Regards sur l'éveil
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 18:18 Sujet du message: La conscience apparaît à l'âge bébé ! |
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Bonjour tout le monde !
À partir de quel âge apparaît la conscience ?
À quel stade de leur développement, les bébés prennent-ils conscience du monde qui les entoure ? D’après des chercheurs du CNRS, cette conscience peut s’observer dès 5 mois mais s’accélère lorsque l’enfant grandit.
Comment définir la conscience ?
La pensée, ou la conscience, est complexe à définir. Une manière dont les chercheurs la mesure est par l’observation de ce qui se passe autour de nous, avec attention, et non de manière passive. C’est un phénomène appelé le clignement attentionnel : le cerveau perçoit d’abord tout ce qui se passe dans l’environnement, puis se concentre sur un « simuli » (une odeur, un son, un point de son champ de vision…) et ne perçoit alors plus le reste.
Dans une étude publiée dans la revue Current Biology, des chercheurs du CNRS ont réalisé une expérience pour observer ce clignement attentionnel chez les bébés et enfants, entre 5 mois et 3 ans. Ils leur ont montré des images avec deux visages, qui se succédaient rapidement et ont mesuré l’endroit où leur regard était fixé. Si les images étaient trop rapides, l’attention se fixait sur un visage et le bébé ne voyait pas le deuxième visage. Il y avait donc bien un clignement attentionnel, et cela même pour les bébés de 5 mois. D’autres recherches permettront probablement de déterminer si ce phénomène a lieu avant 5 mois !
Autre découverte de cette étude : le clignement attentionnel des bébés, c’est-à-dire le temps mis à prendre conscience de ce qu’il voit, est beaucoup plus long que chez les adultes. En effet, il durait chez les bébés plus d’une seconde, contre quelques centaines de millisecondes chez les adultes. Cette accélération a en fait surtout lieu lors des premiers mois de la vie. Entre 7 et 12 mois, cette conscience est deux fois plus rapide, et à 3 ans elle l’est presque autant que chez les adultes. Ainsi, en grandissant, les enfants sont capables d’avoir conscience de leur environnement de plus en plus rapidement !
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Aurelia
Inscrit le: 10 Août 2022 Messages: 75
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 18:47 Sujet du message: |
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Vers 5 mois déjà ?!
Si j'ai bien compris, on parle de focalisation de l'attention sur un objet perçu par le bébé dès 5 mois... Mais bon, ça ne veut pas dire que le bébé se sait différent de cet objet...
Il me semble que c'est quand même bien plus tard que "moi je suis ci et ça" se consolide chez l'enfant. Rien que la notion des temps passés et futurs est un long apprentissage, les enfants vivent longtemps dans le moment présent. Idem pour la prise de conscience de leur corps, il faut un temps fou et beaucoup de chutes pour qu'un enfant comprenne que son corps est distinct des autres objets...
J'ai expérimenté 3 jours extraordinaires à la naissance de mon fils aîné. Pendant 3 jours, son corps était mon corps. Une fusion que je n'ai jamais réexpérimenté au cours de ma vie, pas même avec mon second fiston, hélas. Le moindre mouvement du corps de mon fils que je tenais en permanence contre moi, c'était mon propre corps. Indescriptible. Ses sensations physiques étaient les miennes, une sorte d'osmose absolument merveilleuse. Puis ça a cessé au bout de trois jours...
J'ai observé très attentivement le regard de mes deux fils juste après leur naissance, c'est l'univers entier à l'intérieur. Un regard d'une profondeur sans limites qui reste incomparable. Pareil, cette intensité incomparable dans le regard aux premiers instants de vie hors du ventre passe assez rapidement. Même si le regard reste profond pendant plusieurs mois par la suite, ce n'est jamais aussi intense que lors de la naissance. Pas de doutes, tous les enfants viennent au monde en étant Souffle de vie, Etreté.
