Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
|
Archives ·
Devenir membre ·
Log in · Contact
· Blog
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6806 Localisation: Suisse
|
Posté le: Di 23 Jan 2022 22:36 Sujet du message: Être soi |
|
|
Je ne comprends pas qu’on puisse être à demeure «chez soi». Comme un titre de propriété qu’on aurait sur soi-même. La vie n’accepte pas cela, autant que je sache. Elle exige une prise de risque. On ne peut être «soi», que si on en prend le risque. Ce n’est pas le cas, bien sûr, pour les animaux. Ils sont «eux-mêmes» par nature. Mais cela ne vaut pas pour nous, les humains. Parce que nous ne sommes pas (que) des animaux. Nous sommes appelés au dépassement de soi. Ce n’est que dans ce dépassement que l’on est «soi». Je me demande bien ce que c’est qu’être «soi», si ce soi est un état acquis. Pour ma part, je dois le redécouvrir à chaque fois. C'est parce qu'il n'est pas acquis, mais à redécouvrir à neuf, qu'il est vrai. Peut-être parce que ce que je suis, en vrai, c'est le geste de découvrir. |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10262 Localisation: belgique
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 4:12 Sujet du message: |
|
|
Bonjour Joaquim !
Mais soi (sans majuscule), n'est-ce pas Soi (le sujet) + les sensations, les perceptions, les émotions et les pensées, toutes quatre sans existence propre ... être Soi, n'est-ce pas ne plus s'y attacher !?
PS : j'ai mis Soi en majuscule, concernant l'unique réalité, par ce que je n'ai pas des guillemets comme les tiens, sur ma tablette ...  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Samy
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1978 Localisation: paris
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 10:02 Sujet du message: Re: Être soi |
|
|
joaquim a écrit: | Je ne comprends pas qu’on puisse être à demeure «chez soi». Comme un titre de propriété qu’on aurait sur soi-même. La vie n’accepte pas cela, autant que je sache. Elle exige une prise de risque. On ne peut être «soi», que si on en prend le risque. Ce n’est pas le cas, bien sûr, pour les animaux. Ils sont «eux-mêmes» par nature. Mais cela ne vaut pas pour nous, les humains. Parce que nous ne sommes pas (que) des animaux. Nous sommes appelés au dépassement de soi. Ce n’est que dans ce dépassement que l’on est «soi». Je me demande bien ce que c’est qu’être «soi», si ce soi est un état acquis. Pour ma part, je dois le redécouvrir à chaque fois. C'est parce qu'il n'est pas acquis, mais à redécouvrir à neuf, qu'il est vrai. Peut-être parce que ce que je suis, en vrai, c'est le geste de découvrir. |
Bonjour Joaquim
le dépassement de soi est pour moi une participation de soi à la vie.
cette participation est la transformation de l'ombre en lumière.
la transformation du figé en mouvement libre
la transformation de la division en communion.
la transformation de l'absence en présence.
je ne peux pas ne pas participer à la vie. ( deux options dans la survie ou dans l'amour)
participer dans la survie c'est un effort ou le travail est focaliser sur l'extérieure a partir du manque.
participer dans l'amour c'est un non effort , c'est la découverte que le geste c'est ma présence totale à la vie , et que le travail est à l'intérieure de moi.
je suis une présence conscience qui dans la rencontre, le lien à la nature, le contact à ce qui est perçu, est invité à rendre vivant tout ce qu'il voit, vit . _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1413
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 11:03 Sujet du message: Re: Être soi |
|
|
joaquim a écrit: | Je ne comprends pas qu’on puisse être à demeure «chez soi». |
Les questions que ton incompréhension posent sont alors :
Si on n'est pas "chez soi", où est-on ?
Quand on n'est pas "chez soi", on est où ?
Peut-on être ailleurs que "chez soi" ?
Et si c'est ailleurs existe, si ce "non chez soi" existe, où est-il, quel est-il ?
