Regards sur l'éveil
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6970
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Posté le: Ma 24 Juin 2025 20:07 Sujet du message: Comment le mental nous emprisonne |
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En m' observant moi même, et en observant les autres, je pense avoir compris - partiellement - comment le mental nous emprisonne.
Le mental est fait de mots et chaque mot renferme une idée.
Dans un processus de compréhension complexe, le mot est censé désigner une idée précise.
Mais nos mots ne sont pas porteurs uniquement de signification intellectuelle. Ils y a aussi en eux les signes individuels du cheminement d' un individu.
Chaque cheminement individuel est unique.
Chaque cheminement est porteur d' une marque indélébile : celle de l' affectif.
Ce qui nous marque c' est l' expérience.
Les mots cherchent à traduire l' expérience pour la rendre compréhensible à l' autre.
Ce par quoi nous nous affirmons dans le monde, et au regard des autres, résulte de notre expérience.
L' expérience est toujours du domaine du passé ( en tant que savoir ).
Qui a t' il de plus marquant que notre expérience individuelle ? L' expérience amoureuse, intellectuelle et toutes les autres ?
Rien.
Rien ne nous marque davantage.
En bien ou en mal.
Nous ne pouvons nous servir que des mots pour la communication intellectuelle ( et donc mentale) et chaque mot est directement connecté à notre passé.
J' ai remarqué que même les philosophes, érudits et savants ... ne peuvent pas véritablement se comprendre ...
Je pense que le processus d' enferment du mental, se trouve là, en premier lieu : nous ne parlons toujours, en vérité, la plupart du temps, qu' à nous même ... indépendamment de ceux et celles à qui nous nous adressons.
A cause de la force symbolique des mots.
Chaque mot, vecteur des idées qui constituent notre monde mental, symbolise ce que nous percevons intérieurement comme un bien ou comme un mal.
Ainsi, ce que nous pensons, ce que nous disons, ne dévie jamais fondamentalement de ce que nous sommes ; des produits de notre passé, au point qu'entendre et comprendre devient une tâche immensément ardue, presque impossible. _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10380 Localisation: belgique
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Posté le: Me 25 Juin 2025 13:19 Sujet du message: |
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Désolé, je suis enfermé dans un état grippal depuis plusieurs jours, j'ai du mal à me concentrer  |
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Alain V
Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 6970
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Posté le: Me 25 Juin 2025 13:38 Sujet du message: |
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Soigne toi bien 👍🏻
A plus _________________ " Le réel c' est quand on se cogne " Lacan
" la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissent pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas ".
Paul Valery |
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daniel
Inscrit le: 15 Fév 2006 Messages: 10380 Localisation: belgique
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Posté le: Me 25 Juin 2025 13:45 Sujet du message: |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 253 Localisation: Var
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Posté le: Me 25 Juin 2025 14:17 Sujet du message: Re: Comment le mental nous emprisonne |
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Alain V a écrit: | En m' observant moi même, et en observant les autres, je pense avoir compris - partiellement - comment le mental nous emprisonne.
Le mental est fait de mots et chaque mot renferme une idée.
Dans un processus de compréhension complexe, le mot est censé désigner une idée précise.
Mais nos mots ne sont pas porteurs uniquement de signification intellectuelle. Ils y a aussi en eux les signes individuels du cheminement d' un individu.
Chaque cheminement individuel est unique.
Chaque cheminement est porteur d' une marque indélébile : celle de l' affectif.
Ce qui nous marque c' est l' expérience.
Les mots cherchent à traduire l' expérience pour la rendre compréhensible à l' autre.
Ce par quoi nous nous affirmons dans le monde, et au regard des autres, résulte de notre expérience.
L' expérience est toujours du domaine du passé ( en tant que savoir ).
Qui a t' il de plus marquant que notre expérience individuelle ? L' expérience amoureuse, intellectuelle et toutes les autres ?
Rien.
Rien ne nous marque davantage.
En bien ou en mal.
Nous ne pouvons nous servir que des mots pour la communication intellectuelle ( et donc mentale) et chaque mot est directement connecté à notre passé.
