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L'éveil c'est...
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Talomi
Invité





MessagePosté le: Lu 15 Août 2005 22:33    Sujet du message: L'éveil c'est... Répondre en citant

Je suis heureuse d'avoir trouvé ce forum. Je désire vous partager mon regard sur l'éveil, mais avant, je veux voir comment ce forum fonctionne. Je vous reviens donc plus tard avec mon vécu et mes mots simples. À bientôt vous tous! Talomi
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waxou



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Messages: 361
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Lu 15 Août 2005 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

Smile à bientot!
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joaquim
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Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
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MessagePosté le: Ma 16 Août 2005 0:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Talomi Smile

Les phrases simples et vraies, parce qu'issues du vécu, sont toujours bienvenues sur ce forum. Alors à bientôt...
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Talomi
Invité





MessagePosté le: Ma 16 Août 2005 3:42    Sujet du message: L'éveil c'est... Répondre en citant

L'Éveil c'est... entre autre...

La reconnaissance de notre Réalité qui se dévoile à elle-même pour son propre plaisir! La Joie est notre élixir de Vie. Goûter cette Vie sans en chercher un sens EST Joie!

C'est la maturité de l'Ëtre qui devient conscient de sa conscience et qui réalise qu'il n'existe pas en tant que "moi" mais plutôt en tant que Dieu lui-même se regardant dans son expression la plus dense, la matière. Regarder et observer la nature c'est regarder Dieu en face ou plutôt c'est Dieu qui se regarde dans son miroir! Le paysage que je regarde devant moi est la Beauté parfaite et complète exprimée avec Intelligence et Amour. Ces qualités inconcevables pour notre petit cerveau jaillissent du sans-nom.

La simplicité de la vie devient alors l'évidence-même tellement elle est intime à soi. Bien sûr puisque JE Suis la création jaillissante du sans-nom.

C'est réaliser qu'il n'y a que plénitude et perfection, qu'harmonie et amour. Le grain de sable, la feuille d'arbre qui frétille dans la brise, l'insecte qui frôle mon oreille, la diversité et la sélection naturelles de l'environnement, les animaux, les humains, les planètes, les galaxies... tout devient le même langage, la même intensité, la même importance... pas de plus ou de moins... c'est comme une danse de l'univers... JE SUIS... comme le grain de sable, la feuille d'arbre qui frétille au vent, les galaxies... Simplement Intelligence Amoureuse d'Elle-même. Quelle chance d'Ëtre un de ses attributs! Et quelle humilité devant cette inimaginable diversité en Fête!

Regardez une fleur... qui regarde? qui a créé la fleur? qu'est la fleur?
qu'êtes-vous pour regarder cette fleur? qui respire en regardant, qui nourrit la fleur? d'où vient-elle et d'où venez-vous? et qui êtes-vous fleur et humain? qui se regarde au fait?

Je réalise que je pourrais écrire encore et encore sur ce soi-disant "éveil". En réalité "je" en tant que "moi" n'écris pas, c'est un Fait sublime qui s'amuse! Nous n'avons aucun pouvoir, sauf lorsque JE suis abandonnée complètement à cet Amour, i.e. le plein pouvoir qui s'exprime lui-même avec une Justesse impeccable.

Je veux bien réécrire plus tard car je viens de me rendre compte que vivre en sachant que je suis Dieu dans sa totalité donne envi d'une poésie sans limite de mot. Il n'y a pourtant rien à dire à ce sujet et tout à dire à la fois. Parler de l'ouverture à sa Réalité c'est nous rendre poète! C'est chanter et danser autour de l'indéfinissable, l'innommable...

À la prochaine, Talomi
[/i]
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aksysmundi



Inscrit le: 30 Mai 2005
Messages: 238

MessagePosté le: Ma 16 Août 2005 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Bienvenue et magnifiquement dit.
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Talomi.
Invité





MessagePosté le: Me 17 Août 2005 1:01    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous et merci de votre accueil!

Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir vécu l'ouverture à l'essence. C'est très réconfortant de pouvoir communiquer cet élan du coeur qui donne envi de l'autre que l'on voit comme soi. Le trésor se dévoile lorsqu'il est donné! C'est pour cette raison que je veux partager un peu de mon vécu qui a bien sûr sa propre couleur. Autant d'éveil que de personne, par contre la Réalité reconnue est la même pour tous.

Mon chemin "avant" et "après" a été un long processus dont je n'ai pas encore fermé la boucle! c'est comme si j'avais vécu l'éveil deux fois! j'y reviendrai.

