surpassait, balayait tout le reste ...  |
cette expérience au delà de l'espace et du temps n'a pas besoin d'être renouvelée , elle m'a permis de comprendre une bonne fois pour toute qui j'étais et où j'étais en réalité, je savais que j'étais cet esprit infini et éternel et que j’en faisais parti
je savais et voyais que j'étais toujours à cet "endroit" et que mon incarnation n'en était qu'une extension/
cette compréhension m’a permis de "relativiser" cette incarnation,
je sais qu'en réalité je suis "ailleurs" et avant tout un esprit, un esprit faisant une expérience matérielle
alors la peur de la mort qui détermine tant la condition humaine n'est plus vraiment là, elle est "relativisée aussi .
mais quand on a compris ( et vécu ) « qui » on est et « où » on est en réalité on n'a pas besoin non plus de s'accrocher à cette compréhension.
la conscience est faite pour voir et regarder « ce qui est » et non pas pour se voir et se regarder
la lumière est faite pour éclairer et non pas pour s’éclairer elle-même , d’autant que ce n’est pas nécessaire
la conscience ne peut être consciente des choses sans être conscience d'elle-même, mais pas à la façon dont elle est consciente des objets, c'est un savoir sans distance, non intellectuel
elle s'éprouve elle-même sans pour autant se regarder
quand on souffre on se sait souffrant , quand on a du plaisir aussi
le sentiment est une conscience de soi sans distance, sans mots ( non réflexive )
telle est aussi la conscience de soi , inhérente à la conscience
c’est un savoir direct, intuitif
intelligence du cœur ?
elle n'est pas à faire et à réaliser, elle est déjà ce que l'on est
et donc il est inutile de s'en soucier, de l'entretenir ou de la "pratiquer
toute pratique ne fait que redoubler ce qui est et donc créer une division _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 12:25 Sujet du message: |
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konrad a écrit: | Je n'ai pas encore regardé la totalité de la vidéo que je suis déjà contrarié.
Je me dis qu'il faudrait aller au bout sans à-priori et faire une réponse argumentée, en ai-je seulement la capacité et l'envie ?
Son explication "scolaire" m'irrite, sa "pédagogie" m'ennuie, son pessimisme me déprime.
Mais j'aimerais faire honneur à riseohms qui nous apporte avec rigueur et honnêteté de quoi enrichir le débat et auquel je réponds avec le dédain des pauvres d'esprit.
Je m'en veux un peu d'être lapidaire et de n'intervenir qu'avec mon affect. Mais je cherche le vivant, celui qui t'empoigne, qui te fait aimer la vie, qui voit autre chose que l'illusion derrière sa manifestation.
Je veux de l'enchantement, de l'émerveillement, de la beauté, pas un sempiternel rappel à vivre à moitié dans une existence souffrante et laborieuse. |
bonjour Konrad
je te reconnais bien et te comprends
la deuxième vidéo où il ne cesse de dire," il n' y a personne ici" m'a aussi ennuyé parce que je trouve inutile de faire peur à ceux qui s'accrochent à leur individualité, pour moi c'est contreproductif , c'est ce que clame aussi tony Parsons et cela parait tellement contradictoire avec les évidences du quotidien,
en plus par moments c’est de la pure mauvaise foi , quand on lui demande qu’est ce qu’il l’a amené à penser de cette façon, il refuse de répondre sous prétexte qu’il n’ y a personne et donc pas d’histoire
d’accord il ne se sent plus un individu mais en tant « qu’apparence « il se rappelle bien, son histoire alors pourquoi ne pas en parler ?
pourquoi ne pas être plus simple et dire non pas " vous n'êtes pas un individu "
mais "vous n'êtes pas qu'un individu, vous êtes aussi la totalité"
c'est quand même plus positif et encourageant, en tout cas c’est plus proche de ma réalité vécue dans laquelle rien n’est exclu. ( je suis d'une nature inclusive
ma démarche serait plutôt celle ci :
ok je me prends pour un individu séparé, on me dit que c'est une illusion, ce qui suggère que je devrais me sentir ''autre", non séparé, ce qui risque de renforcer ma division intérieure.
pourtant ce sentiment de n'être qu'un individu , "c'est ce qui est"
et le chemin est bien de toujours rester avec ce qui est et non pas de chercher autre chose
alors je reste et accepte ce sentiment;
d'autant que , et Jim Newman le dit bien, le fait de se sentir un individu implique aussi le refus cela puisqu'il crée un manque et la quête pour le combler
alors si j'accepte pleinement d'être un individu et n'écoute pas le manque et donc le refus, le sentiment individuel va se dissiper naturellement et le sentiment de soi s'élargir à l'infini
parce que l'ego séparé est fondé sur le refus et non sur l'acceptation de ce qui est .