La prise de conscience d'eux-mêmes en tant que personnalité différente et séparée des autres est vraiment très progressive. Est-ce que la conscience de séparation commence à se créer dès 5 mois ? Ça me semble vraiment tôt mais peut-être... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10257 Localisation: belgique
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 18:59 Sujet du message: |
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Ben, j'ai cru comprendre qu'ils se focalisaient sur des objets particuliers, commençant à les distinguer les uns des autres !?  |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1945 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 19:16 Sujet du message: |
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Bonsoir Aurélia,
Lorsque je te lis je me pelotonne dans tes mots. J'y glisse et m'endors avec délectation. J'aurais aimé être ton enfant !
Cependant, pourquoi cette dépression ?
J'observe un phénomène analogue avec Fu ni, bien qu'avec lui je ne comprenne rien, je suis sensible à sa poésie, à son "sourire", son équanimité.
Dans le fond chacun(e) livre sa vérité et ces échos résonnent en moi.
La diversité sur fond d'unité.
Merci à tous.  |
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joaquim Administrateur
Inscrit le: 06 Août 2004 Messages: 6801 Localisation: Suisse
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 20:01 Sujet du message: |
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Aurelia a écrit: | Est-ce que la conscience de séparation commence à se créer dès 5 mois ? Ça me semble vraiment tôt mais peut-être... |
Bonsoir Aurélia, et tous,
En fait, vers l’âge de 6 mois, le bébé acquiert ce qu’on appelle la ‘permanence de l’objet’. Avant cet âge, un objet n’existe pour lui que s’il se trouve dans son champ de vision. Pour le petit bébé, la réalité extérieure se limite à ce qui se trouve dans son champ de vision. Hors de ce champ, il n’y a rien, le néant. A partir de 6 mois, il parvient à se faire une représentation intérieure de l’objet, de telle sorte que même si celui-ci disparaît de son champ de vision, il sait qu’il continue d’exister. C’est l’âge de la passion pour les jeux de cache-cache. Voir confirmé dans la réalité que l’objet qui avait disparu, mais dont il avait gardé la représentation, continue d’exister indépendamment de lui, c’est pour le bébé une source d’émerveillement sans fin. On saisit là dans son statu nascendi le paradoxe qui est en train de se nouer : c’est parce que le bébé se fait une représentation intérieure de l’objet, autrement dit qu’il se fait de l’objet réel une image intérieure qui n’est pas l’objet, mais qui lui appartient à lui, qu’il est capable de réaliser que cet objet existe indépendamment de lui. Autrement dit, tant qu’il laisse l’objet n’être que ce qu’il est, un objet réel, celui-ci n’a de réalité qu’autant qu’il est vu ; il faut qu’il se l’approprie, en s’en faisant une image intérieure, qui lui appartient à lui et non à l’objet, pour qu’il accorde à l’objet une réalité objective, indépendante de lui. Il y a là un chassé-croisé entre le réel, le représenté, et la capacité à accorder au réel une existence indépendante de lui, qui signe l’entrée du bébé dans la dualité. Cette première scission entre le sujet et l’objet se rejouera vers l’âge de 3 ans à une octave supérieure, lorsque l’enfant accèdera à ce qu’on appelle la ‘théorie de l’esprit’, c’est-à-dire à la capacité de se mettre à la place d’un autre sujet, et de se regarder lui-même comme un objet à travers les yeux de cet autre sujet. C’est la naissance de l’ego : la capacité de se faire de soi-même une représentation intérieure. |
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Aurelia
Inscrit le: 10 Août 2022 Messages: 75
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Posté le: Ma 06 Sep 2022 20:32 Sujet du message: |
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konrad a écrit: | Bonsoir Aurélia,
Lorsque je te lis je me pelotonne dans tes mots. J'y glisse et m'endors avec délectation. J'aurais aimé être ton enfant !
Cependant, pourquoi cette dépression ? |
Tu es mon enfant ! 😁😉
J'adore les enfants, je crois que j'ai un don avec eux. Ils me collent tous ! J'ai du être une poule dans une vie antérieure... 🤔😁. Bon, ma propre mère a toujours été très collée par les enfants aussi, c'est p't'etre un truc génétique... Ou, plus sérieusement, l'attraction de la joie divine ! C'est tellement facile d'aimer, de câliner, de jouer avec les enfants, de les faire rire. J'aime tous les enfants et ils me le rendent bien.
