[daniel]

Bonjour tout le monde !

Les neuro-scientifiques nous font savoir qu'être deux, ce n'est pas rien !

Merveille neuroscientifique : quand nos cerveaux s’harmonisent

(PUBLIÉ LE 04 SEP 2022 À 13H00 MODIFIÉ LE 4 SEPTEMBRE 2022 PAR ANNE DEBROISE)

Deux individus se synchronisent et tout devient plus fluide, plus efficace, plus intense. Dans quel but et par quels mécanismes nos cerveaux s'harmonisent ?

Deux individus se synchronisent et tout devient plus fluide, plus efficace, plus intense. Dans quel but et par quels mécanismes nos cerveaux entrent-ils en résonance ? C'est l'objet de la neuroscience sociale, un nouveau champ de recherche

La mère et son bébé se font face. Ils se regardent, se sourient… et le miracle se produit. Plusieurs de leurs neurones s’allument au même moment et aux mêmes endroits, comme en témoignent les pics d’activité enregistrés par les électrodes posées sur leurs crânes. Comme s’ils communiquaient, leurs cerveaux entrent en harmonie. « Le plus fascinant, c’est que plus la mère et l’enfant sont proches, plus cette synchronisation est forte », témoigne Trinh Nguyen, la jeune neuroscientifique qui a monté l’expérience à l’université de Vienne. Ses résultats, publiés en 2021, l’attestent : elle a assisté à la communion entre deux individus, où les consciences semblent fusionner dans un moment de partage intense…

Depuis deux décennies, des dizaines de laboratoires dans le monde traquent les signes de l’harmonie des cerveaux qui s’installe quand plusieurs personnes interagissent socialement. Et ils ont vu comment cette synchronisation cérébrale poussait aussi les corps à communier : les cœurs battent au même tempo quand on échange un baiser, des respirations s’accordent, les pupilles se dilatent au même moment lors d’une conversation… « On peut mesurer le phénomène à diverses étapes du traitement du signal nerveux , confirme Guillaume Dumas, professeur adjoint de psychiatrie computationnelle à l’université de Montréal. Que ce soit le rythme cardiaque, la respiration, ou tout autre paramètre physiologique, tous manifestent le même phénomène de couplage intercérébral. » Et pour mesurer ce phénomène, des neuroscientifiques se sont mis à enregistrer simultanément l’activité cérébrale de plusieurs personnes engagées dans une activité commune.

Repères

Le cerveau transmet les informations via un réseau extrêmement complexe : environ 100 milliards de neurones communiquent entre eux par des signaux bioélectriques.

Le principe en a été posé en 2002 par le neuroscientifique Read Montague à Houston, aux États-Unis. Deux volontaires, placés chacun dans un scanner d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), jouaient ensemble, en ligne, à de simples devinettes. Et pour la première fois, la ressemblance des activités cérébrales de deux individus engagés dans une tâche commune était observée.

Problème : l’IRMf est coûteuse et, plus encore, contraignante. Les participants doivent rester parfaitement immobiles, sans se voir ni se toucher… Autant dire que l’interaction sociale est plus que limitée ! D’autres méthodes, plus adaptées, ont alors été adoptées, notamment l’électroencéphalographie (EEG), qui permet d’enregistrer les courants électriques circulant à la surface du crâne, et qui reflètent l’activité des neurones sous-jacents. Et pour cela, les expérimentateurs n’ont besoin que d’un simple casque ! La méthode offre non seulement une grande précision temporelle, mais surtout elle permet d’observer de nombreuses personnes à la fois dans leur vie de tous les jours.

