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Gestion de la conscience
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mushotoku-nad



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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 0:16    Sujet du message: Répondre en citant

Joachim ecrit:

Tout ce qui est dans ma conscience est de l'ordre phénoménal, et l'être véritable, le nouménal, est tout ce qui lui est extérieur. L’être se trouve en-deçà des phénomènes, et nulle part ailleurs. Et je ne peux accéder à lui qu’à travers eux. Tout ce qu’on imaginerait d’autre ne serait qu’une production du mental. L’être est, le non-être n’est pas. Il n’y a rien d’autre.
Parfaite resonnance.

Me revient comme une musique de fond tres souvent ces derniers temps, ce logion révélateur de l'ev de st Thomas: lorsque vous ferez l'exterieur comme l'intérieur, du masculin et du féminin un Unique...etc..alors vous aurez une Main dans votre main, un Pied dans votre pied, une Icône dans votre icône.Je ne me rapelle plus exactement mais je le partage tel quel
:-)
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aksysmundi



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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 8:33    Sujet du message: Répondre en citant

joachim a écrit:
Ne le prend pas mal, s'il-te-plaît, si j'égratigne un peu tes propos. Tu sais l'estime que j'ai pour toi.

Merci joachim. Cette estime est réciproque. Smile

Encore une fois, je vous remercie pour vos réponses éclairées (je vous en prie, n‘y voyez pas d‘ironie). Mais afin d’être sûr de bien saisir ce que vous exprimez, je souhaite approfondir mes propos :

mushotoku-nad a écrit:
Vois tu mon expérience ,c'est que sorti de l'etat d'eveil, la memoire de cet etat devient un des contenu de la conscience, y compris toutes les evidences , la source immobile, la nature de la Conscience, la danse des phénoméne, l'illusion et tout le reste! Tout cela, absolument tout est devenu contenu de la conscience mentale; et en plus cela n'a plus du tout la teneur d'Evidence, d'unité et de perfection qui était le propre de l'experience même...

J’ai bien conscience de cela, mushotoku-nad, même si je l'admets cela constitue encore un contenu de conscience. Aussi me parait-il essentiel de bien discerner une réalisation qui s’est produite il y’a un an et comme tu l’exprimes très bien « le goût de l’évidence », ici et maintenant. Pour tenter de parler de ma propre expérience, je dirais que ce qui est apparu évident, c’est une Présence abyssale situé en amont du ‘Je suis’, c’est l’omniprésence d’une Conscience immuable. Suite à cela, la conscience de qui ou de quoi ? Tout cela semblait faire parti du monde fluctuant des apparences. Ce qui a été la cause d’un certain décalage avec « mon environnement ».

Pour parler au présent, cette évidence de l’Etre est toujours présente, mais j’ai parfois le sentiment que le décalage également. Cette Conscience me semble toujours plus fondamentale que « mon corps » et que le monde évanescent dont il fait parti. Certes, je me prends au jeu du monde (parfois peut-être un peu trop Laughing ), mais sa « réalité » ne me semble pas indépendante de cette Conscience englobante et immuable (?)...

Au plaisir de vous lire. :sayonara:
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
Messages: 653
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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Aksismundi...


oh oui, je connais bien ce dont tu parles, cette Présence et cette Conscience abyssale...C'est vraiment cela, et c'est bien de la même chose que je parle...
__et suite a ceci, dis tu, la conscience de qui ou de quoi...? effectivement, là aussi il sagit bien de la même chose,ce "qui" et ce quoi étant manifestement et evidemment l'ego et les contenus du mental.
ce décalage dont tu parles, je l'ai aussi vécu longtemps, et effectivement tres fort lorsque, au lieu de laisser se dissoudre l'identification et les contenus de ma conscience personnelle, c'était la structure totale de ma forme spécifique qui se dissolvait...Cela créait et crée encore souvent, je dois dire, une sorte de dissociation, de schyzophrénie profonde, car le moi ressort toujours intact des que quelque chose l'egratigne ou le confronte, si tu regardes honnètement les choses en face....Du coup,cela crée une profonde dualité, dans les faits, et souvent le seul moyen qui est trouvé de faire face à cette réalité là, c'est de fuir, ou d'eviter la confrontation avec l'autre ou la vie...

