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Gestion de la conscience
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toutneuf



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MessagePosté le: Sa 17 Juin 2006 0:01    Sujet du message: Gestion de la conscience Répondre en citant

Est-ce qu'on peut gérer le niveau de la conscience ?

Peut-on être à un niveau de 20%, ou à un niveau de 80% de conscience. Si oui, quelle est l'unité de mesure de la conscience ?

Est-ce que le niveau de conscience a une relation quelconque avec le sentiment de bien-être, de douleur ?

J'aimerais partager sur ce sujet avec les autres Membres du Forum.

Toutneuf vous salue et attend votre point de vue.
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waxou



Inscrit le: 13 Mars 2005
Messages: 361
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Di 18 Juin 2006 10:03    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour toutneuf et bienvenue Smile .
Pour ma part je vois la conscience comme un fluide. Elle est toujours là, seulement parfois elle peut stagner laissant les parasites se multiplier jusqu'à devenir malsaine, ou tourner en circuit fermé et rester stérile. Quand elle n'est pas emprisonnée, elle épouse la forme, la nourrit et ainsi se fond en elle.
[edit] Pour aller plus loin, on pourrait même dire que le manque de chaleur, de vie, la fige, la solidifie, tandis qu'à l'inverse, l'amour la fait s'étendre, la porte à ébullition, jusqu'à la vaporiser...

Concernant la douleur, j'ai trouvé cette comparaison qui tombe à pic dans "Le livre de l'éveil" de Mark Nepo:
"La souffrance dans la vie n'est que pur sel. Ni plus ni moins. La quantité de souffrance est toujours exactement la même. Par contre, la quantité d'amertume dépend du contenant dans lequel nous mettons la souffrance. Ainsi quand tu souffres, la seule chose à faire consiste à élargir ton sens des choses. Cesse d'être un verre et deviens un lac."
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toutneuf



Inscrit le: 16 Juin 2006
Messages: 7

MessagePosté le: Lu 19 Juin 2006 14:23    Sujet du message: Gestion de la conscience Répondre en citant

Gestion de la conscience

Merci Waxou de ton point de vue intéressant sur la gestion de la conscience. En ajoutant la notion de qualité à la conscience tu y ajoutes une autre dimension importante.

Nous savons donc que nous avons une conscience de qualité et une conscience sans qualité.

Je sais que j’existe et je sais que j’ai une conscience de qualité. Mais peut-être suis-je dans l’erreur et que ma conscience est dépourvue de qualité. Comment puis-je distinguer ?

Se peut-il que ce qui nous distingue d’une pierre, c’est-à-dire la conscience, soit d’un tel flou ?

Je reviens donc à ma question de base, à propos de la conscience, qu’elle est son unité de mesure ?

Avec le niveau scientifique que notre civilisation a attteint, avons nous une autre unité de mesure que notre intuition pour estimer la conscience ?

Ceci est un appel à tous.
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joaquim
Administrateur


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MessagePosté le: Lu 19 Juin 2006 20:19    Sujet du message: Re: Gestion de la conscience Répondre en citant

toutneuf a écrit:
Avec le niveau scientifique que notre civilisation a attteint, avons nous une autre unité de mesure que notre intuition pour estimer la conscience ?


