Regards sur l'éveil Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
 
 liensAccueil   FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des membresListe des membres   GroupesGroupes   Devenir membreDevenir membre 
 ProfilProfil       Log inLog in  Blog Blog 

La Morale et le saut quantique...

 
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Conscience et altérité
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
luz-azul



Inscrit le: 07 Août 2005
Messages: 243
Localisation: Valencia

MessagePosté le: Di 27 Nov 2005 20:54    Sujet du message: La Morale et le saut quantique... Répondre en citant

luz-azul a écrit:
... Toutes les actions des hommes, voulues par Dieu, ne sont ni bonnes ni mauvaises, mais des actions de Dieu. Les pires dictateurs comme les plus grands saints ne le sont que par la Volonté de Dieu.
Personne sur cette terre n’a le moindre libre-arbitre. Tout est la Volonté de Dieu. Et même le fait de croire et de disserter à longueur d’encyclopédies sur le libre-arbitre humain est encore du ressort de Sa Volonté.

Et la morale des hommes, dans tout ça ? Parce que, si je ne suis responsable de rien, je pourrais donc... tout me permettre ? Et pourtant, je ne me le permet pas ! Alors, quelle est l’aune de référence de cette morale « innée » ?

Il semble que l’esprit de l’homme puisse se trouver dans l’un ou l’autre de deux états:

Le premier stade voit seulement le doigt pointé (et pas la lune qui pourtant est visée). Ces formes là croient à leur indépendance d’action et sont mues par les gênes, l’inné, l’acquis, l’histoire, ... Elles « réagissent » en permanence. N’étant pas en mesure de « comprendre de l’intérieur » leur total asservissement à leur destin, elles croient à leur libre-arbitre et leurs actions ne créent que le désordre. Elles crient « Youpee, j’suis libre » et imaginent agir selon leur propre volonté.

Le second stade, à qui Sa Grâce a donné la capacité de suivre la trajectoire définie par le doigt pointé, se tourne alors vers la lune et découvre, lui, que le « Je » est implacablement mû par son conditionnement. Cette découverte, qui est en elle-même libératrice de ce conditionnement, fait également naître dans le même mouvement, paradoxe total, l’absolue nécessité du Devoir.
Le Devoir de la forme, c’est la soumission totale à Sa Volonté.
Et le Devoir comporte, par nature, la dimension morale de l’action.
Et la dimension morale de l’action s’exprime au-travers de l’Amour pour le vivant.

Mais alors, quid de l’étude de la morale des adorateurs du doigt levé ? D’où vient-elle, cette morale ? Car ils en ont belle et bien une, qui s’étale en dissertations diverses au long de milliers de pages théologiques et philosophiques...

Je suis toujours très impressionné par la finesse et la profondeur atteintes par certains grands esprits dans l’analyse des ressorts de la pensée humaine. Francisco Varela, par exemple, est stupéfiant d’intelligence quand il décrit le fonctionnement du cerveau ( ICI ). Mais cette recherche s’inscrivant toujours dans la dualité, la réponse définitive ne peut pas être découverte. Car il est impossible à la partie de comprendre le Tout.

Pour comprendre, il faut passer par le « saut quantique de l’être » !

Talomi me semble avoir introduit cette formule du « saut quantique » sur le forum et elle me plait bien (laissons en suspens l’ambiguïté de la phrase... Embarassed ). Quant au « saut quantique » d’origine, se référer au biochimiste Etienne Guillet et à ses travaux sur le langage vibratoire de la vie. Le saut quantique provoquerait une transformation de la spirale d’ADN qui induirait une modification de la production d’A.R.N. avec toutes ses conséquences sur le fonctionnement cellulaire... Je donne ces précisions dans l’espoir de plaire à Joaquim enaccord9 en introduisant une notion d’ordre structuré dans un discours décalé... :Cool:

La forme morcelée se désagrège pour tendre vers l’unité d’être, elle perd le sentiment de son individualité dans sa réunion au Tout. La forme a alors accès aux « réponses » . Et dans cet état d’être, la dimension morale de l’action s’exprime naturellement au-travers de l’Amour pour le vivant.

On peut alors revenir à la morale des adorateurs du doigt levé et enfin comprendre. Dans la dualité, cet Amour pour le Vivant, encore enfoui dans la personne, est pourtant bien réel et transparaît avec plus ou moins d’intensité selon les individus. Et c’est ça, la source naturelle de la morale (ou éthique, comme vous voulez) de l’esprit duel.

Certains sont fortement influencés par cette présence, d’autres plutôt insensibles. Tout dépend du destin qu’Il a attribué à la forme.

Pour conclure, je dirai que la seule vraie question, dont dépendent toutes les autres, c’est comment provoquer le « saut quantique », comment diriger son regard vers la lune. Etre ou ne pas Etre... Et nous voila repartis en quête de Sa Grâce, dont dépend totalement notre destinée.

Bien sûr, tout ce qui est dit ici ressort de ma propre perception et je ne cherche nullement à imposer quoi que ce soit à quiconque.

