Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
|
Archives ·
Devenir membre ·
Log in · Contact
· Blog
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10371 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 11 Mai 2021 5:51 Sujet du message: Couleurs, au bout ... ondes ou qualias ... |
|
|
Bonjour tout le monde !
Comment les céphalopodes voient les couleurs... sans les voir.
Les céphalopodes sont capables de changer de couleur pour se camoufler alors qu’ils voient en noir et blanc. Comment font-ils ?
WILLIAM ROWE-PIRRA
Les couleurs occupent une place importante chez les céphalopodes. Elles leur permettent de se camoufler, mais jouent également un rôle dans l’accouplement et l’intimidation. Pourtant, ils voient en noir et blanc !
Les céphalopodes, ces animaux intrigants qui peuplent les mers et les océans, ont plus d’un tour dans leur sac. Particulièrement intelligents, ils sont aussi capables de modifier la coloration de leur peau pour se camoufler et se fondre dans leur environnement. Mais comment font-ils pour s’adapter aux couleurs environnantes alors qu’ils ne voient qu’en noir et blanc ? Alexander et Christopher Stubbs, de l’Université de Californie à Berkeley, avancent une explication : ils seraient capables de déterminer la composition spectrale de la lumière renvoyée par les objets, même avec un seul photorécepteur, en tirant parti d'un phénomène optique nommé aberration chromatique.
Les céphalopodes ne possèdent en effet qu’un seul type de photorécepteurs et ne peuvent donc pas voir les couleurs. Plusieurs hypothèses avaient déjà été proposées pour expliquer leur capacité de « camouflage chromatique ». Pour certains, ces animaux possèdent des photorécepteurs dans la peau, pour d’autres, ils ne changent pas vraiment de couleur mais piègent le système optique humain en adaptant la brillance et les motifs de leur peau. Mais ces hypothèses ne se sont pas révélées concluantes. Et ce d’autant plus que des expériences menées dans les années 1950 par A. Kühn ont montré que les céphalopodes sont capables d'appréhender les différentes couleurs, puisqu’ils utilisent les chromatophores (les cellules pigmentaires de leur peau réfléchissant la lumière) correspondantes aux couleurs environnantes.
Grâce à une série de simulations numériques, Alexander et Christopher Stubbs ont mis en évidence un mécanisme qui fournit aux céphalopodes des informations sur le spectre de lumière. Leur hypothèse est que ces invertébrés marins peuvent ajuster la focale de leurs yeux pour détecter les différentes longueurs d’ondes de la lumière et ainsi reconstituer une image en couleur de leur environnement. La pupille de ces animaux est désaxée et prend la forme d’un « U ». Cette structure maximise la séparation des couleurs aux dépends de la résolution de l’image, par le phénomène d'aberration chromatique. Bien connue des astronomes amateurs, l'aberration chromatique survient lorsque un rayon lumineux traverse le bord d’une lentille : les différentes longueurs d'ondes qui le composent convergent alors à des distances différentes, ce qui provoque l'apparition de bandes colorées et floues sur les bords de l'image.
Pour tester cette hypothèse, les deux chercheurs ont mis au point un modèle informatique de l’œil d’un céphalopode représentatif, c’est-à-dire n’appartenant à aucune espèce en particulier mais rassemblant des caractéristiques plus ou moins communes. Ils ont ensuite effectué des simulations en faisant varier divers paramètres, comme la focale, c’est-à-dire la distance entre la lentille et le point de convergence des rayons lumineux (le foyer optique).
Cette étude ne dit pas comment les céphalopodes parviennent à faire varier la focale de leurs yeux, mais elle est cohérente avec les travaux qui montrent qu'ils distinguent les couleurs et d’autres portant sur l’œil de ces animaux. Pour Alexander Stubbs, ce phénomène montre que la forme complexe des yeux des céphalopodes est issue d’un cheminement évolutif différent de celui des yeux des vertébrés, ce qui explique pourquoi leur mode de perception des couleurs n’est pas le même. Reste à savoir, désormais, comment ce phénomène optique se traduit biologiquement dans l’œil des céphalopodes.
(D’après la théorie exposée par ces scientifiques, la clé réside certainement dans la forme de la pupille de la pieuvre (en forme de U ou de W), qui agit comme un prisme, diffusant la lumière blanche dans toutes les directions. C’est ce que l’on appelle l’aberration chromatique : au lieu de focaliser la lumière à travers un sténopé (principe de l’appareil photo), les pieuvres captent toute la lumière et la décomposent en longueurs d’onde. Puis, en modifiant la profondeur de leur globe oculaire ou en changeant la distance entre la lentille et la rétine, ils arrivent à se concentrer sur les différentes longueurs d’onde perçues. C’est ce qui leur permet de distinguer les couleurs.
Avec cette théorie, Alexander et Christopher Stubbs, père et fils auteurs de cette étude, expliquent que les céphalopodes ont forcément du mal à voir les objets blancs qui reflètent toutes les longueurs d’ondes, mais ils imaginent que les pieuvres peuvent se concentrer sur des objets composés de couleurs primaires comme le jaune et le bleu, qui sont des couleurs que l’on retrouve beaucoup dans les eaux (coraux, rochers, algues …).
