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La Foi par Thomas Merton
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Auteur Message
cal
Invité





MessagePosté le: Di 22 Oct 2006 15:40    Sujet du message: vivre sur Terre aujourd'hui Répondre en citant

http://www.thenewcall.org/fr/la_guerre.htm

quand vivre (spirituellement) aujourd'hui devient un parcours de combattant...

peut-être que d'autres vivent cela aussi?


cal
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feuille



Inscrit le: 09 Mai 2005
Messages: 353
Localisation: Paris

MessagePosté le: Di 22 Oct 2006 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour cal,
Ce que dénonce votre prosélytisme doit surtout s’appliquer à votre propre mouvement. Il n’y a pas de combat à mener contre une soit disante main invisible qui viendrait juguler toute possibilité de recherche spirituelle… c’est votre mouvement même qui est cette main invisible, et si vous voulez l’entendre, ce combat est inutile, puisque vous vous battez contre vous-même, et il est surtout dangereux, parce que vous alimentez la confusion.
La recherche spirituelle n'a pas besoin d'être sauvé de quoi que ce soit par qui que ce soit.
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Lu 23 Oct 2006 3:07    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour cal,

Je m'associe totalement aux paroles de feuille.

J'aime beaucoup cette phrase que tu as écrite, feuille: «La recherche spirituelle n'a pas besoin d'être sauvé de quoi que ce soit par qui que ce soit.» Elle dit, me semble-t-il, avec une merveilleuse concision que la recherche spirituelle n'a en effet d'autre but que de voir Ce qui est là; que “ce qui est là” ne court aucun risque de ne pas “être” pleinement, et qu’on ne saurait donc en aucune manière le détériorer; qu’au contraire c’est nous-mêmes qui risquons de nous en éloigner et de nous enfermer dans l’illusion en le recouvrant de toutes sortes d'attentes ou de préventions.

Lorsqu’on erre dans le désert, on y est souvent pris dans des boucles qu’on crée soi-même, et qui nous font tourner en rond. Qu’on ressente la solitude d’être déserté par la présence, c’est normal. C’est le désert. Mais qu’on s’examine, qu’on se reproche ses faiblesses, qu’on s’appesantisse sur ses manquements, qu’on cherche à les comprendre, pour, de manière bien illusoire, les corriger, voilà qui n’est finalement rien d’autre qu’un souci de soi, et qui emplit le désert d’un tel brouhaha qu’il en perd sa pureté. Si on parvenait à le laisser pur, il serait aussitôt habité. Celui qu’on sert, c’est toujours celui qui est en amont. Si on laisse le désert être, sans rien attendre d’autre de lui que le désert qu’il est, on sert la présence en amont qui le fait être désert. Et on se trouve habité par cette présence. Mais si on interroge ses manquements et ses faiblesses, qu’on rend responsable de l’état de désert dans lequel on se trouve, celui qu’on sert, celui qui est en amont, c’est celui qui se soucie de ses manquements et de ses faiblesses. C’est l’ego.

Voici un extrait du livre du Père François Guilloré: Les Progrès de la vie spirituelle, publié en 1687, qui dit, dans la langue et avec la sensibilité du XVIIème siècle, la même chose:

    «Ne vous imaginez pas qu’il faille peu de courage quand Dieu appelle une âme à ne rien faire en elle, et à ne point opérer pour en faire l’abandon. Sachez que s’il y a une peine cruelle à la nature, celle-ci est une des plus douloureuses, parce qu’elle tombe par là dans ce rien et ce néant de l’intérieur.

    Lorsque Dieu lui fait cette invitation, et qu’il lui donne comme le signal, pour ne dire plus mot intérieurement, c’est appeler la nature à sa destruction, qui ne manque pas alors d’en souffrir des agonies, jusqu’à ce que la grâce l’ait domptée et l’ait conduite à mourir peu à peu à ses propres opérations. Il faut donc en ce point un courage bien déterminé pour s’abandonner à cette sorte de peine, en renonçant à tous ses actes. Aussi voyons-nous que des petits esprits, sensuels et tendres sur eux-mêmes, n’entrent jamais dans ces voies. Ne craignez donc rien, mon Théonée, et si Dieu vous attire à cet état, abandonnez-vous y généreusement.

    Mais à votre avis, quel abandon y faut-il? Il y faut un abandon intérieur extraordinaire pour ne plus se regarder: car plus cet état va en avant, plus il est rigoureux à la nature, et plus il lui paraît effroyable, parce qu’outre le vide de toute opération intérieure que ressent la partie animale, les tentations ont coutume d’y être terribles; elles disent que tout est perdu, qu’on est éloigné de Dieu, et le reste; mais c’est alors qu’il faut recourir fortement à tous les abandons et se laisser là soi-même, comme une chose abominable, qui voudrait pourtant qu’on fit cas de ses gémissements.

