Regards sur l'éveil Regards sur l'éveil
Café philosophique, littéraire et scientifique
 
 liensAccueil   FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des membresListe des membres   GroupesGroupes   Devenir membreDevenir membre 
 ProfilProfil       Log inLog in  Blog Blog 

Interview de Jean-Yves Leloup
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
 
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Lumières sur le chemin
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Nout



Inscrit le: 10 Oct 2006
Messages: 58

MessagePosté le: Sa 09 Déc 2006 11:04    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,

jean-marie a écrit:

Pensez-vous que la promesse du Christ soit la résurrection des corps ? Il reste toujours pour moi une énorme ambiguïté dans le Christianisme. Ou bien le corps de Jésus a réellement ressuscité et c’est pour cela qu’on ne le trouve plus au tombeau, ou bien cette résurrection est symbolique et correspond à l’éveil à l’esprit Christique, au moi divin, mais alors, pourquoi dire que le tombeau est vide ?


Cette question est intéressante parcequ'elle est le fondement même de la foi.

Es-tu prêt à suivre l'impossible.
Pas seulement à y croire mais à t'offrir à corps perdu (c'est le cas de le dire!) à cet impossible.

Je ne crois pas que le fait de croire qu'un corps puisse ressuciter ou non soit la véritable question puisqu'en prenant du recul, de quoi est capable celui qu'on appelle Dieu sinon tout?

Je crois qu'il s'agit là de dépasser nos limites, nos croyances sur ce qui est possible ou ne l'est pas.

Mais chaque passage de la vie du Christ est chargé de symboles et de multiples dimensions.

La résurrection est aussi comme tu le souligne Jea-Marie un symbole de cette mort à "vivre" pour justement être véritablement vivant et abandonner ce statut de mort-vivant.



phoeniks a écrit:
Je n'ai jamais pris la bible ou tout autre texte sacré au pied de la lettre


EN effet, il ne faut pas prendre la bible ou tout autre texte sacré au pied de la lettre, mais plutot à l'esprit de la lettre ...C'est une approche d'ouverture.

On laisse tomber les mots au fond de soi et on les laisse germer librement telle la mauvaiseherbe qui donne finalement du blé fertile prêt à être réensemencer.

feuille a écrit:
Leloup répond : « Avant d’échanger des idées (et donc du sens), il faut d’abord échanger des sens (au sens premier, physique, chaleureux, partage de la nourriture, choses simples…) ». Le lien est ainsi créé par l’expression première de nos sens, l’idée (le sens) en est alors la fille.


Plus que du sens, il s'agit peut-être de conscience, conscience de l'instant où tous les sens sont sollicités à l'unisson et non séparément.
Le sens n'est plus réduit comme pour l'enfant sauvage ou l'animal à une survie, mais à une présence, une conscience de l'instant.

Cela me renvoie à un passage de l'évangile de saint Thomas qui semble au départ assez mystérieux mais prend ici tout son sens :

Logion 29.

Jésus a dit:
Si la chair a été à cause de l'esprit, c'est une merveille;
mais si l'esprit a été à cause du corps,
c'est la merveille des merveilles.
Mais moi je m'émerveille de ceci:
comment cette grande richesse
a habité cette pauvreté?


Je vous laisse méditer là-dessus... heureux41
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur
feuille



Inscrit le: 09 Mai 2005
Messages: 353
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sa 09 Déc 2006 12:34    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Nout,
Nout a écrit:
Plus que du sens, il s'agit peut-être de conscience, conscience de l'instant où tous les sens sont sollicités à l'unisson et non séparément.
Le sens n'est plus réduit comme pour l'enfant sauvage ou l'animal à une survie, mais à une présence, une conscience de l'instant.