Bonjour toutneuf, et bienvenue Smile

Ta question repose sur un paradoxe logique. Car ma conscience, c'est l'intégralité du monde que je perçois. Même cette question que tu poses, tu te la pose à l'intérieur de ta conscience. Cette question semble peut-être se tenir en dehors de la conscience, en interrogeant celle-ci de manière extérieure, objective, mais c'est un leurre. On ne peut pas sortir de sa conscience, entrer dans celle de quelqu'un d'autre, pour observer la sienne propre à partir de celle de l'autre. Car l'autre n'existe pour moi nulle part ailleurs que dans ma propre conscience. Donc, il n'existe pas d'autre unité de mesure possible pour la conscience, qu'elle-même. Elle est sa propre mesure. La conscience embrasse toujours l'intégralité du paysage qui se présente devant elle. Et lorsqu'elle s'interroge sur elle-même, elle se construit d'elle-même une image, qui vient simplement prendre place comme un objet dans ce paysage. A chaque moment où je suis conscient, il n'existe rien d'autre que ce champ de conscience. La conscience ne peut pas changer: seul le paysage devant elle change. Elle peut s’élever sur une montagne, et embrasser un vaste paysage, ou descendre dans la vallée et se perdre dans la brume. Mais ce paysage, à chaque instant, c’est pour moi l’intégralité du monde. Et il n’en existe pas d’autre pour moi.

Je marque de ma griffe tout ce que je touche, et ne perçois que ce qui est marqué de ma griffe. Dès qu’un objet “extérieur” pénètre dans mon champ de conscience, il n’est déjà plus “extérieur”, car il est aussitôt marqué de ma griffe: ce n’est plus simplement un objet, c’est un objet que je vois. C’est un objet qui fait partie de mon monde.

L’éveil, c’est tomber en amont de cette appropriation permanente, c’est voir le monde sans “moi”, et en même temps réaliser que “je” suis le monde.

Je souscris tout-à-fait à tes paroles, waxou, à condition de préciser que ce dont tu parles, c'est le contenu de la conscience, le paysage, et non le phénomène de la conscience lui-même. Wink
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toutneuf



Inscrit le: 16 Juin 2006
Messages: 7

MessagePosté le: Lu 19 Juin 2006 21:37    Sujet du message: Gestion de la conscience Répondre en citant

Gestion de la conscience

Merci de ton point de vue Joaquim.

J'abonde avec toi lorsque tu indiques que ma conscience est intégralité du monde que je perçois par mes sens,
mon intuition,mon imagination et mon intelligence à un moment donné.

Cependant je m'interroge sur l'évolution de la conscience dans le temps. De fait, je crois qu'il y a une évolution de l'état qualitatif de sa conscience dans le temps.

En effet, on peut généralement avancer, si l'on se réfère à son expérience personnelle, qu'à son tout début,
la conscience d'un individu est plutôt timide et timorée, puis elle se découvre à tâtons et se situe au niveau familial.
Et puis après, petit à petit elle se fait une place socialement. À ce moment, elle peut englober et saisir un univers plus vaste. Enfin, à un âge avancé elle décroit.

Je ne crois pas qu'il y ait de On/Off de la conscience. Il y a plutôt une évolution dans le temps qui ressemble
beaucoup à une courbe normale statistique(cloche).

C'est pour cela que sur l'abcisse, j'indiquerais le temps. Mais qu'en est-il de de l'ordonné ?
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waxou



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MessagePosté le: Lu 19 Juin 2006 22:01    Sujet du message: Répondre en citant

joaquim a écrit:
Je souscris tout-à-fait à tes paroles, waxou, à condition de préciser que ce dont tu parles, c'est le contenu de la conscience, le paysage, et non le phénomène de la conscience lui-même.

Je me rends compte que je ne m'étais jamais clairement posé cette différence "contenu"/"phénomène" au niveau de la conscience. Je comprend maintenant pourquoi parfois j'avais du mal à saisir certains posts... merci pour cette précision.

Juste au passage, même si du coup c'est presque hors sujet, j'ai trouvé un truc marrant qui relie les deux comparaisons dont j'ai parlé: on a souvent parlé du lien entre la souffrance et l'éveil. Or lorsqu'on met du sel sur de la glace (si elle n'est pas trop froide), elle fond et devient liquide. Le sel désorganise, destabilise le système que constitue la structure moléculaire de l'eau. C'est tout de même étonnant ce parallèle non?

joaquim a écrit:
L’éveil, c’est tomber en amont de cette appropriation permanente, c’est voir le monde sans “moi”, et en même temps réaliser que “je” suis le monde.