Ma dépression ? Mon père m'a abandonné sans se retourner lorsque j'avais 3 ans. Une blessure traumatique que j'ai niée totalement jusqu'à mes 21 ans. J'ai expérimenté ma première dépression à 11ans après un déménagement (extirpation violente de mon village d'enfance pour aller en ville). Ça a duré deux ans. Phobie scolaire, je pleurais tous les matins en allant à l'école. Puis ça a cessé d'un coup.
À 21 ans, j'ai revécu un abandon. Ma meilleure amie s'est barrée sans se retourner. J'ai expérimenté 2 ans d'angoisses quotidiennes tout en faisant mes études (où j'excellais malgré ma souffrance, que je taisais) et un jour, paf !, je suis devenue l'observateur de moi-même en train de souffrir, les angoisses ont cessé net et c'est la dépression chronique qui s'est installée, jusqu'à mes 31 ans. Je suis restée l'observatrice paisible de moi-même en agonie pendant 8 ans.
La cause apparente de ma dépression est donc une blessure d'abandon. À un niveau plus subtil, c'est le cadeau qui m'a été offert par la vie pour disposer d'un temps suffisamment long pour effectuer un travail d'introspection monumental et par conséquent me retrouver dépouillée d'une multitude de croyances et d'attachements. Efficace 10 ans de solitude !! Pas le choix, j'étais seule face à moi-même.
J'ai quand même fait une psychanalyse, 2 séances par semaine pendant 2 ans à partir de mes 29 ans. La résilience de ma blessure d'abandon est actée.
C'est de l'expérience la dépression, je ne regrette pas d'avoir vécu ça. J'ai pu goûter à ce qu'il y a de plus souffrant, j'ai cru mourir un bon paquet de fois, j'ai expérimenté mon corps subtil dans le bas astral. Je ne regrette pas. Pas de drogues, pas d'alcool, pas de colère projetée sur autrui, pas de déballage de mes souffrances à quiconque. J'ai tout expérimentée seule dans ma "grotte" et le plus authentiquement possible.
D'avoir expérimenté une telle agonie psychique, d'avoir expérimenté l'effroi, la peur a son paroxysme, les pulsions suicidaires (sans jamais passer à l'acte), etc. Avoir survécu à ça suffit à ce que tout soit facile pour moi aujourd'hui. Aux limites, juste au delà, il y a l'éveil. Les centaines de fois où j'ai atteint les limites de la souffrance psychique la plus vive, il y a toujours eu retournement intérieur et état de grâce. Toujours. Je suis "morte" de nombreuses fois et je suis née autant de fois à la grâce qu'est l'etreté pendant cette période obscure.
Comme je bascule d'une seconde à l'autre "dans" l'etreté depuis que je suis petite fille, j'ai compris que la Conscience Une décide d'être vécue quand ça craque, et ce, peu importe le contexte.
Ma mère meditait et experimentait des états de conscience altérée lorsqu'elle était enceinte de moi. J'ai grandi dans un contexte où tout le monde autour de moi papotait spiritualité. Mais entre la théorie et le vécu, il y a une sacrée marge ! Je ne savais pas que c'était la Conscience UNE qui s'imposait d'une seconde à l'autre quand j'étais enfant, je savais juste que c'était réel et que le reste du temps ce n'était pas réel. Je n'avais pas de mots pour expliquer ce que je vivais. Ado, les expériences subtiles se sont démultipliées, ça arrivait régulièrement. Et de manière constante, je ressentais l'autre intimement. Comme c'était constant, je croyais que tout le monde ressentait tout de l'autre comme moi. J'étais complètement décalée de l'expérience duelle ordinaire.
J'ai été "bouc émissaire" dans mon lycée, ça glissait complètement sur moi. Pendant 2 ans, j'étais la cible préférée d'un sacré paquet de jeunes. Mes copines me demandaient pourquoi je ne réagissait pas pour me défendre, mais ce n'était pas possible pour moi car je savais tout des autres. Je percevais les failles de ceux qui s'en prenaient à moi et j'étais consciente que si je répondais, j'allais les détruire ! C'était impensable pour moi de faire du mal à autrui. Impensable et impossible. Au bout de deux ans, j'ai réagit une seule fois (pauvre garçon quand j'y pense) et tout s'est arrêté net. Plus personne ne m'a plus jamais emmerdée depuis ce jour.