La conscience de l’instant ou l’unification des sens est une conséquence possible, mais elle reste une interprétation, l’idée projeté d’un état, elle n’est pas le Sens. Le Sens, nous ne pouvons le décrire, et lorsque la question initiale était « Comment faire pour retrouver du sens dans la vie ? », en posant le sens comme conscience de l’instant, cela revient à réduire de la même manière ce sens. Jean-Yves Leloup insiste justement sur cet aspect simple des sens pour retrouver le Sens, avant toute spiritualité, il ne dit pas « le Sens, c’est ça », pas plus que le Sens est de cultiver les sens. D'ailleurs en parlant ainsi de "Sens", je ne participe pas à mon tour à un retour à la simplicité de la chose... Embarassed

En fait, lorsque je parle de boucle des sens, en disant « le sens est fille des sens », on tombe à un certain moment sur ce vertige, le Sens père des sens, ce renversement radical nous fait découvrir le Sens, c’est l’éveil.

Au contraire pour l’enfant sauvage, totalement dépourvu d’un égo, il n’y a aucune réduction du Sens, il l’a vécu pleinement, sûrement bien plus que nous ne le vivront jamais, du moins jusqu’à notre mort.
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Sa 09 Déc 2006 21:55    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Nout,

Dans la question de la résurrection, comme dans les autres, je traque les projections et les anthropomorphismes. Ce sont ces projections qui opposent les religions entre elles et qui opposent l’athéisme et la religion. Comprends-tu ? Si la religion dit « le Christ est ressuscité » et que l’athée dit « c’est impossible », ils ont raison tous les deux mais chacun dans un sens différent. Ils ne peuvent donc s’entendre que s’ils clarifient leur pensée.

Il me semble qu’on n’a rien à gagner à laisser les choses dans le flou. Si j’ai balancé la religion aux oubliettes pendant près de 40 ans, c’est justement à cause de ce flou. Lorsque l’Eglise dit « le Christ est ressuscité », elle n’accompagne pas cette affirmation de commentaires expliquant qu’il ne s’agit pas du plan physique. De même quand elle affirme que « Jésus Christ est le fils de Dieu », elle enfonce le clou jusqu’à expliquer que c’est le Saint Esprit qui s’est substitué au père humain. J-Y Leloup rectifie le tir mais il n’est pas le porte-parole des autorités et il a de la chance que l’ère des bûchers est passée.

Je recopie ci-dessous un passage de « L’enracinement et l’ouverture » de J-Y Leloup (Albin Michel 1989), page 52, que j’ai découvert en lisant cet après-midi :

Un autre passage de l’Evangile rejoint bien notre sujet, au chapitre 11, à propos de la résurrection de Lazare. Lazare, qui était un ami de Jésus, est mort et enterré ; Jésus va donc le ressusciter, le réanimer. Et la sœur de Lazare vient vers Jésus et lui dit : « Si tu avais été là, eh bien mon frère ne serait pas mort. » Alors là, Jésus frémit et lui dit : « Ton frère ressuscitera. – Je sais, répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la Résurrection, au Dernier Jour. » Jésus lui dit : « Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en moi, fut-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Marthe pense à la résurrection comme à un phénomène à venir, de l’après-mort et Jésus affirme : « Je suis la Résurrection et la Vie » ; et toi-même, si tu touches en toi ce « Je suis », cette présence de l’Eternel qui ne peut mourir, eh bien à ce moment-là tu entres dans le monde de la Résurrection, le monde des Ressuscités.
Peut-être que ce mot de résurrection là aussi est un peu ambigu, un peu usé …
Eh bien quand Jésus dit : « Je suis la Résurrection ; qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais », eh bien il nous appelle par là, effectivement, à une métamorphose, à une résurrection, à l’entrée dans cette autre dimension de nous-même, qui est la dimension d’Eternité.
Et quand Il dit : »Crois-tu cela ? », il ne s’agit pas de croire du bout de son intellect, du bout de sa mémoire. « Crois-tu cela ? », c’est « y adhères-tu ? ». As-tu expérimenté en toi cette autre dimension ? Au cœur même de la chenille que tu es, sens-tu battre les ailes du papillon qui vient ? Sens-tu la vie même du ressuscité qui est en toi ?


