Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 150 Localisation: Var
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Posté le: Ma 31 Jan 2023 10:07 Sujet du message: Aimer ses ennemis ??? |
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Bonjour, je vous livre ici une ébauche, une prise conscience, un ressenti sur ce sujet...
Je prends ici le terme « ennemi » au sens large ; c’est-à-dire que cela peut tout autant désigner celui avec lequel nous sommes dans une « guerre », ouverte ou cachée aux yeux du monde, que celui contre lequel on porte une rancune sourde… mais aussi celui, tout simplement, dont la présence, l’attitude ou le comportement nous gêne, ou génère en soi une forme d’inconfort.
Bien sûr, il sera plus facile, plus abordable, d’aimer ceux avec lesquels nous sommes en affinité, ceux en lesquels nous nous reconnaissons, ceux dont les énergies vibrent au diapason des nôtres.
Donc, comment aimer ses ennemis ?
La réponse est en fait à mon sens toute simple…
C’est que dès que notre cœur est ouvert et que nous sommes dégagés, libérés, de l’impact qu’ils ont sur nous en tant "qu'ennemi", autant sur le plan psychologique qu’émotionnel, il y a « amour ».
Car il s’avère que ce sentiment d’amour à son niveau le plus pur se situe au plus proche de notre Être... ou même peut-être, que de ce niveau de soi qui est toujours libre émane de l’amour, ou bien même, serait constitué d’amour.
Ainsi, pour que l’amour puisse être ressenti envers « l’ennemi » il est impératif que nous soyons libres. Car il n’y a qu’à partir de ce niveau de liberté présent au plus profond de soi, au-delà de toutes limitations, de tous stress, que l’amour peut être ressenti d’une manière inconditionnelle.
Ainsi, aussi, si l’on souhaite retrouver cette connexion avec ce niveau essentiel de soi, l’ennemi peut être en quelques sortes « le chemin », car, par sa simple présence « dérangeante », il nous montre les niveaux de soi qui ne sont pas libérés et qui sont en quelques sortes nos propres failles.
Ainsi, celui qui nous gêne peut devenir une aide sur le chemin qui conduit à l’approfondissement de soi, et en conséquence à cette ouverture intérieure où même "l'ennemi" est aimé...
J'ai eu envie d'écrire « où même "l'ennemi" peut être aimé" ».... Mais en fait ce n'est même pas ça... Car dès qu'il y a ouverture du cœur et libération de l'impact qu'il a sur soi, il y a "amour".
Dernière édition par Jean-Yves le Me 01 Fév 2023 22:27; édité 1 fois |
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Fu ni
Inscrit le: 28 Sep 2022 Messages: 588 Localisation: Bourgogne
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 150 Localisation: Var
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Fu ni
Inscrit le: 28 Sep 2022 Messages: 588 Localisation: Bourgogne
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Posté le: Ve 03 Fév 2023 20:23 Sujet du message: |
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Bonsoir Jean-Yves et merci à mon tour pour ces liens.
Quelques échos à ton texte :
Je n’ai jamais eu d’ennemi. Je ne connais pas ce ressenti. Difficile d’en parler.
Je fais attention par contre à ces deux choses : être vigilant, autant que possible, à accueillir chaque personne sans préjugé et apriori, sans trace de relations passées (« bonnes ou mauvaises »), avec un regard neuf. C’est la présence qui peut réaliser cela, pas le mental. Car en elle je vois la vacuité de chacun, c’est à dire leur absence de substance fixe et séparée (ce qui signifie que chacun change constamment en fonction de la relation qui s’engage, et si je suis par exemple fermé et arrêté cela risquera de susciter des fermetures et enfermement chez l’autre).
Je fais attention aussi à manquer le moins possible d’amour désintéressé et equanime, de bienveillance, de patience… en voyant en chacun son enfant, son parent, la Vie, « Dieu ».
Il y a aussi l’attention et l’autorisation à être aimant avec soi-même, en bon ami. Plus difficile peut-être. Encore une fois, c’est le souffle de vie et la vision claire qui peut le réaliser, pas moi !