Voilà une phrase qui je le sens, va m'occuper une partie de la soirée .
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joaquim
Administrateur


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Messages: 1421
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MessagePosté le: Ma 20 Juin 2006 22:29    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, en y réfléchissant, cette question de la conscience est vraiment déroutante. Car même les différents états de conscience qu’on a soi-même connu, à moins qu’on y soit immergé sur le moment, nous sont totalement inaccessible. On en garde un souvenir, bien sûr, mais c’est le souvenir d’un état de conscience X vécu à l’intérieur de l’état de conscience actuel. On peut se souvenir de ses rêves, par exemple, mais on ne peut pas connaître l’état de conscience onirique autrement qu’en rêvant. Avec le rêve, au moins, on sait assez bien faire la différence entre l’état de conscience lui-même et son souvenir — ou plus juste: le souvenir des éléments qui ont peuplé notre conscience lorsqu’on rêvait. Avec l’éveil, c’est bien plus difficile. Lorsqu’on s’éveille, on réalise qu’on entre là dans quelque chose de radicalement différent. On ne peut pas s'y tromper. Exactement comme lorsqu’on sort d’un rêve. Mais on peut par contre être persuadé de demeurer “éveillé”, alors qu’on n’est plus en fait que dans le souvenir de cet état. Et ce n’est qu’au moment où, tout-à-coup, on s’éveille à nouveau, qu’on réalise alors qu’on s’était, bercé par la certitude d'être éveillé, “rendormi”.

C’est valable pour l’éveil, mais c’est valable pour toutes sortes d’états de conscience. Quelqu’un qui fait une dépression, par exemple, ne se rendra probablement pas compte tout de suite (à moins qu’il en ait une grande habitude) qu’il a glissé imperceptiblement dans un autre état de conscience, beaucoup plus étroit et mince. On ne peut pas s’en rendre compte de manière immédiate, car pour cela il faudrait pouvoir sortir de sa propre conscience pour l’observer. Ce qui est bien sûr impossible. Ce n’est qu’en étant confronté à un élément extérieur, tangible, qu’on peut prendre la mesure de la modification progressive de son état de conscience. Dans le cas de la dépression, ce sera par exemple la surprise de réaliser qu’on ne se réjouit pas d’une activité qu’on a toujours aimé faire. C’est comme si nous était renvoyé de l’extérieur un témoin nous signalant que quelque chose a changé. Et on réalisera alors qu’on est déprimé. L’éveil, lorsqu’il surgit, ne passe jamais inaperçu, tant il retourne l’être entier. Mais lorsqu’il s’en va, il peut le faire sur la pointe des pieds, et on peut demeurer dans la certitude d’être toujours éveillé, alors qu’on a en fait glissé dans un rêve où on croit être éveillé.

Mushotoku-nad l’a exprimé ICI de manière très pénétrante:

mushotoku-nad a écrit:
Il n’y a que ceux qui dorment qui puissent s’éveiller…Et il n’y a aussi que ceux qui se sont éveillés, à pouvoir se rendormir, et réver qu’ils sont éveillés !!!

Il y a des dormeurs qui fantasment sur l’éveil….et qui ne trompent que d’autres dormeurs ; Mais quelle aspiration, dérrière...

Il y a des éveillés rendormis, qui parlent de « mémoires », avec beaucoup de conviction et de justesse, pour avoir vraiment connu ces autres rives, et qui ouvrent des horizons qu'ils oublient de parcourir., mais que celui "qui n'a jamais péché, leur jette la première pierre..."Wink

Il y a les réveillés,plus ou moins, qui vivent instants après instants , plus ou moins encore, cette Présence aux aspects paradoxaux de Ce qui Est, et qui avancent..

Et cette attention, cette vigilance, cette ouverture compatissante et sans jugement a cultiver précieusement afin de garder les yeux ouverts...et d'Etre...de Vivre l'éveil, au lieu de le parler...