Moi (ou pour ma part ), je ne comprends pas qu'on puisse être ailleurs que chez soi, quand on est. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1562 Localisation: Braives - Belgique
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 14:44 Sujet du message: |
|
|
Bonjour Joaquim,
Parle-moi d'une vie dépourvue de risque  _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
|
Revenir en haut |
|
 |
Samy
Inscrit le: 31 Oct 2011 Messages: 1978 Localisation: paris
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 21:00 Sujet du message: Re: Être soi |
|
|
joaquim a écrit: | Je ne comprends pas qu’on puisse être à demeure «chez soi». |
surtout que SOI n'est pas une demeure, il n'est pas un lieu , un endroit...
Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids: mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. mathieu 8:20 _________________ Si l'on vous demande : Quel est le signe de votre Père qui est en vous ? Dites-leur : C'est un mouvement et un repos . Thomas (evangile apocryphe) |
|
Revenir en haut |
|
 |
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6806 Localisation: Suisse
|
Posté le: Lu 24 Jan 2022 22:32 Sujet du message: |
|
|
Bonjour à tous,
daniel a écrit: | Bonjour Joaquim !
Mais soi (sans majuscule), n'est-ce pas Soi (le sujet) + les sensations, les perceptions, les émotions et les pensées, toutes quatre sans existence propre ... être Soi, n'est-ce pas ne plus s'y attacher !?
PS : j'ai mis Soi en majuscule, concernant l'unique réalité, par ce que je n'ai pas des guillemets comme les tiens, sur ma tablette ...  |
Mettons Dieu à la place de Soi, cela éclairera mieux mon propos. Je suis Dieu dans ma nature véritable. Ce que je suis au plus intime de moi-même, c’est Dieu. Mais jamais je ne pourrai dire : joaquim est Dieu. Même en faisant abstraction des sensations, des perceptions, des émotions et des pensées de joaquim. Joaquim n’est Dieu que dans la mesure où il découvre sa nature véritable — qui est Dieu. Mais Dieu n’est pas quelque chose qui se trouverait tout au fond de joaquim, comme un trésor qui attendrait d’être découvert, et une fois découvert, qui le serait une fois pour toutes. Il est ce qui fait que joaquim est, parce qu’Il lui donne son être. Dieu est tout entier dans l’acte de se donner. Joaquim ne découvre sa nature véritable que lorsqu’il est lui aussi tout entier dans l’acte de se donner, et qu’il devient ainsi Un en Dieu. Et je n'entends pas par là qu'il s'agirait de faire un grandiose sacrifice, mais simplement de renoncer à s'accrocher à de l'acquis. Ne pas s'accrocher à de l'acquis, c'est donner ce qu'on est, et c'est du même coup être pour de vrai.
Cédric a écrit: | Moi (ou pour ma part ), je ne comprends pas qu'on puisse être ailleurs que chez soi, quand on est. |
Cédric a écrit: | Si on n'est pas "chez soi", où est-on ?
Quand on n'est pas "chez soi", on est où ?
Peut-on être ailleurs que "chez soi" ?
Et si c'est ailleurs existe, si ce "non chez soi" existe, où est-il, quel est-il ? |
On est en exil. Pour prolonger ce que je disais ci-dessus à daniel, on est dans l’avoir, dans la fermeture sur soi. Être soi, c’est être dans l’ouverture, dans l'ouverture à Soi. Je ne dis bien sûr pas que tu serais dans la fermeture, dans l’avoir. Quoique tu l’as dit toi-même, tu es ouvert à tout, sans prévention, mais tu ne peux être touché réellement par rien, parce que rien n’est hors de toi. Tu Y es déjà. Au fond, comme tu le dis, pour toi, on ne peut pas sortir de soi. Une fois que c’est vu, il n'y a plus rien à faire. Donc il n'y a pas non plus de véritable ouverture.
Daniel dit du Soi qu’il est l’unique réalité. C’est au fond ce que tu dis aussi. S’il est l’unique réalité, alors on ne peut pas en sortir. On ne peut pas être ailleurs que «chez soi». Pour ma part, on ne peut pas poser ainsi la réalité à plat, comme quelque chose dont on embrasserait tout l’horizon du regard. La réalité est un acte, et pour qu’on soit soi-même réel, il faut qu’on devienne soi-même cet acte. Tu dis être ce geste. Je ne conçois pas qu’on puisse être devenu un geste une fois pour toutes. Si c’est vraiment un geste, alors il faut l’accomplir, sinon, c’est un état. Au fond, ce que je refuse, c'est de faire de la réalité un état.
sèpher a écrit: | je suis une présence conscience qui dans la rencontre, le lien à la nature, le contact à ce qui est perçu, est invité à rendre vivant tout ce qu'il voit, vit . |
Oui, je le vois comme ça aussi. |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10262 Localisation: belgique
|
Posté le: Ma 25 Jan 2022 5:22 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | Bonjour à tous,
daniel a écrit: | Bonjour Joaquim !