Et je pense aussi au fait d’aimer inconditionnellement , non plus des personnes, mais des actions quotidiennes que l’on trouve souvent insignifiantes et peu nobles comme les tâches ménagères, des situations de travail … sans hiérarchiser ce qui serait profond et superficiel, important ou non. De même, un brin d’herbe est aussi merveilleux qu’un magnifique couche de soleil…
Je trouve ton invitation très intéressante car aimer déclenche un cercle vertueux, ressentant la joie et la merveille d’aimer qui auto-alimente alors cet amour inconditionnel et désintéressé. Je pense que s’il devait n’y avoir qu’un seul « indicateur » à l’éveil, ce serait celui-ci. Quelle valeur accorder à une paix et une présence froide et fermée (voire, car cela arrive tant chez les soit-disant éveillés et homme de Dieu, maltraitante et violente) ?
Tout ceci n’est pas un idéal à atteindre mais une ouverture sereine et joyeuse à réaliser chaque jour… autant que possible ! |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 150 Localisation: Var
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Posté le: Ve 03 Fév 2023 23:17 Sujet du message: |
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Bonsoir Fu Ni, à tous, et merci pour ton message...
Oui, effectivement, on pourrait considérer le cheminement spirituel comme étant essentiellement un processus qui passe par la "tête", comme quelque chose à trouver, quelque chose à comprendre...
D'après ce que je comprends à ce sujet, c'est un processus qui implique le "chercheur" dans toute son entièreté. Donc aussi dans tout ce qui est émotionnel et comportemental.
C'est d'autant plus vrai (que ce n'est pas uniquement une histoire de cerveau) il me semble, qu'on ne trouve rien, mais que c'est plutôt cette "infinitude" qui se révèle à celui qui est suffisamment ouvert pour la "recevoir".
Lorsque j'ai écrit le texte qui commence ce fil j'ai ressenti qu'il était incomplet, et dans ce que tu dis je comprends que tu donnes la suite.
Effectivement, pour celui qui est déjà en connexion avec ce niveau d'amour inconditionnel présent au fond de son être, la question de la bienveillance ou de l'action en accord avec le "Vivant" ne se pose même pas, car c'est naturel chez lui.
Mais pour ceux qui aspirent à la réalisation de soi, il me semble qu'il est essentiel de s'orienter vers la lumière...
Ainsi que le conseille ce proverbe Maori :
"Tourne toi vers le soleil, et l'ombre sera derrière toi"
De toutes évidences, si l'on reste bienveillant avec tous ceux qui nous entourent, même ceux avec lesquels on n'a pas d'affinité... Nous sommes alors nourris de lumière et cette attitude nous élève. Car on se nourrit de ce que l'on émet.
Et à l'inverse, des intentions et des actes malveillants font que l'on s'associe à des énergies basses qui nous tirent vers le bas...
C'est sans doute pour cette raison que les lois de la morales ont été édictées et prônées par les religions. Il est dommage que ces valeurs qui sont l'orientation vers le bien n'aient été perçues que comme des dogmes rigides extérieurs à soi, à suivre d'une manière aveugle. Car cela a provoqué un rejet ; les êtres humains n'aiment pas être enfermés, contraints... ce qui est bien naturel... car il semble qu'il y ait chez les humains une aspiration naturelle et profonde à la liberté...
Il est bon que chacun se reconnecte à son propre cœur, à sa propre intériorité, car finalement il n'est pas utile, et surtout pas bénéfique, de rendre "contraint" ce qui coule de source. (Car l'être humain est fondamentalement bon, dans le sens où ce qui émane de lui, de ce niveau le plus profond de son être est pur, en accord avec le "Vivant".)
C'est d'autant plus essentiel à mon sens, qu'on ne peut jamais être certain de faire la différence entre le bien et le mal en se fiant uniquement aux apparences, au monde visible.
Sans doute cela demande un tâtonnement, une sorte d'aspiration du cœur (à agir pour le bien, conformément au courant qui émane de notre propre cœur, ou à la volonté de Dieu si on parle en terme religieux), mais je crois qu'il n'y a qu'ainsi que notre action peut être réellement bonne.
Ci-dessous une vidéo qui raconte une histoire du Maître Soufi Tieno Bokar qui évoque l'importance de la bienveillance :
"Les oiseaux blancs et les oiseaux noirs".
https://www.youtube.com/watch?v=CxU_fl45Km0
Dernière édition par Jean-Yves le Sa 04 Fév 2023 9:41; édité 1 fois |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9194 Localisation: belgique
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 8:19 Sujet du message: |
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Fu ni a écrit: | Bonsoir Jean-Yves et merci à mon tour pour ces liens.