CERVEAUX : DES ONDES ÉLECTRIQUES DE MÊME FRÉQUENCE

C’est ce que fait Suzanne Dikker, à l’université de New York. Elle a recueilli les EEG simultanées de groupes de 2 à 12 personnes impliquées dans des tâches très différentes ; danseurs, musiciens, élèves… « Nous décomposons le signal en différentes fréquences d’ondes cérébrales, dans le but de traquer la synchronie » , détaille la chercheuse. Car si le couplage se traduit par l’apparition d’ondes électriques de même fréquence, celles-ci peuvent parfois être décalées, et parfois complètement en phase. « Le couplage peut prendre diverses formes , acquiesce Fabio Babiloni, professeur de physiologie à l’université de Rome. Mais l’analyse statistique des signaux nous indique qu’il est bien là. »

Difficile encore de dire où se produit exactement ce phénomène, et où se trouve son véritable point de départ. Certes, l’écoute commune se traduit forcément par une synchronie dans le cortex auditif, et l’action conjointe par une coordination des cortex moteurs. Mais derrière se cache probablement un chef d’orchestre de l’harmonie cérébrale. Plusieurs études pointent vers l’implication de neurones localisés dans le lobe pariétal. « Mon hypothèse est qu’on y trouverait un carrefour neuronal où seraient intégrées des informations sur la conscience de soi, et d’autres provenant de neurones miroirs qui codent et prédisent le comportement d’autrui , avance Guillaume Dumas. Cette intégration permettrait la résonance entre les deux cerveaux. »

En attendant d’en comprendre l’origine, les découvertes sur l’harmonie cérébrale se multiplient. « Un premier niveau de couplage s’observe chez deux personnes qui agissent au même rythme. Par exemple, si l’on est deux pour enfoncer une série de clous, nous allons rapidement adapter nos gestes à ceux de l’autre, explique Fabio Babiloni. Mais on observera aussi le couplage entre un pilote et un copilote dans une voiture, alors que l’un lit une carte et donne ses instructions, quand l’autre écoute et conduit. » Plus encore, la synchronisation pourrait survenir chez des centaines d’individus, lors d’un concert ou d’un discours particulièrement poignant.

On a même observé un couplage entre deux personnes qui se tiennent simplement par la main, silencieusement ! Comme si se toucher, partager des actions ou des émotions estompait la frontière entre l’autre et soi-même. Pour le philosophe des sciences cognitives Tom Froese, de l’université d’Okinawa au Japon, ces expériences invitent à redéfinir la notion même de conscience. Car si l’on considère que celle-ci émerge de l’interaction entre réseaux neuronaux, ces EEG pourraient être le signe de l’existence d’une conscience collective…

La neuroscience sociale : voilà le tout nouveau champ de recherche qui émerge de ces découvertes, et que des pionniers sont toujours en train de frayer. Avec son lot de questionnements : qu’est-ce qui stimule cette cohérence in-tercérébrale, par quel mécanisme s’établit-elle, a-t-elle une fonction ? Car notre capacité à communiquer notre état mental à d’autres, à nous synchroniser sur d’autres rythmes cognitifs, aurait pu être favorisée par l’évolution… C’est ce que semblent suggérer les dernières études.

En 2021, Suzanne Dikker et ses collaborateurs révélaient par exemple que, quand des groupes travaillent ensemble à la résolution de problèmes, ceux qui affichent la meilleure synchronisation intercérébrale sont aussi les plus performants. Fabio Babiloni faisait, lui, le même constat chez des pilotes d’avions coopérant dans un simulateur de vol : « Le couplage cérébral est bien meilleur chez les ‘paires’ formant une bonne équipe », témoigne-t-il. Et on ne synchronise pas notre cerveau aussi bien avec tout le monde. Deux étrangers auront plus de difficultés à entrer en résonance que deux proches. Enfin, on peut agir pour améliorer le couplage : en regardant la personne droit dans les yeux, en la touchant, en s’investissant dans l’expérience sociale…

Le jeu en vaut la chandelle. Car ce couplage n’est pas seulement utile, il est aussi plaisant ! Quelle que soit l’expérience, les individus en communion font le même constat : plus on est en phase avec les autres, plus le plaisir est grand.

Les concerts synchronisent les émotions

D’après une étude chinoise de 2019, lors de concerts de musique, une synchronisation de l’activité cérébrale a lieu entre les spectateurs… et avec les musiciens. Plus elle est forte, plus le plaisir ressenti est grand.