Pour la petite histoire (parce que c'est sympa les petites histoires😉), un matin dans la cour du lycée un des gars qui me cherchait le plus arrive vers moi pour me sortir une horreur, comme à son habitude. Je l'ai regardé intensément dans les yeux avec un grand sourire et la phrase est sortie toute seule de ma bouche :"moi aussi je t'aime !". Je l'ai vu physiquement s'effondrer. Je lui ai fait tellement mal !! Tellement ! Immédiatement après je me suis dit que je n'aurais pas du. Une heure plus tard, j'étais assise avec mon amie de l'époque dans un couloir vide de monde. Le même gars arrive dans le couloir. Malaise, avec ma copine on se tait. Le gars arrive devant nous et fait l'acte le plus improbable du monde : il s'agenouille devant moi, posé ses mains sur mes cuisses et baisse la tête. Un silence absolu dans le couloir. Il s'est relevé puis est parti sans rien dire. Évidemment ma copine a été prise d'un fou rire juste après en me disant qu'il était complètement fou. Mais moi je savais... Il me demandait pardon le pauvre garçon. Pardon pour ces deux années passées à me cracher sa haine. Plus personne ne m'a plus jamais embêté depuis ce jour.
Rigolo comme anecdote, non ? |
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konrad
Inscrit le: 25 Mars 2018 Messages: 1945 Localisation: En van...dredi.
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Posté le: Me 07 Sep 2022 9:47 Sujet du message: |
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Aurelia a écrit: | konrad a écrit: | Bonsoir Aurélia,
Lorsque je te lis je me pelotonne dans tes mots. J'y glisse et m'endors avec délectation. J'aurais aimé être ton enfant !
Cependant, pourquoi cette dépression ? |
Tu es mon enfant ! 😁😉
J'adore les enfants, je crois que j'ai un don avec eux. Ils me collent tous ! J'ai du être une poule dans une vie antérieure... 🤔😁. Bon, ma propre mère a toujours été très collée par les enfants aussi, c'est p't'etre un truc génétique... Ou, plus sérieusement, l'attraction de la joie divine ! C'est tellement facile d'aimer, de câliner, de jouer avec les enfants, de les faire rire. J'aime tous les enfants et ils me le rendent bien.
Ma dépression ? Mon père m'a abandonné sans se retourner lorsque j'avais 3 ans. Une blessure traumatique que j'ai niée totalement jusqu'à mes 21 ans. J'ai expérimenté ma première dépression à 11ans après un déménagement (extirpation violente de mon village d'enfance pour aller en ville). Ça a duré deux ans. Phobie scolaire, je pleurais tous les matins en allant à l'école. Puis ça a cessé d'un coup.
À 21 ans, j'ai revécu un abandon. Ma meilleure amie s'est barrée sans se retourner. J'ai expérimenté 2 ans d'angoisses quotidiennes tout en faisant mes études (où j'excellais malgré ma souffrance, que je taisais) et un jour, paf !, je suis devenue l'observateur de moi-même en train de souffrir, les angoisses ont cessé net et c'est la dépression chronique qui s'est installée, jusqu'à mes 31 ans. Je suis restée l'observatrice paisible de moi-même en agonie pendant 8 ans.
La cause apparente de ma dépression est donc une blessure d'abandon. À un niveau plus subtil, c'est le cadeau qui m'a été offert par la vie pour disposer d'un temps suffisamment long pour effectuer un travail d'introspection monumental et par conséquent me retrouver dépouillée d'une multitude de croyances et d'attachements. Efficace 10 ans de solitude !! Pas le choix, j'étais seule face à moi-même.
J'ai quand même fait une psychanalyse, 2 séances par semaine pendant 2 ans à partir de mes 29 ans. La résilience de ma blessure d'abandon est actée.
