Regards sur l'éveil Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
 
 liensAccueil   FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des membresListe des membres   GroupesGroupes   Devenir membreDevenir membre 
 ProfilProfil       Log inLog in  Blog Blog 

Mes pantoufles, la pince à linge et moi.
Aller à la page 1, 2  Suivante
 
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> S'effacer devant Ce qui Est
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
luz-azul



Inscrit le: 07 Août 2005
Messages: 243
Localisation: Valencia

MessagePosté le: Di 09 Avr 2006 13:02    Sujet du message: Mes pantoufles, la pince à linge et moi. Répondre en citant

Pour certains, « Dieu a créé l’Homme à son image ». Cette affirmation me semble assise sur la volonté permanente de l’homme de se croire « élu de Dieu », distingué tout particulièrement parmi les objets de la Création. Serions-nous donc des êtres distingués par Lui et qui auraient reçus, dès le départ, un statut privilégié ?

Le voyage intérieur débouche toujours sur le vide fondamental. Ce vide est la limite extrême de nos perceptions, à la fois contenu et contenant de notre monde. C’est la limite ultime de notre compréhension. Et ce vide est traversé par une formidable énergie créatrice qui semble en être la véritable nature.

Et je comprends que cette énergie est notre brique constitutive fondamentale, la brique universelle qui compose et génère tout notre univers. Nos corps, en particulier, ne sont qu’énergie, et le reste, ce que voient et comprennent nos sens, n’est en somme q’un composé de réactions physico-chimiques (ou quoi que ce soit que la science découvre et étiquette) qui sont toutes des dérivées de la brique énergétique fondamentale.

Petit à parte : j’avais 16 ans en 1960 et je lisais les livres de vulgarisation scientifique de Georges Gamow. Je me souviens encore de sa démonstration où il affirmait que la totalité de la matière de l’univers, si on en excluait le vide, ne représenterait qu’un cube , à densité infinie bien sur, de ... 7 mètres d’arête. Un copain astrophysicien, à ma demande, a recalculé récemment : il est arrivé à un peu moins de 10 mètres...

L’énergie, c’est la glaise dont se sert le Divin Potier pour créer à sa guise les formes de l’univers. Les formes ne sont plus alors que des manifestations particulières de cette volonté divine, des créations purement éphémères constituées de cette seule énergie et qui surgissent et disparaissent au gré du grand mouvement cosmique, dans un immense et prodigieux ballet universel dont Il est le Maître.

Il me semble que l’être humain s’est progressivement élaboré, depuis plus de 2,5 millions d’années, forme après forme, mutation après mutation, d’impasses avérées (néandertal) en mutations plus efficaces (sapiens) pour donner les formes actuelles. Je ne trouve nulle part dans cette évolution un droit particulier, une prédestination de race, une raison de se hausser du col en face des autres objets de la création. L’être humain est une forme cosmique comme toutes les autres, et imaginer qu’on puisse être davantage à Ses yeux n’est que le résultat de l’immense prétention humaine.

Je suis resté, l’autre matin, quelques secondes à contempler mes pantoufles puis, quelques minutes plus tard à contempler une pince à linge qui trônait sur la table de cuisine. A mon sens, ces objets ont autant de valeur à Ses yeux que la forme humaine qui les contemple ! Car ils sont, dans leur nature véritable, exactement composés de la même énergie. Que la forme humaine, dans son évolution, ait hérité d’une conscience d’être me semble le fruit du hasard de l’évolution (le hasard étant notre labellisation de la compréhension de Son Grand Jeu) et de la nécessité (pour assumer la pérennité de la forme). En aucun cas, elle ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité !

je rectifie quelques heure plus tard, pour dire les choses d'une manière plus compréhensible: "(le hasard étant la labellisation de notre INcompréhension de Son Grand Jeu)".