Pour le mental non éveillé qui croit que l'éveil est une "chose qui arrive une fois pour toute" et qui s'imagine que la personne qui le vit est dorénavent dans un état de savoir continuel, et bien y'a là une belle surprise!... une autre croyance! Reconnaître son essence nous fait VOIR le grand jeu de l'égo, du mental et des personnages qui nous habitent! Ça ne veux pas dire qu'ils disparaissent, oh que non!!! Sauf qu'ils sont plus ou moins habilement déjoués au fil du temps, un peu comme une thérapie naturelle qui fait tranquillement le nettoyage des illusions. Ces illusions refont surface dans notre vie quotidienne et c'est à ce moment qu'elles peuvent être balayées au même instant par la reconnaissance et la conscientisation justement de cette illusion! La grande percée du Je Suis dévoile la Grande Illusion de l'égo.
L'intégration du nouveau regard dans tous les petits moments de la vie est le chemin unique de chacun.

Ce chemin de nettoyage est plus moins long pour chacun. Pour certains c'est très rapide, pour d'autres comme moi, ça été très long. De toute façon ça n'a pas de fin car l'apprentissage de qui nous sommes est infini. Le connais-toi toi-même est éternel! Jamais une prise de conscience en soi n'est identique à une autre. C'est comme un nouveau rayon de soleil à chaque percée du coeur vers ce centre qui pulse et se renouvelle à chaque instant. C'est l'émerveillement à chaque fois comme si c'était la première fois... comme l'enfant toujours prêt, disponible à apprendre et toujours émerveillé et surpris.

À la prochaine!
Talomi
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joaquim
Administrateur


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MessagePosté le: Me 17 Août 2005 20:19    Sujet du message: Re: L'éveil c'est... Répondre en citant

Talomi a écrit:
Je suis heureuse d'avoir trouvé ce forum.


Et moi que vous nous ayez trouvés. Wink

Il y a toujours quelque chose d'insondable, qui nous ramène en droite ligne au centre de soi, en même temps qu'il nous décentre complètement par rapport à soi, lorsqu'on découvre sous une plume étrangère ce qui nous anime, et ce qui nous décrit. C'est un miroir qui nous renvoit non pas une simple image de soi, mais un partage véritable qui nous rafraîchit dans la présence de l'autre. Smile

J'essaie depuis hier d'entrer en contact avec vous à propos du post que vous vouliez corriger. Je l'ai fait par e-mail, par MP, pas moyen... vous n'avez toujours pas ouvert votre boîte aux lettres! Regardez en haut du forum, la ligne de menus sous le titre, et cliquez: "Vous avez 1 nouveau message" (il n'est d'ailleurs plus d'actualité...) Wink
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Talomi



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MessagePosté le: Je 18 Août 2005 4:47    Sujet du message: Répondre en citant

Joaquim, il y a effectivement "contact". Je le vis en ce moment avec toi. Et je me mets à ta place (qui reçoit des témoignages vrais et authentiques) et je me dis que cela doit être très heureux pour ton coeur. Moi je n'ai que très rarement cette oportunité et je suis très touchée par ce que je ressens en cet instant hors du temps! Tu fais certainement beaucoup de bien à beaucoup de gens.

Et je dois dire aussi que j'aime beaucoup les témoignages de certaines personnes dont je me sens aussi proches par cette réalité partagée. Vous étiez sur ma route pour un passage à niveau!! :santé:

Bientôt je vous ferai un bref témoignage (dans la section appropriée) de mon ouverture au Je Suis car je vois que chacun semble l'avoir fait question de présentation!
Talomi
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Talomi



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MessagePosté le: Ve 19 Août 2005 5:43    Sujet du message: Répondre en citant

Pour vous mettre en contexte:

Citation:
Joaquim a cité: Jourdain dit: “Il est impossible de retourner dans l’état antérieur; c’est impossible!”. Jack Kornfield, tiré de son ouvrage de salubrité spirituelle: “Après l’extase, la lessive”.
Ram Dass : devenu “connaisseur de mes névroses”.

Martine : j'aurais tendance à penser que lorsque nous avons l'impression d'agir pour nous purifier, pour embellir notre environnement, pour devenir transparent, etc, etc... en fait nous rêvons...

…dans cet état il n'y a plus d'acteur au sens d'une individualité séparée qui s'arrogerait ce rôle. Il n'y a donc plus de "libre arbitre" car il n'y a plus aucun choix. Ceci n'enlève rien, ni l'action, ni sa profondeur ou sa platitude, car il n'y a plus personne pour la qualifier ainsi. C'est pourrait-on dire l'énergie divine en action et on n'en est plus séparé.