    Je vous le répète, il y faut le plus grand courage et une certaine détermination d’esprit dans l’abandon le plus parfait, car on s’ennuie de ne rien voir que misère, de ne sentir rien et de ne faire rien. C’est pourquoi l’âme doit toujours s’élever au dessus d’elle en esprit de foi et d’oubli, et soutenir l’effort de toutes les pensées qui portent ou le dégoût ou le désespoir.

    C’est ici proprement où se trouve l’état du rien, et où par ce moyen l’âme apprend à faire place à Dieu sans pourtant le connaître, parce qu’elle n’est pas encore bien épurée. Mais quand son abandon heureux, l’ayant fait sortir d’elle, a fait entièrement place à Dieu, alors Dieu, qui auparavant cachait en soi son opération, commence à la lui faire sentir et à lui faire connaître que c’est lui qui fait tout ce qu’il découvre à l’âme en ce temps; parce qu’étant éloignée de son fond par ce rien où elle a été mise, elle est capable de voir ce que Dieu fait et opère en elle, sans y mettre rien du sien, et sans s’approprier rien de ce qui se passe.

    (...)

    Non, ne prétendez jamais rien dans votre fonds, y mettant du vôtre; mais laissez le plein et le vide, le tout et le rien indifféremment, comme Dieu voudra l’opérer; ne veuillez pas même comprendre qu’autant qu’on vous fera comprendre et qu’on vous fera voir; bien plus ne jouissez des choses qu’autant qu’on vous en fera jouir sans vous y appliquer de vous-même, et pour les goûter, et pour les contempler, et pour y demeurer (...).»
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Pierre



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Messages: 113
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Lu 23 Oct 2006 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

La représentation que l'on se fait du monde est le pendant exact de la représentation que l'on se fait de soi (enfin, c'est comme ça que je me représente les choses Laughing ). Moi et le monde sont les deux pôles d'une même illusion, la forme et le fond d'une même histoire imaginaire qui n'a d'autre but que de durer dans le temps, que de tenir la route. Un monde en conflit, aux mains de forces maléfiques tentant d'endiguer le flot d'une énergie spirituelle déferlant sur lui, n'est que la projection du sentiment de sa propre dualité, de son conflit intérieur où la bonne âme spirituellement immaculée tente de résister aux attaques du méchant égo. Comme je me sens, je ressens le monde.
Dieu (ou le Tout, ou Ce Qui Est) est le remède absolu à cette illusion, c'est le néant du couple moi-le monde. Plus on chemine vers Lui, plus cette illusion faiblit. Inversement, plus on s'investit dans une représentation du monde, et par là, de soi-même acteur du monde, plus on s'éloigne de Lui.
Ceci dit, la sur-information dans laquelle nous baignons malgré nous dans nos sociétés occidentales fait qu'il est difficile de ne pas se forger une représentation du monde, et de ne pas prendre position sur ce que l'on entend et voit. Cela renforce considérablement la croyance en un monde objectif et un moi objectif agissant dans le monde, et cela explique peut-être pourquoi notre société semble si déspiritualisée : la contemplation du monde et de soi prennent beaucoup de place dans l'esprit de l'homme moderne.
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Jean-Marie
Invité





MessagePosté le: Lu 23 Oct 2006 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis plusieurs jours, je parcours le forum en sens divers, éprouvant beaucoup de joie à reconnaître dans de nombreux messages ce que je vis intérieurement depuis mon "basculement" en mars 2002.

Je profite de cette intervention de CAL pour me joindre aux messages de Feuille, Joaquim et Pierre. Le site que CAL nous renseigne est pour moi l'exemple de quelqu'un qui perçoit en lui des combats et jeux de forces bien présentes mais qu'il attribue à une origine extérieure, à une "Matrice" ou à cet "Armaggedon", sans prendre conscience que ces combats se jouent entre les diverses images ou représentations mentales de sa personne et des objets extérieurs. C'est prendre ces images pour la réalité, alors qu'il ne s'agit que du produit de fonctionnement de l'un de nos organes, en l'occurence le cerveau.

Ce que je suis réellement, je ne peux le définir car le définir, c'est invariablement recréer une nouvelle image mentale, c'est-à-dire se prendre pour l'outil alors qu'on est celui qui le tient.