J'ai experiementé que ce n'est que lorsque j'accepte de lacher cette identification, et toutes les pensées et les déductions que mon mental tricote invariablement sur la Nature de cette Presence et que plus aucun refus de la vie et de sa manifestation n'habite ma mémoire emmotionnelle que bizarrement, cette Présence fait Un, complétement ouverte a ce qui se passe, ici et maintenant; comme si cette Conscience joignais et unifiait en elle -même cet interieur silencieux et immuable et la vibrance de la vie;
C'est là que soudain tout apparait enfin unifié, Vivant, parfait, et plein....

mais j'ai observé que cela ne se passait que dans l'ouverture totale et inconditionnelle a mon corps, aux arbres, aux petits oiseaux, a l'autre, sans plus aucun de ces contenus mentaux qui viennent me dire que c'est une illusion...
Il me semble qu'il y a une nuance de taille a faire, et qui est semble -t-il assez subtile, entre la disparition réelle des contenus mentaux, et donc du sens du moi, et l'identification du moi a cette Presence...Dire "je suis" ce n'est pas dire "Il y a"...En aucun cas l'Etre qui se manifeste alors n'a le sentiment d'un je même si paradoxalement on est alors Tout a la fois;Du coup je comprends le "noûs" de la formulation gnostique...

tu ecris à la fois:"Tout cela semblait faire parti du monde fluctuant des apparences. Ce qui a été la cause d’un certain décalage avec « mon environnement »., et:
" mais sa « réalité » ne me semble pas indépendante de cette Conscience englobante et immuable (?)..."

et quand je te lis, vois tu , il me semble reconnaitre cette evidente difficulté a integrer le paradoxe de la "réalité" matérielle relative des illusions quantiques qui sont l'outil de predilection de la Manifestation de cette Conscience et de cette Presence dont tu parles ;

De l'interpretation que le mental va faire de cette unité paradoxale vont sortir deux perspectives contradictoires, car le mental ne peut integrer le paradoxe...soit le choix de voir le vide , le neant et l'illusion régner, soit d'adopter la Vie comme ultime realité ; Alors que la vision et l'intelligence unitive du coeur, elle, embrasse les deux en son sein, dans l'acceptation totale de n'etre rien et la pleine ouverture inconditionnelle au Grand jeu de Ce qui Est...Sans penser, ni vouloir rien, sans interpreter, ni refuser rien...Simplement Etre là dans l'evidence de ce qui est là.

C'est là que cela se passe...que quelque chose nait de cette ouverture. C'est cela les noces sacrées dont parlent toute les voies, et toutes les religions, le mariage interieur du féminin ( ego, nature ) qui s'ouvre , se soummet , trouve son sens , son role et sa fonction de matrice pénétrée et fécondée par cette Présence/Conscience...

...cela me remet dans cette inoubliable empreinte interieure de cet eveil de la kundalini qui a suivi et complété les processus traversés lors de la mort clinique et les multiples experiences de vide,et de pleins ensuite ....mais je vois non seulement comment ces mots sont là pour ancre encore plus tout ça en moi -même, mais aussi , comment dans le simple fait de l'ecrire, je le perds...car cela se met a vibrer plus dans ma tete que dans mon coeur... :-(

Aaahhh la limite du langage...Rien ne remplacera la communion et l'evidence du coeur a coeur, de l'âme à âme...:-)

bien à toi

"
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ekam
Invité





MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

mais seul l'indicible révèle le coeur du Coeur.
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mushotoku-nad



Inscrit le: 31 Mars 2006
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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

...mais seul l'indicible révèle le coeur du Coeur....

Oui Ekam....sans discution possible:-)
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aksysmundi



Inscrit le: 30 Mai 2005
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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 20:48    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à toi, mushotoku-nad. Smile

mushotoku-nad a écrit:
mais j'ai observé que cela ne se passait que dans l'ouverture totale et inconditionnelle a mon corps, aux arbres, aux petits oiseaux, a l'autre, sans plus aucun de ces contenus mentaux qui viennent me dire que c'est une illusion...

