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L’amour, organe de perception pour la personne
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Auteur Message
Renaud
Invité





MessagePosté le: Sa 03 Sep 2005 15:52    Sujet du message: Re: raisonnements persos parallèles Répondre en citant

Excusez moi, je n'ai pas tout lu car je rentre du travail et que le temps me manque, mais je voulai au moins réagir à ça :

waxou a écrit:
Comme il a été dit précedemment (conception de la psychanalyse), un ami me disait que l'amour nous faisait perdre notre objectivité alors que pourtant je sentais l'amour comme étant une vision "parfaite" d'une personne.

Dans 99.99999 % des cas, "l'amour" engendre plutôt une vision idéalisée d'une personne, qui n'a rien à voir avec le réel. Il n'y a aucun pardon si la personne est vue comme idéale : il y a absence de perception des griefs, et non abandon ce ceux-ci. Je sais pas si je suis très clair Confused

L'amour au sens commun du terme est bel et bien pour moi une perte d'objectivité.

[EDIT] C'est là le début de l'amour, et chacun sait que cet état ne dure jamais très longtemps. Ce que l'on a idéalisé se révèle assez vite à nos yeux dans un retour souvent douloureux au réel. Ce qui est beau, c'est lorsqu'il est le germe, par la suite, d'une réelle acceptation de l'autre, qu'il conduit à s'oublier pour lui et à lui consacrer le meilleur de nous même. C'est alors le début d'un chemin riche et transformateur. Hélas, combien de couples suivent cette voie ?

Je t'aime... je t'ai aimé pour les mauvaises raisons, mais si le masque est tombé mon amour est toujours là, et moi avec, pour toi. Non pour te changer à mon goût, mais pour t'accueillir dans ton altérité, te chérir pour ton être et non tes qualités.


Dernière édition par Renaud le Di 18 Sep 2005 19:15; édité 1 fois
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Milie



Inscrit le: 25 Août 2005
Messages: 53
Localisation: Ici et ailleurs

MessagePosté le: Sa 03 Sep 2005 20:43    Sujet du message: Répondre en citant

Smile


waxou a écrit:
J'ai bien aimé la façon dont tu parles de ce que l'amour représente pour toi, Milie.
Il y a un point que je voulais souligner car il m'a permis une certaine libération:

Milie a écrit:
Lorsque l’on est quelqu’un de sensible, ont n’a tendance à se laisser * Bouffer .
S’aimé soit c’est apprendre à dire Non, surtout si dans son intérieur ont sait !…
-Lorsque l’ont apprend a dire Non, l’entourage s’écarte, mais pour pouvoir retrouver la force de s’aimé, c’est par un travail donc par des efforts personnels que l’ont peut se retrouver.


Contente que celà t'ais permis un éclaircissement. Smile

waxou a écrit:
Il y a des fois ou l'on se laisse bouffer par les autres, et on a l'impression que c'est par amour pour eux, que leur dire non serait faire preuve d'insensibilité. En fait, souvent, ce n'est pas vraiment pour eux que l'on se laisse bouffer, mais parcequ'on a peur. Peur de quoi?
Peur qu'ils ne nous aiment pas tels que nous sommes (c'est classique), peur qu'ils se mettent à nous en vouloir, peur de perdre un bénéfice et parfois même, on a peur que notre relation avec eux ne se limite qu'à cet aspect, et que sans celà, il ne reste plus rien (alors que c'est déjà le cas), on a pas envie d'être déçu. Bref, finalement, on a peur pour nous, et l'amour n'a rien à voir avec cette peur, contrairement à l'attachement ou la dépendance.


Dans mes prises de consciences,je suis arrivée à me dire,qu'en fait, je les voyais comme j'avais envie qu'ils soient, et non ce qu'is étaient.

waxou a écrit:
Il est très difficile dans ces cas là de dire non car souvent, les "bouffeurs" auront vite fait de nous accabler de reproches et s'ils en ont le pouvoir, ils réécriront même l'histoire à notre place. Il y a de quoi devenir parano, car comme tu le précise, si l'on ne Sait pas dans "son intérieur", si l'on a pas une vision libérée de l'emprise des autres, on peut y perdre le Nord.


Je pense qu'en les voyant tel qu'ils sont, dans des constats sans préjugés, nous pouvons trouver et appliquer des équilibres entre Eux et Nous.