C'est de l'expérience la dépression, je ne regrette pas d'avoir vécu ça. J'ai pu goûter à ce qu'il y a de plus souffrant, j'ai cru mourir un bon paquet de fois, j'ai expérimenté mon corps subtil dans le bas astral. Je ne regrette pas. Pas de drogues, pas d'alcool, pas de colère projetée sur autrui, pas de déballage de mes souffrances à quiconque. J'ai tout expérimentée seule dans ma "grotte" et le plus authentiquement possible.
D'avoir expérimenté une telle agonie psychique, d'avoir expérimenté l'effroi, la peur a son paroxysme, les pulsions suicidaires (sans jamais passer à l'acte), etc. Avoir survécu à ça suffit à ce que tout soit facile pour moi aujourd'hui. Aux limites, juste au delà, il y a l'éveil. Les centaines de fois où j'ai atteint les limites de la souffrance psychique la plus vive, il y a toujours eu retournement intérieur et état de grâce. Toujours. Je suis "morte" de nombreuses fois et je suis née autant de fois à la grâce qu'est l'etreté pendant cette période obscure.
Comme je bascule d'une seconde à l'autre "dans" l'etreté depuis que je suis petite fille, j'ai compris que la Conscience Une décide d'être vécue quand ça craque, et ce, peu importe le contexte.
Ma mère meditait et experimentait des états de conscience altérée lorsqu'elle était enceinte de moi. J'ai grandi dans un contexte où tout le monde autour de moi papotait spiritualité. Mais entre la théorie et le vécu, il y a une sacrée marge ! Je ne savais pas que c'était la Conscience UNE qui s'imposait d'une seconde à l'autre quand j'étais enfant, je savais juste que c'était réel et que le reste du temps ce n'était pas réel. Je n'avais pas de mots pour expliquer ce que je vivais. Ado, les expériences subtiles se sont démultipliées, ça arrivait régulièrement. Et de manière constante, je ressentais l'autre intimement. Comme c'était constant, je croyais que tout le monde ressentait tout de l'autre comme moi. J'étais complètement décalée de l'expérience duelle ordinaire.
J'ai été "bouc émissaire" dans mon lycée, ça glissait complètement sur moi. Pendant 2 ans, j'étais la cible préférée d'un sacré paquet de jeunes. Mes copines me demandaient pourquoi je ne réagissait pas pour me défendre, mais ce n'était pas possible pour moi car je savais tout des autres. Je percevais les failles de ceux qui s'en prenaient à moi et j'étais consciente que si je répondais, j'allais les détruire ! C'était impensable pour moi de faire du mal à autrui. Impensable et impossible. Au bout de deux ans, j'ai réagit une seule fois (pauvre garçon quand j'y pense) et tout s'est arrêté net. Plus personne ne m'a plus jamais emmerdée depuis ce jour.
Pour la petite histoire (parce que c'est sympa les petites histoires😉), un matin dans la cour du lycée un des gars qui me cherchait le plus arrive vers moi pour me sortir une horreur, comme à son habitude. Je l'ai regardé intensément dans les yeux avec un grand sourire et la phrase est sortie toute seule de ma bouche :"moi aussi je t'aime !". Je l'ai vu physiquement s'effondrer. Je lui ai fait tellement mal !! Tellement ! Immédiatement après je me suis dit que je n'aurais pas du. Une heure plus tard, j'étais assise avec mon amie de l'époque dans un couloir vide de monde. Le même gars arrive dans le couloir. Malaise, avec ma copine on se tait. Le gars arrive devant nous et fait l'acte le plus improbable du monde : il s'agenouille devant moi, posé ses mains sur mes cuisses et baisse la tête. Un silence absolu dans le couloir. Il s'est relevé puis est parti sans rien dire. Évidemment ma copine a été prise d'un fou rire juste après en me disant qu'il était complètement fou. Mais moi je savais... Il me demandait pardon le pauvre garçon. Pardon pour ces deux années passées à me cracher sa haine. Plus personne ne m'a plus jamais embêté depuis ce jour.