Mais soi (sans majuscule), n'est-ce pas Soi (le sujet) + les sensations, les perceptions, les émotions et les pensées, toutes quatre sans existence propre ... être Soi, n'est-ce pas ne plus s'y attacher !?
PS : j'ai mis Soi en majuscule, concernant l'unique réalité, par ce que je n'ai pas des guillemets comme les tiens, sur ma tablette ...  |
Mettons Dieu à la place de Soi, cela éclairera mieux mon propos. Je suis Dieu dans ma nature véritable. Ce que je suis au plus intime de moi-même, c’est Dieu. Mais jamais je ne pourrai dire : joaquim est Dieu. Même en faisant abstraction des sensations, des perceptions, des émotions et des pensées de joaquim. Joaquim n’est Dieu que dans la mesure où il découvre sa nature véritable — qui est Dieu. Mais Dieu n’est pas quelque chose qui se trouverait tout au fond de joaquim, comme un trésor qui attendrait d’être découvert, et une fois découvert, qui le serait une fois pour toutes. Il est ce qui fait que joaquim est, parce qu’Il lui donne son être. Dieu est tout entier dans l’acte de se donner. Joaquim ne découvre sa nature véritable que lorsqu’il est lui aussi tout entier dans l’acte de se donner, et qu’il devient ainsi Un en Dieu. Et je n'entends pas par là qu'il s'agirait de faire un grandiose sacrifice, mais simplement de renoncer à s'accrocher à de l'acquis. Ne pas s'accrocher à de l'acquis, c'est donner ce qu'on est, et c'est du même coup être pour de vrai. |
Bonjour Joaquim !
Mais c'est pas Joaquim qui s'identifie aux sensations, perceptions, émotions, pensées ... c'est le Sujet (Soi) qui s'y identifie pour donner naissance à Joaquim, non !? 
Dernière édition par daniel le Me 26 Jan 2022 13:45; édité 2 fois |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1413
|
Posté le: Ma 25 Jan 2022 11:36 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | On est en exil. |
Mais l'exil n'est-il pas l' IDEE que je ne suis pas chez moi ?
L'exil n'est-il pas qu'une idée, qu'une pensée ?
Une idée qui crée un sentiment, une émotion, une sensation, une expérience vécue...
Quand l'ICI n'est pas pensé, la notion même d'exil est impossible.
Quand l'exilé ne pense pas à son histoire, il n'y a pas d'exil, il y a ICI maintenant.
C'est la pensée qui crée l'exil.
C'est la pensée de l'exil qui ferme sur l'exil. La fermeture vient de la pensée.
Et l'ouverture aussi d'ailleurs. "Ouverture" n'est qu'une pensée. Ce qu'on Est n'est ni "ouvert" ni "fermé", ce qu'on Est est ce qu'on Est.
Quand on ne pense pas ce que l'on Est, on ne le qualifie pas.
L'exil n'existe que parce que l'exilé le pense, parce qu'il PENSE son exil, cet exil est vrai pour l'exilé, je ne nie pas la réalité ni l'authenticité de l'exil pour l'exilé.
Mais quand le pensée cesse ce jeu/je auquel joue l'exilé, il n'y a plus d'exil.
Moi Cédric je ne joue plus ce jeu, je n'ai pas décidé d'arrêter de le jouer, il s'est arrêté, l'exil n'est plus possible. L'idée de l'exil ne s'accroche plus à moi comme s'il n'avait plus de prises. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1562 Localisation: Braives - Belgique
|
Posté le: Ma 25 Jan 2022 12:03 Sujet du message: |
|
|
Bonjour à vous,
Joaquim, la découverte qu'il y ait "quelqu'un", l'entité est déjà à ce point stupéfiante qu'il y a un besoin d'en découvrir le Tout. IL y a une "pose", un temps d'étonnement.