Bien sur, comparer l’être humain à une paire de pantoufles semblera délirant pour beaucoup. Mais ce n’est pas dans cette comparaison que nous découvrons l’Oeuvre de Dieu. Lorsque les mots sont dépassé, que l’idée que mon moi se fait des choses s’est évaporée, que l’œil est entrouvert, Sa Présence alors s’exhale en toutes choses. Et il ne s’agit plus alors d’objets inanimés, mais de formes composées par Sa main et qui portent en elles, au-travers de leur densité palpable et de leur lumineuse présence, Son empreinte, Sa signature.

L’œil entrouvert voit Sa Présence en tout.

_________________
Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever.


Dernière édition par luz-azul le Lu 10 Avr 2006 16:14; édité 1 fois
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail
becAuse



Inscrit le: 05 Mars 2006
Messages: 3

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 7:16    Sujet du message: Répondre en citant

il me semble que du point de vue relatif, l'humain a raison de se croire le maillon vivasse d'une chaîne qui devrait le conduire à une prise de conscience toujours plus élargi de ce qu'il est en essence (sa vrai nature), non !? ... afin de se préparer à la Rencontre, le face à face avec son créateur ! pour moi, cela doit être, sans doute, le cas pour l'ensemble des êtres sensibles ! en Soi, ne devenons-nous pas ce que l'on a toujours été ... l'univers n'est-il pas la matrice ? ce qui me sépare de ce que je suis en essence (Dieu), n'est-il pas ce qui me construit !? Rolling Eyes
je suis,
qui je deviens ...
je suis !
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 11:02    Sujet du message: Re: Mes pantoufles, la pince à linge et moi. Répondre en citant

luz-azul a écrit:
Lorsque les mots sont dépassé, que l’idée que mon moi se fait des choses s’est évaporée, que l’œil est entrouvert, Sa Présence alors s’exhale en toutes choses.

Certes je ressens ces mots comme porteurs de vérité, et y adhérer ou ressentir cela n'est pourtant pas une preuve de vérité. L'expérience seule est porteuse de vérité ! ou peut-être que l'adhésion à cette croyance engendre cette expérience?

Dans "Le changement créateur" de J. Krishnamurti Jiddu
il y a ce texte, que même s'il n'est pas gage de vérité, il est au moins messager d'aspiration:

    “...Il y a ceux qui ne croient pas en Dieu
    et qui malgré cela sont bienfaisants.
    Il y a des gens qui croient en Dieu
    et qui tuent pour protéger cette croyance;
    il y a ceux qui se préparent à la guerre
    parce qu'ils prétendent vouloir la paix et ainsi de suite.”

    .....
    “Mais la croyance est une chose et «ce qui est» en est une autre.
    La croyance est un mot, une pensée, elle n'est pas la chose,
    pas plus que votre nom n'est véritablement vous-même.
    Au moyen d'une expérience personnelle vous espérez
    avoir un contact avec la vérité de votre croyance,
    vous la prouver à vous-même;
    mais cette croyance même conditionne votre expérience.
    Ce n'est pas tant
    que l'expérience surgisse comme preuve de votre croyance,
    mais plutôt que la croyance engendre l'expérience.
    Votre croyance en Dieu
    vous procurera l'expérience de ce que vous appelez Dieu.”
    ....
    “Un esprit obscurci par la peur ou la croyance
    est inapte à toute espèce de compréhension,
    toute réalisation de ce que c'est que la vérité.
    Un tel esprit vit dans l'illusion
    et ne peut évidemment pas éprouver ce qui est suprême.
    Ce qui est suprême n'a aucun rapport avec votre croyance,
    avec celle de n'importe qui, avec aucune opinion
    ou aucune conclusion.
    Vous ne savez pas et par conséquent vous croyez.
    Mais savoir est ne pas savoir.
    Savoir se produit dans le petit champ du temps,
    et l'esprit qui dit: «Je sais»
    est lié par le temps
    et ne peut évidemment pas comprendre «ce qui est».
    Après tout, quand vous dites:
    «Je sais qui est ma femme et qui est mon ami»,
    vous ne savez qu'une chose, l'image, le souvenir
    et tout ceci c'est le passé.
    Par conséquent, jamais vous ne pouvez
    rien «savoir» de quelque chose ou de quelqu'un.
    Vous ne savez rien d'une chose vivante, seulement d'une chose morte.
    Quand vous aurez compris ceci,
    vous ne penserez plus aux relations en fonction de savoir.”
    ....
    “Ce que l'on sait est toujours lié au passé
    et par conséquent vous lie vous-même au passé.
    La compréhension au contraire n'est pas une conclusion,
    n'est pas accumulation.
    Si vous avez écouté vous avez compris.
    Comprendre est attention.
    Quand votre attention est complète vous comprenez.