J' ai remarqué que même les philosophes, érudits et savants ... ne peuvent pas véritablement se comprendre ...
Je pense que le processus d' enfermement du mental, se trouve là, en premier lieu : nous ne parlons toujours, en vérité, la plupart du temps, qu' à nous même ... indépendamment de ceux et celles à qui nous nous adressons.
A cause de la force symbolique des mots.
Chaque mot, vecteur des idées qui constituent notre monde mental, symbolise ce que nous percevons intérieurement comme un bien ou comme un mal.
Ainsi, ce que nous pensons, ce que nous disons, ne dévie jamais fondamentalement de ce que nous sommes ; des produits de notre passé, au point qu'entendre et comprendre devient une tâche immensément ardue, presque impossible. |
Bonjour, oui, de toutes évidences la conscience s'identifie à sa forme. C'est un enseignement très ancien et que je ressens comme étant exact.
Fondamentalement, il n'y a que la conscience libre, mais comme il y a la manifestation qui prend forme, il y a l'idée d'un "moi", d'un "je", d'un "mien" qui prend forme. Et comme cette "conscience forme" vit des expériences et qu'elle est marquée par ce qu'elle vit, cela renforce l'idée d'un "je".
Lorsque l'on aspire à se libérer, on le fait nécessairement à partir de cette forme structurée. Ainsi, on voit un "je" qui part à la recherche de quelque chose. Car toute recherche se structure à partir de l'idée de trouver un "objet".
Mais bien sûr, (et c'est la raison pour laquelle à mon sens, certaines pratiques de méditations invitent à accueillir ce qui se manifeste en soi), tout est déjà là, en soi. Et même ce qui se manifeste en soi sous forme d'illusion, tout ne peut être qu'une manifestation de cette conscience libre.
Ce qui revient à dire que, accepter l'enfermement (mais il ne s'agit pas d'une acceptation résignée) est l'attitude la plus adaptée pour que cette conscience libre se révèle. C'est une sorte de "non lutte" intérieure.
Certains vont même jusqu'à dire que la recherche elle-même est le "problème". On peut évidemment l'exprimer ainsi, ça peut sembler exact...
Mais si l'on se met à penser ainsi, on pourra alors être tenter d'arrêter ce mouvement intérieur de recherche. Ou, en d'autres termes on peut alors vouloir maitriser le mental avec le mental. Ce qui n'est pas possible.
On peut alors laisser le mouvement, tous les mouvements qui produisent en soi suivre leurs propre dynamique... et retomber d'eux-mêmes.
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Reality66
Inscrit le: 27 Avr 2024 Messages: 291 Localisation: Languedoc-Roussillon
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Posté le: Me 25 Juin 2025 14:44 Sujet du message: |
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Bonjour
Je perçois aussi cela, Jean-Yves, que ma recherche en elle-même peut être un obstacle, puisqu'il s'agit de se laisser agir par nos tendances inconscientes à nous déterminer à notre place en tant que sujet.
Tout est possibilité d'expérience et il est vrai que nous pourrions nous laisser influencer par une forme préconçue d'idées... _________________ S'il suffisait de croiser les jambes pour atteindre l'illumination toutes les grenouilles seraient Bouddha. ( Taisen Deshimaru ) |
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Jean-Yves
Inscrit le: 11 Oct 2007 Messages: 253 Localisation: Var
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Posté le: Me 25 Juin 2025 15:58 Sujet du message: |
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Reality66 a écrit: | Bonjour
Je perçois aussi cela, Jean-Yves, que ma recherche en elle-même peut être un obstacle, puisqu'il s'agit de se laisser agir par nos tendances inconscientes à nous déterminer à notre place en tant que sujet.
Tout est possibilité d'expérience et il est vrai que nous pourrions nous laisser influencer par une forme préconçue d'idées... |
Oui, les idées restent les idées, le mental reste le mental.
Quand on suit un cheminement spirituel, on impulse une dynamique, comme l'expression d'une intention à travers laquelle on aspire à se réaliser.
Et évidemment on peut vouloir, et en quelque sorte, accélérer un peu ce processus de maturation à travers lequel la conscience source pourrait se révéler.