l'acceptation qui est aussi "être un avec" ce qui est se transforme en amour
et l'amour fait fondre les limites et les frontières
La première vidéo m‘a plus intéressé, il y a de bonnes idées notamment sur la perfection de ce qui est, sur la complétude de la réalité qui est là
Il ne dit pas non plus que la manifestation de la vie est illusoire mais qu’elle est la fois irréelle en tant qu’apparence (relative ) et réelle en tant que vie se manifestant ( absolue )
La seule illusion est de se prendre pour un individu séparé qui fait face ou subit la vie alors qu’en réalité il n’ y a que la vie, une totalité et nous sommes cette vie .
Ce sens de n’être qu’un individu engendre un manque et une quête pour combler ce manque , et ce qu’il dit c’est que cette quête est sans espoir parce que ce manque est infondé, pure illusion, la recherche en ce sens est voué à l'échec , alors si l'espoir est compris comme infondé , alors le désespoir disparait aussi.
Il faut simplement cesser de croire à ce manque et à la recherche pour le combler
et vivre seulement et totalement avec ce qui est
et là il y a complétude parce que tout jugement et évaluations ont cessé .
L’existence souffrante , laborieuse et désespérée n’est que dans la séparation qui n’existe que dans notre tête, dans les histoires qu’on se raconte et non dans la réalité vivante qui est aussi celle des corps
J'aime bien la distinction qu’il fait entre la personne et le corps
; il dit bien qu’il n’ y a personne dans la salle , par contre pour lui il y a bien des corps, corps qui sont non pas des illusions mais des apparences de l’absolu
Et en ce sens un corps n’est pas que fini, c’est aussi un infini.
Le corps ne connaît pas la séparation, c’est une réalité biologique où tout est interdépendant
Et il dit bien que le sens de n’être qu’individu n’est qu’une contraction et crispation du corps, j’aime cette idée
Qui implique que si on détend le corps par le lâcher prise , on peut l’étendre à l’infini
Quand je sens que ma conscience est partout c’est d’abord une sensation du corps, le corps se sent plus allégé.
C’est une idée que l’on retrouve chez le philosophe Gilles Deleuze , » le corps sans organe », un corps non limité à un organisme
Idée qu’il a empruntée au poète et homme de théâtre Antonin Artaud _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1945 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 15:20 Sujet du message: |
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Il y a certainement et assurément des choses intéressantes dans cette vidéo, je ne veux pas en dé convenir.
Hier je regardais une vidéo de Jourdain sur le net et je revois ce que j'apprécie, d'après ma perception, dans ce qu'il témoigne et ce qu'il est. Si j'aime bien Jourdain c'est que je reconnais certains traits dans le "gourou" que j'ai fréquenté des années. Cette façon déconcertante, voire déroutante d'aborder son auditoire non pas comme un public à "rétribuer" d'une leçon en échange de sa contribution sonnante et trébuchante mais comme des individus à concerner et participer à l'évènement. Dans une vidéo, Jourdain parle des toilettes du Québec et en fait une illustration de l'éveil. J'ai retrouvé cette même façon d'intégrer l'ordinaire et le factuel dans une démonstration du "gourou". Non par artifice rhétorique mais par vivante articulation, l'objet trivial devient sujet et acquiert un statut vivant.
Je l'ai vu maintes fois "redonner vie" à une matière "inerte". Une fois en l'occurrence dans un domaine que nous habitions. Il y avait une grange sans porte, plutôt un hangar où étaient disposés toutes sortes d'objets devenus inutiles ou encombrants. Nous y passions devant tous les jours sans vraiment le voir. Un jour le "gourou" nous invite à le dégager de divers objets et lui redonner un "lustre". Après des heures de rangements et de déplacement d'objets il est apparu dans une nouvelle configuration. Le lieu avait retrouvé sa dignité, son innocence, sa virginité. Là était le miracle, non pas l'apparition d'un phénomène étranger mais le dévoilement d'un or caché par notre regard habituel.
C'est pourquoi j'aime l'idée de Jourdain de placage de la réalité. Elle n'est pas illusoire mais recouverte de notre jugement. La créature usurpe à Dieu le pouvoir de créer du réel et l'affirme vrai !