    C'est ainsi que la compréhension de la peur est la fin de la peur.
    Votre croyance dès lors ne peut plus être un facteur prédominant;
    c'est la compréhension de la peur qui est prédominante.
    Dès l'instant où il n'y a pas de peur, il y a liberté.
    Alors seulement l'on est capable de découvrir ce qui est vrai.
    Quand «ce qui est» n'est pas déformé par la peur,
    alors «ce qui est» est vrai.

    Il ne s'agit pas du mot;
    vous ne pouvez pas mesurer la vérité avec des mots.
    L'amour n'est pas un mot ni une croyance,
    ni un objet que vous puissiez saisir pour dire: «II est à moi.»
    Sans amour et sans beauté ce que vous appelez Dieu n'est rien du tout.”

Le savoir ne peut donc accéder à cette source, alors que peux-je faire? rien?
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour ponkhâ
"Le savoir ne peut donc accéder à cette source, alors que peux-je faire? rien?"
:-)? "je"peux mourrir, "m" 'éffacer, et alors non pas savoir, mais "connaitre" ce dont il parle...

Bonjour Luz Azul
"Que la forme humaine, dans son évolution, ait hérité d’une conscience d’être me semble le fruit du hasard de l’évolution (le hasard étant notre labellisation de la compréhension de Son Grand Jeu) et de la nécessité (pour assumer la pérennité de la forme). En aucun cas, elle ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité !"

Mais n'est ce pas là une croyance, un "savoir", une idée sur ce qui est, comme une autre..?:-) et cette histoire de hasard, et de néssécité, la labelisation de notre incompréhension, de notre ignorance et de notre interprétation ....
J'aime vraiment cette logia de St thomas:
"Jésus a dit: c'est une merveille si la chair est venue a l'existence à cause de l'esprit, c'est une merveille de merveille si l'esprit est venuà l'existance à cause du corps.mais moi,je m'émerveille de ceci:Comment une si grande richesse a -t-elle pu habiter dans cette grande pauvreté..."

comme quoi le débat ne date pas d'hier:-)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

mushotoku-nad a écrit:
"je"peux mourrir, "m" 'éffacer, et alors non pas savoir, mais "connaitre" ce dont il parle...

Mais n'est ce pas là...
mushotoku-nad a écrit:
...une croyance, un "savoir", une idée sur ce qui est, comme une autre..?

Car même s'il s'agit d'anéantissement ou d'abolition, n'est-ce-pas une voie de réalisation, comme une autre ?
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
luz-azul



Inscrit le: 07 Août 2005
Messages: 243
Localisation: Valencia

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour, Mushotoku-nad et merci pour vos interventions si enrichissantes.

luz-azul a écrit:
Que la forme humaine, dans son évolution, ait hérité d’une conscience d’être me semble le fruit du hasard de l’évolution ... et de la nécessité... En aucun cas, elle ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité !

Si j’écris cela, c’est parce que je ne vois nulle part la moindre réalité physique que le Créateur de cet univers aurait manifesté une attention particulière envers l’homme, forme parmi les formes.

mushotoku-nad a écrit:
Mais n'est ce pas là une croyance, un "savoir", une idée sur ce qui est, comme une autre..?:-)....