Rien n'a changé... tout a changé.
Ceux qui passent "de l'autre côté" sont eux aussi accueillis et ont besoin d'un temps pour découvrir cette nouvelle manière d'Être et tout ce qu'il y a à expérimenter.
Lorsque tu arrives ici dans ce Monde, dans l'expérience matière, combien de temps de découverte et d'émerveillement te faut-il avant de "prendre conscience", de te retourner vers toi-même ?
Tu y es déjà depuis.... Tu as pris le temps de découvrir, maintenant cette nouvelle dimension tu commences à y évoluer. Tu passes au-delà, tu rejoins, tu deviens.
Bien évidemment quelque chose "appelle", quelque chose dit "rejoins-moi". Il attend patiemment que moi, petit être, ait assouvi sa curiosité.
Il est également possible que plusieurs se demandent en fait "de quoi tu parles".
En cela je ne peux que m'accorder avec Charlotte Hoefman. Elle ne parle pas d'Éveil mais de R.Éveil.
La découverte et "dans" la découverte, l'accomplissement.
Tu sais Joaquim (oui tu le sais), pour nombre d'âmes, la découverte de la joie de vivre se fait au moment du trépas. Ce n'est qu'alors qu'ils réalisent combien tout ce sur quoi ils basaient leur vie n'était qu'illusion et futilité...
Waouw, que c'est beau la vie dans la joie ! Elle vient de se terminer...
Tu l'as toujours dit, il faut s'extraire pour voir.
Il n'y a pas plus grande ignorance que ce qui se trouve dans le plongeon. Il faut une Foi sans limite pour se jeter à "corps perdu" dans l'inconnu, l'invisible.
De plus il y a tant de fausses idées, de contradictions, de "je pense que", de "il faut", et autres inepties dans ce qui est dit que finalement, tout ceci n'est qu'un nouveau tourment, une néo-science.
J'entends même dire "c'est facile". Cela ne fait que générer de la frustration, un sentiment d'incapacité personnelle à le faire.
Tout l'inverse de ce qui "favorise". D'autant que cela est faux. Ceux qui le disent n'ont pas plongé mais sont devenus ce "eux-mêmes" qui n'a rien, absolument rien à voir avec le "Soi".
Quelque part ce n'est pas mauvais, il y a là dedans de quoi provoquer un nouveau "ras-le-bol" à la manière de Nietzsche (Zarathoustra).
Lorsque j'écoute le discours scientifique au sujet de l'éveil, ils disent qu'ils entendent le tout et son contraire.
Ils disent vrai, ignorant évidemment que c'est la science qui en est l'origine.
Enfin, inutile de réécrire l’Écriture, elle "précède" et a toujours précédé.
L'homme s'empêche... oui, l'homme s'empêche.
Des gens viennent lire et déclarent : "comme l'éveil semble être triste".
Faut-il en débattre, ou cela est-il suffisamment clair ?
Allons, stop, quand allez-vous danser et chanter, laisser parler le créateur de poésie, cet enfant insouciant émerveillé perpétuellement d'avant le grand tourment...
Hubert Reeves raconte : "Enfant j'étais émerveillé par les étoiles, lorsque la science m'a conduit à savoir ce que c'était, j'ai perdu l'émerveillement par nécessité de comprendre, de savoir, d'expliquer".
Aujourd'hui il comprend que le mystère... c'est lui. J'en ai des frissons de l'écouter parler.
La vallée des larmes je l'ai traversée.
Aujourd'hui je comprends que ces larmes étaient soulagement, parce que contrairement à ce que l'on m'avait dit par principe, ces larmes sont l'expression de "mon vivre".
Elles deviennent "joie". Je suis sensible et j'en ai le droit !
Je m'envole avec l'oiseau, je suis cette goutte d'eau dans l'océan et je participe à la tempête, à la vague, je suis ce nuage en forme de gros mouton, je sui la foudre et le fracas, je suis la plume emportée par le vent, je suis... je suis... je suis... VIVANT !
Oui je pleure beaucoup, ce sont toutes ces larmes que j'ai moi-même empêché par interdiction mentale du conditionnement.
