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La Nature de H. D. Thoreau

 
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phoeniks



Inscrit le: 02 Août 2006
Messages: 51

MessagePosté le: Ve 01 Déc 2006 16:05    Sujet du message: La Nature de H. D. Thoreau Répondre en citant

Bonjour à tous,

je viens d'ouvrir au hasard, comme je le fait souvent, un livre de ma bibliothèque. en l'occurence le journal 1837 - 1861 de Henry David Thoreau. Avec le style particulier qui est le sien, il parle de manière singulière de l'homme et de la Nature.
Je ne veux pas plus commenter, juste vous donner ces quelques lignes extraites de trois pages différentes.

« Être dehors assez longtemps pour que le contact avec une sainte réalité serve de lest à la pensée et au sentiment. La santé exige ce relâchement, cette vie sans but. La vie dans le présent. Qu’un homme, dans la maison, pense ce qu’il veut de la Nature ; au dehors, elle lui apparaîtra toujours nouvelle. Je reste en plein air à cause de l’animal, du végétal, du minéral qui sont en moi.
Ma pensée est une partie du sens du monde ; c’est pourquoi je me sers d’une partie du monde comme d’un symbole pour exprimer ma pensée.

…………

Il vaut la peine, certainement, d’appliquer la sagesse que l’on possède à la conduite de la vie. Je suis le plus souvent sage dans les petites choses et sot dans les grandes. Afin de bien accomplir quelque action mesquine, je vis toute ma vie grossièrement. Une grande marge de loisir est aussi belle dans la vie d’un homme que dans un livre. La hâte gaspille, dans la vie autant que dans les travaux du ménage. Faites attention au temps, aux heures de l’univers et non à celles des trains. Que sont trois fois vingt ans et dix de plus vécus à peu près, et hâtivement, en face des moments de loisirs divin pendant lesquels votre vie a coïncidé avec la vie de l’univers ? Nous vivons trop précipitamment et grossièrement, de même que nous mangeons trop vite et ne connaissons pas la vraie saveur des aliments. Nous consultons notre volonté, notre intelligence, le désir des hommes, et point notre âme. Je peux m’imposer des devoirs qui m’écraseront pour la vie et détruiront en moi toute expansion, et je ne suis que trop disposé à le faire.

…………..

L’hiver est venu sans que j’y prenne garde, tant j’ai été occupé à écrire. C’est le genre de vie qui mènent la plupart des hommes en face de la Nature. Combien différente de ma vie habituelle ! Vie hâtive, grossière et triviale, comme si l’on était un rouage dans une usine. L’autre vie s’écoule à loisir, belle, splendide, pareille à une fleur. Dans le premier cas, on gagne sa vie, dans le second, on vit. On voyage alors sur des routes appropriées, sans cahots, sans perdre la piste contournant les collines par des courbes magnifiques.»

Henry David Thoreau, Journal 1837 – 1861.

heureux41
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Nout



Inscrit le: 10 Oct 2006
Messages: 58

MessagePosté le: Sa 02 Déc 2006 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Phoeniks,


Je viens de lire "l'art de la simplicité" de Dominique Loreau...j'en parle d'ailleurs ici.

Cela n'évoque à première vue pas directement la nature mais si nous nous penchons plus attentivement sur le sujet nous découvrons que cet art de vivre qui consiste à donner à la beauté de chaque instant la place qui lui est dûe, est inspiré directement de la nature.

Dans la nature, tout ce qui est beau est aussi essentiel.
La moindre feuille, le moindre oiseau est essentiel car il fait partie d'un tout harmonieux, d'une organisation parfaitement orchestrée.

L'homme aveugle ne voit pas dans un arbre autre chose qu'un arbre.
L'homme voyant voit dans un arbre l'univers tout entier.

Chaque particule est le reflet du tout mais ne peut être réduit au tout.

C'est en sentant cela que naturellement (tiens donc ), c'est à dire en retrouvant ma vraie nature, mon environnement s'est peu à peu épuré, reflétant ma nouvelle vision intérieure du monde.

Il y a quelques année le zen m'apparaissant triste et terne.
Aujourd'hui il est une évidence.
C'est encore une fois une question de conscience.

J'ai besoin de m'entourer de choses essentielles et à utiliser ces choses avec tout le respect que je leur dois.
Une assiette est une assiette.
Mais l'assiette dans laquelle chaque jour de ma vie je prends mon repas mérite une attention, une forme de respect particulier.

Tout comme un arbre est pris en compte dans le système parfaite de la nature.

Je n'établis pas de système de valeur. Je ne dis pas que "mon" assiette est supérieure aux autres mais que l'assiette avec laquelle je vis l'instant, fait partie de cet instant avec toute la dimension sacrée que j'y puise.

C'est un art, une création permanente.
On prend les même objets et on recrée perpétuellement un instant nouveau et absolu.
Tout comme la nature est une oeuvre parfaite de cet art de l'absolu.

Citation:
Qu’un homme, dans la maison, pense ce qu’il veut de la Nature ; au dehors, elle lui apparaîtra toujours nouvelle.




Merci Phoeniks pour cette inspiration. :fleur:


Dernière édition par Nout le Di 03 Déc 2006 12:56; édité 2 fois
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phoeniks



Inscrit le: 02 Août 2006
Messages: 51

MessagePosté le: Sa 02 Déc 2006 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

Nout,

Merci à toi pour cet écho.

Il m’arrive de jardiner par exemple, et c’est toujours le moment de vivre l’instant, simplement. Et je pense alors souvent au zen (au peu que j’en connais !). Les gestes sont simples, mais essentiels, et présents dans l’instant.

J’aime cette idée de la dimension sacrée que l’on peut puiser dans l’instant.
J’aime beaucoup cette idée du dépouillement « sain ».
J’aime aussi (parce que je m’y reconnais) cette idée de certains objets qui peuvent nous accompagner de manière aussi singulière.

J’aime beaucoup comment, loin de l’association d’idée habituelle, le fait de parler d’une chose ou d’en partager une autre, amène à une ouverture vers autre chose, de nourrissant.

Merci à toi pour cette ouverture vers l’art de la simplicité.

Laughing
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Nout



Inscrit le: 10 Oct 2006
Messages: 58

MessagePosté le: Sa 02 Déc 2006 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

Oui Phoeniks,

Citation:
le fait de parler d’une chose ou d’en partager une autre, amène à une ouverture vers autre chose, de nourrissant.


Partager n'est pas diviser le pain, c'est le multiplier.
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