C'est moi qui falsifie la réalité, qui en est le "responsable". Placage que je peux à tout moment récuser et redonner sa légitimité par un acte, un geste.
Un geste qui peut à tout moment rétablir le vivant.
C'est un peut cela que je ne retrouve pas chez Newman et d'autres qui me frustre, ce coté vivant qui dépasse le coté intellectuel.
Je ne sais pas si c'est clair...  |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 16:14 Sujet du message: |
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konrad a écrit: | Il y a certainement et assurément des choses intéressantes dans cette vidéo, je ne veux pas en dé convenir.
Hier je regardais une vidéo de Jourdain sur le net et je revois ce que j'apprécie, d'après ma perception, dans ce qu'il témoigne et ce qu'il est. Si j'aime bien Jourdain c'est que je reconnais certains traits dans le "gourou" que j'ai fréquenté des années. Cette façon déconcertante, voire déroutante d'aborder son auditoire non pas comme un public à "rétribuer" d'une leçon en échange de sa contribution sonnante et trébuchante mais comme des individus à concerner et participer à l'évènement. Dans une vidéo, Jourdain parle des toilettes du Québec et en fait une illustration de l'éveil. J'ai retrouvé cette même façon d'intégrer l'ordinaire et le factuel dans une démonstration du "gourou". Non par artifice rhétorique mais par vivante articulation, l'objet trivial devient sujet et acquiert un statut vivant.
Je l'ai vu maintes fois "redonner vie" à une matière "inerte". Une fois en l'occurrence dans un domaine que nous habitions. Il y avait une grange sans porte, plutôt un hangar où étaient disposés toutes sortes d'objets devenus inutiles ou encombrants. Nous y passions devant tous les jours sans vraiment le voir. Un jour le "gourou" nous invite à le dégager de divers objets et lui redonner un "lustre". Après des heures de rangements et de déplacement d'objets il est apparu dans une nouvelle configuration. Le lieu avait retrouvé sa dignité, son innocence, sa virginité. Là était le miracle, non pas l'apparition d'un phénomène étranger mais le dévoilement d'un or caché par notre regard habituel.
C'est pourquoi j'aime l'idée de Jourdain de placage de la réalité. Elle n'est pas illusoire mais recouverte de notre jugement. La créature usurpe à Dieu le pouvoir de créer du réel et l'affirme vrai !
C'est moi qui falsifie la réalité, qui en est le "responsable". Placage que je peux à tout moment récuser et redonner sa légitimité par un acte, un geste.
Un geste qui peut à tout moment rétablir le vivant.
C'est un peut cela que je ne retrouve pas chez Newman et d'autres qui me frustre, ce coté vivant qui dépasse le coté intellectuel.
Je ne sais pas si c'est clair...  |
pourtant il en parle bien
pour lui le réel manifesté ne manque de rien , il est complétude et parfait parce qu'étant l'absolu se manifestant ou apparaissant ( les apparences ) et donc pleinement vivant
c'est juste le rêve individuel qui empêche de le percevoir
ce qu'il dit n'est donc pas qu'intellectuel, c'est sa façon de traduire ce qu'il perçoit
maintenant on peut ne pas être d'accord avec cette formulation de l'éveil impersonnel
maintenant je me mets à la place de ceux qui assistent à la conférence et qui s’entendent dire qu’ils sont dans un rêve , sous entendu celui qui affirme cela n’est pas dans le rêve donc il est éveillé et eux non éveillés ,du moins c’est ce qui est suggéré , même si Newman dit qu’il n’ y a personne qui est éveillé ou non éveillé
si on se croit non éveillé alors on se sent misérable , je n'aime pas cela , je n'aime pas les divisions et les distinctions, pour moi tout est un
un sans second telle est la non dualité
par contre il y a bien éveil ,c’est certain car la vie est éveil et ne dort pas
or nous sommes tous des êtres conscients et vivants et donc éveillés
il suffit de se détendre pour s'en rendre compte
non pas rajouter quelque chose à ce que l'on est, mais enlever ce qui nous alourdit et empêche le soleil que l'on est de rayonner
nous alléger ( du poids de nos péchés comme on dit , autrement dit de toutes nos tensions et crispations ) et déployer nos ailes .
mais je ne peux m’empêcher de voir ici un jugement de valeurs
si on me dit que je dors , je vais me sentir mal , ressentir un manque et vouloir m’éveiller , autrement dit vouloir me changer, m’améliorer, vouloir autre chose que ce qui est .