Laissez-vous donc emporter par la mélodie... elle parle de vous même !
Laissez-vous vivre l'émotion, elle est l'expression de l'âme.
Autorisez-vous à Être !
Autorisez votre maman à accoucher, extirpez-vous de cette matrice, et devenez...
VOUS
Éteignez cet écran, éteignez ce scientifique, sortez, criez, dansez, chantez.
Ils ne vous comprendrons pas... ou trop tard.
N'attendez pas la fin pour découvrir qu'il est trop tard.
Pleurez si l'envie se manifeste, vous verrez alors combien les larmes se transformerons en rire... enfin soulagé !
C'est alors qu'il sera là... _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
|
Revenir en haut |
|
 |
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6806 Localisation: Suisse
|
Posté le: Ma 25 Jan 2022 20:52 Sujet du message: |
|
|
Merci pour ce cri de joie, Fleur de Soi !  |
|
Revenir en haut |
|
 |
joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6806 Localisation: Suisse
|
Posté le: Ma 25 Jan 2022 21:01 Sujet du message: |
|
|
Cédric a écrit: | Mais l'exil n'est-il pas l' IDEE que je ne suis pas chez moi ?
L'exil n'est-il pas qu'une idée, qu'une pensée ?
Une idée qui crée un sentiment, une émotion, une sensation, une expérience vécue...
Quand l'ICI n'est pas pensé, la notion même d'exil est impossible.
Quand l'exilé ne pense pas à son histoire, il n'y a pas d'exil, il y a ICI maintenant.
C'est la pensée qui crée l'exil.
C'est la pensée de l'exil qui ferme sur l'exil. La fermeture vient de la pensée.
Et l'ouverture aussi d'ailleurs. "Ouverture" n'est qu'une pensée. Ce qu'on Est n'est ni "ouvert" ni "fermé", ce qu'on Est est ce qu'on Est.
Quand on ne pense pas ce que l'on Est, on ne le qualifie pas.
L'exil n'existe que parce que l'exilé le pense, parce qu'il PENSE son exil, cet exil est vrai pour l'exilé, je ne nie pas la réalité ni l'authenticité de l'exil pour l'exilé.
Mais quand le pensée cesse ce jeu/je auquel joue l'exilé, il n'y a plus d'exil.
Moi Cédric je ne joue plus ce jeu, je n'ai pas décidé d'arrêter de le jouer, il s'est arrêté, l'exil n'est plus possible. L'idée de l'exil ne s'accroche plus à moi comme s'il n'avait plus de prises. |
Ce que tu dis est juste. Ces pensées ne sont pas réelles. Et si l'on est conséquent, puisqu’il faut bien continuer à penser pour vivre, on vit cette vie comme un clown, qui ne s’attache à rien. L’éveil, c’est effectivement sortir de l’hypnose dans laquelle nous maintiennent les pensées. Mais la question que je me pose est celle-ci : se peut-il qu'on parvienne à voir que les pensées nous maintiennent dans l’illusion, et dès lors ne plus être dupe de leur jeu, sans pour autant avoir vu la Réalité ? Pour ma part, l’éveil m’a révélé la Réalité, et ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que c’étaient mes pensées qui me l’avaient voilée jusqu’alors. Jamais avant l’éveil, je n’avais remis en question la nature de la pensée. Peut-être parce que je n’avais baigné dans aucun milieu qui invitait à se dégager du mental. Je n'ai pas non plus remis en question la pensée après l’éveil, parce que le changement que je constatais, c’était que mes pensées étaient devenues vivantes. Elles n’étaient plus ces choses froides et ternes qui se posaient sur la réalité, mais elles l’épousaient de telle sorte qu’elles participaient de sa vie. C’est d’ailleurs ces noces que je vivais avec la réalité, que j’appelais : éveil. En fait, je ne l’appelais pas éveil, car ce mot ne faisait pas partie de mon vocabulaire d'alors. Je parlais de «réalité de la Réalité», et de «pensée vivante».
