[Alain V]

Nagajurna pense que c' est l' instabilité des choses et leur non localisation qui crée le " vide ", et désigne ce qui existe et qui n' existe pas à la fois.
Peut être qu' en abandonnant le système linéaire et comptable, qui fait que chaque chose a un fondement, et se rajoute sans cesse aux choses qui précèdent, l' infini peut s' envisager ?
Ce n' est plus une durée construire comme une portion de temps qui s'aditionne , l' une après l' autre, mais l' absence de toute durée ... Le temps vécu n' étant fonction que de notre conscience, système aléatoire généré ( aléatoirement) par le " vide ". Et qui lui, est comptable et produit la durée.

Donc, chaque " instant " succède au suivant sans jamais s' additionner et cela se fait naturellement un nombre infini de fois, sans encombres, puisque, à une création succède une destruction ...etc

Plutôt que d' infini, je parlerais alors d' indéfini.

Puis il y a aussi ce rapport impossible à trouver entre l' infinitésimal et le macrocosme.
Pourquoi les règles qui régissent ces deux mondes ( qui en sont un seul finalement ) sont aussi différentes ?
Et qu' est qui est " petit " ou " grand " dans un monde infini ?

Ne faut il pas inévitablement qu' une conscience ( un observateur ) le définisse ?

Si nous sommes cette conscience qui définit cela, ne peut on pas observer que les principes de Nagarjuna s' appliquent surtout dans l' infinitésimal, le minuscule.

Dans le grand espace, celui de la relativité, ce n' est plus du tout la même chose. Les structures se maintiennent, elles durent dans le temps. " Quelque chose " fait qu' il y a une résistance.
Quoi que, en fin de compte, cela passe aussi.

Mais c' est loin d' être anecdotique, à mon sens.

Trouver la formule qui unifie ces deux systèmes serait comme une sorte de Graal scientifique et métaphysique.

Trouver cette " formule " ne serait ce pas comprendre du même coup ce qu' est la conscience ? [/url]
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Paul Valery

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