On peut, bien sur, retourner l’affirmation : « et pourquoi n’aurait-IL pas donné à la forme humaine une valeur supérieure à celle des autres créatures ? ».

En ce qui me concerne, je ne vois rien à ce sujet. Ce que je vois chaque jour à l’œuvre, par contre, c’est l’incessante prétention humaine à se hausser plus haut que le fondement sur lequel IL nous a assis...

Ouvrir grand les yeux et regarder. Il me semble que c’est le regard, seul, qui peut nous ouvrir les portes de l’univers.

PS: Dans la phrase de Jésus que vous citez, je ne vois pas de contradiction avec ce que j'ai exposé. Que l'homme tire partie de sa conscience d'être pour chercher le chemin de son origine et qu'il s'en émerveille lorsqu'il la trouve ne me semble pas contraire à ce qu'il ne soit qu'une forme éphémère parmi les formes éphémères, sans statut particulier...

_________________
Chacun assis sur notre rocher, échangeant des signes d’amitié, nous regardons tous ensemble le soleil se lever.


Dernière édition par luz-azul le Lu 10 Avr 2006 16:52; édité 1 fois
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail
mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

"Car même s'il s'agit d'anéantissement ou d'abolition, n'est-ce-pas une voie de réalisation, comme une autre ?" écris-tu..

je ne sais pas si j'ai bien compris ta réflèxion, ponkhâ....il me semble qu'il y a effectivement plusieurs voies, mais que toutes mènent au bout du compte à cette abolition de la suprématie de l'égo, qui est me semble t-il la seule voie d'acces à une quelquonque Réalisation....

Ma première réflèxion concernait le seul moyen de découvrir ce dont parle Krishnamurti...Ce qui est trés difficile a formuler puisque effectivement il n'y a plus de "je" pour faire l'expérience, ni même "connaitre", et cependant il y a cette EVIDENCE dont le mental s'empare sous forme de "mémoire", et de mots, en même temps qu'il filtre cette Totalité au travers des spécificités du "moi"aussi translucide soit -il devenu.
Etre ne se parle pas:-)
Du coup, dés qu'on le parle, tu as raison , c'est effectivement réduit à la dimension d'un "savoir" comme un autre, et déformé par le "point de vue", ou par la "mémoire selective " du "Je"qui se "souvient",
Mais bon, l'être, lui, peut continuer a s'exprimer sur d'autres niveaux, (genre les doigts qui montrent la lune..;-) )sinon, d'ou viendrait la Parole des Avatars ,des maitres et des grands sages?

d'ou tant de voies (voix) pour montrer la même chose à partir d'une perspective différente...

peut-être...c'est juste un point de vue..:-)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

"Que l'homme tire partie de sa conscience d'être pour chercher le chemin de son origine et qu'il s'en émerveille lorsqu'il la trouve ne me semble pas contraire à ce qu'il ne soit qu'une forme éphémère parmi les formes éphémères, sans statut particulier..."

Tout à fait d'accord luz azul...Il ne sagissait en rien de contredire ce que vous aviez écrit, seulement de souligner encore plus la prétention humaine dans sa tentative de saisir, et de définir le Réel...D'autant que je résonne beaucoup à plusieurs de vos interventions sur ce forum, qui appélle souvent à lacher tout "savoir", si je ne me trompe pas...

Il est tout aussi vrai que lorsque cette Evidence émerge, tout est vraiment Un, et vibrant de la même énergie...


