Regards sur l'éveil Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
 
 liensAccueil   FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des membresListe des membres   GroupesGroupes   Devenir membreDevenir membre 
 ProfilProfil       Log inLog in  Blog Blog 

karma, bien, mal et conditionnement du monde moderne

 
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Qu'est-ce que l'éveil ?
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
virgilewest



Inscrit le: 27 Sep 2006
Messages: 16

MessagePosté le: Me 27 Sep 2006 12:51    Sujet du message: karma, bien, mal et conditionnement du monde moderne Répondre en citant

Voilà, j'ai écrit ce texte en revenant d'Inde il y a un an. Je tapais mon carnet de voyage et cette précision sur ce que je disais m'a parue nécessaire. Je la trouve intéressante à partager, quand bien même vous n'auriez pas lu ce carnet de voyage...


"Je ne peux pas réellement parler du bouddhisme en général, auquel cas il m’aurait fallu lire tous les enseignements du bouddha, et croyez bien que ma liste de lecture est déjà bien trop longue pour en plus ingurgiter tout cela. Cependant je pense ne pas me tromper sur la définition qu’entretiennent les occidentaux avec la notion de karma, et peut-être un bon nombre de bouddhistes aujourd’hui aussi par effet de contagion, même s’ils restent détenteurs exclusifs des moyens de diffusion du Dharma (enseignement du Bouddha).
A mon sens, il s’est immiscé dans cette notion de karma un rapport de quantification manichéenne des choses bonnes et mauvaises que l’on a pu faire, à des personnes ou des animaux par exemple, rapport qui se coule tout naturellement dans la structure de nos esprits dits raisonnables sous une forme d’équivalence mathématique dont résulte un équilibre entre +/-, le zéro étant alors la voie du milieu (quelle ironie…).
Ceci ne serait pas grave si ce concept de karma n’était constamment tendu vers une éthique pratique intégrée au mode de vie des individus. Car c’est alors la définition de la générosité qui s’en trouve dégradée, et dans le même temps tout le système des karmas (vous savez, cette partie qui par un changement infime influe de facto sur l’ensemble dont elle fait partie, chose d’autant plus vraie concernant l’histoire des mentalités…) : dans un monde où tout échange monétaire se calcule et se résout en terme de valeur positive ou négative, tant à une échelle individuelle que transcontinentale, le don et l’échange se trouvent quantifiable, en tant qu’ils appartiennent tous à un marché qui est unique. Ceci paraît logique et on peut se dire qu’à toute époque il en a été de même (l’argent existe depuis bien longtemps me semble-t-il). Mais c’est justement là qu’intervient ce qui m’apparaît comme étant une erreur : si la valeur monétaire a toujours variée au long des siècles, en fonction du prix du blé notamment, et de ce fait du climat, depuis un siècle et demi, sinon deux, la notion de valeur a bien changée, même si ce sont toujours des pièces que j’ai dans ma poche.
Aujourd’hui, plus qu’à l’objet, on accorde une valeur au temps comme créateur d’une valeur équivalente à une valeur matérielle (le temps-travail). C’est l’économie de services, dans une acception large, qui est ici visée : nous créons une valeur ajoutée intellectuelle. Ce temps et cette valeur sont eux-mêmes segmentés en deux et à la fois interdépendant l’un de l’autre, ce qui crée une confusion : l’un se partage entre un temps-travail (t-t) et un temps-loisir (t-l), segmentant par là-même la dimension d’individualité d’une personne tout en créant le renforcement du sentiment d’individualité, et l’autre entre une valeur-gagnée (v-g) par le temps-travail et une valeur-dépensée (v-d) dans un temps-loisir. — Il peut être intéressant de remarquer que ce temps-loisir donne une valeur de plus en plus importante à l’espace géographique en tant que valeur privée (qui devient un objet de consommation comme les autres), on y développe alors un capital paysage propre à attirer le tourisme et les infrastructures en conséquence : l’espace en France et dans le monde occidental ne cesse de s’enrichir, étant de plus en plus (pré-)conçu intellectuellement dans sa forme pour être