Pour moi, la réalité, ce n’est pas un état, ce n’est pas un donné, c’est une co-création, qui réclame ma participation active, ma présence ouverte et assumée. Bien sûr, même si je ne réponds pas à cet appel, la réalité est toujours là, Dieu est toujours là. Mais c’est moi qui ne suis pas là. Ça ne suffit pas de savoir que Dieu est toujours là — même si c’est un grand réconfort. Il faut aussi que «je» sois là. Il ne faut pas confondre «je» et Dieu. Même si dans l’absolu, ils sont Un.
Beaucoup parlent de l’éveil comme d’une compréhension. Ce n’est pas ainsi que je le vis. Je lis à l’instant ce témoignage de Jim Carrey sur le blog de Patrice Gros :
«J'ai soudainement compris à quel point la pensée n'est qu'une illusion, et cette pensée est responsable de la majorité, pas de toutes les souffrances que nous vivons. Et puis j'ai soudainement eu l'impression de regarder les pensées d'un autre point de vue et je me suis demandé : qui est conscient que « je » pense ? Et soudainement, j'ai été jetée dans ce sentiment étonnant et grandissant de liberté - de moi-même, de mes problèmes. J'ai découvert que je suis plus grand que ce que je fais, plus grand que mon corps. Je suis tout et tout le monde. Je ne suis plus un fragment de l'univers.»
https://eveilimpersonnel.blogspot.com/2022/01/je-suis-lunivers-jim-carrey.html
Fleur de Soi a écrit: | J'entends même dire "c'est facile". Cela ne fait que générer de la frustration, un sentiment d'incapacité personnelle à le faire.
Tout l'inverse de ce qui "favorise". D'autant que cela est faux. Ceux qui le disent n'ont pas plongé mais sont devenus ce "eux-mêmes" qui n'a rien, absolument rien à voir avec le "Soi". |
Oui, je me demande si tu n’as pas raison. |
|
Revenir en haut |
|
 |
Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1413
|
Posté le: Me 26 Jan 2022 11:54 Sujet du message: |
|
|
joaquim a écrit: | Ces pensées ne sont pas réelles. |
Moi, je dirais plutôt que ces pensées sont réelles. Toute pensée est réelle, chaque pensée est une réalité en elle-même.
Je dirais qu'aucune pensée n'est vraie mais que toute pensée est réelle.
Ce que j'entends par "faire le clown", c'est "penser la vérité", dès qu'on se met à penser la vérité, à prétendre pouvoir la penser, à la dire, à prétendre pouvoir la dire, on fait les clowns, et je ne mets là rien de péjoratif, ça fait partie de nous, les humains, de "penser la vérité".
C'est là que je situe "le clown". Le clown en question, c'est le "clown pensant", le "clown" qui se croit assez futé, assez renseigné, assez initié, assez informé, pour "penser la vérité", pour "dire la vérité".
Mais la vérité ne peut pas se dire.
Et disant cette dernière phrase, immanquablement, je fais moi-même "le clown". C'est là que je fais intervenir la notion de clown, et uniquement là. Car même "mais la vérité ne peut pas se dire" ne peut pas se dire.
joaquim a écrit: | Et si l'on est conséquent, puisqu’il faut bien continuer à penser pour vivre, on vit cette vie comme un clown, qui ne s’attache à rien. |
"Ne pas s'attacher" est impossible. Le corps EST attachement. Le pensée EST attachement. Être, c'est "être moi", et "être moi", c'est penser. Et penser c'est s'attacher à ce que l'on pense, ne serait-ce que l'espace de cet instant fugace, minimal, infinitésimal qu'est le temps de la pensée, cette micro-seconde que dure la pensée est une micro-seconde d'attachement. A chaque pensée, je m'attache à ce que je pense, que je le veuille ou non.
joaquim a écrit: | Mais la question que je me pose est celle-ci : se peut-il qu'on parvienne à voir que les pensées nous maintiennent dans l’illusion, et dès lors ne plus être dupe de leur jeu, sans pour autant avoir vu la Réalité ? |
Voir la réalité, c'est la penser. On ne peut la voir sans la penser. Sans "moi qui pense", il n'y a pas de réalité vue.
Je ne vois pas "les pensées" comme "ce qui me maintient dans l'illusion". Les pensées sont réelles et elle me permettent d'être.
Tout est toujours de la pensée. Ce qui change c'est la qualité de pensée, la profondeur de la pensée, sa couleur, son goût, etc. Mais "moi" sera toujours de la pensée.