Quelques échos à ton texte :
Je n’ai jamais eu d’ennemi. Je ne connais pas ce ressenti. Difficile d’en parler.
Je fais attention par contre à ces deux choses : être vigilant, autant que possible, à accueillir chaque personne sans préjugé et apriori, sans trace de relations passées (« bonnes ou mauvaises »), avec un regard neuf. C’est la présence qui peut réaliser cela, pas le mental. Car en elle je vois la vacuité de chacun, c’est à dire leur absence de substance fixe et séparée (ce qui signifie que chacun change constamment en fonction de la relation qui s’engage, et si je suis par exemple fermé et arrêté cela risquera de susciter des fermetures et enfermement chez l’autre).
Je fais attention aussi à manquer le moins possible d’amour désintéressé et equanime, de bienveillance, de patience… en voyant en chacun son enfant, son parent, la Vie, « Dieu ».
Il y a aussi l’attention et l’autorisation à être aimant avec soi-même, en bon ami. Plus difficile peut-être. Encore une fois, c’est le souffle de vie et la vision claire qui peut le réaliser, pas moi !
Et je pense aussi au fait d’aimer inconditionnellement , non plus des personnes, mais des actions quotidiennes que l’on trouve souvent insignifiantes et peu nobles comme les tâches ménagères, des situations de travail … sans hiérarchiser ce qui serait profond et superficiel, important ou non. De même, un brin d’herbe est aussi merveilleux qu’un magnifique couche de soleil…
Je trouve ton invitation très intéressante car aimer déclenche un cercle vertueux, ressentant la joie et la merveille d’aimer qui auto-alimente alors cet amour inconditionnel et désintéressé. Je pense que s’il devait n’y avoir qu’un seul « indicateur » à l’éveil, ce serait celui-ci. Quelle valeur accorder à une paix et une présence froide et fermée (voire, car cela arrive tant chez les soit-disant éveillés et homme de Dieu, maltraitante et violente) ?
Tout ceci n’est pas un idéal à atteindre mais une ouverture sereine et joyeuse à réaliser chaque jour… autant que possible ! |
Bonjour Fu ni !
J'adore ton approche !
Sauf que pour moi, l'autre, tout comme moi, ne sommes pas vacuité, mais le Sujet arrimé à l'espace et au temps, à un moment précis dans le temps et l'espace, différent pour chacunE ! Le Sujet évolue, identifié au corps, dans la dualité ... |
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Fu ni
Inscrit le: 28 Sep 2022 Messages: 588 Localisation: Bourgogne
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 9:22 Sujet du message: |
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Bonjour Daniel,
Merci pour ton message.
C’est justement parce que le sujet ne vit véritablement que dans cette temporalité de l’instant présent et cette ouverture dans l’espace qu’il est, selon moi, insaisissable. Je ne parle pas d’une vacuité en soi, qui n’est qu’un concept de plus mais d’un mode d’être sans rejet ni saisi, libre de toutes discriminations (dont personnel/impersonnel). D’où ce goût de l’équanimité et de l’inconditionnalité pointée par Jean-Yves.
Le sujet n’est simplement pas, tel que je le vis, une substance mais un mouvement infini et une ouverture à l’ouvert… Donc dans ce souffle, la question du sujet, du Qui, du Qu’est-ce que je suis, se résorbe dans le silence vif et sans-fond. Même dire qu’il est insaisissable ne convient alors pas, sinon dans l’invitation à aller toujours au-delà…
Autrement dit, il me semble juste de dire « je suis l’impermanence et l’interdépendance » mais sans pouvoir isoler le mot « je » du reste de la phrase ! |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9194 Localisation: belgique
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 9:47 Sujet du message: |
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Le fait d'être, c'est ça !? |
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Fu ni
Inscrit le: 28 Sep 2022 Messages: 588 Localisation: Bourgogne
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 10:01 Sujet du message: |
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Bonjour Jean-Yves,
Merci pour ton message.
Tout à fait d’accord avec ce que tu exprimes.