Bien évidemment, il ne s’agit que d’une hypothèse. Mais si cette théorie s’avère validée, cela pourrait certainement expliquer pour quelle raison les céphalopodes possèdent d’importants cerveaux qui leur permettent de calculer la distance et de décomposer les différentes longueurs d’ondes.)
PS : les ondes, perçues par les céphalopodes, semblent correspondre aux couleurs qui se présentent à moi ... et que prennent les corps des céphalopodes, en s'immiscent dans leur environnement, de mêmes couleurs ! 
Dernière édition par daniel le Ma 11 Mai 2021 6:55; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10371 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 11 Mai 2021 6:06 Sujet du message: |
|
|
Complètement :
Coloration
Cette seiche peut passer d'un camouflage brun (en haut) à une coloration jaune avec des reflets foncés (en bas) en moins d'une seconde.
Une seiche flamboyante.
Les céphalopodes peuvent changer de couleur et de motif en quelques millisecondes, que ce soit pour le signalement (tant au sein de l'espèce que pour avertir les prédateurs) ou le camouflage actif, à mesure que leurs chromatophores se développent ou se contractent. Bien que les changements de couleur semblent dépendre principalement de la vision, il existe des preuves que les cellules de la peau, en particulier les chromatophores, peuvent détecter la lumière et s’adapter aux conditions de luminosité indépendamment des yeux. La coloration est généralement plus forte chez les espèces côtières que chez celles vivant en haute mer, dont les fonctions ont tendance à se limiter à un camouflage. La plupart des pieuvres imitent certaines structures dans leur champ de vision plutôt que d'imiter les couleurs de leur environnement.
Des traces de coloration d'origine ont été détectées dans des fossiles de céphalopodes datant du Silurien; ces individus orthoconiques portaient des bandes concentriques, qui auraient servi de camouflage. Les céphalopodes du Dévonien portent des motifs colorés plus complexes, de fonction inconnue.
Autres compléments :
http://www.slate.fr/story/101923/pieuvre-lumiere-peau |
|
Revenir en haut |
|
 |
linda b Invité
|
Posté le: Ma 11 Mai 2021 6:50 Sujet du message: Les couleurs |
|
|
Bonjour Daniel
La nature n'a pas finit de nous surprendre. Merci pour tes recherches sur différents sujets,je trouve ça bien intéressant,j'aime ça découvrir plein de choses,je trouve ça stimulant.
Je regarde plusieurs documentaires,lis des articles dans les journeaux du Québec et de l'Europe,à chaque jour,j'ai la chance d'apprendre,et j'aime prendre le temps d'aller prendre des marches dans la nature,je m'émerveille encore,ça me donne de l'énergie... |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10371 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 11 Mai 2021 6:58 Sujet du message: |
|
|
Merci linda  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1562 Localisation: Braives - Belgique
|
Posté le: Sa 15 Mai 2021 15:12 Sujet du message: |
|
|
Bonjour Daniel,
J'apprécie moi aussi, et comme tu l'auras remarqué, apprécie également apporter mon petit grain de sel.
Nous possédons des sens humains et avons une tendance à l'anthropomorphisme.
Des sens qui sont maintenant évidents nous sont encore inconnus. Pas par moi, mais par "qui tu sais".
Ce monde n'est pas ce monde.
Les couleurs ne sont pas des couleurs, la matière n'est pas la matière, le temps n'est pas le temps, les saveurs ne sont pas les saveurs, la lumière n'est pas la lumière, les odeurs ne sont pas les odeurs, l'espace n'est pas l'espace, mon poids n'est pas mon poids...
Tout ce qui est là est "traduit" par l'esprit pour devenir le perceptif, résultat de processus qui font que notre paradigme est tel qu'on le perçoit.
Il nous manque bien des informations qui deviennent réelles lorsque se développe la sensibilité. Ces informations "complètent" le perceptif.
Les couleurs sont aussi des températures, des énergies qui deviennent perceptibles autant que dans le champ optique. Ces animaux ont un sens optique simple peut-être, mais cela ne signifie pas qu'ils ne voient pas les couleurs.
A force de croire, on se limite à ce que l'on croit.
Tu sais Daniel, dès que j'ai vu qu'il était possible de développer, de créer des choses dans l'esprit au delà de ce qui est apparent, j'ai tenté d'en avertir la science par le seul canal que je connaisse, ce fameux forum. Je n'y ai pas été confronté à la "Science", mais à des acteurs comme le sont des humains, tout aussi réactifs, instables, inconsistants et braillards. Mais leurs mots transpiraient "la peur". L'esprit fait peur.