Les discours rassemblent

En 2015, l’équipe d’Uri Hasson (université de Princeton), montrait que plus un discours politique est puissant, plus l’activation cérébrale des auditeurs est cohérente. Ce qui implique comment on captive les foules.

L’écoute à plusieurs aide à se concentrer
Lorsque des individus écoutent une même histoire, leurs battements de cœur ont tendance à s’aligner, selon une étude française de 2021. Plus l’alignement est fort, plus ils sont attentifs… et retiennent ce qui a été dit.

Le toucher apaise la douleur…

Par synchronisation cérébrale, notamment chez des individus proches. C’est ce qu’a montré en 2018 une équipe ayant enregistré l’électroencéphalogramme de couples dont l’un des membres souffrait d’une légère brûlure.

[Aurelia]

Coucou !
Interressant 👍
J'ai remarqué depuis longtemps que toucher physiquement autrui et/ou regarder bien dans les yeux crée immédiatement une connexion. Même lorsque deux personnalités sont très différentes, une étreinte physique suffit à créer une connexion, voire même une amitié. J'habite dans un petit village aujourd'hui et en m'y installant avec mon mari et nos enfants, on ne connaissait personne. J'ai organisé une soirée et toutes les personnes qui sont venues et que nous connaissions bien peu, je les ai étreint. C'est un élan naturel chez moi de câliner, de témoigner de l'affection à tout un chacun (un ami me surnomme "m'amour" parce qu'il dit que dès que j'arrive quelque part, j'ai déjà les bras ouvert 🤭). Cette seule soirée a engendré des amitiés solides entre les uns et les autres. On est aujourd'hui tous extrêmement proches. Un ami parisien récemment installé nous a dit "c'est comme si j'avais gagné au loto" quand il a découvert "l'ambiance" qui règne ici.
Toucher, étreindre, câliner... Il n'y a rien de plus efficace pour créer du lien.
J'ai remarqué que dans un groupe, les corps subtils des uns et des autres s'harmonisent et souvent grâce à un corps subtil "dominant" (je ne sais pas comment dire). J'ai expérimenté très peu de "soirées pourries" où l'ambiance est sinistre dans ma vie, mais j'ai constaté qu'il suffit d'un seul corps subtil "écrasant, sombre" pour engendrer cette sinistrose, comme si tout le monde s'harmonisait d'un coup à l'état d'être sombre de cette personne en particulier.
Aujourd'hui, quand une personne est en souffrance dans notre "groupe", elle est immédiatement choyée, écoutée (sans la juger ni lui donner de "conseils"), et la joie reprend le dessus en elle assez rapidement. Il y a quelque chose de sacré dans la relation avec autrui. Ça peut vraiment être merveilleux.
Du point de vue du monde duel, j'ai l'impression que la relation la plus complexe reste la relation de couple...

Du point de vue de l'etrete, évidemment nous sommes tous UN. La joie dans la relation humaine est pâle comparativement à la joie d'ÊTRE, mais c'est néanmoins un effet de la relation.
Je pense que l'autre est vraiment une voie de libération car l'autre est en quelque sorte un miroir dans lequel nous pouvons nous voir véritablement lorsqu'on effectue un travail d'introspection. La solitude aussi est un cadeau, mais c'est souvent plus ardu et on "loupe" des choses sur le regard que nous portons à nous même.

À partir du moment où il y deux, il y a presque instinctivement la quête d'unification qui se pointe. Quand on réalise qu'on crée une relation avec soi-même en passant par l'autre, on est automatiquement bienveillant à l'égard d'autrui. Quand on a de l'animosité envers autrui, c'est que cette animosité est nous-même. C'est un excellent miroir pour se reconnaître, l'autre. Il y a tellement de joie chez les êtres qui m'entourent que je suppute que je porte cette joie. Plus les relations sont foireuses, plus j'apprends sur moi-même. Ça évite le déni. L'autre montre ce qui "coince" en moi, ce qui est encore en train de "saisir" en moi. Je crois que TOUT est notre "maître", que tout veut que la réalisation du Soi advienne.
Oui, il y a harmonisation quand on est deux ou plus. Il y a comme une réunification des corps subtils. Ce n'est pas la grâce de l'éveil, mais ça contribue à mieux nous co-nnaitre.