mais si je considère que les jugements de valeurs et toutes nos distinctions n’ont aucune réalité alors je cesse de diviser les choses et les gens , je ne vois que des différences incomparables
et considère que chacun est unique et dans un processus qui lui est propre et dans ce sens il est parfait,
qu’il soit éveillé ou pas n’a aucune importance , un tel jugement suppose la comparaison et ici toute comparaison cesse
d’ailleurs à un moment de ma vie j’ai vraiment ressenti cela , ce n’était plus des hommes, des femmes et des enfants que je voyais mais des dieux, des déesses et des petits anges ,
pour moi tout le monde était saint
ce n’était pas Dieu caché dans tel homme ou telle femme mais chaque homme était totalement Dieu
la beauté de chaque regard était fabuleuse
là vraiment les yeux étaient le reflet de l’âme .
je voyais l'infini dans chaque regard
je voyais aussi l'interdépendance de tout et la synchronicité de tous les événements
tout cela n'a duré qu'une demie journée, c'était il y a 30 ans
voilà ce qui peut se passer quand le jugement ( et donc le mental ) cesse
alors dans une telle vision parler d’éveillé et de non éveillé n’a aucun sens
je crois que c’est cela qui est impliqué quand on dit que « ce qui est » est parfait, parfait parce que Un
Spinoza disait d’ailleurs : « par perfection et réalité j’entends la même chose «
Alors effectivement quand on regarde simplement ce qui est et donc sans commentaire comme le proposait « ton gourou » on peut voir la beauté du monde
Lui redonner vie , la vie que l’on est ,
c’est toute la différence entre penser et percevoir
Et si il y a éveil ,alors cet éveil c’est juste ouvrir le regard sur ce qui est, Voir _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 16:34 Sujet du message: |
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Bonjour Konrad !
Je n'ai pas, encore, regarder les vidéos, parce que je n'en vois pas la traduction (je suis sur tablette), mais ce que je redécouvre, depuis quelques jours, c'est qu'il n'y a pas de salut dans la dualité ... comme tu sais, j'étais envahi par le fait de ne pas arriver à faire le lien entre Dieu et la souffrance, c'est derrière moi ... je suis reparti d'un fait, le fait d'être séparé, en apparence, de la source, comme en exile, dans la dualité, c'est là, l'endroit du délire, mon étape originel, là d'où je dois partir ... par chance, je sais que tout est Un, mais ne parvenais pas, au regard de ce qui se présente, à faire le lien, entre ce que je percevais et la Réalité que je soupçonnais, en vrai ... étais-je bête En fait, tout était là, perçu depuis mon état de séparation, et cela va durer, tant que je suis, en vie, en tout cas ... mais, au milieu du mur poind Dieu, qui me tend les bras, quand pointent la Beauté, la Bonté, le Vrai, quand ils/elles se combinent pour me ramener à ce que je suis en Soi, à Dieu ... l'Amour, sa chaleur est une réalité, ma réalité ... Désormais, et plus que jamais, ces merveilles me renvoient à ce que je suis vraiment, au-delà de la dualité ... et la souffrance est un vice de forme, lié à l'état de séparation, mais pas la réalité, elle peut être surmontée ... mais pas, rejetée ou sublimée !  |
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riseohms
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 4334 Localisation: paris
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 19:17 Sujet du message: |
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daniel a écrit: | Bonjour Konrad !
Je n'ai pas, encore, regarder les vidéos, parce que je n'en vois pas la traduction (je suis sur tablette), mais ce que je redécouvre, depuis quelques jours, c'est qu'il n'y a pas de salut dans la dualité ... comme tu sais, j'étais envahi par le fait de ne pas arriver à faire le lien entre Dieu et la souffrance, c'est derrière moi ... je suis reparti d'un fait, le fait d'être séparé, en apparence, de la source, comme en exile, dans la dualité, c'est là, l'endroit du délire, mon étape originel, là d'où je dois partir ... par chance, je sais que tout est Un, mais ne parvenais pas, au regard de ce qui se présente, à faire le lien, entre ce que je percevais et la Réalité que je soupçonnais, en vrai ... étais-je bête En fait, tout était là, perçu depuis mon état de séparation, et cela va durer, tant que je suis, en vie, en tout cas ... mais, au milieu du mur poind Dieu, qui me tend les bras, quand pointent la Beauté, la Bonté, le Vrai, quand ils/elles se combinent pour me ramener à ce que je suis en Soi, à Dieu ... l'Amour, sa chaleur est une réalité, ma réalité ... Désormais, et plus que jamais, ces merveilles me renvoient à ce que je suis vraiment, au-delà de la dualité ... et la souffrance est un vice de forme, lié à l'état de séparation, mais pas la réalité, elle peut être surmontée ... mais pas, rejetée ou sublimée !  |
la première video est une traduction you tube
la deuxième video est une traduction orale
depuis le debut de mon chemin j'ai une clé qui me guide
deux= Un
autrement dit la dualité "apparente" est en réalité une, non dualité
donc tous nos problèmes et questions sont sans fondement , vouloir les résoudre et chercher des réponses ne fait que renforcer cette dualité et nous empêche de la reconnaitre comme non dualité
il ne faut donc pas essayer de la résoudre en essayant de la transformer en unité mais la considérer telle qu'elle "est" et l'accepter
alors elle se révèle non dualité
il n' y a pas à aller de deux à un mais à voir que deux est déjà un .