Et je me vois, dans ce défi là...avec tous les mots qui meublent mes moments d'absence, dans une tentative maladroite à retrouver "ça"...et comme un exsorcisme répété envers cette glue qui me retient dans des systèmes caduques et mortiféres...à défaut de....!!
Je me vois, et je vois partout d' autres "moi" tout pareils, osciller de façon plus ou moins déséquilibrée, de cette Présence réelle et vibrante, à des mots vidés d’une Présence qui c’est faite absence au travers de la formulation même…
..Comme Psyché, qui ne devait pas regarder le visage de son amant, au risque de le voir disparaitre , et de le perdre à jamais...
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mauvaiseherbe



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Messages: 336

MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 0:53    Sujet du message: Répondre en citant

joaquim a écrit:
Quelqu’un qui fait une dépression, par exemple, ne se rendra probablement pas compte tout de suite (à moins qu’il en ait une grande habitude) qu’il a glissé imperceptiblement dans un autre état de conscience, beaucoup plus étroit et mince. On ne peut pas s’en rendre compte de manière immédiate, car pour cela il faudrait pouvoir sortir de sa propre conscience pour l’observer. Ce qui est bien sûr impossible. Ce n’est qu’en étant confronté à un élément extérieur, tangible, qu’on peut prendre la mesure de la modification progressive de son état de conscience.


mushotoku-nad a écrit:

Et cette attention, cette vigilance, cette ouverture compatissante et sans jugement a cultiver précieusement afin de garder les yeux ouverts...et d'Etre...de Vivre l'éveil, au lieu de le parler...

Et je me vois, dans ce défi là...avec tous les mots qui meublent mes moments d'absence, dans une tentative maladroite à retrouver "ça"...et comme un exsorcisme répété envers cette glue qui me retient dans des systèmes caduques et mortiféres...à défaut de....!!


Cette "grande habitude ", cet" élément extérieur tangible" , cette "vigilance" et" cette ouverture compatissante" à cultiver m'interessent beaucoup ... Il me semble que que je peux parfois( même l'espace d'une fraction de seconde ) prendre pour indicateur tangible la perception , la relation que j'ai à mon corps ... Où est-ce que je l'habite ? Où suis je ? Tenter de revenir à mon corps , de prendre conscience que je respire et si je ne peux pas ou ne veux pas , apprendre à en connaître le goût ... sans juger . Les mots ne me viennent pas aisément ce soir pour poser ma question , mais elle me tient à coeur ...
Comment en parleriez- vous ?
Comment le vivez -vous ?

_________________
Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez !\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"
(marc 13 33)
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waxou



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MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

mauvaiseherbe a écrit:
Il me semble que que je peux parfois( même l'espace d'une fraction de seconde ) prendre pour indicateur tangible la perception , la relation que j'ai à mon corps ... Où est-ce que je l'habite ? Où suis je ? Tenter de revenir à mon corps , de prendre conscience que je respire et si je ne peux pas ou ne veux pas , apprendre à en connaître le goût ... sans juger

C'est tout à fait cette "relation que j'ai à mon corps" qui pour moi constitue le meilleur indicateur. Quand tout résonne, c'est là ou l'on sent la vie. On ne peut pas s'y tromper.
Par contre, quand il n'y a plus rien pour nous faire vibrer, il ne reste souvent que le mental pour juger de l'état du moment, et on ne peut pas dire que ce soit le plus clairvoyant (edit: quand il fonctionne en boucle).
Je crois que la conscience elle même n'est pas altérée, mais c'est la relation triangulaire coeur-mental-conscience qui est déséquilibrée. Lorsque tout est en dialogue continuel ça fonctionne, mais lorsque le dialogue est altéré, on ne sait même plus si ça va. En gros il n'y a que des signaux positif. Et le signal négatif, est une absence de signal positif.
Et en effet, lorsqu'il y a dépression, on a beau regarder l'extérieur, ça ne résonne pas. Mais je crois qu'il faut faire attention à ne pas voir ça comme un problème en soi, mais plus comme un signal, sinon on risque de détériorer encore plus la relation (je le précise, même si je crois que je n'apprend rien à personne ).
Si mon énergie ne se canalise pas vers l'extérieur, c'est généralement qu'elle est séquestrée quelque part. Et souvent c'est le coeur qui se tue à dire quelque chose mais qui est mal interprété.