Smile

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Lorsque le cœur et l’esprit sont ouvert, la peur n’existe pas .
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
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MessagePosté le: Lu 05 Sep 2005 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les messages ayant tourné à la polémique ont été déplacés ICI
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sylvie
Invité





MessagePosté le: Je 08 Sep 2005 0:39    Sujet du message: Re: L’amour, organe de perception pour la personne Répondre en citant

joaquim a écrit:
la vraie question, à savoir la légitimité de l’aspiration à l’infini


coment savoir si l'aspiration à l'infini n'est pas une manifestation, suprême, de l'Ego, par définition fini ?
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Sa 10 Sep 2005 17:15    Sujet du message: Répondre en citant

C’est juste. Et pourtant, la question de l’ego est malgré tout légitime, car c’est une question qui se pose réellement pour lui, et il aspire réellement à l’infini. Cette question lui permet de se mettre en route, et cela seul compte, car pour aboutir, il ne lui suffira pas de trouver la réponse, pour la simple raison qu’elle n’existe pas. Seule la question existe, parce que c’est l’état d’aliénation de l’ego qui la suscite, et elle disparaît lorsque celui qui la pose disparaît, c’est-à-dire lorsque son état d’aliénation est levé, autrement dit lorsqu’il s’efface devant l’être. Ce n’est en effet qu’en dépassant l’ego qu’on débouche sur la Réalité. Son aspiration est alors bel et bien comblée dans un sens, mais pas comme il l’entendait au départ, car celui qui était là au départ n’est plus.
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sylvie
Invité





MessagePosté le: Di 11 Sep 2005 21:59    Sujet du message: Répondre en citant

joaquim a écrit:
Et pourtant, la question de l’ego est malgré
tout légitime


Il existerait donc un désir légitime de l'ego, un seul : celui d'infi ?
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
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MessagePosté le: Lu 12 Sep 2005 20:53    Sujet du message: Répondre en citant

Votre question me donne l’impression après-coup d’avoir frôlé un précipice, sans m’en être aperçu sur le moment, comme s’il se trouvait dans mes mots bien plus que je ne pensais y avoir mis, comme s’il s’y trouvait quelque chose que j’aurais dit sans l’avoir bien pesé. Car ce “donc” que vous tirer de ma phrase, et la conclusion qui en suit, ne m’avait pas effleuré l’esprit. Mais vous me mettez face à mes affirmations, qui en passant ne voulaient être que des indications, et je vais m’interroger moi-même sur le bien-fondé de cette restriction que vous leur prêtez.

Je pense que l’aspiration à l’infini est un désir éminemment légitime de l’ego, car il est le pendant exact du néant qu'il représente lui-même. C’est parce que l’ego est néant, qu’il aspire à l’infini, et cette aspiration contient déjà en germe sa rédemption, car devenir infini, c’est ne plus être enfermé en lui-même. Simplement il se trompe de perspective, car ne se percevant pas lui-même, il ne perçoit que ce qu’il contient, et s’imagine dès lors devoir enfler jusqu’aux frontières du monde pour contenir l’infini. Or, ce n’est pas cela la solution. La solution, c’est qu’il perçoive qu’il n’est lui-même que frontière, et rien d’autre, que dès qu’il englobe quelque chose en lui, il se fait frontière, et autant qu’il voudra élargir cette frontière, elle ne contiendra jamais l’infini. La bonne solution, c’est qu’il se débarrasse de tout contenu, qu’il reste entièrement nu face à lui-même, qu’il rétrécisse la circonférence qu’il englobe, qu’il la vide, jusqu’à n’être plus qu’un point. A ce moment-là se produit le miracle qu’il ne pouvait imaginer, car il renverse l’ordre du monde: en étant simple point, il devient du même coup contenant de tout ce qui l’entoure. Le point, c’est une surface nulle, c’est une frontière nulle; et une frontière nulle, c’est une frontière qui englobe tout.

C’est comme si tous les pays sur la terre abolissaient les frontières qui les isolent: il n’y aurait plus de frontière, donc une frontière nulle englobant tout. L’exemple de la sphère terrestre est ambigu, je le conçois, car le même résultat pourrait être obtenu par un pays-ego qui s’enflerait aux dimensions du tout. Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue dans cet exemple, c’est que le tout en question est limité à la sphère terrestre, est c’est uniquement pour cela qu’une croissance en quantité d’un seul pays est en mesure de l’englober aussi bien que l’abolition des frontières entre tous les pays. Pour englober le tout en tant qu’infini, l’accroissement de quantité n’y parviendra jamais. Seul le retournement de l’ego, la réduction de la frontière qu’il est à un point virtuel et donc nul, permet d’englober l’infini.