Joaquim : En fait, c’est l’idée que la conscience doive parvenir à un état de stabilité parfaite dans l’éveil, qui est l’illusion, et au contraire l’acceptation de ce qui est (et dont l’ego fait partie) qui constitue la vraie soumission de l’ego à la réalité de l’être. L’acceptation inlassablement renouvelée de l’imperfection de ce qui est – et qui n’apparaît en fait imparfait qu’aux constructions mentales de l’ego –, le refus de soumettre ce qui est aux exigences de son propre désir, c’est cela qui crée, à travers le caractère total et sans condition de l’acceptation de cette mouvance, la stabilité qu’on rechercherait ailleurs en vain.

Martine : l'ego est nécessaire tant que la conception dualiste n'a pas été dépassée mais il s'évapore de lui-même lorsque l'être se dévoile dans toute sa splendeur.

…malgré tout, l'expérience de la dualité revient, mon moi conditionné se reconstitue et continue d'exister comme si ce choc, et la joie immense qui l'accompagne, n'avaient pas été suffisants pour qu'il avoue une fois pour toute son caractère illusoire...


Au fur et à mesure des textes que je lis, je découvre des trésors. J’aime beaucoup les entretiens de Martine car elle a parfois des propos que je pourrais aussi tenir. Ce que je retiens des échanges que j’ai lu jusqu’à maintenant, c’est qu’il semble y avoir une confusion au sujet du « moi ». En ce qui concerne l’éveil et ce qui s’en suit, i.e. « la lessive » mentionné par M. Kornfield, là-dessus tout l’monde semble s’entendre. Mais quand on parle du « moi », la confusion semble apparaître. Cela dit, on s’entend pour dire que c’est ma perception.

Je vais essayer d’exprimer ce que j’ai vécu et qui m’a permis de trancher la question. Ça s’est passé lors d’un « second éveil ». Je le nomme ainsi parce que ma première ouverture m’a plongé dans l’univers de la non-séparation, de la diversité dans l’unité, de l’inexistence d’une identité ayant du pouvoir sur quelque chose (que l’on appelle égo), de l’illusion de mes batailles dont j’étais l’auteure, la productrice et l’actrice, de l’harmonie si parfaitement maintenue par l’amour, la simplicité étonnante de l’être, en moi criait les mots JE SUIS… JE SUIS… ahhh mon dieu JE SUIS… je ne pouvais plus m’arrêter. Ma vie venait de changer radicalement. Rien n’avait été vrai. J’étais maintenant au début de ma vraie vie! Mes yeux étaient limpides, j’avais la sensation nette qu’un voile venait de disparaître.

Pour l’instant je m’arrête sur cette description, j’y reviendrai dans le bloc « témoignages ». Je puis dire par contre que mon périple de nettoyage dure depuis 18 ans et pendant tout ce temps la sensation floue d’un moi était encore là car mes petites batailles continuaient de récidiver. Bien sûr d’une façon de plus en plus affaiblie car j’ai appris à regarder les miroirs instantanément et je ne me lâche pas «d’un poil »! Je réagis beaucoup moins et l’instant présent m’est plus facilement accessible.

Tout récemment j’ai vécu un 2e éveil. Je le nomme ainsi car que c’est comme ça que je le ressens. Cette fois mon accouchement s’est terminé! Le « moi » a été liquidé sans retour possible! Je parle d’accouchement car je vois le processus exactement comme la naissance d’un enfant : la première fois la tête sort, je viens au monde, ma vraie conscience naît : je sais que JE SUIS! Le corps lui n’est pas encore passé mais il doit aussi sortir en conscience… et ça fait mal, les cellules se réveillent une à une, les vieilles mémoires se mettent à jour… ouf! quel périple, c’est pas l’émerveillement du début!

Un jour le corps est sorti, la naissance se complète. L’enfant Dieu est né pour ainsi dire! Le « moi » n’est plus. Dieu a complètement pris la place. C’est ça qui s’est passé pour moi : j’ai vu et réalisé profondément que Dieu est l’Unique qui se crée et se regarde et agit, ce n’est rien d’autre. Dieu se repose en son propre sein, c’est comme ça que je me suis couchée le soir venu, un repos comme jamais il ne m’avait été possible d’imaginer! Plus rien n’était moi, impossible!

Ce moi floue, plus ou moins certain d’exister, ne pouvait pas se reposer et s’abandonner complètement car il continuait de désirer vivre un jour la Paix et l’Amour qu’il avait presque perdu de vue. Seul l’Unique peut gratifier sa création. C’est la plus grande leçon d’humilité qu’un être humain puisse vivre. À partir de ce moment, c’est l’apprentissage au présent qui se vit, comme avant, sauf que la question du moi n’entrave plus la vision, c’est Dieu qui se regarde et qui se vit.