Dans mon cas, je ne pense pas que ce soit le cas : le monde est accueilli dans son impermanence. Aussi, je ne les considère pas à proprement parlé comme n‘étant pas, mais comme un ensemble de phénomènes évanescents, sans réalité définitive.

mushotoku-nad a écrit:
Dire "je suis" ce n'est pas dire "Il y a"...En aucun cas l'Etre qui se manifeste alors n'a le sentiment d'un je même si paradoxalement on est alors Tout a la fois;Du coup je comprends le "noûs" de la formulation gnostique...

En effet, c’est ce qui explique la distinction faite entre ‘Je suis’ et « ce qui se situe en amont de celui-ci » ; une Conscience impersonnelle, non appropriée, omniprésente,...et "indicible" Wink.

mushotoku-nad a écrit:
De l'interpretation que le mental va faire de cette unité paradoxale vont sortir deux perspectives contradictoires, car le mental ne peut integrer le paradoxe...soit le choix de voir le vide , le neant et l'illusion régner, soit d'adopter la Vie comme ultime realité ; Alors que la vision et l'intelligence unitive du coeur, elle, embrasse les deux en son sein, dans l'acceptation totale de n'etre rien et la pleine ouverture inconditionnelle au Grand jeu de Ce qui Est...Sans penser, ni vouloir rien, sans interpreter, ni refuser rien...Simplement Etre là dans l'evidence de ce qui est là.

Tout à fait, j’acquiesce complétement. Ce que je n’arrive à discerner, c’est la place de l’incarnation de l'éveil dans tout cela.

En fait, je retrouve ma perception des choses dans ces propos de Ramana Maharshi :
« Le monde n’est que spirituel. C’est parce que vous vous identifiez avec votre corps physique que vous considérez que ce monde est matériel et que l’autre est spirituel. Alors que ce qui est n’est que spirituel. »

Encore merci de bien vouloir m'éclairer à ce sujet.

Très chaleureusement. :sayonara:
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joaquim
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Messages: 1421
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MessagePosté le: Je 22 Juin 2006 22:25    Sujet du message: Répondre en citant

mushotoku-nad a écrit:
....mais je vois non seulement comment ces mots sont là pour ancrer encore plus tout ça en moi -même, mais aussi , comment dans le simple fait de l'écrire, je le perds...car cela se met a vibrer plus dans ma tête que dans mon coeur... :-(

...Mais du coup, cela vibre dans notre coeur, en tous cas dans le mien, et peut-être ceci justifie-t-il cela. Wink Merci en tous cas de l’avoir partagé. Tes mots éclairent d’une nouvelle lumière quelque chose avec quoi je vis depuis très longtemps, sans me l’être jamais formulé ainsi. Tant qu’on n’en parle pas avec quelqu’un, on ne met pas spontanément de mots sur ce genre de vécu. J’ai connu ce même décalage après la première expérience d’éveil. Je me sentais faire partie du ciel, être en harmonie avec tout, mais en même temps, dans les interactions humaines, je me sentais en total décalage, et je me rendais bien compte que la plénitude que je vivais était incapable d’agir sur cet aspect concret des choses: il s’agissait de deux états totalement distincts. J’étais parfaitement heureux, et en même temps j’avais l’impression de foncer dans un mur. Ce n’est qu’après bien des détours, des luttes et l’acceptation de ce corps dont je ne savais que faire, que j’ai pu vivre une nouvelle métamorphose, ce que j’ai appelée la voie du coeur dans l’interview avec Oniris. Il s’agissait bien sûr du même éveil, mais ce qui avait changé, c’était le récipient dans lequel il se déroulait. La mariée était maintenant prête (en tous cas un peu plus...) pour les noces sacrées, la coupe s'était préparée à devenir Graal (ce n'est bien sûr jamais fini...).


aksysmundi a écrit:
Ce que je n’arrive à discerner, c’est la place de l’incarnation de l'éveil dans tout cela.

