[Hamir]

Bonjour à tous,

Dans notre quête de l'éveil, nous passons beaucoup de temps à analyser nos réactions, nos peurs et nos automatismes. C'est un processus pour avoir une vue d'ensemble de notre "Soi" à un instant T.

Mais comment faites-vous concrètement pour centraliser cette information intérieure ? Est-ce que l'éveil passe forcément par une "cartographie" de nos expériences et de nos émotions ? Ou bien est-ce le lâcher-prise de cette gestion qui est la clé ?

[joaquim]

Bonjour Hamir, bienvenue !

Je dirais que ce questionnement et cette analyse peuvent avoir leur utilité sur le chemin de l'éveil, dans la mesure où ils conduisent le chercheur à intensifier sa présence dans la quête. Mais comme tu le pressens, la clé réside dans le lâcher-prise de cette gestion. L'essentiel, c'est la présence elle-même, et non pas ce à quoi on est présent.

[daniel]

La Bienvenue, Hamir

Tu as l'air d'être, déjà bien, en chemin

[manira]

Bonsoir Hamir ,

L’éveil serait comme une apocalypse biblique mais à l’envers ; au lieu de la fin des temps , c’est la fin du temps .
Et c’est là qu’on peut dire que la fin « justifie «  les moyens , je veux dire , qu’elle les éclaire

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LA MUSIQUE JOUE JE RÉSONNE

[kenneau]

Bonjour Hamir,
Poser l’éveil à partir de quoi il est possible de le définir, c’est consentir qu’il puisse être un état. Rien que de le considérer délimite inévitablement une condition qui comme tu le mentionnes, le restreint à un instant T.
Donc comme le fait remarquer Joaquim, tu pressens un paradoxe, sans pouvoir y apporter une réponse, parce qu’il n’y a pas de réponse, et s’il existe une clé, toi seul est en mesure de la créer, et d’admettre qu’à chaque instant une nouvelle clé est nécessaire. C’est pour cette raison que Manira, fait appel à une inversion des valeurs, tout en précisant qu’à cet instant précis, l’espace de tempolarité qui s’emploie à nous déployer une succession d’événements, nous limite à une chronologie. Le temps.
La présence que mentionne Joaquim, il me semble, permet de se déployer, sans qu’il soit nécessaire de t’inclure dans cette succession temporaire, en tout cas pas dans une expérience qui te restreint à un devenir, ni à une finalité.
Bien à toi.
Frédéric.

[Reality66]

Bonjour Hamir

Tu sembles vouloir mettre d'un côté un "analyser nos réactions", de l'autre un lâcher-prise et au centre un comment faites-vous ?

Je ne suis pas exemplaire pour répondre à ta question, je sais au moins que je ne suis ni dans cette analyse, ni dans ce lâcher-prise qui forment deux visions caricaturales.

Par exemple, lorsque je me penche sur un rêve ("fait" la nuit), tout comme l'on se pencherait sur une psyché pour me voir selon une certaine profondeur, je suis à l'écoute des impressions, des émotions, et j'en prends note. Il se passe alors des prises de conscience naturellement, si l'on considère que "tout est langage" selon Françoise Dolto. J'accueille ces impressions, ces émotions, comme un langage à entendre, tout comme j'écouterais une personne qui me parle.

L'on peut faire un parallèle avec la méditation où l'on est traversé-e de pensées que l'on observe sans les analyser.
C'est peut-être l'une des significations du lâcher-prise que de ne pas chercher à constituer une logique, un raisonnement, à partir de ce qui nous traverse et que l'on peut laisser passer sans pour autant perdre quoi que ce soit de ce qui est vécu.
La conscience réflexive intervient non intentionnellement, comme l'image que nous renvoie notre psyché ne dépend pas de notre volonté.
Notre être est ainsi là sans détermination par notre analyse, ni par notre lâcher-prise. Cette notion de lâcher-prise m'apparait être surexploitée, tout comme l'analyse psychologique (suivant l'introspection). Deux conceptions qui ne renseignent pas très bien sur ce face à face avec soi qui se reflète dans notre conscience réflexive.