Qu’aie-je envi de faire maintenant? c’est simple, avoir le plus de plaisir possible à vivre AVEC les autres car ils sont devenus Moi. Et lorsque je dis moi maintenant, c’est le MOI UNIQUE i.e. Dieu (j’emploie le mot Dieu pour facilité la communication). Je crois que d’autres ont accouché en une seule fois au complet, chacun son processus. Je crois bien que le travail à faire demeure le même sauf que je n’ai plus la sensation que c’est moi qui le fait, c’est génial, non?!!

:bisou: à tous,
Talomi
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joaquim
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MessagePosté le: Sa 20 Août 2005 2:24    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Talomi pour ce témoignage fort.

Les mots, là plus que jamais, me semblent accuser leur limite; je n'utiliserais pas les tiens pour décrire ce que je ressens, et pourtant je ne suis pas sûr que nous ne parlions malgré tout pas de la même chose. Mais je ne dirais pas: «Plus rien n’était moi, impossible!» ; encore faut-il se mettre d'accord sur ce que l’on entend par “moi”...

Je vais essayer de contourner la difficulté en transcrivant ici un passage d’une interview de Daniel Odier parue dans la dernière livraison de la revue 3ème millénaire (No 76), qui traduit tout-à-fait la manière dont je perçois les rapports entre l’absolu et le contingent pour ce qui me concerne:

    Daniel Odier: (...) Ceux qui ne prennent pas de risque n’y arrivent pas...

    3ème millénaire: Quelle est alors ta prise de risque?

    Daniel Odier: Elle est constante... Et je crois que la première prise de risque consiste à expliquer clairement, à ceux qui suivent l’enseignement, que l’on n’est pas soi-même arrivé à un territoire fixe; et que l’on n’a aucune ambition d’atteindre ce territoire mythique. Il y a un travail continu, qui peut devenir extrêmement léger mais sans atteinte, par une remise en question permanente de tout son édifice. (...)

    3ème millénaire: Tu donnes l’impression que la “non-maîtrise” est, dans la vie, une découverte fondamentale.

    Daniel Odier: Oui, parce que comme tout le monde j’imagine, pendant assez longtemps, j’ai pensé que pratiquer c’était arriver à une maîtrise des émotions, du désir, de la pensée, etc. C’était assez fragile comme croyance, et cela a été heureusement mis à mal par mes maîtres. Il y a une période où nous avons l’illusion d’échapper à l’humain par le contrôle; mais heureusement, la vie nous fait le cadeau de nous bouleverser quand, au faîte de notre maîtrise, l’inattendu pénètre au centre provoquant un effondrement utile.

    3ème millénaire: Et pour toi, toutes ces stratégies de “contrôle de soi” sont-elles complètement dénouées, ou existent-elles encore à la frange de l’ego?

    Daniel Odier: Bien sûr qu’elles existent encore! Elles sont complètement dénouées par moments, par périodes... Puis vient un instant où le blocage est presque délicieux: on se met à accepter le flux dans sa globalité plutôt que la définition des hauts et des bas que forme la vague. C’est le mouvement de la vague qui devient essentiel et non le fait d’être en haut , dans l’écume, ou en bas, dans son creux obscur. J’appartiens totalement à une dynamique, et il y a une légèreté par rapport à la constatation d’être dans le blocage. Cela devient alors beaucoup plus subtil, et le blocage devient alors un moment indispensable à tout le processus: c’est une composante de l’écume. L’état d’unité et la confusion, l’ordre cosmique et le chaos, se retrouvent inséparables. Lorsque l’on est dans la confusion totale et perpétuelle, on rêve d’atteindre une certaine unité et liberté. Mais à partir du moment où nous touchons une certaine tranquillité, nous commençons à rêver de la confusion et nous changeons complètement de rapport avec elle. Ainsi, ce qui au début état l’objet d’une fuite, est reçu, sans pour autant être l’objet d’une recherche, comme une offrande. Il y a alors un jeu, un grand jeu cosmique, réjouissant et joyeux.

C'est une respiration, une marche, une prise de risque continuelle, qui s’articule sur la confiance dans la main qui nous porte. Et c’est exactement ce que j’entendais dans ces phrases que tu as citées tout-à-l'heure:

joaquim a écrit:
En fait, c’est l’idée que la conscience doive parvenir à un état de stabilité parfaite dans l’éveil, qui est l’illusion, et au contraire l’acceptation de ce qui est (et dont l’ego fait partie) qui constitue la vraie soumission de l’ego à la réalité de l’être. L’acceptation inlassablement renouvelée de l’imperfection de ce qui est – et qui n’apparaît en fait imparfait qu’aux constructions mentales de l’ego –, le refus de soumettre ce qui est aux exigences de son propre désir, c’est cela qui crée, à travers le caractère total et sans condition de l’acceptation de cette mouvance, la stabilité qu’on rechercherait ailleurs en vain.