Dans l’engagement entier dans la recherche spirituelle que tu évoques je pense que la dimension physiologique - la conscience des sensations corporelles, de sa respiration, de la respiration, faire chaque geste avec tout son corps - est fondamental, surtout à notre époque pleine de concepts spirituels. L’énergie mentale du cerveau gauche discriminant est invitée à descendre dans le cœur et le hara.
Je précise, que si je n’ai de mémoire jamais connu d’ennemi, l’ouverture du coeur n’est pas que naturelle chez moi, qu’elle nécessite beaucoup d’efforts, de vigilance, d’attention au quotidien… mais c’est un effort d’adhésion au réel qui est joyeux, comme dans le plaisir de retrouver son bon ami. En fait il y a une alternance entre effort et non-effort. Les deux sont ok. Aucun « supérieur » à l’autre.
Tu poses la question du désir de liberté qui en effet se voit mis en danger par les lois morales. Je ne les entends pas comme des interdits mais comme des invitations et des balises précieuses (d’ailleurs universelles) pour respecter le vivant tant que ce respect n’est pas naturel et constant. Par exemple « ne pas tuer » c’est une invitation à s’absorber dans l’intimité avec le vivant ou « ne pas mentir » une invitation à s’aligner avec la parole du coeur…
La liberté est selon moi suivre la Vie plutôt que ses pensées discriminantes. Être libre de ne pas faire ce qu’on veut quand on veut pour son petit égo (ce qui ne rend pas libre du simple fait qu’on vit avec les autres et qu’aucun objet de consommation de désir n’est durablement satisfaisant, ce qui finit le plus souvent par créer des addictions!) mais de mettre son énergie et son attention dans le bien des autres, ou du moins dans le fait de ne pas leur faire de mal.
Dans le zen, il est enseigné à la fois que son essence est : « ne pensez ni au bien ni au mal » et en même temps « le zen c’est simplement ne pas faire de mal, c"est faire le bien pour les autres ». Ceci peut paraître simpliste mais c’est un bon koan ! |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6279
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 10:09 Sujet du message: |
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Fu ni a écrit: | Bonjour Daniel,
Merci pour ton message.
C’est justement parce que le sujet ne vit véritablement que dans cette temporalité de l’instant présent et cette ouverture dans l’espace qu’il est, selon moi, insaisissable. Je ne parle pas d’une vacuité en soi, qui n’est qu’un concept de plus mais d’un mode d’être sans rejet ni saisi, libre de toutes discriminations (dont personnel/impersonnel). D’où ce goût de l’équanimité et de l’inconditionnalité pointée par Jean-Yves.
Le sujet n’est simplement pas, tel que je le vis, une substance mais un mouvement infini et une ouverture à l’ouvert… Donc dans ce souffle, la question du sujet, du Qui, du Qu’est-ce que je suis, se résorbe dans le silence vif et sans-fond. Même dire qu’il est insaisissable ne convient alors pas, sinon dans l’invitation à aller toujours au-delà…
Autrement dit, il me semble juste de dire « je suis l’impermanence et l’interdépendance » mais sans pouvoir isoler le mot « je » du reste de la phrase ! |
Ce que tu dis relève d' une vision Idyllique du monde.
Logiquement, ça se tient.
Tout comme Daniel, qui serait plutôt lui dans une forme de matérialisme spiritualiste.
Pour qu' un tel regard " fonctionne " , il faut être totalement libéré des passions, ne voir en personne ni en rien, un ennemi, évacuer totalement le doute de son existence - ne serait déjà que pour ne jamais mettre en doute son choix d' existence et la vérité de sa perception - ne s' attacher à rien tout en vivant intensément l' instant ...
Et, moins évident encore ( pour moi ) , être capable de se libérer de son imagination, pour ne jamais voir le monde autrement que dans le choix qui est le sien.
Voilà, à mon sens, la " feuille de route ".
En soulignant ce point : ce n' est pas quand tout va bien qu' il est le plus difficile de se tenir à cette feuille de route ...mais précisément quand tout va mal.
Ce qui malheureusement peut arriver car tout ne dépend pas que de moi ( je ) mais les circonstances sont aussi fonction de " l' autre ". _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Fu ni
Inscrit le: 28 Sep 2022 Messages: 588 Localisation: Bourgogne
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 10:37 Sujet du message: |
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Alain V a écrit: |
Ce que tu dis relève d' une vision Idyllique du monde.