joaquim a écrit:
En fait, en y réfléchissant, cette question de la conscience est vraiment déroutante. Car même les différents états de conscience qu’on a soi-même connu, à moins qu’on y soit immergé sur le moment, nous sont totalement inaccessible.

J'espère que je ne fais pas que jouer sur les mots, mais même l'état de conscience dans lequel je suis actuellement immergé me paraît innaccessible. Je ne peux que le manifester, et encore, comme il change à chaque instant, on ne peut pas vraiment dire que je manifeste "quelque chose". Et si je veux y accéder, j'ai l'impression de me retrouver comme un chien qui court après sa queue.


Dernière édition par waxou le Je 22 Juin 2006 1:26; édité 1 fois
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mushotoku-nad



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Localisation: gard

MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 17:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à vous...


Il me semble, que sortis des experiences d'eveil elle même, tout le sens de notre existence est de retrouver l'harmonique correspondante, ici et maintenant.
Effectivement, comme le souligne Joachim plus haut nos états de consciences fluctuent d'instant en instant.Et sa remarque sur la nécéssité de ne pas confondre le phénoméne de la Conscience, et ses contenus me parait trés importante, sinon, nous pouvons entrer dans des dialogues de sourds ad vitam éternam.
Intégrer cet eveil dans notre dimension incarnée ne signifie pas que nous puissions arriver a retourner dans cet etat pour n'en plus bouger.Nous avons découvert et experimenté la dissolution du moi dans le champ quantique de la Conscience, mais cette intégration est a faire dans le champ de la relativité; Il ne sagit pas de s'abstraire de la Vie sous pretexte d'avoir vu l'illusion de toutes choses, mais t'intégrer cette Conscience de l'unité paradoxale du Tout;C'est comme si l'etre avait a devenir un pont entre des dimensions differentes...
Cette Présence là, cette harmonique vibrante de l'état d'eveil, c'est dans l'ouverture du coeur et le silence des pensée qu'elle se manifeste ..Dans le oui inconditionnel a tout, et a sa dimension incarnée comprise...Je ne pense pas qu'elle passe par le corps en tant que vecteur privilégié, mais qu'elle s'y manifeste par une sensation de vibrance tres particulière;
C'est tres difficile de parler cela..
On diabolise la pensée, mais là aussi il faut differencier le phenoméne de la pensée d'avec son contenu, sinon on peut tourner en rond longtemps; La pensée est un processus automatique résultant de la frictions duent à la dualité;C'est son contenu cnoditionné qui est a remettre en question; le mental est simplement une fonction mal utilisée, tout comme le coeur;
La Conscience est au mental et a la pensée ce que l'Amour est au coeur et aux emmotions;et l'ouverture et la "purification" vigilante de l'un et de l'autre dans la presence active et ouverte a toutes les sensations que nos sens "'corporels" (les cinqs consciences du corps d'apres le tantra), nous ouvre sur la Présence...Et cette présence, c'est le germe de l'eveil, ici et maintenant, integré, assimilé, incarné dans le corps, le coeur et le mental...Alors la pensée peut se faire vecteur, au travers des contacts incontournables de la Vie de cette Intelligence qui nait de l'union de L'Amour /conscience;
C'est alors la confrontation acceuillante et sans jugement a ce qui est là qui crée un "sujet" au "moi" absent, qui n'est plus que la réponse du Coeur au besoin de l'instant et de la situation, et le corps, lui est devient le temple, le vecteur de la manifestation de ce "christ en vous", ou "dieu me vit"....