Cela implique pour moi que la stabilité ne se trouve pas dans la certitude de ne plus être la proie possible des pièges de l’ego, mais bien plutôt dans la confiance qu’au-delà de ces pièges possibles, une main me porte, et que c’est en elle que je me remets.

Cela te semble-t-il correspondre à ce que tu vis, ou est-ce autre chose?
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Talomi



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MessagePosté le: Sa 20 Août 2005 5:51    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de cet échange Joaquim.

Citation:
Tu dis: « Les mots, là plus que jamais, me semblent accuser leur limite … je ne suis pas sûr que nous ne parlions malgré tout pas de la même chose. »

Tu as raison, aussitôt que les mots sont employés, la substance perd 90% de sa vivacité. Pour l’instant il faut employer l’écriture pour communiquer alors c’est dans le ressenti qu’on peut récupérer une part de la substance, pour celui qui écoute. J’essais de faire la même chose lorsque je lis tes textes. Comme je ne suis pas une bonne analyste, je les trouve difficile à saisir en première lecture alors je dois les relire jusqu’à ce que j'en ressente la substance. Ta recherche est très bien articulée, je n’ai pas cette facilité. Mais nous arrivons à communiquer et ça semble faire son bout de chemin… juste pour le plaisir de se partager, nous sommes là pour ça. Et c’est un réel plaisir de partager avec toi. C’est certain qu’on veut parler de la même chose!

Si je pense à un des effets qu’a produit sur moi ma dernière ouverture, c’est de me sentir libre des mots, i.e. que j’ai (ou j’avais) tendance à faire très attention à ce que je disais, je marchais pour ainsi dire sur des œufs tout l’temps. Et maintenant, j’en suis beaucoup plus détachée car, tout en restant dans le respect, j’ai le sentiment que les mots existent pour jouer avec! De toute façon l’autre recevra le message transformé selon ce qu’il est alors je n’ai pas à me battre pour me faire comprendre. Je transmets et je reçois toujours selon ma capacité à être. Et aussi il me restera toujours mes couleurs propres (là je te vois venir! j’y arrive plus loin!).

Citation:
Odier : « … la vie nous fait le cadeau de nous bouleverser quand, au faîte de notre maîtrise, l’inattendu pénètre au centre provoquant un effondrement utile. »

J’aime beaucoup lorsque tout s’effondre. J’aime être désillusionnée car ce sont les seuls moments ou j’ai le sentiment de faire un pas en avant comme si je me disais « bon enfin une autre de tombée »! Lorsque j’ai vécu le Je Suis la première fois, je m’imaginais tout savoir, je baignais dans une euphorie tranquille qui a duré environ 18 mois. Je ne maîtrisais rien, mais je vivais la satisfaction d’avoir touché quelque chose de sublime et rare, je ne cache pas que je me sentais privilégiée sans savoir pourquoi ça m’était arrivée à moi? Je ne savais pas mettre des mots sur cette affaire-là! Et en même temps j’avais aussi le sentiment que ça ne pouvais pas faire autrement que cela arrive! Comme si j’avais toujours pressenti (depuis ma jeunesse) un moment que je ne connaissais pas mais qui ferait de ma vie quelque chose de tout à fait différent. Bon, bref, je voulais dire que cet apogée n’en était pas un finalement! Il y a eu « la lessive » qui m’a complètement lessivée (…) et j’ai finalement fait une chute à l’opposé, dans les enfers de ma terre.

Citation:
Odier : « C’est le mouvement de la vague qui devient essentiel et non le fait d’être en haut , dans l’écume, ou en bas, dans son creux obscur. J’appartiens totalement à une dynamique, et il y a une légèreté par rapport à la constatation d’être dans le blocage. Cela devient alors beaucoup plus subtil, et le blocage devient alors un moment indispensable à tout le processus: c’est une composante de l’écume. »

Dans ce mouvement de vague, je me dis : qu’est-ce qui m’attends suite à ce 2e éveil? je suis encore actuellement dans l’euphorie de n’avoir plus de tête ou de moi. Je vous parle allègrement de ma nouvelle conscientisation comme un fait accompli… mais je sais bien que ça n’a pas de fin cette respiration divine!! Je suis appelée à changer encore et encore… Que me réserve-t-Il dans le tournant? j’ose m’abandonner à Lui! Oui il y a un petit moi qui est là mais je le regarde avec humour et il est devenu le bon serviteur. Pour l’instant il semble ne plus être existant du tout sur le plan de la réalité et à mon avis c’est impossible qu’il revienne sur sa chaise. Il est au pied maintenant! Mais il est tout de même là.