des lors il n' y a plus aucun obstacle , problème ou division.
ce qu'on croyait être un serpent se révèle être un bout de bois quand on cesse de le fuir et qu'on le regarde tel qu'il est .
toute lutte contre la dualité ne fait que renforcer l'illusion de la dualité
la dualité n'est qu'une apparence de la non dualité et non pas la réalité
il n' y a en réalité que l'Un, l'un sans second
la conséquence c'est qu'il ne faut pas essayer de s'éveiller car le non éveil n'est qu'une croyance et donc une illusion
voir cette impression de dualité et de non éveil et l'accepter suffit à la dissiper
l'obscurité ne supporte pas la lumière
la dualité ne supporte pas d'être vue et reconnue. _________________ l’éveil c'est l'esprit qui, libre de tout objet ,reposant en soi et accueillant tout, se révèle à lui-même
Dernière édition par riseohms le Ma 20 Avr 2021 20:19; édité 3 fois |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 19:32 Sujet du message: |
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Ben oui, c'est ça !  |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1945 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 20:30 Sujet du message: |
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riseohms a écrit: |
maintenant je me mets à la place de ceux qui assistent à la conférence et qui s’entendent dire qu’ils sont dans un rêve , sous entendu celui qui affirme cela n’est pas dans le rêve donc il est éveillé et eux non éveillés ,du moins c’est ce qui est suggéré , même si Newman dit qu’il n’ y a personne qui est éveillé ou non éveillé |
Je suis assez d'accord, cette façon d'aborder l'éveil m'a toujours rebuté.
riseohms a écrit: | par contre il y a bien éveil ,c’est certain car la vie est éveil et ne dort pas
or nous sommes tous des êtres conscients et vivants et donc éveillés
il suffit de se détendre pour s'en rendre compte |
Il me semble que se détendre n'est pas suffisant pour être éveillé. Tout au plus cela apaise, décrispe et relaxe. Mais l'éveil, c'est à dire le réveil du sommeil y compris de l'état de veille, demande un geste, un quelque chose de personnel à "faire". que d'aventure je ne sais faire mais qui me semble essentiel, s'il n'y est pas on est encore dans le sommeil de la conscience.
riseohms a écrit: | non pas rajouter quelque chose à ce que l'on est, mais enlever ce qui nous alourdit et empêche le soleil que l'on est de rayonner
nous alléger ( du poids de nos péchés comme on dit , autrement dit de toutes nos tensions et crispations ) et déployer nos ailes . |
Je suis d'accord, c'est un préalable, une sorte d'ascèse avant d'entamer le réveil.
riseohms a écrit: | d’ailleurs à un moment de ma vie j’ai vraiment ressenti cela , ce n’était plus des hommes, des femmes et des enfants que je voyais mais des dieux, des déesses et des petits anges ,
pour moi tout le monde était saint
ce n’était pas Dieu caché dans tel homme ou telle femme mais chaque homme était totalement Dieu
la beauté de chaque regard était fabuleuse
là vraiment les yeux étaient le reflet de l’âme .
je voyais l'infini dans chaque regard
je voyais aussi l'interdépendance de tout et la synchronicité de tous les événements
tout cela n'a duré qu'une demie journée, c'était il y a 30 ans |
J'entends bien ces paroles, je les ais faites miennes avec conviction. J'ai quand même remarqué que certains étaient des salauds prêts à me poignarder sitôt le dos tourné. Ça a refroidit mon enthousiasme mais raffermi mon discernement.