[daniel]

Bonjour Aurélia !

Merci pour ton témoignage !

Et ce groupe est composé des voisins du début !?

Tu me trouverais un peu bizarre si je venais à une de ces soirées, parce qu'il faut que je sois à mon aise pour m'ouvrir, je suis réservé !

[Aurelia]

Coucou !
Oui. Même groupe d'amis depuis le début, avec des nouveaux venus arrivés progressivement. Il y a des personnes réservées et des extravertis, des riches et des fauchés, des travailleurs bien insérés dans la société et des "marginaux" (mode de vie permaculture et roulotte 😉), des gros mangeurs de viande et des végétariens, des orientations politiques diverses, des "chercheurs spirituels" et des "qui ne s'y intéressent pas trop", plus de couples que de célibataires néanmoins, etc. Une belle diversité de personnes.
En fait, quand on se retrouve, on est surtout ensemble pour rire et il faut reconnaître qu'on rit énormément car tout le monde a beaucoup d'humour. Les plus introvertis s'ouvrent et les plus extravertis se calment. Il y a une harmonie naturelle qui se met en place. Les hommes se retrouvent tous les jeudi soir et très souvent chez moi, c'est surtout ce groupe d'hommes avec lequel je ris le plus.
Les nouveaux venus qui s'installent dans notre petite commune ne veulent plus repartir ! On s'entre aide les uns les autres pour tout, on jardine chez les autres, on aide aux travaux, on se donne des trucs, on est présent quand il y a le moindre souci, etc. J'ai vécu plusieurs décennies en ville, jamais je n'ai connu une telle harmonie. Une vraie joie pour mon petit personnage. Chacun n'a de cesse de dire qu'ici c'est le bonheur.
Il faut croire que c'est dans "mon destin" de fréquenter des gens globalement heureux. J'ai toujours été entourée de joie et de personnes aimantes depuis mon enfance. Il n'y a que pendant ma décennie de dépression que j'ai intensément traversé le désert de la solitude. Là, il n'y avait vraiment personne.

Le monde que nous contemplons est un miroir de nous même. Quand j'étais dépressive, il y avait un voile gris sur "mon" monde. Réellement, un voile grisâtre était là, même en contemplant le plus beau des levers de soleil. Je me traînais péniblement dans une sphère du "bas astral" et c'était perceptible de manière manifestée. Incroyable ce voile gris qui était comme placé devant mes yeux! Le monde était physiquement assombri.
Quand la conscience UNE vient s'imposer dans ma vie ou quand je vis une expérience de mon corps subtil, il y a un (parmi d'autres) phénomène physique très appréciable, c'est que ma myopie n'existe plus. Je vois parfaitement net, même mieux que net, sans lentilles de contact ou lunettes. Mes yeux physiques ne sont plus myopes. J'ai toujours trouvé ça merveilleux.

L'autre, que ce soit un humain, un végétal, un animal ou même un simple objet, peut être contemplé sans saisie. C'est là le miracle. J'aime profondément le fait que nous soyons dans un univers manifesté.

[Fleur de Soi]

Bonjour Daniel,

Ne "vis"-tu pas cette expérience ?

https://www.youtube.com/watch?v=6Oc-X4px5a4

Ne "vis"-tu pas cette expérience ?

A=B;B=A te dit-il quelque chose ?

Cette expression de Lao Tseu te rappelle-t-elle des échanges ici sur le forum ?

Nous manquons cruellement de confiance en nous.

La science est tardive... très tardive... par rapport à elle-même.
_________________
Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger...

[daniel]

Bonjour Philippe !

Personnellement, j'attribue la même valeur à A et à B, mais, je les respecte chacun pour leurs qualités respectives !

[daniel]

[Aurelia]

[joaquim]

Allant même jusqu'à refuser que les enfants portent le masque à l'école.

[Aurelia]

[Fleur de Soi]

[daniel]

Bonsoir Phillipe !

Ton analyse est très juste, d'une rare pertinence !

Tu dis :