Rigolo comme anecdote, non ? |
Bonjour Aurélia,
Merci pour ces tranches de vie racontées dans un pur esprit de liberté.  |
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Aurelia
Inscrit le: 10 Août 2022 Messages: 75
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Posté le: Me 07 Sep 2022 10:17 Sujet du message: |
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Coucou konrad 💖
J'ai intitulé mon premier post "silence" et je n'ai de cesse de bavarder !!! Hahaha ces pavés que j'écris ! Un gag !! 🥴🙄🤭😁🤣 |
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Cédric
Inscrit le: 26 Juin 2021 Messages: 1411
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Posté le: Me 07 Sep 2022 11:04 Sujet du message: |
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Aurelia a écrit: | Coucou konrad 💖
J'ai intitulé mon premier post "silence" et je n'ai de cesse de bavarder !!! Hahaha ces pavés que j'écris ! Un gag !! 🥴🙄🤭😁🤣 |
J'ai déjà failli faire cette exacte réflexion, à propos des mots "Le silence" comme sujet du fil ! Amusant paradoxe. |
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1562 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Me 07 Sep 2022 11:13 Sujet du message: |
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Le mots "sont" silencieux s'ils ne perturbent pas.
Ils passent...
S'il y a jugement, manipulation, injonction.... Ils disent quelque chose, ils perdent leur qualité de silence. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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Fu ni Invité
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Posté le: Me 07 Sep 2022 11:22 Sujet du message: |
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Bonjour Konrad,
Tu écris :
« J'observe un phénomène analogue avec Fu ni, bien qu'avec lui je ne comprenne rien, je suis sensible à sa poésie, à son "sourire", son équanimité. »
🤣
Et moi touché par ta transparence, concrète et lumineuse, entière et vive ! …[/img] |
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Aurelia
Inscrit le: 10 Août 2022 Messages: 75
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Posté le: Me 07 Sep 2022 11:47 Sujet du message: |
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Cédric a écrit: | Aurelia a écrit: | Coucou konrad 💖
J'ai intitulé mon premier post "silence" et je n'ai de cesse de bavarder !!! Hahaha ces pavés que j'écris ! Un gag !! 🥴🙄🤭😁🤣 |
J'ai déjà failli faire cette exacte réflexion, à propos des mots "Le silence" comme sujet du fil ! Amusant paradoxe. |
Ça bavarde extérieurement et c'est de plus en plus silencieux intérieurement... Comme je viens de l'expliquer sous le post "silence", mon ego se densifie via le bavardage parce que ça craque subtilement ces derniers temps. Mon ego résiste et se met en avant, il se glorifie. Il use de ruse, mais ce qui est conscient voit son jeu! |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3310 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Me 07 Sep 2022 12:20 Sujet du message: |
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Aurelia a écrit: | Cédric a écrit: | Aurelia a écrit: | Coucou konrad 💖
J'ai intitulé mon premier post "silence" et je n'ai de cesse de bavarder !!! Hahaha ces pavés que j'écris ! Un gag !! 🥴🙄🤭😁🤣 |
J'ai déjà failli faire cette exacte réflexion, à propos des mots "Le silence" comme sujet du fil ! Amusant paradoxe. |
Ça bavarde extérieurement et c'est de plus en plus silencieux intérieurement... Comme je viens de l'expliquer sous le post "silence", mon ego se densifie via le bavardage parce que ça craque subtilement ces derniers temps. Mon ego résiste et se met en avant, il se glorifie. Il use de ruse, mais ce qui est conscient voit son jeu! |
Bonjour Aurelia.
Il semble se produire en moi un phénomène identique (au moins sur le plan de la résistance, de sa manifestation) et cela semble exacerbé depuis quelques semaines. Cela est quelque part "troublant". Heureusement qu'il est possible de voir tout cela d'une façon dégagée.
EDIT : Il est possible de voir tout cela d'une façon dégagée, pendant l'état de veille, mais pas la nuit lorsqu'on est dans un demi-sommeil. Tout arrive alors sans aucun recul et ça peut être assez fort. Cela se produit aussi pour toi ? |
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Aurelia
Inscrit le: 10 Août 2022 Messages: 75
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Posté le: Me 07 Sep 2022 16:14 Sujet du message: |
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@didier 💖
Tu veux dire que pendant que tu es en "demi-sommeil" le flux de tes pensées n'est plus observable avec recul?