Citation:
Odier : « …ce qui au début était l’objet d’une fuite, est reçu, sans pour autant être l’objet d’une recherche, comme une offrande. »

Joaquim : « C'est une respiration, une marche, une prise de risque continuelle, qui s’articule sur la confiance dans la main qui nous porte »… « mais bien plutôt dans la confiance qu’au-delà de ces pièges possibles, une main me porte, et que c’est en elle que je me remets. »

Oui. La prise de risque continuelle est l’abandon confiante et totale à ce que Je Suis car je sais que Je Suis Lui en totalité. Et ça continue comme avant…

Citation:
« Cela te semble-t-il correspondre à ce que tu vis, ou est-ce autre chose? »

Je ne peux pas savoir vraiment car tu as tes couleurs propres. Je sens qu'on se rejoint en un point quelconque c’est certain et c’est ça qui est merveilleux, nous partageons la même essence, le même amour de la vie en étant à la fois pareil et différent dans nos caractéristiques. Nous communiquons, laissons jouer les mots sans s’y attacher. Tout est vrai, tout est faux.
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joaquim
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MessagePosté le: Sa 20 Août 2005 15:24    Sujet du message: Répondre en citant

Cette fois, je suis bien d'accord avec toi, nous n'avons rien à faire d'autre que de jouer avec les mots, comme tu le dis si joliment, car ce qu'ils recouvrent, et qu'ils ne sauraient jamais saisir, c'est ce qui vraiment nous unit.

Lorsque tu disais: "Le « moi » a été liquidé sans retour possible!", j’avais peur en fait de quelque chose de figé, d’atteint, d’accompli, alors que l’accomplissement n’est que dans l’accueil perpétuel de ce qui nous fonde, de ce qui nous crée à chaque instant pour peu que nous ne nous complaisions pas dans ce que nous sommes déjà devenus, mais que nous répétions sans cesse ce geste intérieur de nous ouvrir, de nous faire transparent à ce qui se trouve au-dessous, derrière, au-dedans, à l'eau de vie dans laquelle nous sommes immergés, dont la source se trouve au-delà du temps, dans l'éternité, mais qui pétille et bouillonne dans chaque instant et nous remplit de notre être à condition que nous nous laissions porter par elle au lieu de nous cristalliser en un corps étranger.
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Talomi



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MessagePosté le: Sa 20 Août 2005 22:13    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime la façon dont tu t'es exprimé, c'est le langage du coeur qui se veut poète et transparent. J'ai découvert la transparence il y a très peu de temps. Je ne veux pas dire que je ne l'étais pas avant car je suis d'un naturel assez spontané, mais je veux dire que je n'avais pas conscientisé ce qu'était la transparence.

C'est étonnant de constater qu'un mot, même s'il a été répété des milliers de fois dans une vie, devient tout à coup significatif pour la première fois. Lorsqu'on est à l'écoute de ce qui est, dans un moment bien précis, on VIT le mot plutôt que simplement l'entendre. Alors on en bénéficie totalement. Les humains communiqueront de cette façon éventuellement. Et c'est comme ça que l'amour peut se transmettre aussi. Dans le ressenti qui est VIE (on pourrait aussi dire résonnance au lieu de ressenti, c'est pareil pour moi). Toute connaissance émerge de l'intérieur de la matrice "que j'appellerais aussi l'intention première"...(?). Je dois revenir sur ces derniers mots que je dis spontanément car ce n'est pas VU encore clairement. Quelqu'un pourrait-il m'éclairer ou me mettre sur une piste. Je vais aussi me pencher sur ça en solitaire!!

Citation:
"Le « moi » a été liquidé sans retour possible!"

VOIR est la clé de tous les secrets. Tant qu'on a pas vu clair comme du cristal la personne qui croit penser d'elle-même, on demeure ignorant de son existence et elle nous fait souffrir. La voir c'est découvrir la minuscule écharde au coeur et c'est aussi découvrir l'humour et la compassion pour soi et par le fait même pour l'autre. Maintenant que je l'ai vu, je pourrai enfin enlever ce qui me faisait si mal parfois! :bravo: Mais attention, je ne veux pas dire que "moi" n'a qu'un sens péjoratif (j'entends déjà les réactions...). C'est juste un exemple qui me semblait à propos quand je fais le lien entre le moi et la souffrance. C'est le corps étranger cristallisé en nous dont Joaquim parle à la fin de son texte.
Comme j'ai dit plus haut, je crois que le petit moi est un excellent serviteur pour bien fonctionner dans la vie.

J'aimerais aussi dire que tout ce que je dis n'est pas vérité pour moi, je ne sais rien, j'apprends en écrivant parce que "le trésor se dévoile lorsqu'il est donné". Je donne ce qui émerge en moi et je me sers par le fait même. Ça m'a pris bien du temps à comprendre ça. :good:
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aksysmundi



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MessagePosté le: Di 21 Août 2005 21:16    Sujet du message: Répondre en citant

Talomi a écrit:
VOIR est la clé de tous les secrets. Tant qu'on a pas vu clair comme du cristal la personne qui croit penser d'elle-même, on demeure ignorant de son existence et elle nous fait souffrir(...). Maintenant que je l'ai vu, je pourrai enfin enlever ce qui me faisait si mal parfois!