_________________
Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever.
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 28 Nov 2005 2:35    Sujet du message: Répondre en citant

...il y a ces derniers jours dans tous les post, une intensité bien particulière, comme une émergence dans les propos, comme si ceux-ci était touchés par une grâce que l'on pourrait presque palper.

Le nouveau venu sans certaines prédispositions, aura de la peine a prendre un train qui c'est mis à voler !

C'est que la source de tous ces propos, la prédisposition de leur jaillissement, est l' avènement de notre coeur.

Merci Luz-azul et a tous les autres, de nous abreuver de ses mots, jaillissant du profond de notre être.
Quant a moi,... je me sens glisser inexorablement vers ce « saut quantique » Rolling Eyes
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Talomi



Inscrit le: 16 Août 2005
Messages: 102
Localisation: Région Montréalaise/ Québec

MessagePosté le: Lu 28 Nov 2005 20:53    Sujet du message: Répondre en citant

Embarassed

Dernière édition par Talomi le Ma 29 Nov 2005 15:46; édité 1 fois
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail
joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 28 Nov 2005 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Merci luz-azul pour cet article très stimulant. Smile J’aime bien cette image du doigt, soit qu’on regarde, soit dont on regarde ce qu’il montre. Regarder ce qu’il montre, c’est le regarder sans se l’approprier, c’est l’écouter, suivre son mouvement, devenir la direction qu’il indique. C’est bien un saut quantique. Il n’y a plus “moi qui regarde le doigt”, mais “moi qui deviens le regard du doigt”.

Je vous trouve par contre injuste avec Francisco Varela, en le citant comme exemple d’une intelligence brillante qui ne parviendrait pas à sortir de la dualité. C’est en fait le contraire qui est vrai, à mon avis, comme l'indique ce passage, que l’on trouve dans l'article sur lui que vous avez mis en lien:

Francisco Varela a écrit:
Encore une fois, le paradoxe de la non-action dans l’action, c’est que l’individu devient l’action et qu’il s’agit d’une action non duelle. (...) Quand on est l’action, il ne reste plus aucune conscience de soi pour observer l’action de l’extérieur. Lorsque l’action non duelle se déroule régulièrement, l’acte est ressenti comme fondé dans ce qui est calme et ne se meut pas. Oublier son moi et devenir complètement quelque chose, c’est aussi prendre conscience de sa propre vacuité, c’est-à-dire de l’absence de point de référence solide.


Le cheminement qu’il décrit dans ses conférences: “Quel savoir pour l’éthique”, aboutit d’ailleurs à la morale non-duelle que vous décrivez vous-même comme la soumission à Sa Volonté, et il conclue dans le même esprit en évoquant la compassion spontanée qui gît dans le fondement du monde:

Francisco Varela a écrit:
Lorsque l’esprit conceptuel essaie de le saisir [le point de référence situé dans la vacuité], il ne trouve rien et se retrouve donc en face du vide. Il ne peut être connu que directement. Il est appelé nature de Bouddha, non-esprit, esprit primordial, boddhicitta absolue, esprit de la sagesse, Toute-Bonté, Grande Perfection, Ce-qui-ne-peut-être-fabriqué-par-l’esprit, Naturel; il n’est pas vraiment différent du monde ordinaire; c’est ce même monde ordinaire, conditionnel, impermanent, douloureux, sans fondements, vécu (connu) comme l’état suprême inconditionnel. Et la manifestation naturelle, l’incarnation de cet état est appelé karuna – la compassion inconditionnelle, impavide, “inexorable”, spontanée. Comme le dit avec justesse un maître tibétain contemporain dans un poème: “Lorsque l’esprit raisonnant ne s’attache plus et ne saisit plus, [...], on s’éveille à la sagesse avec laquelle on et né, et l’énergie compatissante surgit dans toute sa simplicité.”


Par ces mots: «c’est ce même monde ordinaire, conditionnel, impermanent, douloureux, sans fondements, vécu (connu) comme l’état suprême inconditionnel», Varela dit bien que l’état suprême est la perfection, non pas en tant que résultat obtenu, mais comme allégeance radicale à ce qui est, même si ce qui est paraît imparfait, ordinaire, à l’aune des rêves de l’ego.

C’est aussi ce qu’aksysmudi a si bien exprimé ailleurs:

aksysmundi a écrit:
Il ne s’agit pas tant de devenir parfait que d’accepter parfaitement son imperfection. L’éveil m’est apparu comme une reconnaissance de mon incomplétude par ma complétude (ou de ma complétude par mon incomplétude), une « réconciliation entre le parfait et l’imparfait » : En d’autres termes, le relatif ne disparaît pas, mais il apparaît dans toute sa relativité, dans son caractère non-absolu. J’entends par là que le « Non-né » ne dissout pas le Devenir, mais il l’illumine de Son éternité. Il ne se fonde sur rien, il est le Fondement. L’objet que vise la quête spirituelle est pure vacuité, pure « disponibilité à l‘être ». Nul besoin de chercher à remplir quoi que ce soit : Le Vide appelle le Plein.
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Conscience et altérité Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages


Powered by php B.B. © 2001, 2002 php B.B. Group
Traduction par : php.B.B-fr.com