Et ainsi rentrer dans une forme d'action partisane...
Bien ou mal, ou ni l'un ni l'autre, je ne sais pas.
A mon sens, il en est du mental comme il en est du corps, s'il a besoin de bouger, eh bien qu'il bouge.
Mais à mon sens, il n'y a rien au niveau du mental qui pourrait nous libérer. Car, toujours à mon sens, cette conscience libre se situe sur un autre plan. Et de la même façon que le corps ne peut pas devenir le mental, ce qui est le niveau du mental ne peut pas accéder à cette conscience libre.
En d'autres termes, pas besoin de se casser la tête... le mental ne peut pas "attraper" quelque chose.
Je parle de ceci au cas où ça concernerait quelqu'un, car je l'ai vécu.
Cette conscience libre possède sa propre logique, et de toutes évidences, les choses se font suivant un ordre bien précis. En fonction de ce qui reste à libérer en soi, mais aussi en fonction de ce qui est notre chemin de vie en relation avec ce que vit notre entourage.
Car, toujours à mon sens, cette libération intérieure ne peut pas être considérée comme un phénomène de maturation isolé du monde et de ceux qui nous entourent. Ca les inclut dans ce processus.
D'ailleurs, certains maîtres disent à ce sujet que lorsqu'on se libère, ça provoque la libération de 6 générations avant soi, et de 6 générations après.
Mais là je parle de réalisation spirituelle intégrée, c'est-à-dire que ce n'est pas uniquement la révélation du Soi au "non-soi", ou en d'autres termes ce n'est pas simplement le fait d'avoir pris conscience de cette dimension infinie présente au fond de soi en tant que dimension de paix .
Mais c'est aussi (au moins) la réalisation, (la prise de conscience) que ce que nous sommes en tant que dimension limitée est aussi de la même nature que le Soi.
Au plaisir d'échanger...  |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 2:53 Sujet du message: Re: Comment le mental nous emprisonne |
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Alain V a écrit: | En m' observant moi même, et en observant les autres, je pense avoir compris - partiellement - comment le mental nous emprisonne.
Le mental est fait de mots et chaque mot renferme une idée.
Dans un processus de compréhension complexe, le mot est censé désigner une idée précise.
Mais nos mots ne sont pas porteurs uniquement de signification intellectuelle. Ils y a aussi en eux les signes individuels du cheminement d' un individu.
Chaque cheminement individuel est unique.
Chaque cheminement est porteur d' une marque indélébile : celle de l' affectif. |
Je reprend cette première section et les constituants.
''Le mental est fait de mots et chaque mot renferme une idée.''
Ça me semble une définition très restrictive du ''mental''. Je dirais qu'avant la traduction dans une langue donnée qui agence des mots et suggère une à plusieurs significations, agit une (im)pulsion relevant du vibratoire, laquelle se capte par un percipient, supposément, par le truchement d'un appareillage spirituello-psycho-physique.
D'où qu'il reste à définir encore ce qu'elle est, cette triple réalité Corps-Âme-Esprit, et qui n'est rien de simple ni d'acquis, au-delà de la doctrine matérialiste et de l'usage inquestionné (abusif ?) du mot ''mental'' dans la mouvance spiritualiste.
Dernière édition par B. Mariembourg le Je 26 Juin 2025 3:36; édité 1 fois |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:11 Sujet du message: |
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(suite...)
''...les signes individuels du cheminement d' un individu.
Chaque cheminement individuel est unique.
Chaque cheminement est porteur d' une marque indélébile : celle de l' affectif.''
''individu'' ? Quoi est réellement ''individuel'' ou plutôt, pour reprendre Jung, ''individué'' en l'humain, sachant les déterminants culturel, langagier, historique, biologique, l' ''affectif'' étant produit par tout ça.
Mais aussi éventuellement situé amont la / les (re)naissance(s) dans le plan physique via le constituant ''âme'' que je situe émanée du plan que je nomme ''astral-psychique''.