Tout au plus, pourrais je nuancer les choses en rappellant cet eternel dilemme, ce paradoxe, entre la réalité absolue et la réalité relative...qui fait qu'éffectivement, dans l'absolu,aucune différence entre vous, votre pantoufle et une épingle à linge :-), mais dans le relatif... ?
La conscience, et la sensibilité font tout de même une difference fondamentale entre elles et nous, à ce plan relatif, s'entend....:-) et par delà leur pourquoi, et leur comment, on peut se demander quel sont le role de ses attribus, comme le soulevait Because;

Quand a savoir si la Conscience en elle même a un statut "spécial", au sein de la réalité, ça, c'est autre chose, à aborder peut-être dans ce grand Silence-Evidence;et que j'aime à laisser sans question, ni réponse :-)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour luz-azul, content de vous revoir. Smile

Voilà un sujet qui a suscité déjà de bien belles réactions, chacune animée d’un regard personnel puisé à une même origine.

C’est vrai, l’homme est une créature parmi d’autres, qui est apparue un jour, qui aurait probablement pu être autre, et qui disparaîtra peut-être un jour, sans que la vie sur terre n’en soit affectée. Néanmoins, il prend à mon avis une place particulière dans la création, car il est capable, lui seul, de transcender son statut d’objet créé, pour devenir un sujet. L’homme-créature n’est pas un objet différent dans la création, un objet plus précieux que les autres, mais il recèle une potentialité que la créature n’a pas, une potentialité qui l’appelle à être, à l’image du Créateur, origine. Devenir activement soi-même, c’est rompre avec les préfabrications subies auxquelles le moi endormi s’identifie, et qu’il considère, à tort bien sûr, comme si personnelles — alors qu’elles sont tout au contraire conditionnées par une histoire qui le dépasse —, pour devenir une personne, autrement dit origine de lui-même.

Vous avez raison de reconnaître que vous n’avez pas plus de valeur que n’importe quel autre objet de la création. Mais en le reconnaissant, justement — non pas simplement intellectuellement, mais par un contact vivant avec cette évidence —, vous vous débarrassez de votre statut d’objet: car le geste que vous accomplissez vous institue en tant que personne. Il jaillit de votre propre origine, en même temps qu'il vous révèle en être vous-mêmes l'origine. Mystérieux entre-chats avec elle-même d’une origine qui se découvre en se donnant..., d'un geste qui s’“agit”.
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 10 Avr 2006 22:42    Sujet du message: Répondre en citant

Oui certainement juste un point de vue mushotoku-nad, et il me semble aussi que nous regardions dans la même direction :Cool:
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Ekam
Invité





MessagePosté le: Ve 21 Avr 2006 12:23    Sujet du message: Re: Répondre en citant

luz-azul a écrit:


Le voyage intérieur débouche toujours sur le vide fondamental. Ce vide est la limite extrême de nos perceptions, à la fois contenu et contenant de notre monde. C’est la limite ultime de notre compréhension. Et ce vide est traversé par une formidable énergie créatrice qui semble en être la véritable nature.

Et il ne s’agit plus alors d’objets inanimés, mais de formes composées par Sa main et qui portent en elles, au-travers de leur densité palpable et de leur lumineuse présence, Son empreinte, Sa signature.

L’œil entrouvert voit Sa Présence en tout.


J'ai lu vos mots comme une (re) découverte du substrat .... tout redevient alors sujet unique .... et vie calme ou palpitante.
Revenir en haut
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 04 Juin 2006 15:06    Sujet du message: "dieu créa l'homme à son image" Répondre en citant

« Dieu créa l’homme à son image « Et si ce genre de phrase , d’affirmation n’était pas à prendre comme vérité intellectuelle destinée à nous renseigner sur la création historique du monde, ni non plus destinée à nous indiquer notre place dans une hypothétique hiérarchie ?
Je ne suis encore qu’une toute petite et je ne peux parler que de mon point de vue en « clair- obscur « , mais cette phrase quand je m’y arrête un peu ressemble à la forme d’enseignement des koans ou bien des histoires de Mullah Nasrudin chez les Soufis :: elle provoque un petit choc dans ma manière de penser ordinaire( qui me pense toujours séparée d’un Dieu à contours toujours plus ou moins finis ) et m’oblige à « revenir vers moi ». ;;. Je deviens question et j’ai alors comme un avant goût ….de beaucoup de choses en même temps mais sans mot : par exemple de l’infiniment grand et , l’infiniment petit , de ma présence ; comme une intuition que la façon dont je me conçois , dont je conçois habituellement tout court , est fausse . Il est vrai aussi que je perçoit maintenant une notion de hiérarchie , quelque chose en moi semble accepter sans crispation ma petite place de créature … Cette phrase comme beaucoup d’autres semble avoir alors le pouvoir de réajuster , d’ouvrir , d’élargir l’horizon . De l’espace , du vide est introduit …….

