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Sérénité et violence
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Auteur Message
Denis



Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 68
Localisation: Nancy

MessagePosté le: Sa 01 Juil 2006 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Vous êtes tous docteurs en philosophie, hein? c'est ça?

Je me suis rarement senti aussi lourd que sur ce forum, mais il m'apporte beaucoup.

Merci!!!
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Sa 01 Juil 2006 14:03    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à vous...


Je crois qu'on peut se "sentir lourd", Denis, uniquement si on se "compare"..;-) ;
La sagesse emprunte bien des chemins, et quel que soit celui par lequel elle parvient a fleurir elle est un enrichissement, pourvu que nous ne soyons pas dans le rejet du chemin qui lui a permit d'emerger et de la forme qu'elle prend..
Je me permes un partiel copiè-collé de ma reponse a mauvaiseherbe, qui recoupe le sujet de ce topic


__Il y a des vies qui sont des propositions d'integration, des "stages d'applications", des ecoles intensives de compréhension, de compassion, d'Amour et de pardon. Tant envers nous même qu'envers les autres.Ce qui peut être considéré comme une existence particulièrement difficile et douloureuse au niveau humain, peut aussi être perçut soudain comme une mise en situation, une grâce inestimable.Et les pires horreurs, lorsque "trouver" devient une "question de vie ou de mort",sont souvent l'occasion d'une découverte profonde..

C'est en tout cas pour moi ,une evidence vécue, une expérience maintes fois répétée,mais que je ne saurais argumenter philosophiquement, que "le mal", lorsqu'il nous assaille avec violence, de manière injustifiable, incompréhensible, "innacceptable", nous pousse dans des retranchements si profonds qu'il en fait paradoxalement jaillir la lumière qui le guerit ;Beaucoup ont vécu de ces "eveils"salvateurs lors de crises difficiles, ou de situations violentes.
Certains maux de la vie sont des obligations a revenir a l'essentiel,des bistouris qui fouaillent au fond de nos âmes à la quête de ressources encore ignorées...les maux et les souffrances de la vie, puisqu'elle, elle n'a pas de mots, sont les instruments privilégiés pour nous guider vers notre Source;
C'est quand cela est enfin perçut avec evidence, que tout devient parfait...

L'humanité depuis toujours evolue ainsi:eviter la souffrance.Elle est un extraordinaire facteur d'evolution, par ce qu'elle peut faire emerger comme ressources!!Lorsqu'on ne la fuit pas, bien sur,dans un quelconque nirvana désincarné, mais qu'on lui reconnait son sens.__


Il y a donc differentes façons de découvrir ces ressources complètement nouvelles, des réponses inédites, novatrices qui transcendent les appellations..."psychologie"?" philosophie"?"spiritualité"?les mots de la chose circulent sous diverses étiquettes et peu importe au demeurant, car c'est en fin de compte de qui devient réel ( réalisé )pour nous qui est important;

Dans le parfait équilibre de ce qui est, la souffrance émerge comme le processus incontournable pour aller découvrir au plus profond les réponses les plus adaptées à la survie.
Ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort, dit l'adage.

Je ne connais pas la philosophie non plus, je n'ai que celle qui emerge du vécu concret de ce domaine;Et ce post sur l'Amour n'est en rien un délire, ni un fantasme idéalisé, et en core moins une simple théorie aux parfuns de religiosité ;
Les mêmes choses qui peuvent détruirent certains, peuvent renouveller les autres....Question de regard, encore une fois:-)



.

__
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 03 Juil 2006 0:47    Sujet du message: Re: marshmallows Répondre en citant

vijnaba a écrit:
La conscience étant
par attention constante
l'intervalle se glisse dans l'instant
Ayant par habiles moyens
fait tienne cette demeure vibrante
tu y renonceras
Par coeur


Bonjour vijnaba, et bienvenue Smile

Très beau poème, vraiment, l'intervalle qui se glisse dans l'instant... et ce souffle qui se glisse entre vos mots... et ce poème qui se glisse entre ces dissertations... Merci.



Denis a écrit:
Je me suis rarement senti aussi lourd que sur ce forum

La seule lourdeur qui puisse peser sur le forum est celle des mots eux-mêmes. La présence de quelqu'un, ouverte et directe, comme la vôtre, ne peut, elle, jamais être lourde. On l'a répété souvent: le seule chose qui compte ici, c'est l'authenticité. Seuls des mots écrans, un savoir derrière lequel on se cache, peuvent être lourds. L'étonnement, l'intérêt, la question, eux, sont toujours des ouvertures, légères. Car dès qu'on croit savoir, on n'est plus; c'est lorqu'on doute de son savoir, qu'on fait de la place pour être dans sa question.
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Plume



Inscrit le: 30 Oct 2005
Messages: 105
Localisation: Région Parisienne

MessagePosté le: Ma 04 Juil 2006 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