Mais je m’aperçois que je n’ai toujours pas répondu à votre question. J’aurais envie de dire — notez bien que ce n’est qu’une envie Wink — que la question de la légitimité des désirs de l’ego est une fausse question. Un désir est une flèche qui relie un sujet à un objet. La question est plutôt de savoir quel sujet à quel objet, dans quel type de relation. Si c’est un désir qui vise à enfler l’ego pour lui donner l’impression illusoire d’exister et d’être puissant, c’est un désir stérile. Car il ne fait que gonfler de vent une baudruche. Mais si c’est un désir qui est lien entre le centre et le tout, qui est l’expression de la vie qui s’exprime à travers lui, s’il ne sert pas à enfler l’ego, mais à le porter vers la magnificence du monde qui l’appelle comme une fleur le papillon, alors je pense qu’il est légitime, comme est légitime le vent qui souffle dans les arbres.
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Renaud
Invité





MessagePosté le: Ma 13 Sep 2005 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

joaquim a écrit:
Mais je m’aperçois que je n’ai toujours pas répondu à votre question. J’aurais envie de dire — notez bien que ce n’est qu’une envie Wink — que la question de la légitimité des désirs de l’ego est une fausse question. Un désir est une flèche qui relie un sujet à un objet. La question est plutôt de savoir quel sujet à quel objet, dans quel type de relation. Si c’est un désir qui vise à enfler l’ego pour lui donner l’impression illusoire d’exister et d’être puissant, c’est un désir stérile. Car il ne fait que gonfler de vent une baudruche. Mais si c’est un désir qui est lien entre le centre et le tout, qui est l’expression de la vie qui s’exprime à travers lui, s’il ne sert pas à enfler l’ego, mais à le porter vers la magnificence du monde qui l’appelle comme une fleur le papillon, alors je pense qu’il est légitime, comme est légitime le vent qui souffle dans les arbres.

Je comprends la distinction que tu fais dans ces légitimités relatives. Je crois aussi que le désir est toujours une affaire d'ego, tant que celui-ci ne nous a pas "laché les baskets", parce qu'il récupère absolument tous nos besoins, nos aspirations, nos pulsions, pour en faire son affaire.

Même si on peut penser qu'il y a des désirs nobles et d'autres qui le sont moins, ils sont toujours (autant que je puisse le voir) pulsion d'un sujet pour atteindre un objet, porté par la flèche du temps entre maintenant et le moment où il sera satisfait. C'est toujours "demain" il faudrait que j'ai ou que je sois "ça". Même lorsqu'ils ne servent pas de manière évidente à gonfler l'ego, il en fait son jeu. Quelque part, désirer c'est souffrir que le demain que je rève ne soit pas encore là.

Le désir souffle à travers l'ego comme le vent dans les branches de l'arbre, c'est son naturel.

Le désir de l'éveil, du dépassement de l'ego, ou de trouver la réponse au fameux "Qui suis-je ?", tous ceux là, et quelques autres, lorsqu'ils soufflent assez fort pour ne pas rester simplement à la lisirèe de notre vie, ont un pouvoir transformateur. Tous ceux qui nous amènent à heurter les limites de notre illusion. Tous ceux qui nous secouent assez pour faire tomber nos feuilles et révéler le tronc nu de l'âme.


Dernière édition par Renaud le Di 18 Sep 2005 19:06; édité 1 fois
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
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MessagePosté le: Ma 13 Sep 2005 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

Renaud a écrit:
Même si on peut penser qu'il y a des désirs nobles et d'autres qui le sont moins, ils sont toujours (autant que je puisse le voir) pulsion d'un sujet pour atteindre un objet, porté par la flèche du temps entre maintenant et le moment où il sera satisfait. C'est toujours "demain" il faudrait que j'ai ou que je sois "ça".

C'est vrai, tu as raison. Wink Je n'ai pas perçu avec assez de netteté la nature spécifique du désir, que tu précises, et qui est, ainsi exprimé, incompatible avec ce que je disais de lui, à savoir l'abandon à la vie qui s'exprimerait à travers lui et le porterait tel le papillon vers la magnificence du monde. Le terme qui conviendrait à ce désir non-duel (contradiction dans les termes Confused), à cette ouverture totale à ce qui est, c'est: amour.
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