Dans l'esprit rôdent des démons enfouis, des paradoxes, des non-espaces-temps, des combats sans merci, tout ce que tu peux trouver dans ces films d'épouvante. Que crois-tu qu'ils exploitent, ces films ? Des réalités pragmatiques et raisonnées, toutes gentillettes ? Non. Une autre réalité... celle de notre monde intérieur, là où se trouve la Vérité, révélatrice de ce à quoi nous ne pouvons et voulons nous confronter.
Nous sommes issus d'un monde qui nous crée, et qui crée simultanément notre vision de celui qui nous a créés, nous créons le monde.
Une planète ? Non, Daniel, un champs d'espace-temps déformé où se loge de l'énergie que l'on voit, nous, sous forme de matière "apparente".
Ton corps physique interagit avec cette matière, et tu es donc persuadé que cette "chose" correspond à ce que tu sais de toi.
Ce monde est "imbriqué" dans d'autres, avec d'autres dimensions non matérielles, non physiques. Ces dimensions nous sont accessibles, nous sommes issus de ces autres mondes comme de celui qui est apparent, ils sont Un seul et même monde, mais multiples.
Nous savons, mais ignorons quoi faire avec le savoir.
"Le monde est aussi quantique, et nous ne le comprenons pas".
Oui, Daniel, le monde est aussi quantique... mais pas nous, n'est-ce pas ?
Si nous le "savons", peu de chance de découvrir ces "autres nous".
Paradoxe de "savoir" et ignorer ce qui n'est pas su (ignorer dans tous les sens du terme).
Ce monde quantique n'est pas matière, il se manifeste bien différemment. Finis les repères qui nous donnent le sentiment de "maîtriser" ce à quoi nous sommes familiers. Il n'y a pas moins de "maîtrise", mais en l'absence de notre petit confort fait de références, de sentiment de connaître La Nature, de la dominer, nous voilà bien démunis dans un monde inconnu, tout comme "ce monde" lorsque les premières consciences se sont réveillées... et ont connu LA PEUR.
Peur toujours présente et justifiant toutes ces recherches pour "savoir".
Ils sont déjà plusieurs savants, ou disons sachants, à se révéler au travers de conférences, exprimant cette "dépression de la science". Au plus nous avançons, au plus nous nous confrontons à une ignorance.
Ce savoir semble s'étendre infiniment, apportant toujours plus de questions, bien plus de questions que de réponses.
Les branches poussent de l'arbre, Daniel, pas l'inverse.
Soit tu tentes de découvrir "au hasard" où sont les branches (matières du savoir), et tentes de te diriger vers le tronc qui unit toutes les branches.
Première chose : il te faut combler tout le vide d'ignorance entre les branches par erreurs multiples, incessantes, perpétuellement répétées, et à force de les éliminer tu finis par trouver la branche... mais encore te faut-il effectuer une infinité d'expériences pour avoir la garantie que tu n'es pas trompé par quoi que ce soit, même par toi-même.
Deuxième chose : lorsque tu découvres une branche, elle peut par effet de cascade te mener vers le tronc, voir alors que "Tout" est lié, et faire le constat que la branche que tu viens de suivre vient de disparaître, totalement remise en cause.
Soit tu parts du tronc et tu découvres les branches. Mais ce chemin là te dis : "tu vois, il ne faut toucher à rien". Si tu touches quoi que ce soit, tu influences la totalité.
Pas d'exploitable, mais la Gnose à la clef.
Le choix humain cher Daniel ?
Attention, il n'est nullement dit que la science ne sait rien. L'erreur est une forme de savoir.
Et du savoir transpire de l'erreur (phrase à double exégèse).
Dernière chose : savoir n'est pas un problème en soi.
Longtemps il fut tenu secret, accessible à ceux qui pouvaient, avaient la faculté d'y voir autant de sagesse que de connaissance. Le "vrai" savoir est aussi révélation de sagesse.
La sagesse aujourd'hui est une loi pour les enfants "dits" ignorants par certains penseurs de science eux-mêmes. C'est dire notre déchéance.
Le savoir rend responsable de l'acquisition de sa puissance. Aujourd'hui nous sommes IRRESPONSABLES dans tous les sens du terme !
En tant qu'humain, je reste persuadé qu'en aucun cas je n'aurais pu éviter de suivre la même voie, par facilité.
Pour le savoir, il eut fallu ne pas m'éduquer.
Dans l'ignorance, que le pardon soit accordé.
Quant à moi, MOI, moi qui savais, me savais intelligent, que l'on me damne de ne l'avoir été.
Signé : tout esprit non sage à l'écoute de la sagesse. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10371 Localisation: belgique
|
Posté le: Sa 15 Mai 2021 17:26 Sujet du message: |
|
|
Merci Philippe, pour ce message très personnel !
Je pense que nous sommes confrontés, à partir de là, où l'on est, à, au moins, trois limites ... celle du physique, du mental et du subjectif ... peut-on dépasser, ces trois limites !?  |
|
Revenir en haut |
|
 |
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous pouvez répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas voter dans les sondages
|
Powered by php B.B.
© 2001, 2005 php B.B. Group · Theme and Graphics
by Tim Blackman
Traduction par : php.B.B-fr.com
|
|