rentabilisé (car ce temps de conception, il a bien fallu le financer par un temps-travail : la belle boucle). Ainsi, si le propriétaire reste garant du système en place, c’est aujourd’hui tout un chacun qui, dans la forme de son individualité, créée par cette dichotomie du temps en rapport à la création de la valeur, conserve le système en place. Mais cette proposition se se trouve en fait erronée dès lors qu’elle ne participe pas d’un choix, qu’il soit individuel ou collectif : nous, masse, sommes ancré dans l’histoire des mentalités : c’est désormais l’espace dans le rapport que l’on établit avec celui-ci qui détermine le conservatisme du système en place (car je consomme un temps-espace établi en tant que temps-loisir, lui-même induit par une dimension consciente du temps-valeur. C’est joli). Ainsi, la dernière chose que conserve le capitalisme se trouve être les inégalités spatiales qui existent de facto, intrinsèquement liées aux inégalités sociales (problème : il existe objectivement, c’est à dire dans leur dimension physique, des endroits plus ou moins agréables à vivre, plus ou moins beaux, comment alors pouvoir établir une forme d’égalité en reniant le système capitaliste ? C’est mon problème fondamental : le capitalisme se conserve en dernier lieu par le partage, ou capacité monétaire de jouir, de l’espace, d’un espace donné.) — Dans le sens inverse, le tableau entre (t-t), (t-l), (v-g) et (v-d) fonctionne aussi, c’est donc une boucle de rétro action que je viens de mettre en valeur, dont je ne saurais déterminer les origines, ce qui n’est d’ailleurs pas mon propos (bien qu ayant tout de même quelque idée là-dessus, tout en manquant de savoir pour la développer...). Cette donnée montre à quel point une différence de période économique (depuis deux siècles, puisqu’on se trouve auparavant dans une économie d’ancien régime, où les mentalité n’évoluent pas moins mais dans des termes différents), dans la façon dont elle est intériorisée par l’individu, influe sur la forme de nos pensées.
Dans mon propos, ceci interfère d’abord avec le problème de la réincarnation : si j’ai « donné » tant de générosité, conçue dans le terme économiquement quantifiable que nous lui appliquons en occident, dans une vie (plus qu’on ne m’a donné), alors par effet de retour on me donnera autant dans une autre vie ou au fil des mes vies futures. Mais on voit bien que ceci ne peut tenir, étant donné que la valeur qu’on m’a donné dans une vie il y a mille ans n’a aucun rapport de proportion avec celle retournée aujourd’hui (je pense à la valeur de la monnaie dans la capacité d’achat qu’elle confère, capacité pensée d’un point de vu qualitatif et non quantitatif). Ceci pour l’aspect matériel de la valeur monétaire. Mais s’il existe une quantification verticale de la générosité dans le système karmique (l’objet matériel que je vais acheter ou fabriquer et donner à quelqu’un), il en existe aussi une horizontale, qui est le don de temps.
Ainsi, en second lieu, et c’est là l’aboutissement de tout ce qui précède, c’est la dimension de générosité temporelle (ce qui veut tout simplement dire aider quelqu’un à faire quelque chose) qu’il convient de redéfinir ici pour mieux appréhender ce qu’est le karma dans un terme global et non divisé en deux dimension comme je viens de le faire. Il fût une époque où le temps n’avait pas de dimension objective sinon la longueur du soleil, la nuit, les saisons (nous sommes avant les allentours du XIIème siècle, et Bouddha en a XXV !), si on le donnait, c’était alors sans le quantifier de façon objective car nous sommes à l’échelle d’une durée peu perceptible par l’individu, la journée. On donnait alors de son sujet, de son temps-sujet, à différentier d’un temps-objet que nous connaissons aujourd'hui divisé en heures, minutes, secondes, dixièmes, millièmes et plus encore. Derrière ce temps-sujet se cache aujourd’hui un temps-loisir, donc un temps-objet, qui différencie le temps accordé exclusivement à soi-même du temps accordé à l’autre. Ce temps-sujet se renverse dans un temps-objet car il est objectivé du soi dans le « temps intemporel », c’est à dire un temps perçu plus que conçu, auquel renvoi le temps-sujet qui ne se trouve pas segmenté (celui du XIIe s.), et de ce fait renforce la perception d’un moi, d’une individualité par ce choix du temps. Notons : « accordé ». Si je « m’accorde » du temps comme temps-objet (j’ai 1h30 pour lire ou pour aller chez le coiffeur, 30 minutes pour ceci, etc.), celui-ci en réfère directement à mon individualité, à un « pour soi » exclusif… Et si je donnais ?