Ce qui est chair est destiné à pourrir. Ce qui est Esprit n’est pas né, n’est pas vivant au sens de la chair, et ne peut donc mourir. Encore faut-il ne pas confondre cet Esprit qui n’est pas né avec cet autre esprit auquel tout le monde pense, qui est le produit de la chair et qui s’arrêtera de fonctionner à la mort de celle-ci. C’est cette chair et cet « esprit charnel » que chacun a tellement peur de perdre à l’approche de la mort et pour lesquels l’Eglise promet une résurrection dans l’au-delà de la mort. Cela me fait penser à un prix de consolation pour ceux qui n’ont pas encore touché le « Je suis » en eux.

Je suis triste en faisant ces réflexions car la religion devrait théoriquement aider chacun à découvrir le diamant en soi et, au lieu de ça, elle ne pense qu'à défendre bec et ongle son système de croyance, pensant par là avoir enfermé le diamant en lieu sûr. Je crois que c'est Feuille qui abordait cela dans un autre message parlant de Krishnamurti : que chaque religion garde ses propres images, d'accord, en indiquant cependant qu'il ne s'agit pas de la Réalité mais d'un moyen de pointer vers la même Réalité que les autres traditions religieuses. Si les religions adoptaient cette attitude, elles confineraient à la sagesse et se rapprocheraient donc d'autant de la Réalité. Et je pense que Krishnamurti n'aurait plus un mot contre elles.

_________________
Jean-Marie
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 15:31    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis avec beaucoup d’interêt cet échange depuis le début , d’autant que Jean Yves Leloup fait partie de ceux qui m’apparaissent comme dignes de confiance.

Je ne peux hélas pas apporter grand chose concernant la résurrection , parce que pour le moment je n’y ai jamais vraiment pensé (ben oui !..), même s’ il semble que ce soit fondamental ; ça ne m’a bizarrement jamais vraiment préoccupé malgré le zèle de madame la mort pour ne pas se faire oublier et me créer des angoisses en tous genres .

J’aurais tendance à penser , comme vous , que cette expression parle évidemment d’autre chose que de la résurrection de ce corps de chair dans lequel je ne suis pas toujours à l’aise et auquel je ne tiens pas particulièrement… je ne crois pas non plus que « je » perdurerai après ma mort…et « Je « n’y tiens pas particulièrement non plus !

Je suis sensible par contre à la matière , à ces différents états , matière grossière , matière plus fine , à la qualité de l’énergie qui l’anime ,variable elle aussi…
Mais je ne « sais » pas grand chose .

J’avais écrit un jour à propos d’un moment que j’ai vécu dans un moment de méditation:

« Quand de temps en temps de nouveaux débuts de conversations intérieures se formaient , elles n’apparaissaient plus que comme faisant partie de l’ensemble des manifestations perceptibles, comme par exemple les sensations si mouvantes ,elles aussi, du corps .
Au début ce que je percevais était très physiquement concret (même les pensées) , comme constitué de matière très dense et compacte , puis , petit à petit devient sensible l’espace « vide » entre les éléments de matière qui finissent par ne plus être au centre de l’attention…impression d’espace …vient le silence , un silence que rien ne vient troubler puisque tout est en lui , tous les bruits font partie de lui , même ceux des petites pensées bavardes…
Et à partir de là je ne sais plus bien dire et puis c’est déjà fini . »

Je ne sais toujours pas parler de ces perceptions de la matière qui me constitue mais c’est aussi un peu dans cette direction là que je posais la question des différents niveaux de conscience et c’est à partir de ces intuitions –là que j’appréhende ces passages mystérieux où Jésus apparaît vivant après sa mort physique , où Pierre voyant Jésus en conversation avec Moïse et Elie croit si fort à la « chair » de ce qu’il voit qu’il se propose de leur préparer une tente pour la nuit , et beaucoup d'autres passages encore.

Comme Nout ,il me semble qu’existe la possibilité de lectures différentes d’un même texte , ouvrant chacune sur une dimension différente sans qu’aucune n’exclue obligatoirement l’autre…
J’ai trouvé , pour l’instant ,dans ce sermon « "Résurrection des corps
et transfiguration de l'univers" de Maurice Zundel , la vision de la résurrection qui se rapproche le plus de la mienne :




http://mauricezundel.free.fr/Sermons/sermons.html/VMR17_1972-Resurrection_Transfiguration.htm

J’ai quelquefois entendu parler aussi, dans cette voie là comme dans d’autres voies, de la notion de « corps subtils » , de « corps spirituels »…


Nous verrons bien!