(suite...). |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:17 Sujet du message: |
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Souvenons-nous de nombreuses croyances émanées de différentes cultures anciennes qui disent : à chaque supposée renaissance, la mémoire de la vie précédente et de toutes les incarnations précédentes sont effacées.
Et qu'en est-il des inscriptions mnémoniques attachées aux traumatismes accumulés ?? |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:27 Sujet du message: |
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Connaissez-vous les écrits de Laura Knight J. ? Dans ma vidéo ''Joseph Haydn (3)'' je parle de ''3 ou 4" références, avec des différences, qui convergent en critique du new-âge simpliste confondant astral et éthérique, j'ai cité : Aurobindo, BdM, les ''WingMakers'' mais oublié de la citer.
Elle dit : effacements de mémoire ''pour notre bien'' (pour notre protection), j'en doute.
Dernière édition par B. Mariembourg le Je 26 Juin 2025 3:52; édité 1 fois |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:33 Sujet du message: |
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Comment admettre l'idée d'une ''progression des âmes'' (l' ''éveil''...) alors que l'accès aux mémoires précises des ''erreurs'' commises dans le passé est barré, mais par contre l'imprégnation psychique des traumas accumulés toujours active ?? |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:42 Sujet du message: |
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Wens Penre avance que c'est exactement l'inverse : plus on s'incarne, plus les empilements de mémoires traumatiques piègent l'être via son enveloppe-âme et moins la possibilité d'échapper aux conditionnements existent, et ce jusqu'au risque de perdition achevée.
Dernière édition par B. Mariembourg le Je 26 Juin 2025 3:53; édité 1 fois |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 3:48 Sujet du message: |
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Ce qui précède sur le signifiant ''Chaque cheminement est porteur d' une marque indélébile : celle de l' affectif.'' :
indélébile, et je dirais même pire. |
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B. Mariembourg
Inscrit le: 11 Juin 2025 Messages: 209
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Posté le: Je 26 Juin 2025 4:07 Sujet du message: Re: Comment le mental nous emprisonne |
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Alain V a écrit: | Ce qui nous marque c' est l' expérience.
Les mots cherchent à traduire l' expérience pour la rendre compréhensible à l' autre.
Ce par quoi nous nous affirmons dans le monde, et au regard des autres, résulte de notre expérience.
L' expérience est toujours du domaine du passé ( en tant que savoir ).
Qui a t' il de plus marquant que notre expérience individuelle ? L' expérience amoureuse, intellectuelle et toutes les autres ?
Rien.
Rien ne nous marque davantage.
En bien ou en mal.
Nous ne pouvons nous servir que des mots pour la communication intellectuelle ( et donc mentale) et chaque mot est directement connecté à notre passé.
J' ai remarqué que même les philosophes, érudits et savants ... ne peuvent pas véritablement se comprendre ...
Je pense que le processus d' enferment du mental, se trouve là, en premier lieu : nous ne parlons toujours, en vérité, la plupart du temps, qu' à nous même ... indépendamment de ceux et celles à qui nous nous adressons.
A cause de la force symbolique des mots.
Chaque mot, vecteur des idées qui constituent notre monde mental, symbolise ce que nous percevons intérieurement comme un bien ou comme un mal.
Ainsi, ce que nous pensons, ce que nous disons, ne dévie jamais fondamentalement de ce que nous sommes ; des produits de notre passé, au point qu'entendre et comprendre devient une tâche immensément ardue, presque impossible. |
''Ce qui nous marque c' est l' expérience.''
Bien vu et qui est donc pire encore si nous admettons non-seulement la marque ''indélébile'' (névrotique) opérée par celles-ci dans une seule vie mais dans plusieurs.
Donc, si au conditionnement émané de l'astral (inscriptions mnémoniques du ''mal'' et du ''bien'', du plaisir et du déplaisir pointant y compris jusqu'à la ''joie'' dans le haut astral) qui nous ballote éternellement entre des extrêmes s'ajoute l'inaccessibilité des souvenirs des expériences passées nous condamnant à chaque fois à les revivre, question:
l'expérientiel dans chaque vie dont celle-ci présente offre-t-il une issue possible ?? |
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