Ce que je veux dire, c’est qu’en différenciant les fonctions du temps tel que nous le faisons tous (plus ou moins consciemment, phénomène auquel je n’échappe en rien, bien loin de là), la qualité du don, de la générosité, s’en trouve changée : avant (ancien régime), l’individu se trouvait pris dans une seule dimension temporelle constituant son soi, soi qui s’en trouvait non pas déterminé de façon unique et restrictive mais justement de façon pleine car indifférenciée d’avec une autre dimension du soi, cette autre dimension étant induite par la dichotomie temporelle de notre personne que nous connaissons, qui engendre la notion d’individualité. Ainsi, aujourd’hui, même lorsque je donne du temps, je ne fais que l’accorder par ce fait même qu’il est quantifié. Mais là n’est pas le grave : le problème est que je ne donne plus de mon moi en tant qu’intention directement échappée de mon intériorité, mais je ne donne plus qu’un temps-objet déterminé par des conditions extérieures objectives (mon emploi du temps). Or, dans la notion de don, qu’il soit matériel ou temporel, ce qui me paraît primordial est l’intentionnalité qui le gouverne : On ne peut quantifier un don en terme de valeur, car ce que l’on donne c’est soi, en opposition avec ce que l’on se réserve (lié à ma richesse, mais surtout à mon attachement ou tel ou tel objet, pour ce qui concerne le matériel). Ainsi, dès lors que le temps se quantifie, de même que l’objet, dans une valeur abstraite telle que l’argent, la notion de karma s’en trouve dégradé, mais le problème est bien que nous ne pouvons tout simplement plus donner réellement de la même façon que dans les termes où la théorie du karma a été édictée, étant donné le changement des mentalités depuis lors. D’où l’inertie des conceptions bouddhistes, et finalement l’aspect figé d’une doctrine qui dans les conditions individuelles de perception du soi actuelles, ne peut se survivre ; ils attendent d’ailleurs le nouveau Bouddha qui relancera une ère nouvelle de la spiritualité. Il convient donc, je crois, de repenser et de se distancier comme je viens de le faire de ce concept tel qu’il nous est transmis ou traduit dans la forme de notre langage et de notre culture.
Et d’autre part, on s’enfonce de plus en plus : on ne peut plus donner de la bonne façon, car toujours plus de vues fausses sur la réalité (je vous rappel en effet que pour les bouddhistes le « moi » n’existe pas, il est une vue fausse. Or aujourd’hui le temps-objet, tout ça (bon, je l’ai déjà assez répété, non ?), nous encre dans le « moi » et « notre » individualité). D’où décalage entre mon intention bonne et candide, et la réalité de son application. Car si je donne dans la dimension pleine du « donner », sans concevoir une séparation entre un moi qui donne quelque chose qui lui appartient et un autre à qui je donne, je fais acte d’amour, donc d’une intention qui tend vers un infini au lieu que je sois bassement aveuglé par mes conditions matérielles. Ainsi lorsque ce karma me retrouvera pour m’être « rendu », c’est avec la force de l’intention qui lui est interne, et non par une quelconque valeur que l’on peut quantifier, monétariser..
Enfin, si ceci augure une grande décadence de l’Esprit à moyen terme (que personnellement j’associe directement à notre système économique et son effet sur les mentalités), je n’en reste pas moins confiant en la nature humaine, le cœur humain : toujours il est beau, toujours il se relèvera. Et d’ailleurs, j’irai même jusqu’à dire que la mondialisation telle qu’elle se fait aujourd’hui n’est qu’un pallier, que prendre conscience du soi en tant que personne n’est qu’une nouvelle ère de la spiritualité qui s’annonce pour à terme transcender la notion d’humain. Allez… Tout ça, ça prend bien quelques siècles pour que les mentalités… évoluent Wink."