mais cela aussi, c'est comme l'expérience d'éveil qui en était le germe...le processus recommence! C'est lorsque C'EST VECU !Et chacun des mots que Joachim a cité d'un de mes précedents posts, est valable pour cette naissance là, qui est un processus d'émergeance et de maturation, dans lequel il y a à trouver ce laisser etre paradoxalement dynamique...

car la non plus, le mot n'est pas la chose, et la mémoire nous joue des tours...:-)
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aksysmundi



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MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 20:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à vous tous. Smile

joachim a écrit:
La conscience ne peut pas changer: seul le paysage devant elle change.

Je rejoins complètement cette affirmation. Et pour la même raison, il me semble que le fait de vouloir soumettre la conscience à un abscisse et un ordonné -comme le propose Toutneuf- me parait quelque peu illusoire ; cette démarche analytique se situe encore au sein de cette conscience en tant que phénomène. De plus, il faudrait alors un temps "hors-conscience" afin d'étudier celle-ci. Non ?

mushotoku-nad a écrit:
Intégrer cet eveil dans notre dimension incarnée ne signifie pas que nous puissions arriver a retourner dans cet etat pour n'en plus bouger.

J’avoue avoir un « petit problème » avec la notion d’incarnation de l’éveil. Aussi, je souhaite soumettre à votre bon sens ma perception des choses :

J’adhère à vos propos lorsque vous évoquez l’importance de discerner le phénomène de la Conscience. Hors, le corps m’apparaît comme un de ces phénomènes fluctuants qui surgit au sein de celle-ci. Pour approfondir, je dirais même qu’il ne semble pas avoir de réalité distincte dans le monde phénoménal.

En ce sens, au même titre qu’aucun phénomène ne peut se produire hors-conscience, le corps me semble irrémédiablement « dans la conscience ». Aussi ai-je du mal à saisir comment il est possible d’incarner concrètement ce qui constitue notre réalité fondamentale dans une de ses projections.

Qu‘en pensez-vous ? :sayonara:
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joaquim
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Messages: 1421
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MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 23:15    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour aksysmundi,

Ne le prend pas mal, s'il-te-plaît, si j'égratigne un peu tes propos. Wink Tu sais l'estime que j'ai pour toi.

Pour ma part, dire que le corps serait une projection de la conscience, qui serait, elle, notre seule réalité fondamentale, constitue un jugement; celui-ci peut être juste ou faux, mais en aucun cas il n’est une donnée brute de la réalité; il est un simple contenu de conscience. Le corps, lui, par contre, est bel et bien une donnée brute de la réalité. Il relève, comme tu le soulignes, du monde phénoménal, et à ce titre, contrairement à ce que tu laisse entendre, il procède d’une réalité plus fondamentale que de simples contenus de conscience, ces contenus porteraient-ils sur des notions aussi élevées que la Conscience, c’est-à-dire, au sens où tu emploies ce mot, sur l’Englobant, ou sur Dieu.

L’enfermement dans l’ego consiste à déposer un manteau de jugements sur la réalité (nouménale) du monde, ce qui la transforme en monde phénoménal pour notre conscience. Pour échapper à cet enfermement, il faut, comme le dit mushotoku-nad, «la confrontation accueillante et sans jugement à ce qui est là». C’est-à-dire interroger les phénomènes sans rien n’y mettre de soi, les interroger pour qu’il nous livrent leur être, l’être qu’ils recèlent (car l’être est présent en chacun, mais masqué par le geste appropriatif de l’ego), et se laisser habiter par cet être; on découvre alors que cet être qu’ils nous apportent, c’est “Je”. C’est dire en d’autres mots ce que dit nad: «C'est alors la confrontation accueillante et sans jugement à ce qui est là qui crée un "sujet" au "moi" absent.» L’être ne se donne qu’à travers les phénomènes. On ne le découvre pas dans une idée, ni dans un sentiment, si élevés soient-ils, mais dans chaque phénomène, si humble soit-il, dans chaque caillou, dans chaque banc public. Ou dans chaque phénomène provenant de notre corps, qui apparaît ainsi comme la porte d’accès la plus proche que nous ayons sur la réalité fondamentale, ce qui fait de lui un guide précieux.