Je pense que le caractère définitif de « j’ai vu » peut prêter à confusion. Il présente l’éveil comme une réalisation résolue . Il me semble convenable de préciser ceci : La « joie d’avoir connu l’éveil » ne vaut pas la sérénité profonde et renouvelée d’Être pleinement, Ici et Maintenant. L’esprit ne doit pas « coaguler » en considérant comme acquis ce qui est éternellement nouveau.

Talomi a écrit:
Toute connaissance émerge de l'intérieur de la matrice "que j'appellerais aussi l'intention première"...(?). Je dois revenir sur ces derniers mots que je dis spontanément car ce n'est pas VU encore clairement. Quelqu'un pourrait-il m'éclairer ou me mettre sur une piste. Je vais aussi me pencher sur ça en solitaire!!


Talomi a écrit:
J'aimerais aussi dire que tout ce que je dis n'est pas vérité pour moi, je ne sais rien, j'apprends en écrivant parce que "le trésor se dévoile lorsqu'il est donné". Je donne ce qui émerge en moi et je me sers par le fait même.


Voilà une perception qui n'engage que moi :
La quête du savoir me semble être un puit sans fond. L’ abandon à ce qui me dépasse est aussi le deuil de la volonté de tout comprendre. Même dans l’ignorance, JE SUIS est cela me comble. J’ai plus le sentiment de "re(-co-)naître" le Soi que de posséder véritablement une connaissance établie de l’Être qui de surcroît risquerait d’être trop unilatérale et partielle face à sa plénitude et son infinité.

Amitiés.
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joaquim
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MessagePosté le: Lu 22 Août 2005 0:00    Sujet du message: Répondre en citant

Talomi a écrit:
Toute connaissance émerge de l'intérieur de la matrice "que j'appellerais aussi l'intention première"...(?).


Je tombe à l'instant sur cette phrase:
    «La création est un geste simple, du côté du Créateur. C'est comme une phrase qui exprime une certaine intention, une intention qui va trouver sa clé dans le dernier mot. Et quand la phrase est bien composée, justement, c'est le dernier mot qui éclaire tout le sens de la proposition. Et bien! la création, pour Dieu, c'était un geste simple, comme une seule phrase qui livre sa signification avec le dernier mot, c'est-à-dire avec la conscience de l'homme.» René Habachi, Panorama de la pensée de Maurice Zundel, Ed. Anne Siger, 2003, p. 244

Le texte continue ainsi:

    «Tout le geste simple de l’évolution n’est multiple que par son vêtement au-dehors. C’est nous qui, du dehors, voyons des plantes, des animaux, des hommes. Mais du dedans, c’est un geste unique qui conduit à la conscience réfléchie, du dedans de Dieu, de son intériorité, à la future intériorité de l’homme. Du dedans au dedans. C’était un geste infiniment simple, et tout allait dépendre du dernier mot de la proposition, de la phrase. Que ce dernier mot vienne à broncher, à s’annuler, à se déformer, et toute la phrase va devenir incohérente.

    Voici donc le moment — le plus pathétique — de l’arbitrage de l’homme. C’est l’homme qui va arbitrer la création. A ce moment, dit Zundel, c’est l’homme qui tient Dieu dans sa main. La proposition d’amour, la proposition d’altruisme est faite par Dieu (...).

    Et voici le premier “non”. Le premier refus, c’est de s’appuyer sur l’être en refusant le don de soi et le dialogue avec Dieu (...).

    Ce refus déforme toute la phrase qui conduisait à la conscience humaine. Il déforme donc toute la création en l’homme et au-dessous de l’homme: tous les niveaux du monde sont déplacés, sont cassés. Et une fente de néant, en quelque manière, traverse tous les degrés de la création, de haut en bas. (...)

    C’est cela, la blessure originelle qui frappe la création par le dedans de l’homme, qui s’étend à tout l’univers au-dessous de lui. Une véritable décréation, une sorte d’épilepsie où tout l’univers tremble, bascule et retombe sur lui-même. A ce moment-là, l’homme perd le Visage de Dieu, et il perd en même temps son propre visage. Il perd le Visage de Dieu puisqu’il n’est plus intérieur, il tombe dans une extériorité: celle de son avoir, de sa possession, et Dieu demeure intérieur et l’homme ne peut plus comprendre Dieu. Il devra désormais le déchiffrer, comme nous le faisons, à travers la création. Mais l’homme perd aussi son visage. Il ne peut plus se comprendre. Il devient un monstre infiniment incompréhensible à lui-même, comme dit Pascal. Il perd la vision de sa personne. Il a à redevenir une Personne. (...)