...Voilà. Qu'en pensez-vous ?
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
feuille



Inscrit le: 09 Mai 2005
Messages: 353
Localisation: Paris

MessagePosté le: Me 27 Sep 2006 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour et bienvenue virgilewest, Smile
C’est un texte dense qui me rappelle d’un certain point de vue mon état de pensée au retour d’un long voyage (terminé aussi en Inde, décidément… )…
Mais c’est autre chose qui attise ma curiosité ici : qu’est-ce que ce texte signifie pour vous aujourd’hui ? Pourquoi un an plus tard, il est ancré de cette sorte en vous, avez-vous gardé le même point de vue ?

[Edit du 28/09/2006 à 18h30]J'ai un doute sur ma formulation, qui pourrait être perçue comme un peu rude. Sachez vraiment que ma question ne fait aucune insinuation et que c'est une question à bâtons rompus... si vous l'avez ressenti autrement,j'en serais bien confu Embarassed [/edit]
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
virgilewest



Inscrit le: 27 Sep 2006
Messages: 16

MessagePosté le: Je 28 Sep 2006 23:51    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce texte... Je me promène depuis plusieurs jours sur le site, qu'un ami m'a conseillé. Cela m'a d'ailleurs permis de débloquer certaines choses, je remercie donc toutes les personnes qui prennent parole ici, et bien sûr Joaquim... Smile
Bref. Je cherchais à apporter quelque chose ici, et parmis les textes que j'ai écrit, c'est celui-ci qui me paraissait le mieux correspondre à l'esprit du lieu. Je l'ai donc pris sur mon blog. Je ne serais aujourd'hui plus capable d'écrire un tel texte car ce fatras de concepts fait pour saisir autre chose que ce que l'on saisit de la réalité n'est pas utile à cette saisie (car ce sont des concepts loin de leur visée dernière -le vécu de "l'éveil" ou de toute autre expérience spirituelle en général, quelque soit la façon dont on nomme les choses.).
Mon point de vue aujourd'hui sur ce texte est celui-ci : par rapport à moi, ce n'est plus la façon dont il faut nommer ou appréhender les choses (c'est à dire par le travail des concepts) ; par rapport à ce que cela peut apporter, je me le demande justement, et espère néanmoins que le fait de nommer certaines choses permet de prendre du recul vis-à-vis de celles-ci (ici est en cause la dynamique de notre propre volonté, de chacun à chaque moment). Les mots permettent, sinon d'appréhender réellement ce dont on parle, au moins de décomposer ce que l'on vit pour mieux chercher en soi-même, et peut-être un jour trouver.
Voilà, je crois avoir répondu entièrement...

Pour moi, ce texte fait suite à un vécu, un constat de la façon dont le Bouddhisme évolue là-bas, sur place, en Inde, et du coup ici (certes de loin quand même). Avant ce voyage, j'ai vécu une expérience d' "éveil", ce qui m'a permi de prendre du recul par rapport au rêve oriental, connaissant désormais (mais de si loin... !) un goût de la réalité perceptive et affective que nomment leurs diverses religions (bouddhiste, hindouisme, tantrisme...).
C'était un jour dans le métro. J'avais fumé un peu avec un ami avant de partir, et ait été progressivement plongé dans une angoisse qui débuta par un doute profond qui résonnait d'une seule teneur en mon âme... "Ce son que je viens d'entendre (quel qu'il soit, une roue de vélo qui tourne, un pas sur le sol,...), puis-je le reproduire, saurai-je le communiquer, en fair état à quelqu'un ?", retournant sans cesse ce marasme intérieur, "voyons, peut-être à l'aide de la bouche, un onomatopée ; non, cela ne convient pas...", "mais... saurais-je même me le répéter et m'en souvenir dans ma tête, ce son que je viens d'entendre ? ...Quel degré de réalité a-t-il vraiment ?". Puis vint, plus tard encore, cette question : "mais... En définitive, est-ce que je pense, ou est-ce que ça pense ?". J'étais perdu dans un tourbillon sans fond, le glauque à l'âme. Vinrent les transports en commun. RER, puis métro, dans lesquels je passais tel un zombie perdu dans les fracas de son intériorité. Je me suis rendu compte à un moment que j’étais tellement pris à patauger en moi-même, retournant sans cesse questions et souffrances, que le temps passait à une lenteur étrange : entre deux stations de métro j’avais eu l’impression de retourner le monde, et le poids de tout ce que je portais en moi et articulais m’avait plongé dans un état de concentration peu commun. Dans ces sombres profondeurs, on en vient parfois à avoir peur des lueurs de la folie. Et puis. Là, rétamé sur le carrelage dur et froid de mon être, entre une femme dans ma rame de métro. Je lève la tête, la regarde. Elle était si chétive, il se dégageait d’elle tant de mal-être à exister, à être là, dans ce métro, toute recroquevillées sur elle-même… Comme si elle portait en elle et sur elle une culpabilité du seul fait d’exister, une immense culpabilité à être… Là, du fond de mes entrailles, des marécages dans lesquels je m’étais embourbé, a jailli le plus profond amour qui soit, et mon cœur flamba, pris de haut par la grâce dans l’instant où se révélait l’inanité de toutes mes réflexions par cet amour qui me submergeait et renversa tout mon être… Plus de questions, plus de problème, plus de tortures internes : simplement le jaillissement premier d’un amour chatoyant les lueurs de la conscience. Un don éternel et magnifique. « J’aime tout le monde ; j’aime le monde » pas plus de mots. La beauté se révélait à ma présence.
Durant trois jours, ce sentiment de plénitude a perduré en décroissant progressivement à mesure que je reprenais mon identité normale, sociale notamment. Voilà, « ma » révélation ; il y en a eu bien d’autres depuis, toujours moindre mais m’acheminant vers une compréhension toujours plus fine de ma volonté, de « la » volonté. Peut-être en parlerai-je au gré de mes rencontres, apports et discussions sur ce site, ce qui sera avec grand plaisir, cela va sans dire.
Je m’égard. Je suis parti en Inde un mois après cette expérience et quelques révolutions internes qui ont suivi (j’entends tant conceptuellement que dans ma dynamique propre). Ce qui est sûr, c’est que le soir même j’ai eu la possibilité de me fondre dans le tout, de méditer, et je ne l’ai pas fait par peur et attachement au reste de mon existence « normale » jusque-là ou à peu près (mais bon, je ne vais pas raconter toute ma vie, je ne crois pas que ce soit le lieu pour ça…).