Dans le fond c'est la beauté de la chose, ce délicat moment où l'on s'engage à l'aveugle, au feeling, c'est un suspense qui a son charme.
Aujourd'hui je tâche de conserver ce regard bienveillant et malgré que l'âge me rende bougon et revêche je garde en moi de façon tout à fait insolite un enfant toujours prêt à se lancer dans l'aventure. Ça me permet de conserver le sourire dans les tribulations. Pour moi il y a déploiement de la multiplicité sur le fond d'unité et cela me garde en joie. |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6801 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 20 Avr 2021 21:05 Sujet du message: |
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Bonjour Joël, et à tous,
riseohms a écrit: | l'obscurité ne supporte pas la lumière
la dualité ne supporte pas d'être vue et reconnue. |
Voilà qui résume en une formule lapidaire l’essence de ton message, riche et éclairant, comme toujours. Tu as raison : on peut toujours réduire la dualité à l’unité. Et dans ce sens, on peut dire comme tu le dis : 2 = 1. Même si j’ai toujours été heurté par cette équation. Pour moi, 2 = 1 + 1. Mais je te rejoins malgré tout, parce que si un est le tout, alors un plus un égal toujours un. Le un contient le deux. Pourtant, le un n’est pas le deux — pas plus que le deux n’est l’un. Un, c’est un, et deux, c’est deux. Lorsque l’un luit, il n’y a de place que pour l’un, de sorte que le deux se fond dans l’un. Là, je te suis. Comme l’obscurité se fond dans la lumière. Mais cela ne veut pas dire pour tant que l’obscurité serait de la lumière. Quoique d’une certaine manière, si : l’obscurité, c’est une proportion de lumière. Une proportion réduite, voire une totale absence de lumière. L’absence de quelque chose, cela appartient encore à l’ensemble que constitue cette chose. L’obscurité n’a pas d’existence en soi : elle est simplement absence de lumière. Dans ce sens, l’obscurité fait partie de la lumière, comme tu le dis. Il n’existe pas d’un côté un principe lumineux, et de l’autre un principe obscur, qui lutteraient ensemble pour dominer le monde, comme le voyaient les manichéens. Il n’existe que la lumière, qui peut être présente — ou absente.
Quoique cela pose quand même un problème. Le problème de l’absence. Si la lumière peut être absente, c’est qu’elle n’est pas l’un. Si elle était l’un, tout se déroulerait dans la lumière. Dans la pleine lumière. Qu’elle puisse subir une dégradation, qu’elle puisse souffrir, comme disait Goethe, c’est qu’elle n’est pas Tout. Il y a la matière, et elle est obscurité. C'est parce que la lumière rencontre l'obscurité de la matière, disait Goethe, qu'elle souffre, et que sa souffrance produit les couleurs. Donc finalement si, l’obscurité est substantielle, et pas seulement absence de lumière : elle est matière. La lumière, c’est la forme. La matière, c’est la substance. Apollon et Dionysos. Shiva et Shakti. L’Un, ce n’est pas simplement celui en qui se résout le deux, ce n’est pas simplement la lumière en qui se résout l’obscurité, comme si elle n’était que son absence, une simple illusion, mais c’est le deux qui se résout dans l’un : c’est l’obscurité qui devient lumière. La matière qui devient conscience. L’homme qui devient Dieu. Quand on dit, comme Jim Newman, que le devenir et la dualité sont une illusion, cela veut dire que seul Dieu est. Seul l’Un est. Tout le reste, n’est pas. L’obscurité n’est qu’absence de lumière. Oui, c’est vrai — pour la lumière. Mais pour nous, qui sommes nés de l’obscurité, qui cherchons la lumière, cela n’est pas vrai. Parce que cela voudrait dire que le devenir qui nous a donné naissance n’existe pas. C’est pourtant cela que dit Jim Newman. Le devenir n’existe pas. Oui, il n’existe pas pour le non-devenir, pour le hors-temps. Mais pour nous, qui sommes dans le temps, qui sommes inscrits dans le devenir, il existe. Nous sommes issus du devenir. L’Un, pour nous, ce n’est pas Dieu, ce n’est pas la lumière : c’est l’obscurité qui devient lumière, c’est la matière qui devient conscience, c’est l’homme qui devient Dieu. Cette perspective rétablit la dimension de pivot du moi. Dans la perpective de Jim Newman, il n’est qu’une illusion. Pourtant, sans lui, il n'existerait ni réalité, ni illusion. |
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