Comme tu le dis toi-même :
joaquim a écrit: | ...parce que le changement que je constatais, c’était que mes pensées étaient devenues vivantes. Elles n’étaient plus ces choses froides et ternes qui se posaient sur la réalité, mais elles l’épousaient de telle sorte qu’elles participaient de sa vie. |
 |
|
Revenir en haut |
|
 |
daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10262 Localisation: belgique
|
Posté le: Me 26 Jan 2022 13:43 Sujet du message: |
|
|
Citation: | joaquim a écrit: | Bonjour à tous,
daniel a écrit: | Bonjour Joaquim !
Mais soi (sans majuscule), n'est-ce pas Soi (le sujet) + les sensations, les perceptions, les émotions et les pensées, toutes quatre sans existence propre ... être Soi, n'est-ce pas ne plus s'y attacher !?
PS : j'ai mis Soi en majuscule, concernant l'unique réalité, par ce que je n'ai pas des guillemets comme les tiens, sur ma tablette ...  |
Mettons Dieu à la place de Soi, cela éclairera mieux mon propos. Je suis Dieu dans ma nature véritable. Ce que je suis au plus intime de moi-même, c’est Dieu. Mais jamais je ne pourrai dire : joaquim est Dieu. Même en faisant abstraction des sensations, des perceptions, des émotions et des pensées de joaquim. Joaquim n’est Dieu que dans la mesure où il découvre sa nature véritable — qui est Dieu. Mais Dieu n’est pas quelque chose qui se trouverait tout au fond de joaquim, comme un trésor qui attendrait d’être découvert, et une fois découvert, qui le serait une fois pour toutes. Il est ce qui fait que joaquim est, parce qu’Il lui donne son être. Dieu est tout entier dans l’acte de se donner. Joaquim ne découvre sa nature véritable que lorsqu’il est lui aussi tout entier dans l’acte de se donner, et qu’il devient ainsi Un en Dieu. Et je n'entends pas par là qu'il s'agirait de faire un grandiose sacrifice, mais simplement de renoncer à s'accrocher à de l'acquis. Ne pas s'accrocher à de l'acquis, c'est donner ce qu'on est, et c'est du même coup être pour de vrai. |
Bonjour Joaquim !
Mais c'est pas Joaquim qui s'identifie aux sensations, perceptions, émotions, pensées ... c'est le Sujet (Soi) qui s'y identifie pour donner naissance à Joaquim, non !?  |
Bonjour Joaquim !
L'ennui, ici, peut-être, c'est que je ne prends pas, en compte, le fait que le Sujet est, de fait, issu de la matière et de l'esprit ... ce qui est perturbant, c'est que la matière, aussi, est la conscience, ultimement !?  |
|
Revenir en haut |
|
 |
Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1562 Localisation: Braives - Belgique
|
Posté le: Me 26 Jan 2022 15:08 Sujet du message: |
|
|
S'il fallait trouver un sens à "tout cela", ne s'y révèlerait que le sens que "je" lui donne.
L'Absurdité exprimée par Perceval (Kaamelott), c'est le fait que rien n'a réellement de sens autre que celui que je crée moi-même : la carte.
Suivant comment on regarde... ça change Tout.
Perceval et Karadoc : les leçons de vie.
Karadoc : "Donc, pour résumer, je suis souvent victime des colibris, sous-entendu des types qu’oublient toujours tout. Euh, non… Bref, tout ça pour dire, que je voudrais bien qu’on me considère en tant que Tel".
Y a-t-il plus de "non-sens", c'est-à-dire plus d'Absolu, de Métaphysique que dans cette expression ?
Fritz Zwicky, astrophysicien exprime sa vision des astrophysiciens par "spherical bastards".
Peu importe d'où on les regarde, ils restent toujours identiques à eux-mêmes, dans leur impossibilité de "s'extraire".
François Cavanna : "...et le singe devint con". _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
|
Revenir en haut |
|
 |
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous pouvez répondre aux sujets Vous ne pouvez pas éditer vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas voter dans les sondages
|
Powered by php B.B.
© 2001, 2005 php B.B. Group · Theme and Graphics
by Tim Blackman
Traduction par : php.B.B-fr.com
|
|