Je crois que l’incarnation de l’éveil, c’est le travail sur le récipient. Lorsqu’on découvre l’éveil, il est d’emblée total en lui-même, bien sûr, mais il est présent seulement dans une partie de sa vie. On a alors tendance à s’arranger pour qu’aucune ombre ne vienne perturber la lumière — ce qui est bien sûr plus facile dans un monastère que dans une ville. L’incarnation de l’éveil, c’est apprivoiser ses ombres, c'est supprimer les cloisons derrière lesquelles ont se protège de ce qui pourrait déranger la plénitude.


aksysmundi a écrit:
En fait, je retrouve ma perception des choses dans ces propos de Ramana Maharshi :
« Le monde n’est que spirituel. C’est parce que vous vous identifiez avec votre corps physique que vous considérez que ce monde est matériel et que l’autre est spirituel. Alors que ce qui est n’est que spirituel. »

Voici comment je comprends ces mots du Maharshi (interprétation très libre Wink). Le spirituel, c’est l’Être. C’est tout ce qui est, y compris mon corps, tout ce qui se trouve hors de ma conscience. Le spirituel n’est pas dans ma conscience. Le spirituel ne peut jamais être présent dans ma conscience. Le spirituel, c’est tout ce qui est réel. Ce qui est dans ma conscience ne peut pas être réel. Mais ma conscience peut faire partie du réel, lorsqu’elle accède au spirituel. Elle y accède lorsqu’elle ne s’arrête plus aux phénomènes, c’est-à-dire lorsqu’elle ne s’approprie plus l’être pour le réduire à une image à l’intérieur d’elle-même, mais qu’elle s’immerge en deçà des phénomènes. S’immerger en-deçà des phénomènes, c’est simplement les accueillir sans se les approprier. Accueillir les phénomènes sans se les approprier, c’est accéder à l’être, car c’est le geste d’appropriation qui fait d’eux des phénomènes, et voile leur être.
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mushotoku-nad



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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 0:09    Sujet du message: Répondre en citant

Alors que ce qui est n’est que spirituel. »
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mushotoku-nad



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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 0:24    Sujet du message: Répondre en citant

oups...perdu tout mon post...peut-etre ma recente decision de "me taire" a l'avenir y est -elle pour quelque chose...;-)

Alors juste...aksismundi...Oh, rien de plus en fait...:-)
je partage complétement ce qu'a dit Joachim sur "l'incarnation de l'eveil", son integration serait peut-etre plus exact...en soulignant cet aspect de traversée des ombres, qui ne se révèlent etre des illusions dont on est réellement libéré que lorsqu'on les a vu, acceptées, qu'on a fait un avec cette réalté là pour émerger de l'autres coté et les voir effectivement se dissoudre...

Et oui aussi à son "interprétation" des mots de R Maharshi, qui est la mienne aussi mais sans me l'etre jamais formulé ainsi..:-)

merci à vous pour ces échanges et ce partage..
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mauvaiseherbe



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Messages: 336

MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 1:39    Sujet du message: Répondre en citant

Je me sens à vous lire comme une souris qui aurait eu le privilège de voler un court instant sur le dos d’un aigle … un aigle de la Pensée .¨Pardon si j’ai l’air de vous flatter mais je vous trouve beaux , intelligents et gentils en plus et ça me touche tellement .

Vous me faite entrevoir (vraiment entrevoir car je ne suis pas là où vous êtes ) des hauteurs et des profondeurs qui redonnent de la fraîcheur et du relief à ma vie de recherche .Vous le savez bien que là où je vis tout est sans cesse tiré vers le bas …galvaudé , affadi , aplati décoloré , rendu vulgaire ;

J’étudie et je fais de mon mieux .