:ange?:


Je comprend bien ta tristesse Jean-Marie, hélas , mais j’ai envie de te dire que « la religion » au sens où tu l'entend ,pour moi ,n’existe pas , elle n’a ni corps , ni cœur,ni volonté, ni intelligence…il n’y a que des hommes à qui rien n’interdit de se poser des questions , de les poser aux autres …il n’y a que des hommes à qui on ne fait croire que ce qu’ils acceptent de croire…
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 19:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Mauvaiseherbe,

Ce que dit Zundel dans le texte que tu nous a indiqué est très proche de ce qui est dit sur ce forum. Il y a juste une phrase qui me fait tiquer :
Maurice Zundel a écrit:
Que des savants puissent s'enthousiasmer pour les phénomènes, au point d'y consacrer leur vie, qu'ils soient comblés par cette étude de la nature, c'est évidemment le signe qu'il y a une correspondance entre leur esprit et la nature et qu'à travers les phénomènes, ils atteignent cette présence de la vérité, qui est Quelqu'un, car il est impossible que l'esprit se consacre à la vérité, qu'il en soit illuminé, qu'il en soit comblé, si la Vérité n'était pas Quelqu'un.

C'est la facilité avec laquelle il déduit que cette vérité est "Quelqu'un", et bien sûr, dans la suite du texte, ce Quelqu'un est le Christ ressuscité. Si on en reste à un langage symbolique, je n'ai rien à reprocher à ce langage. Mais s'il sort du symbole et veut décrire la Réalité, cela ne passe plus pour moi. Zundel ne précise pas si son langage est symbolique ou réel. Peut-être veut-il que chacun y trouve ce qu'il cherche ?

_________________
Jean-Marie
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 19:54    Sujet du message: Répondre en citant

Oui j'ai tiqué sur ce passage aussi ... un racourcis un peu rapide sans doute...

A-t-il voulu décrire la Réalité ? Franchement je ne crois pas qu'il puisse avoir cette faramineuse prétention quand même !

Cela dit l'expression " Quelqu'un" me parle , personnellement : j'ai du mal à concevoir une création , même évolutionniste (pour faire court ) qui aboutirait à l'étrange bestiole que je suis , qui dit obstinément "je" avec ou sans majuscule , capable de s'émerveiller devant le Beau , capable d'Aimer , qui pleure et qui rit , sans qu'il n'y ai personne ...
c'est en moi sous forme de question ouverte...je ne sais pas en fait .

:fleur:
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 20:24    Sujet du message: Répondre en citant

Tu poses aussi la question d'une plus grande attention à la précision dans notre façon de communiquer les uns avec les autres ...

Ca me semble aussi être d'une très grande importance !

Je me demande quand même si l'espoir, que je sens percer à travers ta question, d'un langage qui serait "réel" , n'est pas voué d'avance à être déçu ?

En tout cas ça pourrait faire l'objet d'un nouveau sujet passionnant .

J'avais appris au lycée un jour que les Esquimaux possèdent un nombre impressionnant de mots pour désigner toutes les différentes formes de neige et de glace qu'ils connaissent ...ça m'avait laissée songeuse : pour moi qui suis du sud , si j'étais invitée chez eux et si j'apprenais tous ces mots , saurais-je seulement voire ce qu'il désignent ?

Et des questions de ce genre j'en ai des tonnes ...et ça fait bien sourire mon entourage ...

:bouquet:
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 23:21    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Mauvaiseherbe,

Mauvaiseherbe a écrit:
Je me demande quand même si l'espoir, que je sens percer à travers ta question, d'un langage qui serait "réel" , n'est pas voué d'avance à être déçu ?