Jean-Marie
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waxou



Inscrit le: 13 Mars 2005
Messages: 361
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Lu 23 Oct 2006 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ce désert, par sa nature, est inexploitable pour la pensée, c'est pour ça qu'elle cherche paradoxalement à en faire quelque chose.
Pourtant, il ne s'agit ni de chercher à l'améliorer ou de le faire disparaître, ce serait continuer la fuite (qui chez moi est souvent la cause même de ce désert), ni de s'y complaire pour se soustraire, ni vu ni connu à la souffrance directe, en se disant qu'on le mérite.
Entre les deux, on pourrait croire qu'il n'y a rien. Mais pourtant, c'est là qu'est l'acceptation, invisible aux yeux de l'ego.
Il n'y a rien de mal à essayer de se sortir d'un tel trou, c'est toujours ce que je fais au début. Seulement ce n'est qu'après avoir accepté d'être perdu que l'on peut se retrouver. Et surtout pas en construisant vite fait des leurres pour se rassurer.
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ma 24 Oct 2006 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Jean-Marie, bienvenue.

J'ai vécu si longtemps avec le sentiment d’être seul avec une évidence qui ne crevait les yeux à personne d’autre qu'à moi-même, que je suis toujours ému de rencontrer quelqu'un qui soit tombé dedans aussi. Smile



waxou a écrit:
Pourtant, il ne s'agit ni de chercher à l'améliorer ou de le faire disparaître, ce serait continuer la fuite (qui chez moi est souvent la cause même de ce désert), ni de s'y complaire pour se soustraire, ni vu ni connu à la souffrance directe, en se disant qu'on le mérite.
Entre les deux, on pourrait croire qu'il n'y a rien. Mais pourtant, c'est là qu'est l'acceptation, invisible aux yeux de l'ego.

C'est exactement ça: le désert est le résultat de la fuite, et pourtant vouloir le faire disparaître n'est qu'une poursuite de la fuite. Ou bien, en regardant les choses sous un autre angle, le désert est le résultat d'une prise de conscience du caractère illusoire de toute cette activité mentale qui meuble notre conscience, une prise de conscience tragique, parce qu'on en perçoit le caractère illusoire, mais qu'au lieu de s'élancer à travers l'illusion, on se fige en attendant qu'autre chose vienne peupler notre conscience. C'est cette attente d'autre chose qui est le piège. Tant qu'on attend quelque chose, on attend une chose, et non pas l'être. On reste sur ses positions, au lieu de devenir geste. L'éveil n'est pas percevoir quelque chose. L'éveil n'a pas de contenu. Il n'est qu'un geste, une ouverture, un "oui" à ce qui est. Tant qu'on cherche à améliorer ou à faire disparaître le désert, on en fait un objet, et on reste dans le désert. Le geste intérieur de l'accueillir, par contre — pas simplement de le tolérer ou de le supporter, mais de l'accueillir activement — nous permet de toucher à travers ce geste l'être qu'il est et l'être que l'on est. C'est-à-dire l'être tout court.
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mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Di 12 Nov 2006 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois noter et percevoir souvent dans ce que vous écrivez, qu’il y aurait un « faire » possible de notre part ( même si ce « faire » est plutôt un « non-faire » , un « être geste » , plutôt qu’un « geste » etc…) … « sélancer, à travers l’illusion « …Avec l’aide de la grâce .
La plupart des personnes que je lis et qui me semblent dignes de confiance le disent.

Ca doit être possible , pour certains …
Pour tous ça n’est pas sûr …
Je dispose pour ma part d’une vieille passoire endommagée (belle expression de cieletbaie dans le post de Jean-Marie « changement d’identité»)et dont de nombreux trous sont encore bouchés . Je ne sais pas s’il ne dépend que de moi qu’ils le restent ou non , ni même si c’est vraiment important …Il a déjà suffit de l’action du Souffle pour que la Lumière filtre , il le suffit encore .

Cette histoire ou parabole m’a toujours profondément touchée , je n’en connais pas le sens mais il apparaît que cette femme soit de ceux qui ne peuvent prétendre à rien pour eux même , ont l’audace de demander des miettes pour un autre qu’eux même et finissent par les recevoir …

Selon Matthieu :
Mt 15:22- Et voici qu'une femme cananéenne, étant sortie de ce territoire, criait en disant : " Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David : ma fille est fort malmenée par un démon. "
Mt 15:23- Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s'approchant, le priaient : " Fais-lui grâce, car elle nous poursuit de ses cris. "
Mt 15:24- A quoi il répondit : " Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. "
Mt 15:25- Mais la femme était arrivée et se tenait prosternée devant lui en disant : " Seigneur, viens à mon secours ! "
Mt 15:26- Il lui répondit : " Il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. " -
Mt 15:27- " Oui, Seigneur ! dit-elle, et justement les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ! "
Mt 15:28- Alors Jésus lui répondit : " O femme, grande est ta foi ! Qu'il t'advienne selon ton désir ! " Et de ce moment sa fille fut guérie.