🤔
C'est pas simple de répondre à ta question parce que je dors très peu depuis 25 ans. Je ne fais qu'un seul cycle de sommeil par nuit, parfois deux. Je ne parviens pas à m'endormir quand je le souhaite. Alors oui, parfois il y a ce "demi-sommeil", une sorte de rêverie. Je vois surtout des images et plus ça devient désordonné, incohérent, plus je sais que l'endormissement est imminent. Je suis consciente que je m'endors. Mais question mental, soit il est très calme, soit c'est moi qui décide délibérément d'inventer une histoire mentale qui va engendrer des images, jusqu'à ce que ça devienne désordonné. Je suis toujours consciente de ce qu'il se passe, il y a toujours quelque chose qui observe avec recul. Il y a juste le moment où ça devient désordonné, juste quelques secondes avant l'endormissement, qu'il n'y a plus aucun recul.
Quand je rêve avant le réveil, je suis consciente que je rêve. À quel moment la conscience re-emerge ? Je ne sais pas trop, mais je peux faire plusieurs rêves à la suite tout en étant consciente que je rêve. Mais j'imagine que tout le monde fait ça...
Je n'ai pas de flux mental déchaîné la nuit, au contraire, plus mon corps est en repos plus je perçois le silence et le fait est que mon mental papote très peu. De toute façon, si mon mental devient envahissant, je lui dis que je ne lui en veux pas mais que là il doit me lâcher la grappe !! Que ce qu'il raconte ne m'intéresse pas et surtout que je ne le crois pas. Ça fait immédiatement ralentir le flux. C'est assez ferme ma manière d'envoyer valdinguer le mental, j'avoue. Et, au pire, je focalise mon attention sur une sensation physique et ça devient silencieux dans la cervelle.
Je ne sais pas trop comment répondre à ta question car j'ai bien l'impression que je suis en quasi permanence observatrice de ce qui se joue, et en particulier quand je suis en repos physiquement. Sauf dans le sommeil profond, là par contre, il n'y a plus aucun recul...
Pourrais tu m'expliquer exactement ce que tu vis en demi-sommeil ? |
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didier
Inscrit le: 18 Fév 2018 Messages: 3310 Localisation: Région Parisienne
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Posté le: Je 08 Sep 2022 5:00 Sujet du message: |
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Aurelia a écrit: | Je tenterai d'y faire plus attention la prochaine fois de façon à pouvoir le détailler. |
Bonjour Aurelia.
Lorsque je me suis éveillé toute à l'heure j'étais totalement conscient dès le réveil et il ne s'est rien passé de tel. J'ai fait référence à ce phénomène parce que quelque chose de semblable s'était passé la nuit d'avant et que c'était en partie encore présent dans ma mémoire (et cela s'était déjà produit). De toute façon ça n'a pas grande importance ; j'étais juste curieux. Je tenterai d'y faire attention si l'occasion se présente.
Je me souviens pour ma part très peu de mes rêves. Ils s'estompent souvent très vite, sauf lorsqu'il s'y est produit quelque chose sortant de l'ordinaire.
Il m'est par exemple déjà arrivé de me réveiller au cours d'un rêve et d'être alors autant lucide que dans l'état de veille mais sans cependant avoir conscience que je rêvais.
Il n'y a pas très longtemps, il m'est aussi arrivé quelque chose de curieux. Le jour précédent ce rêve, je m'étais demandé comment il pourrait être possible de différencier lorsqu'on rêve l'état de rêve de l'état de veille et j'ai pensé que si on examinait alors avec détail la structure de ce qui nous entourait on devait pouvoir conclure.
La nuit suivante je me suis demandé au cours du rêve si je rêvais et j'ai examiné attentivement tout ce qui m'entourait. Les détails m'ont paru si nets que j'en ai conclus que j'étais éveillé - juste avant de me réveiller réellement.
C'est juste des anecdotes. Le monde du rêve semble parfois assez étonnant. |
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