Ai-je laissé percer l'espoir d'un langage "réel" ? Peut-être me suis-je mal exprimé. Je suis bien conscient que ce n'est pas possible. Ce que j'espère, c'est justement que chaque manière de représenter la Réalité soit accompagnée d'un "mode d'emploi" précisant qu'elle n'est qu'une "représentation mentale" de cette Réalité, invitant chacun à la découvrir par lui-même. Cela me semble beaucoup plus honnête que de dire "moi, je détiens le Vrai Dieu".

A partir de là, chacun peut évidemment défendre son "Eglise", non pas en affirmant détenir la Vérité mais en argumentant sur l'efficacité de sa méthode pour aider l'homme à découvrir sa propre intériorité. D'ailleurs, c'est peut-être sur cette voie que nous pourrions orienter les débats du forum: que faire d'utile et d'efficace pour aider l'ouverture du coeur. Car tant qu'un coeur n'est pas ouvert, cela ne lui sert à rien qu'on décrive en images ce qui est à voir; et quand il est ouvert, cela ne sert plus à rien de lui dire quoi voir.

On pourrait argumenter qu'il n'y a pas moyen de provoquer l'ouverture de l'extérieur. J'en ai moi-même bien conscience. Cependant je suis certain qu'il y a des attitudes et des comportements qui empêchent ou retardent l'ouverture et d'autres qui déblaient le chemin et qui laissent la voie libre à une ouverture.

_________________
Jean-Marie
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 10 Déc 2006 23:46    Sujet du message: Répondre en citant

Pardon Jean -Marie , j'avais mal compri , mal senti sur ce point .

Pour le reste je partage le même espoir que toi .
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Je 14 Déc 2006 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Marie a écrit:
D'ailleurs, c'est peut-être sur cette voie que nous pourrions orienter les débats du forum: que faire d'utile et d'efficace pour aider l'ouverture du coeur.

Tu veux certainement parler de son propre coeur et sa propre expérience. Dans cette perspective, je veux bien partager ce qui "fonctionne" en moi.
Dès que j'ai l'occasion dans une journée, je m'accorde des plages ou moments de tranquillité et de paix intérieur, où je cesse (du moins j'essaye) d'alimenter le mental.
L'intention est de ce recentrer sur soi et non sur ce qui à été ou est fait. Etre avec moi et m'aimer tout simplement.
Je vous assure que cela fait éclater pas mal de "noeuds" conceptuels !
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Je 14 Déc 2006 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour ponkhâ

En posant la question "que faire d'utile et d'efficace pour aider l'ouverture du coeur", je ne pensais pas à notre propre expérience mais ta réponse ouvre un sens tout aussi intéressant. En ce qui me concerne, l'ouverture du coeur se produit plutôt en me sentant relié aux autres (humains, animaux, nature). Je sens quel océan de bienveillance je peux leur apporter et en même temps que je donne cette bienveillance, je la reçois dans le même mouvement. Je ne médite quasiment jamais, bien que je me surprenne souvent en train de "rêvasser". D'ailleurs, dès l'école primaire, les profs se plaignaient à mes parents que j'étais souvent "dans la lune". Je ne prie pas non plus, au sens habituel du terme, car je n'ai pas en face de moi un "interlocuteur" à qui m'adresser: lorsque je suis relié au "moi divin", je suis en union avec "l'esprit Christique" mais il n'est pas "en face de moi". Je suis toujours moi, tout en étant lui. Enfin, lorsqu'on dit qu'on n'est pas maître de l'ouverture de la conscience, c'est essentiellement vrai pour la première ouverture. Celle-là, on ne peut pas la provoquer, la déclencher depuis le côté du "petit moi". Par contre, après cette première ouverture, il devient aisé, en tout cas pour moi, de la rouvrir. C'est comme si on avait compris le truc.

En disant que faire d'utile et d'efficace pour aider l'ouverture du coeur j'avais en tête de réfléchir à la manière de favoriser l'ouverture chez ceux qui sont encore enfermés dans la "petite conscience". En particulier, l'éducation d'un enfant, ou plus précisément l'atmosphère de cette éducation peut-elle favoriser ou éloigner l'ouverture. Il serait intéressant par exemple de savoir si l'ouverture du coeur est plus fréquente chez ceux qui sont passés par l'école de Brockwood, inspirée par Krishnamurti.