Juste encore un mot pour préciser ce qui me semble être une source de malentendu. Lorsque tu dis: “le corps me semble irrémédiablement « dans la conscience »”, soit tu soutiens la position (intenable) d’un idéalisme radical, soit tu entends par “conscience” non pas la conscience au sens trivial du terme, mais au sens de l’Englobant, de ce qui contient Tout. Dans ce dernier cas, tu as bien sûr raison, mais en même temps tu ne dis rien de plus qu’une tautologie. En fait, pour ma conscience phénoménale, aussi bien mon corps que le monde se trouvent à l’extérieur, dans le monde nouménal. Tout ce qui est dans ma conscience est de l'ordre phénoménal, et l'être véritable, le nouménal, est tout ce qui lui est extérieur. L’être se trouve en-deçà des phénomènes, et nulle part ailleurs. Et je ne peux accéder à lui qu’à travers eux. Tout ce qu’on imaginerait d’autre ne serait qu’une production du mental. L’être est, le non-être n’est pas. Il n’y a rien d’autre.
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mushotoku-nad



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Messages: 653
Localisation: gard

MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir aksismundi

tu ecris:
"J’avoue avoir un « petit problème » avec la notion d’incarnation de l’éveil"

Pour ma part j'en ai un gros, je dois dire, et c'est pour cela que l'abberration de cette prétention qui équivaut en gros a l'opération suivante:1+(-1)=0 me fait employer le mot d'harmonique, "d'echo" ou de "pont" entre deux dimensions...


et tu ajoutes:
"J’adhère à vos propos lorsque vous évoquez l’importance de discerner le phénomène de la Conscience. Hors, le corps m’apparaît comme un de ces phénomènes fluctuants qui surgit au sein de celle-ci. Pour approfondir, je dirais même qu’il ne semble pas avoir de réalité distinct dans le monde phénoménal."

Vois tu mon expérience ,c'est que sorti de l'etat d'eveil, la memoire de cet etat devient un des contenu de la conscience, y compris toutes les evidences , la source immobile, la nature de la Conscience, la danse des phénoméne, l'illusion et tout le reste! Tout cela, absolument tout est devenu contenu de la conscience mentale; et en plus cela n'a plus du tout la teneur d'Evidence, d'unité et de perfection qui était le propre de l'experience même...Au moment réel ou le corps apparait comme un phénomène fluctuant au sein de la Conscience, c'est l'evidence qu champ quantique, pour ainsi dire.Mais aprés, maintenant, ce qui parle de cela et se pose ces questions, se souvient, ou tente de retrouver une réalité perdue, perçue a travers la mémoire difractée du "moi"conditionné de façon fragmentée et décomposée par les processus mentaux, c'est encore et toujours le moi...c'est pour cela que vider la pensée de ses contenus et s'ouvrir est le plus sur garant de recouvrer le gout de cette évidence...( s'"ouvrir"!!si le moi est un eptit monde clos et fermé, ce mot prend tout son sens...!!)

Je crois que l'eveil c'est la fecondation, le germe qui doit grandir pour que le grand jeu de la Vie suive son cours, et que naisse dans le film ce "christ", ce "buddha", ou cet "avatar" avant le baisser du rideau sur le grand écran vide et vibrant de tous les possibles qui le porte...
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aksysmundi



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MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de vos réponses. Je vais méditer dessus. Wink
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mauvaiseherbe



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Messages: 336

MessagePosté le: Me 21 Juin 2006 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

Embarassed moi aussi je vais y penser , vous lire , relire et oublier

merci beaucoup

_________________
Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez !\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\"
(marc 13 33)
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