Mais je suis en même temps si bêtement impatiente , si vite découragée …


Non ! je décide maintenant de ne garder que la Joie profonde et bien réelle d’avoir déjà la grâce d’entrevoir et de voir voler des aigles .
.
Une autre chose me bouleverse c’est l’amour manifesté dans la diversité , tant de plantes différentes , tant d’être vivants différents , tant de formes différentes pour vivre ou parler l’éveil …peu importe pour moi que vu d’en haut ces formes ne soient qu’ « évanescentes » .
C’est Beau et ça me console . Et je voudrais que le monde entier soit consolé .

_________________
Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez !\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"
(marc 13 33)
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waxou



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Localisation: Marseille

MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 2:20    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, ce décalage, c'est quelque chose qui paradoxalement nous rapproche, je trouve.
A mes débuts sur le forum, je croyais que c'était le prix à payer pour voir les choses en face. Que si je le vivais parfois mal, ce n'était que parce que le détachement n'était pas encore tout à fait abouti. Mais en fait, maintenant, je crois que c'était parce que j'avais oublié le coeur. J'avais beau parfois me sentir submergé par la paix, la grâce, la compassion, et bénéficier d'une attention qui me semblait de meilleure qualité, lorsque je me retrouvais face à la souffrance de mon ex petite amie qui désirait profiter de la vie sociale ou relationnelle et qui sentait bien que quelque chose n'allait pas, je demeurais distant, trop prudent, voire insensible. Je trouvais alors des quantités de raisons pour justifier mon immobilisme. Je n'étais qu' un mort-vivant.
J'ai fini par la quitter, la voyant trop frustrée et pensant que je devais assumer mon décalage, même s'il impliquait la solitude. Quelques semaines après je la voyais rayonnante comme jamais elle ne l'avait été en ma compagnie... dans les bras d'un autre.
J'aurais voulu me persuader qu'il était facile d'être heureux lorsqu'on se leurrait, mais c'était doublement faux. D'une part c'était moi qui me leurrait, et d'autre part, je n'étais pas heureux.
Je croyais être au delà de ces histoires, mais ce n'était manifestement pas le cas: aucune de mes convictions spirituelles ne pouvait me consoler ou rivaliser avec le bonheur qui illuminait son visage.
Mes compréhensions n'avaient fait que compliquer davantage ma dualité "physiologique", la rendant d'autant plus... duelle.
Et c'est là que mon coeur s'est remis à battre. Douloureusement. Il est encore encrassé, et je ne me souviens même plus depuis combien de temps j'avais débrayé.
Plus tard, j'ai relu ton interview, joaquim. Et je m'y suis vraiment retrouvé. Pourtant la première fois ou je l'avais lue, j'étais étonné de voir à quel point nos expériences pouvaient être différentes, sauf sur quelques points, et je ne savais quoi en penser. Maintenant je comprends mieux.

Je te rejoins donc totalement lorsque tu dis:
joaquim a écrit:
L’incarnation de l’éveil, c’est apprivoiser ses ombres, c'est supprimer les cloisons derrière lesquelles ont se protège de ce qui pourrait déranger la plénitude.

C'est loin d'être la première fois que tu parles de ce sujet, et j'avais beau comprendre la logique qui te faisait dire ça et être d'accord, je ne m'imaginais pas tout ce que cela impliquait en pratique...
Je lisais juste avant de faire un tour sur le forum la biographie de Brian Warner, alias Marilyn Manson (dont le nom de scène représente justement le coté bon et mauvais qu'il y a en chaque être humain). Un passage me fait justement penser à tout ça lorsqu'il parle de son impression après quelques années passées à l'Heritage Christian School:
"Petit à petit, j'ai commencé à éprouver du ressentiment, à me méfier de ce que l'on me racontait dans cette école. Il devenait clair que toute cette souffrance dont ils voulaient se libérer en priant, ils se l'imposaient à eux mêmes, mais aussi à nous par la même occasion. La Bête dont ils avaient si peur, c'était eux: c'est à dire l'Homme, et non pas quelque démon mythologique qui allait venir détruire l'espèce humaine. Leur propre peur avait créé la Bête."
Et c'est bien comme cela que je l'ai ressenti. Je m'imposais la souffrance, et ensuite, je croyais que c'était le prix à payer pour la clairvoyance, alors que c'était surtout le prix à payer pour le déni dénié de mon incarnation.