Logiquement, ça se tient.. |
Bonjour Alain V,
Je ne vois pas cette vacuité du soi comme une vision idyllique du monde mais comme un acte concret à s’oublier, s’abandonner et se donner dans la présence, aimante, à chaque instant donc et, comme je l’ai dit, non pas idéalement mais autant que possible. Donc il ne s’agit pas pour moi d’une libération totale de ses passions comme tu l’indiques mais de s’en libérer maintenant, toujours maintenant… par le feu de l’attention même, l’attention passionnée. Ce à quoi je suis, avec ferveur, déterminé. |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6279
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 11:43 Sujet du message: |
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D' accord 👍 _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 150 Localisation: Var
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Posté le: Sa 04 Fév 2023 12:28 Sujet du message: |
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Bonjour à tous, j'ai envie de faire une petite parenthèse (hors sujet) et de mettre en parallèle ce que décrit Joaquim, citation ci-dessous, avec ce que j'ai dit dans mon précédent message de ce fil (citation).
joaquim a écrit: | Jean-Yves a écrit: | Tant qu'il demeure en soi une tentative quelle qu'elle soit de "préhension" ou de "compréhension" de cette réalité qui nous dépasse (Dieu), il y a inévitablement une dualité de vision qui est maintenue. Il y a "deux", "celui qui regarde" et "la chose regardée"... |
Oui, je suis d’accord. Le silence de l’âme doit être absolument virginal. Mais dans ce silence naît un élément nouveau. Un ‘je’ inconnu et pourtant immédiatement re-connu comme étant celui que je suis de toute éternité. C’est cette naissance à Soi, pour ma part, que j’appelle ‘éveil’. |
Citation: | D'après ce que je comprends à ce sujet, le cheminement spirituel est un processus qui implique le "chercheur" dans toute son entièreté. Donc aussi dans tout ce qui est émotionnel et comportemental.
C'est d'autant plus vrai (que ce n'est pas uniquement une histoire de cerveau) qu'il me semble qu'on ne trouve rien, mais que c'est plutôt cette "infinitude" qui se révèle à celui qui est suffisamment ouvert pour la "recevoir". |
Il s'avère à mon sens que ce nous sommes en tant qu'individualité (constituée de l'intellect, de nos sens et de notre mental) est comme "l'oeil" à travers "ce qui est" regarde...
De fait, il n'est pas possible de voir directement cet "au-delà de soi" ni même de le comprendre à partir des niveaux limités de soi, de la même manière que "l'oeil" (l'organe) ne peut pas voir "ce" qui regarde à travers lui.
Dès l'instant où il y a une question qui s'élève en soi, avec une sorte d'impératif de réponse à trouver, celle-ci s'élève forcément en soi à partir d'un sentiment d'insuffisance, de manque. Et de fait il n'y a aucune réponse qui pourra satisfaire ce sentiment de manque. Et même si une réponse venait, elle ne sera pas satisfaisante, car elle ne comblera pas cette sensation de manque intérieure. En conséquence, la réponse appellera une autre question et ceci dans un processus sans fin...
Par contre si la question est "libre", qu'elle ne s'accompagne pas de ce besoin impératif de réponse... alors il est possible que la réponse vienne de fond de soi... Que la réponse nous vienne de ce que Joaquim appelle, je cite:
Un ‘je’ inconnu et pourtant immédiatement re-connu comme étant celui que je suis de toute éternité.
daniel a écrit: |
Bonjour Fu ni !
J'adore ton approche !
Sauf que pour moi, l'autre, tout comme moi, ne sommes pas vacuité, mais le Sujet arrimé à l'espace et au temps, à un moment précis dans le temps et l'espace, différent pour chacunE ! Le Sujet évolue, identifié au corps, dans la dualité ... |
Bonjour Daniel,
A mon sens on peut considérer que nous sommes à la fois "le sujet arrimé" à l'espace, et ce que l'on appelle vacuité (et que je ressens comme étant la substance même qui constitue tout ce qui est).
Et ceci de la même manière qu'une vague sur l'océan reste "une vague" dans sa forme et son expression tout en étant "de l'eau", et même tout en étant "partie intégrante de l'océan"...