    A la page 103 de “Je est un Autre”, Zundel dit: “L’épreuve de notre liberté n’est donc pas un piège tendu à notre fragilité, elle est bien plutôt le seul accomplissement de notre grandeur.” (...)

    Et plus loin, Zundel ajoute: “Cest ce qu’il convient de retenir de toute réflexion sur le péché originel: Dieu a fait de nous les arbitres de sa Présence au monde. Il ne peut s’y manifester comme liberté qu’à travers notre liberté. Chacun de nos actes conscients le concerne et peut lui ouvrir ou lui fermer la porte de notre histoire. C’est ce qui constitue réellement l’infinité de notre pensée. Dieu ne nous domine pas: il nous attend.”

    Et donc tout refus d’amour reflue nécessairement sur Dieu. Dieu se trouve infiniment fragile, puisqu’il est tout le temps menacé par la liberté de l’homme, c’est-à-dire par le refus d’amour. (...)

    Chacun de nos péchés recommence le péché originel. Chaque fois qu’une conscience n’est pas oblative, ne cherche pas à se délivrer de son moi préfabriqué, chaque fois qu’elle ne s’affranchit pas de ses limites pour se donner dans un pur désintéressement, elle refuse de se faire moi-source, moi-origine, moi oblatif. Elle ne fait que recommencer ce que fut le péché originel, et cela non pas parce que le péché originel est héréditaire et qu’il se transmet de père en fils par les germes ou par les gènes, mais parce que l’espèce humaine en tant qu’espèce — le concept d’homme, si vous voulez —, a été blessé en son point de départ.

    L’homme, au moment de se créer, a créé en lui ce talon d’Achille, cette capacité d’être un refus. Si bien que le mal, c’est tout nous-mêmes en état de refus. C’est lorsque nous utilisons tout notre être dans le refus. Et le bien, c’est tout nous-mêmes en état de don, dans l’altuisme. (...)

    Zundel résume tout cela dans une de ces propositions dont, une fois de plus, il a le secret: “Le Bien n’est pas quelque chose à faire, mais Quelqu’un à aimer.” (...)

    Il ne s’agit plus d’un dialogue dans le registre de l’être, mais dans le registre de l’Amour, parce que dans le registre de l’être, celui qui reçoit l’être est inférieur à celui qui donne l’être, puisqu’il ne fait que recevoir; mais dans le dialogue de l’Amour, celui qui est aimé est égal à celui qui aime s’il répond à cet amour à partir de lui-même et de sa liberté. Nous ne sommes dans le registre de l’être que pour accéder au registre de l’Amour. C’est-à-dire à égalité avec Dieu. (...)

    Cette morale est plus exigeante que celle de la prescription. (...) La morale de l’amour et de la liberté ne laisse jamais la conscience au repos. Parce qu’on n’est jamais quitte dans un amour. On peut être quitte à l’égard d’une loi, on n’est jamais quitte à l’égard d’un amour qui a un fondement infini (...). On n’est jamais quitte, et la conscience n’est jamais en repos. Elle ne cesse d’éprouver le besoin de se dépasser.»


On n’existe que dans l’abandon de soi à Dieu qui se donne, on devient parfait non pas par un élimage total de nos imperfections, mais par un retournement du regard, du dehors vers le dedans, qui fait que nos imperfections ne comptent plus et se dissolvent dans l’infini qui nous fonde. C’est une autre manière de dire, me semble-t-il, ces belles phrases d’aksysmundi:

aksysmundi a écrit:
La quête du savoir me semble être un puit sans fond. L’ abandon à ce qui me dépasse est aussi le deuil de la volonté de tout comprendre. Même dans l’ignorance, JE SUIS est cela me comble. J’ai plus le sentiment de "re(-co-)naître" le Soi que de posséder véritablement une connaissance établie de l’Être qui de surcroît risquerait d’être trop unilatérale et partielle face à sa plénitude et son infinité.

Smile

Talomi a écrit:
Et je me mets à ta place (qui reçoit des témoignages vrais et authentiques) et je me dis que cela doit être très heureux pour ton coeur. Moi je n'ai que très rarement cette oportunité et je suis très touchée par ce que je ressens en cet instant hors du temps! Tu fais certainement beaucoup de bien à beaucoup de gens.

Si je peux aider d'autres à grandir en étant simplement moi-même, et ci ceux-ci en devenant plus parfaitement eux-mêmes m'aident en retour à grandir à mon tour, alors vraiment, je peux me sentir heureux. Smile
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