Mushotoku-nad, tes paroles vibrent aussi dans mon coeur. J'avais d'ailleurs utilisé ce terme de dissociation pour décrire ce que je ressentais lorsque je méditais, mais jamais je n'avais pu décrire le phénomène aussi clairement. C'est toujours une heureuse surprise de voir ce qu'on ressent être mieux décrit par l'Autre que par soi même.
Merci aussi à toi, Aksysmundi pour avoir posé ces questions qui permettent cet échange car tout comme mauvaiseherbe, ça me console...
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aksysmundi



Inscrit le: 30 Mai 2005
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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 8:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je me surprends à relire ces paroles Laughing :

http://l-instantsacre.blogspirit.com/archive/2006/02/22/l-absolu-par-le-relatif.html

Merci à vous tous ; ces propos m'inspirent le silence d'une profonde méditation...


Dernière édition par aksysmundi le Me 12 Juil 2006 11:36; édité 2 fois
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mushotoku-nad



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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 11:53    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour a vous tous..

Merci waxou, pour cette réponse si profondement vraie et sincére...Elle me touche profonement, je dois dire, et a plus d'un titre...:-) Pour rester dans le vécu tres concret de ces aspects là, vois tu, je connais bien l'envers de ce que tu nous confie là...Confidence pour confidence: mon compagnon est aussi parti, et directement a Tiruvanamalaï, lui, pour exactement les mêmes raisons...Et je ne demandais pourtant rien d'autre que de regarder tout cela profondement.

Je pense sincèrement que beaucoup de femmes vivent la même chose; Cela me parait normal, car le refus de la vie passe par le refus de l'amour et de la femme , entre autre..le couple nous dévoile bien trop à nous même! c'est à tou les nveaux, sur ce chemin, qu'il est initiatique!! Etant moi-même profondement engagée dans ce travail, je dois dire que je ne m'attendais pas à cela, et que cette expérience douloureuse m'a d'autant plus ouvert les yeux, et confirmé l'évidence de la voie du coeur, et de l'ouverture à la vie;
(J'ai un jour mis un post avec un texte de l'Advaïta sur la femme, considérée comme l'incarnation de l'illusion, pour tendre une perche à mes compagnons de route masculins...mais personne ne l'a saisie. Dommage:-) ..)Satprem a ecrit un "roman"tres révélateur a ce sujet..."par le corps de la terre"...

tu dis: "Ah ce décalage, c'est quelque chose qui paradoxalement nous rapproche"...je trouve pour ma part, que si nous découvrons une Unité spirituelle profonde dans ce "noûs", cet espace interieur qui nous relie, la conscience de toutes ces similitudes de toute cette humanité qui nous unit malgré nos differences est par contre le lieu privilégié de l'expression de la compréhension, de la compassion, et de l'Amour...Ton post, vois tu m'inspire beaucoup d'Amour...C'est tres simple d'aimer quand on accepte la Vie, et cette réduction, et cette limite...Il n'y a qu'ici, et dans ces circonstances duelles que nous pouvons l'apprendre...Rejetter la vie, c'est rejetter l'Amour, car dans le Un, il n'y a rien a aimer...

Juste un poème, écrit un jour sur ce thème là..

SI PEUR


Avoir si peur
Si peur de mourir,
S’accrocher a la vie…
Si peur de n’être rien,
Et peaufiner le masque,
Tout pour paraître
Par défaut d’être..

Si peur de manquer,
Amasser, entasser;
Si peur de perdre
Mon, ton, son…
Si peur du silence
Paroles et musiques
Et encore des mots,
Explications,
Définitions.
Si peur du vide :
Des gens, des choses,
Remplissage égoîste;

Choisir la forme,
Par peur du fond…
Courrir toujours,
fuir l’immobile,
S’oublier toujours plus
dans le jeu fascinant,
la lanterne magique,
perdu dans le rêve…

A vouloir trop être Tout
Et refuser la réduction,
La souffrance,
Et sa leçon
Se disperser dans le rien
Et disparaître…


Oh, fausse-couche de la vie
Avortement du devenir de Ce qui Est…



Avoir si peur…
Si peur de mourir :
Refuser la vie…
Si peur de se tromper :
Refuser de choisir…
Si peur de tomber :
Refuser de bouger…
Si peur d’échouer :
Refuser d’essayer…
Si peur de perdre :
Refuser d’avoir….