En tout cas, cela me fait plaisir de partager tout cela, j’espère que la lecture vous fut bonne. Very Happy
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ve 29 Sep 2006 0:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour virgilewest, et bienvenue Smile

Merci de t’être “égaré” à nous raconter cette expérience poignante. Tu l’as fait en l’habitant d’une présence qui la rend, pour moi en tous cas, particulièrement vivante. Voir surgir tout-à-coup, à travers une minuscule déchirure dans l’armure d’une si totale et si indiscutable adhésion à soi-même, un petit rai de lumière qui retourne le monde, comme tu dis, qui nous touche au coeur, juste un petit trait lumineux, mais suffisant pour faire fondre aussitôt tout ce qu’on croyait être soi, et nous propulser dans l’espace, où on se découvre baignant dans une lumière qui emplit tout, une lumière qu’on sait par intime certitude avoir toujours été là, et dont on est fait. La formule “Dieu est amour” prend tout-à-coup sa vraie dimension...
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Ve 29 Sep 2006 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

Merci , oui ,de t'être ainsi égaré , pour nous offrir cet instant d'éternelle lumière qui a jaillit dans le métro .
Je n'y connais pas grand chose, en profondeur , au Bouddhisme et à l'idée de karma , mais comment ne pas repenser la notion de don et d'intention à la lumière de cet 'évènement' ?
Une pensée aussi, alors, pour cette petite femme chétive qui s'est trouvée là au bon moment et au bon endroit ...
heureux41

Merci beaucoup virgilewest
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
feuille



Inscrit le: 09 Mai 2005
Messages: 353
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ve 29 Sep 2006 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Merci virgilewest,
Je suis touché par la simplicité et la douce sincérité qui se dégage de ton témoignage… déposer délicatement des mots sur cet indicible évènement est un acte sacrément difficile - J’avais pour ma part tenté de le faire il y a quelques mois, et renoncé tant la tâche m’était apparue impossible… trop de concepts post-expérience venaient interférer avec la description de l’expérience et je te suis donc pleinement reconnaissant, pour ces mots spontanés, qui raisonnent en moi, où le Retournement, le Jaillissement, le Bonheur, l’Eternel, l’Amour sont autant de mots lumière qui transpercent tout notre Etre au moment de ce passage inoubliable vers l’Incroyable…
:fleur:
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
waxou



Inscrit le: 13 Mars 2005
Messages: 361
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Di 01 Oct 2006 2:08    Sujet du message: Répondre en citant

Que dire de plus?
Tout comme Feuille, j'avais eu envie de parler d'une expérience très similaire. Seulement, je ne me suis pas senti capable de retranscrire ce que j'avais ressenti, j'ai senti qu'il fallait attendre. Et j'ai bien fait, parce que c'est encore meilleur de se retrouver à travers les mots de l'autre.
Tu l'as fait avec une précieuse simplicité, avec un naturel et une innocence à la hauteur de l'événement, virgilewest. Merci pour ce partage Smile .
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur MSN Messenger
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Qu'est-ce que l'éveil ? Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages


Powered by php B.B. © 2001, 2002 php B.B. Group
Traduction par : php.B.B-fr.com