J'arrive comme un cheveu au milieu de la soupe, mais bon... Il y a certains points sur lesquels je voudrais qu'on m'aiguille: pourquoi faire, par exemple, de toute souffrance un mal? J'imagine un monde où l'on ne souffre pas, et je me dis que si cela peut ouvrir à une forme de sérénité, c'est une sérénité malade, celle d'êtres profondément débiles, des animaux à qui tout sourit. Dans un monde humain il y a du mauvais, et du bon (je n'ai pas la prétention de savoir les distinguer parfaitement), et je me sens serein lorsque j'assume le poids de cette dualité, quand j'ose m'affirmer comme étant tiré par ces deux pôles. "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort", et c'est de cette force, entre autres, que proviens ce sentiment de sérénité. Si on me poignarde, et bien... que puis-je faire, sinon subir, et espérer?

Par ailleurs, je ne crois pas que le criminel qui mange sa femme préalablement découpée en steaks et mise au frigidaire soit véritablement à la recherche de Dieu. Il cherche plutôt à reproduire en lui-même l'ivresse d'une adhésion pure et parfaite au monde, il veut légitimer son fantasme par des actes, le rendre compatible avec la réalité; Dieu, ce concentré d'absolu, n'est pas visé dans l'acte créateur (car détruire une vie, d'un certain point de vue, c'est créer), il est singé, imité avec les maigres outils à portée d'homme. Il y a des manières plus nobles que d'autres de créer, à mon avis tout du moins. Comme il a été dit plus haut, c'est la rupture avec le Tout, le fait d'être condamné à la liberté, d'être privé de son ancrage dans l'absolu, qui créé ce besoin de retourner aux sources en se faisant adepte de sa propre religion (l'un le meurtre, l'autre la musique, etc.).
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ma 04 Juil 2006 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

Plume a écrit:
Dans un monde humain il y a du mauvais, et du bon (je n'ai pas la prétention de savoir les distinguer parfaitement), et je me sens serein lorsque j'assume le poids de cette dualité, quand j'ose m'affirmer comme étant tiré par ces deux pôles.


Effectivement, je ne crois pas non plus que le point décisif soit de parvenir à distinguer parfaitement entre le mauvais et le bon (en fait, l'acte même de cette distinction s'appuie sur l'état de séparation intérieure qui est à la racine du mal ontologique), mais bien, comme tu le dis justement, d'assumer le poids de cette dualité. Ce mouvement d’assomption, c'est un “oui” à ce qui est, un “oui” qui actualise notre liberté, parce qu’à travers cet acte on se fait origine.

Plume a écrit:
Comme il a été dit plus haut, c'est la rupture avec le Tout, le fait d'être condamné à la liberté, d'être privé de son ancrage dans l'absolu (...)


Tu as rajouté: “le fait d’être condamné à la liberté”, et cela me semble capital. Dès que nous tombons dans la dualité, dans l’état de séparation d'avec le Tout, nous devenons, au contraire de tous les êtres qui demeurent en son sein, libres par rapport à lui. Bien sûr, cette liberté est très limitée, car hors du Tout, il n’y a pas grand chose... si ce n'est la possibilité de lui dire “oui” ou “non”. Toutes les autres “libertés” ne sont en dernière analyse que le résultat des déterminismes qui nous construisent à notre insu, et qui font fatalement partie du Tout. Mais dire “oui” ou “non” à Ce qui Est, là, on sort du déterminé, on accède même à l'insondable. Dire “oui”, c'est percer l'écran qu'on place devant les choses pour faire de l'image qu'elles y projettent des choses siennes, c'est devenir soi-même si exclusivement ouverture qu'on s'anéantit soi-même en tant qu'être séparé, tout en se découvrant à travers ce geste créateur d'une présence. Alors que par le “non”, pour reprendre tes mots, l'être limité singe, imite le Tout, jalouse Dieu, en cherchant tragiquement à l'égaler.

J'avais déjà posté un texte de Maurice Zundel qui aborde cette question avec beaucoup de profondeur.
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aksysmundi



Inscrit le: 30 Mai 2005
Messages: 238

MessagePosté le: Me 05 Juil 2006 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

Qu’ajouter à cela ? Ces propos lumineux arborent du même coup la teneur du « oui », un « oui » qui n’est ni une résignation ni la cohésion de deux parties distinctes, mais un silence par lequel se révèle une Unité fondamentale. Smile

Ils m’évoquent ces paroles d’Arnaud Desjardins :

Citation:
« Je crois pouvoir dire que la réconciliation c'est la voie, ou que la voie c'est la réconciliation. […] Réconciliation pourrait donc s'entendre comme le fait de réunir, de rassembler à nouveau ce qui a été séparé mais qui originellement ne l'était pas, même si cette origine est métaphysique. »
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