Si peur de n’être rien :
Choisir de rien être,
Choisir le vide,
par peur du plein
Et le néant
par peur du Tout…
Et l « éternel »,
La paix immobile !
La certitude inébranlable,
La stabilité immuable,
Et toute la sécurité
D’un potentiel à jamais non manifesté…

A vouloir trop être Tout
Et refuser la réduction,
La souffrance,
Et sa leçon
Se dissoudre à nouveau
Et disparaître…

Oh, fausse-couche de la vie
Avortement du devenir de Ce qui Est…;


A toi petite fleur..:-) pas de mauvaise herbe...et pas d'aigle en tout cas pour moi....si tu savais! Le chemin est le même pour chacun; Avoir "vu "un jour se déployer l'univers n'évite en rien de chercher et de marcher le chemin.Les visions d'absolu sont comme des photos prises d'une station orbitale, tu sais, tout y a l'air si evident.."Y-a-qu'à":-) Mais quand on vient tracer son chemin dans la jungle, on est tres "dépaysés", perdus, et pas plus avancés que les autres, sur le terrain!! En tout cas moi...:-)

Tu écris:

."Vous le savez bien que là où je vis tout est sans cesse tiré vers le bas …galvaudé , affadi , aplati décoloré , rendu vulgaire ;

là ou nous vivons tous, tout comme toi, ce qui est galvaudé peut retrouver sa vérité profonde, ce qui est affadi, tout son goût et sa pleine saveur,ce qui est aplatit sa juste forme, ce qui est décoloré toute ses couleurs, et ce qui est rendu vulgaire toute sa noblesse et sa beauté...Tout cela, petite fleur, c'est du a ce voile dans nos yeux, et dans notre coeur...
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mushotoku-nad



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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

Aksismundi..;j'ai oublié..je suis allée voir ton lien. Oh oui...oh combien!!je n'allais pas bisser mon commentaire de l'époque...:-)

Oserais je encore un poème? pas de prétention littéraire, mais cela me pousse au coeur...
(Tout aussi valable pour ma "soeur", mais plus aigu avec mon "frére";-)!)




Apprendre à accepter, à aimer, sans attendre, en toute gratuité...

Dans nos similitudes, et dans nos différences ;

Apprendre de toi, mon frère, ce qui m’est etranger..

M’ouvrir à travers toi à ce que j’ignore, que je ne comprend pas.

Voir ce que je ne vois pas , entendre ce que je n’ entend pas...

Depasser le connu, repousser les limites !





Apprendre auprés de toi et encore plus loin, à marcher sur mon « ombre » ;

A découvrir dans ce que je refuse, et là ou je résiste,

La part de force, de beauté et le tresor caché,.

A " trier" partout le bon grain de l’ivraie,

Sans jugement, et sans rejet...





Toi non plus tu ne crains ni les tempetes ni la peur ni la nuit ;

toi aussi tu connais l’illusion qu’elles cachent et protegent...

N’oublions jamais le lieu de toute paix, celui de toute grace,

Et le chemin se déroulera tout seul sous nos pieds.

MUSCHOTOKU mon frére, au travers des doutes passants...



A vous tous, de tous coeur
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ekam
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MessagePosté le: Ve 23 Juin 2006 14:03    Sujet du message: Re: Gestion de la conscience Répondre en citant

toutneuf a écrit:
Est-ce qu'on peut gérer le niveau de la conscience ?

quelle est l'unité de mesure de la conscience ?



Constat. Grandement induit par ces échanges.

L'unité de mesure de la conscience est la conscience.

La conscience ne se mesure donc pas.

Mais voir ces effets, ses fruits ? .... la joie Laughing
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