L'un n'est pas opposé à l'autre...
En même temps, dans ce que tu dis, il semble que cet aspect des choses soit déjà contenue... Car si tu dis que tu es "le Sujet arrimé à l'espace et au temps", c'est forcément qu'il existe un niveau silencieux en toi qui est présent et qui voit cela... Sinon, à mon sens, tu ne pourrais même pas le voir...
Alain V a écrit: | Pour qu' un tel regard " fonctionne " , il faut être totalement libéré des passions, ne voir en personne ni en rien, un ennemi, évacuer totalement le doute de son existence - ne serait déjà que pour ne jamais mettre en doute son choix d' existence et la vérité de sa perception - ne s' attacher à rien tout en vivant intensément l' instant ...
Et, moins évident encore ( pour moi ) , être capable de se libérer de son imagination, pour ne jamais voir le monde autrement que dans le choix qui est le sien.
Voilà, à mon sens, la " feuille de route ". |
Bonjour Alain,
A mon sens il est très important de ne croire rien ni personne, de rester authentique, et de faire soi-même sa propre expérience, sa propre réflexion... Sinon on reste dans le doute...
Les chemins peuvent être différents d'une personne à l'autre, et de plus on peut mal se comprendre...
Bonjour Fu Ni, oui je suis tout à fait en phase avec ce que tu dis, merci...
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Fleur de Soi
Inscrit le: 02 Jan 2021 Messages: 1509 Localisation: Braives - Belgique
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Posté le: Je 09 Fév 2023 10:34 Sujet du message: |
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Tout cela peut être considéré comme une complexité s'il y a "application de règles".
Cela devient naturel.
Nul "besoin" de dire les choses de manière agressive.
Nul besoin de dire les choses autrement que ce qu'elles sont.
Lorsqu'il est question de "péché", il n'y a pas là une idée de "mal".
Il y a "péché" par rapport à Soi s'il y a mensonge, non intégrité ou incohérence.
Mes démons sont apparus dès l'instant auquel ils ont été acceptés. Admis.
Je ne suis ni "plus" ni "moins" (dualité) que ce que je me trouve être.
Dis-moi la vérité... cela est déjà admis... à priori.
Si tu ne me dis pas la vérité sur moi, je sais que cela n'est pas vérité, et je sais que tu n'es pas moi et que tu ne le dis pas par méchanceté, mais peut-être (peut Être) te trompes-tu ?
Peut-être es-tu dans la colère, et elle se justifie d'une manière ou d'une autre, et donc tes propos sont sans doute affectés... et cela n'est que normal, car ta colère est générée par un réactif, un sentiment, une injustice ressentie... quelque chose qui en est la source.
Peut-être puis-je t'aider à apaiser cette colère et te rendre le sourire ?
Je ne suis ni ange, ni démon. Mes propres affects sont réels, et tu le ressentiras, cela est "inclusif".
Je peux dire "je t'aime" avec verve, je dire "je te déteste" avec bienveillance. Les mots sont ce qu'ils sont, mais il y a un langage méta auquel nous sommes sensibles.
Et si "je" dit des bêtises, des choses fausses, ne me laisse pas dans l'erreur... n'hésite pas à me le dire. Je suis un humain, et l'erreur est humaine. Il suffisait de l'admettre comme tel "un factuel".
Grandes et nombreuses sont mes confusions car cela n'est que normalité.
Comme dit le roi Arthur (Kaamelott) au sujet de Cassandre "la folle" : "la folie n'est qu'une considération par rapport à une norme" (une normalité).
Alors soyons fous... et heureux de simplicité, de sincérité, débarrasse-toi de ce qui te retient de me dire en toute sincérité les choses comme elles sont.
Je déteste que l'on me trouve "beau" tout autant que l'on me trouve "laid", mais laisse-moi entendre que je suis tel que je suis. _________________ Je vis une grande expérience, sans science, car l'expérience... c'est Moi.
Cet homme est un étranger... |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 9194 Localisation: belgique
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Posté le: Je 09 Fév 2023 18:08 Sujet du message: |
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Tu es le Sujet tel que tu es, arrimé à l'espace et au temps ! Largue les amarres et tu seras toujours toi ! |
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