_________________
Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez !\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"
(marc 13 33)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 04 Juin 2006 16:12    Sujet du message: Répondre en citant

Et dans cet espace disparaissent comme n’ayant jamais existé tout orgueil , tout désir de statut privilégié … apparaissent un ordre lumineux plutôt qu’une hiérarchie et un désir d’un genre différent .. du style : « Que Ta volonté soit faite »
_________________
Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez !\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"
(marc 13 33)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
jsf



Inscrit le: 21 Avr 2006
Messages: 12

MessagePosté le: Lu 05 Juin 2006 0:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Serions-nous donc des êtres distingués par Lui et qui auraient reçus, dès le départ, un statut privilégié ?

Pour ma part, je pense plutôt que nous sommes laissés pour compte, à nous-mêmes, sans privilège divin, la création fut, ensuite elle se dém...

Citation:
C’est la limite ultime de notre compréhension. Et ce vide est traversé par une formidable énergie créatrice qui semble en être la véritable nature.

Le vide qui découle de l'introspection et le vide "réel" ne me semble pas identique. D'ailleurs s'il est traversé par une énergie, alors il n'est pas vraiment vide. Personnellement quand j'obtiens cette impression de vide, elle ne me semble qu'engloutir, perdre, dissoudre.

Citation:
dans un immense et prodigieux ballet universel dont Il est le Maître.

Et lui, qu'est-il ? du vide aussi ?

Citation:
Il me semble que l’être humain s’est progressivement élaboré, depuis plus de 2,5 millions d’années, forme après forme, mutation après mutation, d’impasses avérées (néandertal) en mutations plus efficaces (sapiens) pour donner les formes actuelles.

Néandertal était adapté à son environnement car toute mutation qui aboutit à un espèce prouve que la mutation était nécessaire dans tel contexte biologique. Seulement, ce ne fut pas une espèce viable dans le temps, elle n'a pas pu s'adapter à des facteurs particuliers, et de même rien ne prouve que l'espèce "sapiens" continura plus longtemps à être ainsi, sans avoir besoin de muter pour s'adapter à un autre contexte, ou à s'éteindre tout à fait.

Si je puis me permettre toujours aussi, que le fait que tout soit matière formée différemment, que tout ait autant de valeur - ou que tout n'ait aucune valeur, ne peut résoudre nos problèmes fondamentaux (nous avons, en effet, une autre vie que celle des chaussons suspendus aux pinces en plastique.

_________________
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur MSN Messenger
teardrop



Inscrit le: 27 Avr 2006
Messages: 21

MessagePosté le: Lu 05 Juin 2006 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas si on peut parler d'une quelconque "supériorité" mais nous sommes bien différents d'une pantoufle ou d'une pince à linge... Razz
Ce n'est pas une différence de valeurs, car il n'y a aucune valeur objective, ce sont des constructions de l'esprit. Et justement, l'esprit humain organise son monde, met les choses en ordre, et se pose des questions (que faisons nous ici ?)
Il me semble que c'est nous qui donnons de la valeur aux choses, avec notre regard. Rolling Eyes

_________________
Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses. (Socrate)
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> S'effacer devant Ce qui Est Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page 1, 2  Suivante
Page 1 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages


Powered by php B.B. © 2001, 2002 php B.B. Group
Traduction par : php.B.B-fr.com