_________________
Jean-Marie
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
phoeniks



Inscrit le: 02 Août 2006
Messages: 51

MessagePosté le: Je 14 Déc 2006 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Les deux manières d'envisager la question me conviennent bien! Même si la seconde me serait plus utile!!

Ce que tu dis, Jean Marie, m'amène à la question suivante: Y a-t-il a favoriser une quelconque ouverture chez les enfants ou bien au contraire sont-ils naturellement dans cet état d'ouverture.
je pose cette question parce que, bien souvent, il m'a semblé que les enfants étaient en contact avec ce quelque chose d'indéfinissable qui manque à tant d'entre nous. J'ai le sentiment que tout est là dès l'enfance et qu'en grandissant on s'effeuille.
Je me demande également comment on peut aider à favoriser quoi que ce soit. Peut-on aider?
Pour ne parler que de mon expérience et en espérant que ma mémoire ne me fait pas défaut, je pense que ceux qui m'ont aidé ne l'ont fait qu'en étant.

Amicalement
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Je 14 Déc 2006 18:52    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour phoeniks,

phoeniks a écrit:
Y a-t-il a favoriser une quelconque ouverture chez les enfants ou bien au contraire sont-ils naturellement dans cet état d'ouverture

Pour moi, il est clair qu'ils sont naturellement dans cet état d'ouverture. Un petit enfant qui assiste à une violence, il ne cherche pas à savoir qui a raison, qui est coupable, qui doit être puni. Il pleure, tout simplement. Parce que cela va contre sa vraie nature. Mais les adultes ont vite fait de fermer cette ouverture. Sans s'en rendre compte bien sûr. Sous prétexte que le monde est impitoyable, pourri. Qu'il faut se protéger, se défendre, se montrer plus fort, etc... Favoriser l'ouverture (ou la ré-ouverture) des enfants, c'est d'abord prendre conscience de ce qui les ferme, de la cuirasse qu'on leur apprend à se mettre sur le dos. Celui qui a "pris conscience" peut "être" face à l'enfant. Et c'est effectivement en "étant" qu'on peut aider. C'est dans ce sens que je parlais de "l'atmosphère" de l'éducation plutôt que de l'éducation elle-même.

_________________
Jean-Marie
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
ponkhâ



Inscrit le: 09 Nov 2005
Messages: 267
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ve 15 Déc 2006 1:13    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Jean-Marie et phoeniks

L'enfant, n'a t'il pas plus à apporter à l'adulte que le contraire ?
Celui-ci dans sa nature initiale est simplement conscient et heureux d'être, ce plaisir d'être est naturel chez lui, et bien qu'il connaisse son corps, il n'en fait pas encore des distinctions. Sa nature peut contempler son corps, sans s'efforcer d'être comme ceci ou cela.
L'adulte, il s'est embrouillé dans un chahut psychique et permanent, et en interposant ses idées et sensations, il a fini par s'éloigner de sa nature originelle, la joie d'être.

Je vous rejoint Jean-Marie et phoeniks, l'aide valable que l'on peut livrer autour de soi, est en étant.
Tout comme l'enfant est ce qu'il est, sans être ceci ou cela.

J'ai lu une fois quelque part, que l'être qui forme la Terre, est un enfant.
Sans vouloir comprendre plus que ça, je trouve cela très poétique et rafraîchissant. Smile
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
phoeniks



Inscrit le: 02 Août 2006
Messages: 51

MessagePosté le: Ve 15 Déc 2006 10:06    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour vos échos et Ponkhâ, pour la description de ce qui "fonctionne" pour toi. Je m'y reconnais assez, même si le "silence du mental" est souvent difficile d'accès.

heureux41
Revenir en haut
Voir le profil du membre Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Index du forum -> Lumières sur le chemin Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Page 2 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous pouvez répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages


Powered by php B.B. © 2001, 2002 php B.B. Group
Traduction par : php.B.B-fr.com