J’ai ramené de mon voyage la semaine dernière dans le Sahara cette image d’une ville entièrement détruite par l’eau ( !!!) .
On n’a visiblement pas cherché à reconstruire et les habitants sont partis, mais quelqu’un continue à prendre soin du marabout, du lieu saint .




est-ce cela " veiller " ?
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Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Di 12 Nov 2006 18:06    Sujet du message: Répondre en citant

joaquim a écrit:
Bonjour Jean-Marie, bienvenue.

J'ai vécu si longtemps avec le sentiment d’être seul avec une évidence qui ne crevait les yeux à personne d’autre qu'à moi-même, que je suis toujours ému de rencontrer quelqu'un qui soit tombé dedans aussi. Smile


Sorry, Joaquim, je viens seulement de découvrir ton message de bienvenue maintenant.

...et merci.

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Jean-Marie
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joaquim
Administrateur


Inscrit le: 06 Août 2004
Messages: 1421
Localisation: Suisse

MessagePosté le: Ma 14 Nov 2006 0:58    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, mauvaiseherbe, pour cette belle photo, et pour ce souffle du désert que tu nous apportes. Un désert manifestement habité. Wink

Je trouve très belle la parabole que tu as mentionnée. Je ne m'en souvenais plus Embarassed, mais c'est peut-être très bien ainsi, car cela me donne la possibilité de la voir avec un regard neuf. Et ce que j'y vois me touche profondément. Une radicale exigence d'humilité. Une humilité qui ne se prévaut d’aucun droit, qui reconnaît au contraire sa totale indignité. Cette femme, qui n'est pas Israëlite, mais Cananéenne, ne saurait en effet se prévaloir de la dignité requise pour pouvoir bénéficier des bienfaits réservés aux enfants d'Israël. Jésus le lui fait bien comprendre en lui disant: "Il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens." Mais elle passe outre, non pas insistant sur son éventuelle dignité, non pas en marchandant, mais en reconnaissant au contraire sa totale indignité. "Oui, Seigneur ! dit-elle, et justement les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres !" C'est avec d’autres mots la même phrase que celle du centurion romain: "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole, et mon enfant sera guéri." C’est cet aveu d'impuissance, ce renoncement à toute prétention, qui permet à la grâce d'opérer. Un aveu qui fait de la personne une totale désappropriation d’elle-même, une totale ouverture. Et la grâce peut alors la remplir, et la faire pénétrer dans le Royaume de Dieu, en renversant du même coup l’ordre établi par la nature, puisque le dernier devient le premier, et le plus petit dans ce Royaume un plus grand que le plus grand des enfants d’Israël. La grâce n’agit pas dans l’ordre de la quantité, ni dans l’ordre du mérite, mais dans l’ordre du sacrifice et de l’ouverture. Ainsi, accepter d’être une passoire à moitié bouchée, accepter cette indignité-là, c’est se faire transparent à l’opération de la grâce. Et c’est du coup devenir une passoire tout-à-fait passable. Wink
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mauvaiseherbe



Inscrit le: 31 Mai 2006
Messages: 336

MessagePosté le: Ma 14 Nov 2006 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

heureux41

Oui ,il est plein de vie le désert…

Et j’aime la vie ,la nature ,et son ordonnancement , ses hiérarchies mystérieuses aussi … que l’ordre établi soit renversé pour ou à travers moi , peu importe :je viens de réaliser que c’est pour moi du pur bonheur et une vraie consolation de connaître l’existence des « enfants « , « des brebis « (même égarées !) et que ça me suffit .
Je suis bien sensible aussi ,pour moi et pour tous les autres comme moi , à la tendresse vraie de l’expression « les petits chiens »…


Ëtre comprise , entendue comme je viens de l’être par toi , ami joaquim , (même si tu es un peu trop indulgent ) ...ça doit bien avoir le pouvoir de déplacer des montagnes ça !

heureux41
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khoan



Inscrit le: 29 Sep 2006
Messages: 356

MessagePosté le: Me 15 Nov 2006 13:19    Sujet du message: Répondre en citant

suppr

Dernière édition par khoan le Ve 17 Nov 2006 6:11; édité 1 fois
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visiteur
Invité





MessagePosté le: Ve 17 Nov 2006 5:31    Sujet du message: cananéenne Répondre en citant

comment sa fait-il que Jésus traite de petits chiens ceux qui ne sont pas des enfants d'Israël ?

c'est horrible
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Jean-Marie



Inscrit le: 23 Oct 2006
Messages: 465
Localisation: Arlon - Belgique

MessagePosté le: Ve 17 Nov 2006 10:36    Sujet du message: Répondre en citant

Cela parait effectivement très dur.

Je commente cet épisode (ici)

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Jean-Marie
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khoan



Inscrit le: 29 Sep 2006
Messages: 356

MessagePosté le: Ve 17 Nov 2006 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

Comment se fait-il que Jesus verse son sang sur une croix pour des chiens ?
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